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5.2 Comment les TIC pourraient être appliquées pour éliminer les barrières entravant l’accès à la PCMA 27

5.2.2 Opportunités

Les opportunités pour une utilisation accrue des TIC dans la programmation du secteur de la nutrition sont nombreuses. En voici quelques-unes :

Mise au point de solutions de TIC pour soutenir des secteurs multiples tout en maintenant l’aptitude à relier des groupes bénéficiaires précis de façon appropriée. On peut citer l’exemple d’une initiative intéressante menée par la GSMA, l’association mondiale des opérateurs de télécommunications.44 Cette nouvelle initiative, intitulée mNutrition, ne fait que commencer, mais elle semble illustrer un exemple prometteur d’établissement de liens entre secteurs (agriculture et santé) pour proposer des solutions complètes rendues possibles par les technologies. Ce partenariat catalysera un processus de collaboration entre le secteur public et le secteur privé dans les industries de la santé et mobile, en se concentrant directement sur la m-nutrition (m-nutrition mobile) et la santé maternelle/infantile dans 10 pays africains sur une période de trois ans. L’initiative mNutrition de la GSMA fournira une variété de services mobiles couvrant les secteurs de la nutrition, de l’agriculture et de la santé, et supposera le lancement de services de communication pour le changement de comportement, de services de vulgarisation agricole, d’inscriptions au niveau de la population et de suivi des données. Un point clé de l’approche adoptée consiste à tenter de bien comprendre les environnements locaux en matière de

santé, d’agriculture et de TIC dans chacun des pays cibles avant de chercher à élaborer une solution émanant d’une entité extérieure. Cela devrait permettre à cette initiative d’être plus efficace dans chacun des pays, au lieu de tenter d’imposer une solution « universelle » depuis l’extérieur. Cette initiative a tout juste démarré en 2014 ; c’est pourquoi le détail des services qui seront mis à disposition n’est pas encore clairement défini.

Intégration des programmes de m-santé et d’e-santé pour éviter le paysage fragmenté actuel auquel sont confrontés de nombreux pays et de nombreuses organisations non gouvernementales.

Il faut veiller à ce que la conception de toutes les interventions e-santé ayant trait à la nutrition soit compatible avec les normes gouvernementales appropriées en matière de technologies et de données. Elles devraient chercher à s’intégrer aux HMIS nationaux et à toutes autres initiatives de e-santé qui sont mises en œuvre aux niveaux supérieurs du système de santé (hôpital, district et régional). Cela permettra par exemple de partager les registres des ménages, des installations et des clients, pour pouvoir suivre les services fournis aux particuliers et les informations sur les clients entre plusieurs programmes.

Utilisation de données en temps réel (ou rapides) : Qu’il s’agisse d’un système d’indicateurs de santé de niveau national comme DHIS2 ou d’un tableau de bord de niveau national affichant les niveaux de stock, ces systèmes sont particulièrement efficaces si le système de santé plus large au sein duquel ils fonctionnent est aussi en mesure d’utiliser les données. Des données en temps réel peuvent contribuer à faciliter l’action une fois une alerte de rupture de stock reçue. Les responsables des programmes gouvernementaux pourraient utiliser des données spécifiques pour élaborer des budgets et des plans qui comblent efficacement les lacunes clés dans les zones géographiques où ils sont requis. Des données supplémentaires en temps réel peuvent soutenir la reddition de comptes, car les établissements de soins qui ne satisfont pas à certaines cibles de performances peuvent facilement recevoir le retour et les informations dont ils ont besoin pour adapter leurs pratiques.

Développement de nouvelles technologies : Nombre d’entre elles en sont encore à leurs premiers stades d’adoption, mais sont néanmoins très prometteuses. Le diagnostic au point d’intervention, qui pourrait faire sortir les tests en laboratoire des hôpitaux pour les rapprocher du domicile des clients, et l’identification biométrique, grâce à laquelle il est possible d’identifier chaque client, quel que soit le programme, en l’absence d’un identifiant national, sont deux de ces technologies, et les systèmes de positionnement global, s’ils n’ont rien de nouveau, sont de plus en plus disponibles :

