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: Occupation du sol de la Commune de Ndiamacouta

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Distribution de l’habitat

La commune de Ndiamacouta est répartie en 11 quartiers. Cependant, les réalités traditionnelles ou coutumières de la commune ont fait que les quartiers se sont morcelés. La distribution se fait par clan, respect de la distribution familiale (la distribution prend en compte la maison familiale). Par exemple, si un ménage quitte une maison pour se recaser ailleurs, il part directement s’installer dans un champ de la maison mère et maintient toujours les liens de parentés. Ce qui fait que chaque quartier origine a ses extensions qui maintiennent le même nom que leur site originel. Par ailleurs, les habitants de ces extensions dépendent toujours de leur origine où ils viennent s’acquérir du partage de biens, des investissements, des projets, etc.

Les quartiers ne sont pas lotissés dans la commune : les maisons sont congestionnées ; les pistes étroites et souvent discontinues ; il n’y a pas d’espace libre à l’intérieur du quartier. On note une promiscuité des populations surtout au cœur de la zone (par exemple à Langou Samba Ka, Langou Serigne, Langou Djoudo, etc.)

Caractéristiques de l’habitat

L’habitat est l’ensemble des conditions de peuplement d’un espace par l’homme. Qu’il soit planifié, urbanisé ou non, les populations y vivent par attachement ou intégration. Il convient de noter que dans la commune de Ndiamacouta, les modèles de constructions sont dominés par le dur et la terre

cuite. . Le cadre de vie constitue une dimension importante dans l’analyse des conditions de vie. Même si les

chefs de ménage ont tendance à sous-évaluer leurs revenus, l’élévation du niveau de vie se traduit par une amélioration de l’habitat. Les personnes interrogées ont été unanimes pour confirmer que le signe le plus visible réside dans la transformation des matériaux de construction.

L’analyse des matériaux de construction des toitures des habitations montre ainsi : - une prépondérance des matériaux de constructions en zinc avec 83,5% ; - des constructions en dur pour seulement 17% des ménages ;

- une faible présence de l’ardoise retrouvée chez 2 % des ménages.

Graphique 5 : Les logements selon le type de matériaux des murs

Graphique 6 : Les logements selon le type de matériaux de toiture

Source : Enquêtes GERAD, juin 2016

L’amélioration de l’habitat est également perceptible au niveau du choix des matériaux de construction des murs : sur les 200 ménages enquêtés, 117 soit 58,5% sont bâtis en dur. Les possibilités locales sont également largement utilisées pour la confection des murs : 86 soit 43% des maisons visitées sont en terre cuite. Le zinc (2%) et la paille (1%) sont peu utilisés.

0,00%

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Le statut d’occupation des ménages

D’une manière générale, le statut d’occupation de l’habitation rurale est dominé par la propriété individuelle. A Ndiamacouta, pour l’ensemble des ménages interrogés, on note que 87% d’entre eux sont propriétaires du logement occupé contre 13% des chefs de ménages qui sont hébergés ou locataires.

Graphique 7: Statut d’occupation des chefs de ménage

Source : Enquêtes GERAD, juin 2016

Eclairage des ménages

La commune de Ndiamacouta est branchée à l’électricité, raison pour laquelle la plupart des ménages visités, utilise l’électricité comme mode d’éclairage. La diversité des avoirs des ménages et l’amélioration du pouvoir d’achat confirme cette transition vers un milieu semi-urbain. Cependant du fait de la faiblesse du réseau, les nouveaux quartiers ne sont pas alimentés et beaucoup de délestages sont notés.

Graphique 8: Existence d’électricité dans les ménages

Source : Enquêtes GERAD, juin 2016

L’accès à l’eau : un problème crucial

La commune de Ndiamacouta ne dispose que d’un seul forage de faible capacité et qui est incapable de couvrir les besoins de la population. En effet, il y a certains extensions qui n’ont pas accès à l’eau courante et d’autres qui peuvent rester 4 jours ou une semaine sans avoir de l’eau (coupures d’eau).

Ils sont donc obligés d’aller puiser l’eau des puits. Cependant, ces derniers sont très profonds (30 m) et ne disposent pas d’une eau potable.

Propriétaire 87%

Non propriétaire

12%

Oui 78%

Non 22%

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L’accès à la santé

La commune de Ndiamacouta dispose d’un poste de santé localisé au centre de la commune. Les résultats du diagnostic montre un bon niveau d’accessibilité physique des populations de la commune à une structure sanitaire : près de 82% des ménages enquêtés font moins de 30 mm pour accéder au poste de santé et 49,5% d’entre eux mettent peu de temps, moins de 15 mn pour arriver au poste de santé. Seuls les quartiers situés dans les zones d’extension font plus d’heure pour accéder au poste de santé.

Le ratio équivalent à un poste de santé pour 8 108 habitants respecte les normes préconisées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui est d’un poste de santé pour 10 000 habitants.

Même si l’accès au poste de santé reste globalement satisfaisant, des déficits sont notés au niveau de la qualité de l’offre de santé.

Graphique 9: Temps d’accès au poste de santé

Source : Enquêtes GERAD, juin 2016

L’accès à l’éducation : une amélioration notée L’offre scolaire du village est constituée :

- 02 écoles élémentaires localisées dans les quartiers de Langou diouga et Sinthiou Ndoguel ; - 01 CEM situé dans le quartier de Langou Serigne ;

- 01 lycée nouvellement crée avec une seule classe pédagogique (seconde) ; - 20 daaras répartis entre 08 quartiers.

