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Toute conceptualisation, toute recherche, toute problématique qui ne prend pas en considération cette double face (production-reproduction) du travail risque l'incomplétude et peut aboutir à un échec (Hirata dans Travail et rapports sociaux de sexe, 2010, p.97)

Le présent chapitre aborde l’objectif du projet de thèse et présente le cadre analytique choisi afin d’offrir une réponse aux questionnements que suscite l’intérêt à un tel objet de recherche.

3.1- Les objectifs de la thèse et le questionnement de

recherche

Le constat que nous venons de dresser sur le droit du retrait préventif de la travailleuse enceinte est en accord avec le discours féministe présenté précédemment. Pour plusieurs tels que Collinson et Hearn (1996), Forrest, (1993), Messing (2000), Wajcman (2000), De Koninck et Malenfant (2001) et Malenfant (2002) l’organisation du travail reste imprégnée d’une division sexuelle du travail82

. Cette division se traduit par la difficulté de faire le lien entre la production et la reproduction, par la représentation erronée des exigences du travail des femmes et par le manque d’outils scientifiques pour rendre compte de ces réalités.

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On réfère ici au travail dans sa définition élargie. Le travail englobe tant les tâches exécutées dans l'exercice d'un emploi que les tâches ménagères exercées à la maison.

L'objectif théorique de la présente thèse est de contribuer à l’élaboration d’un bagage conceptuel permettant de mieux analyser les rapports sociaux de sexe.

Cette thèse s’intéresse donc aux effets de la division sexuelle du travail. Nous cherchons à mieux comprendre et expliquer les manifestations de cette division sexuelle dans les lieux de travail (micro-social). Cette division sexuelle du travail affecte particulièrement la santé et le travail des femmes.

Ainsi, «questionner la santé au travail à partir de la problématique des rapports sociaux de sexe permet d'étudier quel rôle joue la division du travail social entre les hommes et les femmes dans la construction différentielle de leur santé, à l'articulation de la vie productive et de la vie reproductive. Cela permet également de développer une analyse critique de l'élaboration des législations et réglementations, mais aussi des pratiques institutionnelles et syndicales en santé au travail» (Thébaud-Mony dans le Dictionnaire critique du féminisme, 2004, p. 195).

Plus spécifiquement, nous croyons qu’il est essentiel d’approfondir nos connaissances sur les enjeux des rapports sociaux de sexe qu’implique l’application du droit de retrait préventif de la travailleuse enceinte en milieu de travail.

La conciliation travail et grossesse, se présente comme un objet de recherche dont la pertinence sociale et scientifique se justifie à la fois par la nécessité de mieux comprendre la dynamique des milieux de travail et les mécanismes sociaux qui concourent à la persistance de la division sexuelle du travail.

L’intérêt envers le droit de retrait préventif est rehaussé par la possibilité d’action qu’il offre à l’actrice (travailleuse enceinte) pour exiger des transformations permettant d’estomper ces effets de rapports sociaux de sexe à un niveau micro- social.

L’objectif social de la thèse vise à mettre en évidence les effets de rapports sociaux de sexe qui se manifestent lors de l’application du droit de retrait préventif en milieu de travail.

Une étude en ce sens permet à terme d’offrir des solutions aux acteurs-actrices concerné(e)s par la santé au travail et d’identifier les actions à entreprendre pour améliorer les conditions de conciliation travail- grossesse.

La dernière recherche de Gatrell (2013) montre d’ailleurs que même si l’acceptation de la maternité demeure ardue en milieu de travail83 et que la perception du travail de la travailleuse enceinte reste encore plus souvent teintée par une dévalorisation du travail de la travailleuse enceinte de la part des collègues et leurs employeurs, il est tout de même possible de bénéficier, en milieu organisationnel, de ressources permettant aux femmes de développer des actions et des stratégies de conciliation. Cependant, l’auteure signale que seulement une minorité des femmes à l’étude est parvenue à utiliser ces ressources. Elles ont aussi été les instigatrices des réaménagements facilitant la fluidité de la frontière privée-publique.

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Les besoins de la travailleuse enceinte étant occultés et la grossesse est, la plupart du temps, invisible dans les lieux du travail.