o Diagnostics au point d’intervention : Nombre de ces dispositifs peuvent être reliés à un smartphone et effectuer toute une batterie de tests. À mesure que ces appareils deviendront plus petits et moins coûteux, il deviendra possible d’utiliser ces outils dans des établissements de soins de niveau plus local, voire au sein même des communautés. I-Calq (http://i-calq.com/) et la SwasthyaSlate (http://www.swasthyaslate.org/index.php) en sont deux bons exemples et couvrent une variété de tests médicaux ; pour les programmes de nutrition, un lecteur d’hémoglobine (Hb) de faible coût semble être l’outil le plus applicable. Parmi les capacités supplémentaires, on peut citer la possibilité d’utiliser un smartphone pour mesurer les taux respiratoires et identifier d’autres complications, ce qui pourrait servir à identifier les enfants malnutris qui requièrent les soins les plus urgents.

o Identification biométrique : Il s’agit des technologies disponibles pour la lecture des empreintes digitales, mais jusqu’ici celles-ci ne figuraient pas sur un appareil mobile.

L’iPhone 5c propose un lecteur d’empreintes digitales qui peut être utilisé pour identifier le propriétaire de l’appareil, sans besoin de programme supplémentaire. Dans le contexte des programmes de santé, des groupes comme Biometrac cherchent à fournir un lecteur d’empreintes digitales portable pouvant être relié à une base de données pour permettre à un

agent de santé d’identifier tous ses clients sans avoir à consulter une liste de noms, système dont on sait qu’il est peu fiable, ou tenter de trouver un code barre manquant ou le numéro de carnet de santé d’un enfant.45

o Système de positionnement global (GPS) : Ces systèmes ne sont pas nouveaux, mais ils sont désormais disponibles sur de plus en plus d’appareils. Les GPS permettent à l’utilisateur de repérer automatiquement des emplacements ; leur combinaison avec des systèmes d’information géographique (SIG) peut être un plus considérable. Les sources d’eau, les maladies, l’état nutritionnel, les emplacements de ménages comprenant des enfants malnutris, la situation des ATPE, etc. – autant d’aspects qui peuvent être combinés, reliés par un lieu précis. Une organisation peut ensuite cartographier les services qu’elle fournit avec ce contexte de référence au fil du temps et déterminer si elle parvient aux populations prévues et les zones qu’elle devrait mieux cibler.

Un élément final qui relie tous ces aspects est la façon dont les technologies Web 2.0, conjuguées à des jeux de données ouverts, peuvent créer des combinaisons visuelles de données de sources disparates. Des initiatives comme data.gov aux États-Unis ou l’Initiative de données ouvertes (http://datacatalog.worldbank.org/) de la Banque mondiale cherchent à diffuser des données sur les programmes de développement (y compris dans le secteur de la santé) d’une manière qui permette aux développeurs de les traiter facilement. Cela permet aux programmes de présenter des activités et des indicateurs clés en matière de santé et de développement d’une manière facile à assimiler pour une variété de publics.

6 Conclusions et recommandations

Les outils de m-santé et d’e-santé proposent un ensemble alléchant d’opportunités d’intégration à des programmes de PCMA, mais à l’instar de toute nouvelle technologie, il y a de nombreux aspects à examiner avant de les mettre en œuvre à grande échelle. Leur potentiel pour ce qui est d’accroître le respect des lignes directrices par les agents de santé, d’améliorer radicalement la visibilité des niveaux de stock et de parvenir à des millions de bénéficiaires en appuyant simplement sur un bouton justifie certainement que l’on envisage l’inclusion de ces outils dans les services de PCMA. Il a été démontré que ces technologies sont applicables et déployables dans de nombreux éléments d’un système de santé mais, pour avoir un impact réel, elles doivent être intégrées dans d’autres activités et d’autres secteurs. C’est un domaine qui connaît une expansion rapide et, pour le rendre plus accessible aux responsables des programmes de santé et de nutrition, on peut émettre les recommandations suivantes :

i) Documenter et diffuser les expériences concrètes et les enseignements

Il s’agit d’une étape importante pour relever certains des défis auxquels on est confronté dans le cadre de l’utilisation des TIC, qui englobe les aspects suivants :

Diffuser les résultats et les difficultés des programmes, pas seulement à un niveau superficiel, mais en se penchant sur la réalité sur le terrain en termes de véritables coûts programmatiques, en évaluant les éléments les plus efficaces et les moins efficaces d’un programme, et en conseillant ceux qui planifient des interventions similaires sur ce qui pourrait être amélioré ou fait différemment.