L’accessibilité à ces différentes structures éducatives de la commune s’apprécie à travers les distances parcourues à partir des maisons par les élèves. L’analyse des données d’enquêtes représentées dans le graphique ci-après révèlent un niveau d’accessibilité physique des écoles élémentaires assez satisfaisant.

moins de 15mn 15 à 30mn 30 à 60mn plus d'une heure 49,50%

32,50%

13,00%

4,50%

28 Graphique 10: Temps d’accès aux structures éducatives

Source : Enquêtes GERAD, juin 2016

En revanche, le CEM se trouve dans la zone d’extension de la commune, ce qui rend difficile l’accessibilité de certains enfants notamment des quartiers de Langou Coly et Langou Daouda.

L’accès au marché La commune de Ndiamacouta compte un seul marché qui polarise les 11 quartiers. La lecture du graphique ci-après montre un temps d’accès satisfaisant avec 84% des personnes interrogées qui font moins de 30 mm pour accéder au marché.

Graphique 11: Temps d’accès au marché

Source : Enquêtes GERAD, juin 2016

Eléments de synthèse

moins de 15mn

15 à 30mn 30 à 60mn plus d'une heure

34% 38%

24%

3%

moins de 15mn 15 à 30mn 30 à 60mn plus d'une heure

42% 41,5%

15,5% 0,5%

Atouts

- Amélioration de l’habitat avec une prédominance des maisons en dures - Existence de l’électricité qui alimente 78% des ménages

- Accessibilité des équipements sociaux de base dans la commune Contraintes

- Non raccordement des quartiers périphériques à l’électricité ;

- Déficit noté dans le fonctionnement des services sociaux de base (eau éducation, santé).

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3. La desserte de la commune en infrastructures et équipements

Le diagnostic du patrimoine permet d'apprécier le niveau de dotation de la commune en infrastructures et équipements. L'analyse porte essentiellement sur la composition, l'évaluation de l'état du patrimoine et son niveau de desserte.

3.1 La desserte en infrastructures

Le réseau de communication

Le réseau de communication est une condition nécessaire pour assurer la mobilité des personnes et des biens, et par conséquent, un pilier de développement territorial. Cependant on note l’absence de routes butinées, ce qui accentue les difficultés rencontrées par les populations pour accéder aux villages environnants et pour le transport de marchandises. La commune est desservie par une route latéritique qui la relie au village de Saré Alkali situé sur la route nationale.

Le réseau interne de communication est représenté par des pistes latéritiques, souvent dégradés surtout pendant la saison des pluies, qui relient la commune aux champs et aux villages environnants:

 Ndiamacouta – Kayaff (6km)

 Ndiamacouta - Ndiolofene (6km)

 Ndiamacouta- Dator (5km)

 Ndiamacouta-Saré Bakari (7km)

 Ndiamacouta-Ndiamalathiel (5km)

 Ndiamacouta-saré Ndiaga (5km)

 Ndiamacouta-Medina Kayaff (5km)

 Ndiamacouta Touba Fall (5km)

Le secteur du transport est faiblement développé à Ndiamacouta. La commune ne dispose pas de gare routière. Le trafic est assuré par les motos diakartas, les mini cars et quelques charrettes. Ils assurent le transport des populations, des biens et des marchandises jusqu’au site de Saré Alkali où ils prennent d’autres moyens de transports pour rallier les grandes villes. Les contraintes liées au secteur du transport sont :

- l’absence de gare routière ;

- l’insuffisance des moyens de transport ;

- l’impraticabilité des routes pendant l’hivernage ;

- les tarifs élevés notamment pour les populations à pouvoir d’achats limités.

Le réseau GSM existe dans la localité via la SONATEL et Tigo. La téléphonie mobile a beaucoup amélioré la communication interne et externe selon les populations. Cependant l’accès à l’internet demeure faible dans la commune (absence de cyber-cafés, pas de connexions wifi).

L’assainissement

L’accès aux services d’assainissement constitue un grand défi au niveau de la commune de Ndiamacouta.

Les questions liées au cadre de vie et à l’hygiène domestique figurent parmi celles abordées lors du diagnostic. Elles concernent en premier lieu l’accès et l’utilisation des lieux d’aisance au niveau des ménages, mais aussi la collecte et l’évacuation des déchets solides et liquides.

30 L’essentiel des ménages disposent de latrines traditionnelles (77%) qui ne répondent à aucune règle d’exigences minimales d’hygiène. Il s’agit de lieu d’aisance traditionnel, sous forme de trou, le plus souvent à ciel ouvert avec de gros risques de contamination de la nappe phréatique. Pour 19% des ménages, c’est les latrines modernes qui servent de lieu d’aisance. Seuls 4% des ménages enquêtés sont dépourvus de toilettes. On note l’existence d’une seule toilette publique dans toute la commune.

Le mode d’évacuation des eaux usées se présente comme suit : - 57% des ménages les évacuent dans la rue ;

- 21% des ménages les évacuent dans les fosses septiques ; - 14% des ménages les déversent derrière la cour des maisons ; - 5% les évacuent dans les toilettes ;

- Et 2% versent les eaux usées au niveau des égouts.

La gestion des ordures reste une véritable équation au niveau de Ndiamacouta. Il n’existe aucun système réglementaire de gestion des déchets au sein de la commune. Les populations utilisent des méthodes archaïques telles que le jet en plein nature (37%), dans les champs (26,50%). La méthode de l’incinération qui est assez positive pour l’environnement est utilisée par 35,5% des ménages comme modes d’évacuation des déchets domestiques. Quelques rares ménages payent des charrettes pour le ramassage des ordures (0,50%).

La carte n°5 ci-après présente la voirie communale avec les pistes, les routes et le niveau d’assainissement public de la commune.

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