Gatrell (2013) note également que le discours féministe n’a pas réussi à déconstruire la vision traditionnelle de la maternité en organisation. Elle propose en ce sens que la recherche mette l’accent sur la négociation des frontières métaphoriques (telles que définies par Clark, 2000 et Ashcraft, 1999) entre les femmes et leur reproduction habituellement renvoyée à la sphère privée et les contextes plus publics de leurs organisations.

Cette étape préparatoire consiste, à notre avis, à comprendre la réalité des femmes au travail en adoptant une approche conceptuelle et méthodologique permettant de relater efficacement les expériences vécues au travail. Adopter une telle lunette exige une révision des concepts clefs et des cadres de référence habituellement utilisés dans notre champ d’études, les relations industrielles84

.

Holgate et al. (2009) rappellent que les études en relations industrielles s'attardent aux aspects économiques et aux lieux de travail pour comprendre l'expérience des travailleurs. Les relations industrielles se concentrent traditionnellement sur les rapports économiques, avec des travailleurs « indifférenciés » comme unité primaire d'analyse. Peu d'intérêt est accordé à l'intersection d'autres processus sociaux et culturels même s'ils affectent la participation au processus de travail. La compréhension de la conciliation travail-grossesse permet de comprendre comment se structurent les expériences de conciliation travail-grossesse. Il faut arriver à mieux comprendre comment ces expériences vécues de conciliation sur le terrain subissent les effets de la division sexuelle du travail. Il faut également arriver à mieux

84 Sur ce plan, la recherche s'inspire du courant constructiviste puisqu'elle remet en question la

neutralité à laquelle prétend la recherche scientifique et qu'elle valorise l'importance d'intégrer à la recherche la vision des pers onnes étudiées (Guba et Lincoln, 1994; Anadon, 2006). À notre avis, le passage à l'analyse basée sur le genre ou l'analyse différenciée selon les sexes exige d'abord une étape préparatoire . Pour certains, notre façon de faire l'analyse comporte des limit es puisque nous ne comparons pas les deux groupes sociaux hommes -femmes tandis que pour d'autres le simple fait que notre recherche porte sur une population incluant une proportion importante de femmes suffit pour considérer que la dimension de rapports sociaux de sexe est abordée.

comprendre comment les travailleuses enceintes résistent aux effets de cette division sexuelle du travail.

Il y a maintenant plus de trente ans que les travailleuses enceintes recourent au droit de retrait préventif. Nos récents résultats de recherche montrent qu’il se créer peu à peu dans les organisations une culture favorisant le maintien en emploi durant la grossesse. Ce maintien au travail est encouragé par la pénurie de main-d'œuvre qui sévit dans certains secteurs tels celui des soins et services sociaux. On peut s’interroger sur les impacts de ces transformations sur le marché du travail sur l’application du droit de retrait préventif en milieu de travail.

En ce sens, la question de recherche est la suivante :

L’application du droit de retrait préventif de la travailleuse enceinte révèle la persistance de rapports sociaux de sexe au travail. Dans le contexte actuel, comment les travailleuses enceintes arrivent à concilier le travail et la grossesse? Quelles ressources mobilisent-elles et comment agissent-elles sur les pratiques et les représentations en matière de retrait préventif de la travailleuse enceinte?

Ce questionnement suppose de nous attarder aux logiques d'action de la principale actrice impliquée dans la conciliation travail-grossesse, soit la travailleuse enceinte.

Nous venons tout juste de dire qu’un tel intérêt de recherche oblige tout chercheur(euse) intéressé-e à sortir des cadres analytiques habituellement utilisés en relations industrielles. Ainsi, le cadre analytique retenu est construit pour répondre aux questionnements que nous venons d’énoncer et à mettre en évidence les pratiques

permettant de rendre les rapports sociaux au travail plus égalitaires et favorables à l’émancipation des femmes au travail.