Se baser sur une plateforme Web existante d’e-santé ou d’e-nutrition pour diffuser les problématiques liées à la PCMA et/ou les questions plus générales liées à la nutrition, ou parvenir à des accords sur l’utilisation étendue d’une plateforme existante (le mHealth Tracker de la GSMA, mHealthevidence.org etc.). mPowering Frontline Health Workers

(http://www.mpoweringhealth.org/) est en train de compiler des contenus qui peuvent être réutilisés sur une plateforme internet et devraient être disponibles à partir de 2015.

Enregistrer des programmes sur des sites consacrés au suivi de la programmation de la m-santé.

Cela est fortement recommandé afin de concentrer l’apprentissage autour de l’utilisation de technologies innovantes en PCMA. Une possibilité future pourrait être un forum en ligne dédié ou un espace de m-nutrition pour les projets et le dialogue directement liés à la PCMA, entre autres interventions de nutrition. Parmi les sites d’enregistrement de projets, on peut citer : https://www.mhealthevidence.org/ http://www.mregistry.org/ et

https://www.mhealthworkinggroup.org/projects/mhealth-working-group-inventory-projects

Fournir des études de cas sur les meilleures pratiques/consolider les expériences décrivant le passage de petits projets et initiatives pilotes à des modèles efficaces à grande échelle dans le secteur de la PCMA (p. ex. collecte numérique de données) de manière uniforme et rentable (ainsi on pourrait suivre l’exemple de l’initiative SMART qui propose un soutien technique pour l’élargissement des enquêtes anthropométriques). Cela pourrait se fonder sur l’apprentissage en m-santé et aboutir en fin de compte à un document d’orientation pour les responsables de programmes de PCMA/les décideurs.

Améliorer les contenus de formations numériques disponibles pour qu’ils soient facilement accessibles afin de soutenir les agents de santé. Seule une quantité limitée de ces contenus est disponible à l’heure actuelle, donc la promotion de contenus partagés devra constituer une condition expresse des bailleurs de fonds au stade de la proposition de subventions, parallèlement à la dissociation des contenus existants des technologies sous-jacentesvii, en plus de promouvoir des plateformes qui agrègent et facilitent le partage de contenus numériques ouverts pouvant être adaptés aux contextes locaux.

Élaborer une feuille de route pour les responsables de projets afin de guider le choix des logiciels et des applications, en prenant garde aux coûts ; coût total de l’appropriation (frais de logiciels, personnalisation, installation, hébergement, entretien et soutien) ; étapes clés à suivre durant l’installation (pré-essais, mise en œuvre et besoins de soutien) ; principaux avantages et contraintes ; et paysage de la m-santé propre au pays).

ii) Appliquer les enseignements, mettre au point les outils existants à l’extérieur du secteur de la nutrition et les intégrer dans la mesure du possible

Dans des domaines autres que celui de la nutrition, des systèmes innovants ont été mis au point pour soutenir les programmes de lutte contre le paludisme, la PEC-C, la diffusion de messages en masse pour le changement de comportement, la mise à disposition de moyens de transport à l’aide de l’argent mobile et des systèmes d’appui aux décisions cliniques, pour n’en citer que quelques-uns. La mise au point d’outils à utiliser avec la PCMA pourrait englober les aspects suivants :

Adapter des outils efficaces dans le secteur de la santé, ainsi, les systèmes de notification du paludisme qui permettent de suivre l’incidence et les niveaux de stock sont d’excellents exemples qui pourraient être adaptés au secteur de la nutrition, afin d’évaluer les tendances des taux de malnutrition et de suivre les produits nutritionnels. L’incorporation de la diffusion de messages en masse pourrait contribuer à créer une demande de programmes de nutrition et à améliorer le respect des consignes. Compte tenu de leur succès, ces systèmes peuvent maintenant être adaptés pour tenter de satisfaire certains des principaux besoins de la PCMA et d’autres programmes de nutrition.

vii Il est important que les contenus électroniques puissent être exportés ou consultés de manière à pouvoir être exploités par une autre application sur une plateforme de logiciel différente.

