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Observation sur les unités de néonatalogie Déroulement des observations terrain

Les observations terrain à l’unité de néonatalogie ont été menées par une équipe composée de cinq observateurs provenant de l’équipe de l’UETMIS, de la transition et du service de génie biomédical :

 Bertine Sandra Akouamba (UETMIS),  Nina N’Diaye Mombo UETMIS),  Nassim Amine Taleb (Transition),  Stéphanie Déjoie (GBM).

Dans le cadre de ces séances, les unités de soins intermédiaires 4-2 et 4-4 ainsi que l’unité de soins intensifs 4-6 ont fait l’objet d’observations. Afin de s’assurer de collecter le plus d’informations pertinentes sur le contexte de travail des infirmières en néonatalogie, les périodes d’observation ont été réparties selon les trois quarts de travail des infirmières, c’est-à-dire le jour, le soir et la nuit, à raison d’une heure d’observation par chambre, pour un total de 32 chambres et 85 heures d’observation. Pour compléter les informations, des entrevues ont été menées auprès des infirmières auxiliaires, infirmières cliniciennes, des infirmières chef d’équipe, des assistantes infirmière chef ainsi qu’une inhalothérapeute.

Objectifs

Les principaux buts des périodes d’observations passées aux différentes unités de néonatalogie comprenaient : une bonne compréhension du contexte de travail du personnel infirmier travaillant aux soins intermédiaires et aux soins intensifs du département de néonatalogie, l’observation du contexte de la gestion des alarmes par ce même personnel infirmier, élaborer la cartographie du processus de réponse aux alarmes provenant des appareils médicaux et déterminer et mesurer des indicateurs de

performance, comme le temps de réponse à une alarme, permettant éventuellement de faire une comparaison de la situation suite à l’introduction de changements technologiques et dans les processus et habitudes de travail.

Non seulement les observations doivent permettre d’atteindre les buts précédemment mentionnés, mais elles doivent aussi permettre de bien comprendre le contexte dans lequel travaillent les infirmières. C’est en comprenant bien la réalité à laquelle est confronté le personnel infirmier au jour le jour que les décisions les plus adaptées au contexte sont en mesure d’être prises. La littérature dépeint bon nombre d’environnement de travail dans lesquels la gestion des alarmes est complexe, mais il est toujours mieux d’observer sur le terrain ce qui se passe et consulter directement le personnel concerné. Ainsi, il est possible d’observer les processus pouvant être supportés par la technologie sur l’unité pour aider le personnel à mieux gérer les alarmes des appareils médicaux.

Méthodologie

Afin de structurer la cueillette de données, une grille d’observation a été construite (Annexe 3) permettant de prendre en notes toutes les alarmes survenant durant la période d’une heure, soit :

 le type d’alarme (sonore, visuelle ou bien visuelle et sonore),  l’appareil médical d’où provient l’alarme,

 les actions entreprises par l’infirmière pour répondre à l’alarme,

 le temps de réponse du personnel infirmier selon un barème évaluable pour chacun des observateurs

 et le niveau de bruit de l’alarme.

Les détails susceptibles d’être pris en notes sont : la situation de l’infirmière qui peut-être idéale (elle ne s’occupe que de ses bébés), pause (elle a à s’occuper de bébés d’une collègue en plus des siens durant environ 30 minutes) et dîner/souper (elle a à s’occuper de bébés d’une collègue en plus des siens durant environ une heure).

Afin de diminuer le biais inter observateurs, plusieurs actions ont été entreprises. En premier lieu, les observateurs ont pu bénéficier d’une séance de formation afin de se familiariser avec le déroulement des observations terrain, les équipements à observer, la grille d’observation, etc. Ainsi, un consensus a pu être établi quant à la collecte de données évaluables à l’aide de la grille d’observations puis l’utilisation de barèmes facilement évaluables par les observateurs tels le temps de réponse et le niveau de bruit.

Compléments

Pour compléter l’observation des différentes alarmes qui se déclenchent et comment elles sont présentement gérées par les infirmières, la dimension des parents a été prise en compte. En fait, les parents étant amenés à jouer un plus grand rôle dans le BUS avec l’introduction de cohabitation en chambre privée, il est important de considérer leur rôle, mais aussi l’impact de la gestion des alarmes sur eux durant le séjour de leur enfant à l’hôpital. Pour ce faire, un questionnaire a été élaboré par l’équipe de l’UETMIS (Annexe 4). Les questions ont été extraites d’une échelle standardisée, la « Parental Stress Scale : NICU » (PSS:NICU), développée par l’équipe de Margaret Shandor Miles [37]. Chaque parent, le père ou la mère, a pu le remplir individuellement lors de leur présence aux différentes unités de la néonatalogie. Ce questionnaire est composé de douze questions couvrant quatre principaux domaines dans lesquels le parent est susceptible de vivre un stress :

 des sons et des éléments visuels,  allure et comportement du bébé,  la relation parent-bébé,

 ainsi que la communication et le comportement du personnel médical.

Il est ainsi possible d’évaluer le stress vécu par les parents lors du passage de leur enfant en néonatalogie. D’autres paramètres dont il faut tenir compte sont le statut du répondant (mère/père), le patient observé (numéro du lit), l’unité dans laquelle le bébé se

retrouve, la fréquence et la durée des visites du répondant et la date d’admission du bébé à l’unité.

Méthode d’analyse

Suite aux heures d’observations passées en néonatalogie, il est possible d’en faire ressortir des données comparables et analysables afin d’orienter et prioriser les efforts à venir apporter les changements judicieux à l’amélioration de la prise en charge des alertes. Les données sont donc classées selon leur appartenance à l’une des trois unités de néonatalogie, le quart de travail des infirmières, le nombre de lits observés, le nombre d’alarmes par appareils, et selon bien d’autres thèmes d’intérêts. Par ailleurs, les grilles mentionnant le départ du bébé de la chambre avant que la période d’observation n’ait pu être complétée ont été exclues de l’analyse des résultats.