non
fatigués,
et chez la grenouille, il n'en est pas toujours ainsi,la période d'énergie croissante et la périoded'énergie
décroissante varient beaucoup l'une par rapportà l'autre,
selon qu'on s'adresse à telle ou telle
espèce animale.
ChezlesVertébrés,en général, la contraction est
relative¬
ment brève, tandis que la décontraction est
quelquefois longue.
Chezles oiseaux,la secousse est trèsbrève; la contraction
etla décontractionsont toutes deux très courtes.
Chez les mammifères et la grenouille, la secousse
devient
un peu plus longue, mais les deux phases restent
à
peuprès
de la mêmedurée, la décontraction étantun peu plus longue cependant.
Eneffet, si nousexaminons le tracéci-contre, effectué avec unmuscle gastrocnémien de grenouille non
fatigué,
nous soyonsque l'excitation étant lancée en e, le début de la con¬traction ne commence qu'en c, c'est
à
dire avec untemps
perdu deune vibration double du diapason de 100V. D., c'est à dire 0,01 de seconde, puis la période
d'énergie
croissantecommence pour arriver à sa plus grande amplitude en s. A ce moment, la
période d'énergie
décroissante commence pour s'arrêter en d.Tracé n° 1. — Contraction d'un muscle cjustrocnémien de grenouille, [grande vitesse).
• S. Tracé du signal de Dëprez.
e. Moment de l'excitation.
c. Débutdela contraction.
s. Sommet de la courbe.
d. Fin de la contraction.
Si nous mesurons la durée de ces deux périodes, nous
les
voyons sensiblement égales : la première avec une durée de
7vibrations 1/2 dudiapason, la seconde avec9 vibrations
1/2.
Il y a une légère augmentation de la période
d'énergie
décroissante, mais très légère.Chez la tortue et chez les hibernants la secousse devient très lente, et nous voyons ici apparaître la
décontraction
sensiblement plus longueque la contraction.
Non seulement on observe ces variations dans différentes espèces, mais on les voit aussi chez le mômeanimal.
Chez le
lapin,
Krônecker et Stirling ont trouvé :Musclespâles:
durée
de lasecousse,1/4 de seconde; maxi¬
mumde la contraction après
l/25e de seconde.
Muscles rouges: durée de la secousse,
1/2 seconde; maxi¬
mum de la contraction après l/6e
de seconde.
Chez les Invertébrés nous trouvons aussi de notables diffé¬
rencesentre cesdeuxphases d'ascension et
de descente.
Pourle Pagurus callidus, on a :
Chez leMaia, la période d'ascension est un peu
moins lon¬
gue, mais la période de relâchement reste très longue.
Chez le Rhizostoma Guvieri la durée moyenne de la con¬
tractionestde deux secondes environ. La période
d'ascension
dure0,40 à 0,60 de seconde; la période de
relâchement beau¬
coup pluslonguese faiten deux temps,le premier
rapide, le
second lent.
Demôme que pour la période latenteet l'amplitude,
les
mômescauses: intensité, nombre des excitations, nature de
l'excitant,
manièredontonl'applique,
fatigue,poids
tenseurs produisentles mômeseffets.Dansles muscles striés, aussi bien chez les Vertébrés que chez lesInvertébrés, nous voyons que la
période
latente,les
phases de contraction et de décontraction varient d'un animal à un autre de la même série et aussi chez le même animal suivant les muscles considérés.Cash, poussant plus loin .ces variations delà secousse musculaire suivant le muscle considéré, prétend que
cha¬
que muscle possède sa forme propre
de
secousse ;de sorte
qu'unœil exercé, voyant un tracé myographique,
reconnaî¬
traitle muscle intéressé.
Sans entrerdans.de plusamples détails,
disons seulement
quela contraction est d'autant plus forte
qu'il s'agit d'une
excitation plus forte et d'un muscle plus vigoureux. Toutes-lesconditions extérieuresqui mettentl'organisme
eninfé-Muscle Muscle de lapince. de laqueue.
Période d'ascension Période de relâchement
0,10 0,03 0,83 0,33
— 44 —
riorité ralentissent la contraction et en diminuent l'ampli¬
tude : tels le froid, la fatigue, l'anémie..
D'où la conception originale de deux types musculaires
(Richet)
:Muscle rapide, excitable, à secousse brève-.
Musclelent, paresseux, à secousse prolongée.
Toute condition défavorable peut faire passer un
muscle
du premier groupe dans le second.
Dans les muscles lisses, les choses se passent
différem¬
ment ; en effet, si nous examinons la courbe de contraction d'un muscle lisse d'un Vertébré, nous voyons la
période
latente en particulier grandir d'une façon
notable.
Pourfaire une étude complète de cette partie de la
physio¬
logie musculaire, il faudrait plusieursannées,le temps nous manque pour entreprendre un travail aussi
important et
nous nous contenterons de résumer d'unefaçon
aussi claire
que possible les dernières connaissances que
la physiologie
a acquises sur la période latente des muscleslisses.
Avant d'entrer dans lesujet, nous ferons remarquer que les tracés que nous possédons nous ont été
prêtés
parM.
le Prof. Jolyet, et proviennent de travaux inédits
très impor¬
tants effectués parlui en collaboration avec M.
Sellier à la
station zoologique d'Arcachon.
Depuis très longtemps on avait fait une
différence entre
les muscles lisses et les muscles striés en se basant surleur mode de contraction, et en particulier sur
la différence de
leurs périodes latentes. Il est certain encore
aujourd'hui
quecette observation estjuste quand il s'agit des
Vertébrés, mais
on ne peut en faire une caractéristique de
l'une
oul'autre
espèce de muscle.
Si nous.faisons, en effet, de la physiologie