Utiliser les meilleures pratiques des TIC en général en veillant à inclure la définition des besoins, les tests, la formation, le soutien, l’entretien, la sécurité des données, etc.

Veiller au soutien des structures qui ont facilité ces innovations et leur ont permis de réussir à élargir ces efforts. Il s’agit entre autres d’améliorer les capacités du personnel des MS en termes d’utilisation des TIC, d’assurer des structures de gestion adéquates qui permettent l’examen et l’utilisation de données pour mener des actions, ainsi que d'offrir des moyens incitatifs aux agents de santé pour qu’ils continuent à utiliser ces systèmes.

Mettre en place par effet de levier une solution technologique commune partout où c’est faisable et dans la mesure du possible, afin de réaliser de meilleures économies d’effort et d’échelle. Au niveau des pays, les systèmes fonctionnant pour d’autres secteurs/modèles pourraient être exploités pour tenter de satisfaire, par effet de levier, les besoins de la programmation de PCMA, en évitant les doublons dans les efforts de développement.

• Veiller à l’intégration de paramètres adéquats de formation et de sécurité des données.46

iii) Standardiser les indicateurs et les outils afin de pouvoir relier plusieurs plateformes Cela peut inclure :

Établir un cadre commun de suivi et d’évaluation pouvant être adapté au contexte et contribuant à étoffer la base de données factuelles aux niveaux local et mondial.

Encourager la standardisation là où les outils se sont révélés efficaces et les diffuser sur les plateformes pertinentes en vue de leur adaptation aux contextes locaux.

Convenir d’indicateurs standardisés pour comparer les résultats entre les zones/programmes qui n’utilisent pas de technologies de m-santé et ceux qui y ont recours (p. ex. comparer les zones qui utilisent des applications de téléphonie mobile dans la programmation et celles qui n’en utilisent pas). Ces mesures pourraient montrer comment l’utilisation de ces outils peut améliorer l’efficacité opérationnelle et la qualité des programmes et permettrait de comparer les impacts, le rapport coût/efficacité et la couverture. Elles pourraient être extraites de cadres et outils existants.

Utiliser des indicateurs de santé standardisés à l’échelle nationale (qui peuvent être adaptés au contexte local) comme base des applications de m-santé, dans le but d’assurer la synchronisation avec le HMIS (voir la section 4.2). Dans les pays sans plateforme unifiée de m-santé, il est important que les acteurs collaborent avec les MS pour élaborer un cadre pour des sous-systèmes compatibles, dans lequel les données de tous les sous-systèmes puissent être intégrées et disponibles dans un référentiel national de données.

Promouvoir une sensibilisation accrue aux solutions et approches existantes, ce qui est essentiel avant d’investir dans le développement de nouveaux logiciels. L’utilisation d’approches existantes avec des modifications contextuelles donne la possibilité d’offrir des solutions de m-santé à l’échelle voulue et à un coût réduit. Dans le même temps, il est crucial d’élaborer des modèles de gouvernance, d’opération et d’entreprise fondés sur une approche relevant de l’entreprise socialeviii, et faisant intervenir des prestataires de technologies, des bailleurs de fonds et des ONG, ainsi que des accords négociés avec les MS et les opérateurs de réseaux mobiles (ORM). D’ici à 2017 il est prévu que la m-santé générera 1,2 milliard de dollars de recettes rien que pour l’Afrique et que les ORM empocheront 45 % de ces recettes47. Il est donc vraiment dans l’intérêt des parties prenantes, y compris les ONG et les ORM, de commencer à faire évoluer la m-santé au-delà des pilotes et d’identifier des modèles commerciaux appropriés à cette fin.

viii Une entreprise sociale est une organisation ou un consortium qui applique une stratégie commerciale pour maximiser des améliorations du bien-être humain et socio-économique à travers une approche peu lucrative mais abordable, même dans des contextes économiques difficiles, au lieu de maximiser les bénéfices pour les actionnaires extérieurs.

iv) Former des groupes de travail efficaces intersectoriels et de coordination en matière de nutrition

Afin de faciliter l’échange d’expériences concrètes et d’outils au sein et à l’extérieur du secteur de la nutrition, les aspects suivants pourraient contribuer à soutenir le secteur de la nutrition :

Établir des groupes de travail efficaces. Des liens devraient par ailleurs être noués avec des groupes et forums existants dans le secteur de la santé afin de tirer parti des approches, ressources et outils pertinents.

Établir des liens plus robustes avec des ressources Web qui existent déjà pour le partage des informations et des expériences concrètes.ix

• Veiller à ce que le secteur de la nutrition soit bien représenté au sein des groupes de travail en m-santé au niveau national.

v) Transposer l’échelle des efforts ayant porté leurs fruits

Si le nombre d’études de cas est actuellement limité, il existe néanmoins quelques exemples qui montrent comment un MS a transposé l’échelle des solutions de m-santé (p. ex. en Tanzanie (ILSGateway), au Ghana (système d’alerte rapide) et au Malawi (cStock)) au sein du service de santé.

Parmi les facteurs clés qui ont contribué au succès de ces approches, on peut citer une sensibilisation accrue à la m-santé et au caractère « en temps réel » du système SMS. Les taux de notification observés dans un projet pilote étaient comparables à ceux d’autres systèmes qui proposaient une récompense monétaire en échange de rapports. Cela montre qu’avec la participation réussie des MS, il existe un potentiel d’élargissement pour les innovations de ce type, et ce de manière durable. On pourrait envisager l’élargissement de plusieurs aspects, dont voici deux exemples :

Utiliser la collecte de données mobiles partout où c’est possible : la collecte de données mobiles est une technologie qui a fait ses preuves et qui réduit les coûts et accroît la disponibilité de données de programme pour la prise de décisions. Les coûts de formation et de mise en place doivent être pris en compte.

Contacter les bénéficiaires directement par SMS chaque fois que c’est approprié : l’établissement d’un dialogue par SMS est une méthode qui a fait ses preuves et permet de contacter les bénéficiaires en leur envoyant des rappels de rendez-vous ou en transmettant des messages de changement de comportement. Il faut tenir compte des coûts et des questions de confidentialité.

Bien que les études utilisant des méthodologies plus rigoureuses (comme des essais de contrôle randomisés et des protocoles détaillés d’étude) soient plus fréquentes, il faut fournir des efforts supplémentaires pour consolider la base de données factuelles en vue d’une amélioration des services.

Il s’agit entre autres de :

Encourager les bailleurs à investir des fonds dans une évaluation robuste des projets pilotes afin de permettre aux partenaires universitaires de participer, d’améliorer la rigueur et de planifier la continuation après la phase pilote.

Améliorer l’évaluation de l’impact – aspect souvent absent dans certaines zones – en particulier pour ce qui est des résultats sur le plan de la santé et du rapport coûts/efficacité. Les études de ce type sont essentielles pour informer les bailleurs de fonds, les entités chargées de la mise en œuvre et les gouvernements sur les montants à investir dans ces nouvelles technologies et la forme que doivent prendre ces investissements. Les lacunes dans les données factuelles autour de la m-santé, de l’e-santé et de la PCMA, devraient être perçues comme des opportunités de recherches futures.48

ix Par exemple : https://www.mhealthevidence.org/ ; http://www.mregistry.org/;

https://www.mhealthworkinggroup.org/projects/mhealth-working-group-inventory-projects.

Il est important de comprendre que les TIC ne sont pas une solution miracle et que ces solutions ne devraient pas être utilisées isolément, mais pour compléter et renforcer des interventions existantes.

L’utilisation des TIC devrait être considérée comme un investissement capable d’améliorer très considérablement la prestation de services de PCMA et de remédier éventuellement à nombre des aspects inefficaces du secteur, mais elles requièrent toute de même une gestion et un soutien pour être aussi efficaces que possible. Une étude donnant une meilleure idée des opportunités qu’offrent ces technologies pourrait améliorer très considérablement la manière dont l’aide est apportée à l’avenir et nous devons donc veiller à ce que les meilleures pratiques soient documentées, partagées et largement adoptées en cours de route.

Si vous avez des commentaires ou suggestions, ou si vous souhaitez nous faire part d’autres exemples publiés de TIC incorporées dans des services de PCMA, veuillez contacter le Forum PCMA : cmamforum@gmail.com

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