Nous comprenons aisément qu’entreprendre une telle analyse demande d’adopter un cadre opérationnel permettant de faire ressortir les effets des rapports sociaux de sexe au travail. Plusieurs dimensions de ces rapports sociaux peuvent donc apparaître d'où la nécessité d'offrir un « regard transversal » faisant appel à l'interdisciplinarité et à des méthodologies variées afin d'assurer un débat entre les différentes approches. Vogel (2002) ajoute qu'une recherche sensible à l'effet de genre ou comme dans notre cas de rapports sociaux de sexe privilégie une thématique abordant des questions qui concernent exclusivement ou de façon très significative des femmes comme l'est le questionnement relatif à la santé reproductive ou la conciliation travail- famille.

3.2- Référer à quelques concepts de Giddens pour mieux

expliquer l’impact du recours au droit de retrait préventif

sur les rapports sociaux de sexe

La notion de rapports sociaux de sexe est indissociable de la notion de rapport social. Le rapport social renvoie selon Kergoat (2010) à un principe «d'engendrement (les rapports sociaux produisent et reproduisent, par la médiation des enjeux, les pratiques sociales lesquelles en retour agissent sur les tensions que sont les rapports sociaux), et à un "principe heuristique (les rapports sociaux servent à comprendre les pratiques observées)» (Kergoat dans Bidet-Mordrel, 2010, p. 62). Kergoat rappelle que nous retrouvons ces caractéristiques pour les rapports sociaux de sexe.

Pour améliorer notre compréhension des effets de la division sexuelle du travail lors de l’application du droit de retrait préventif, nous avons choisi d'intégrer à notre analyse des éléments de la théorie de la structuration et de la modernité avancée de

Giddens. Soulignons que malgré sa contribution potentielle pour décrire l’action des acteurs-actrices au sein des organisations, ce type de théorie reste peu utilisé selon Sarason (2005)85. Rappelons qu’Anthony Giddens (1987) s’inspire de la sociologie de l’action. À la base, cette théorie fut développée au niveau macrosocial, mais elle est également utilisée au niveau social de l’entreprise plus précisément de l’organisation (système social).

L’organisation constitue en soi un système social, c’est-à-dire, un lieu, construit socialement, qui contribue à produire, reproduire ou reformuler les règles et les principes institutionnels de la société capitaliste et qui se constitue également à partir de ces mêmes règles et principes produits, reproduits ou reformulés (Giddens, 1990).

La théorie de la structuration s’intéresse aux acteurs et actrices, aux structures et aux liens qui les unissent (Rouleau, 2007). Chez Giddens (1987), l’objet d’études devient l’ensemble des pratiques sociales accomplies dans l’espace et dans le temps, et non plus l’étude de l’acteur-actrice individuel(le) ou d’entités sociales. Comme le souligne Rouleau (2007) «adopter une perspective structurationniste, c’est donc s’engager à examiner comment les systèmes sociaux, à travers l’application de règles et l’utilisation de ressources, sont produits et reproduits dans les interactions sociales » (Rouleau, 2007, p. 171). En s’intéressant à l’action et aux principes d’organisation, la théorie de la structuration offre un schème conceptuel qui permet de comprendre comment les acteurs-actrices construisent et déconstruisent un système social. La théorie de la structuration fournit les moyens conceptuels permettant d'analyser ces interrelations (Giddens, 1991).

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La théorie de la structuration vise à mieux comprendre la coordination des relations entre les acteurs (agents) et la structure, mais également entre les acteurs (agents) eux-mêmes (Briand, 2001).

Cet apport facilite l'examen de l’évolution des interactions sociales entre les acteurs- actrices, leurs actions en société (contexte macro-social), mais également en organisation (contexte micro-social) dans un espace-temps donné. Dans notre cas, c’est le moment du vécu de la grossesse au travail qui nous intéresse.

3.2.1- Le concept de la dualité structurelle chez Giddens

En fait, chez Giddens, les structures se caractérisent par les « règles et des ressources, ou ensemble de relations de transformation, organisées en tant que propriétés de systèmes sociaux » (Giddens, 1987, traduit par Audet, p. 74). C’est ce que Giddens appelle la dualité du structurel. Cette dualité signifie que les règles et les ressources qui sont utilisées par les acteurs pour produire, reproduire ou reformuler des pratiques sociales sont du même coup les moyens de la production, reproduction ou reformulation du système social.

La théorie de la structuration reconnaît cependant que les acteurs-actrices évoluent dans des conditions habilitant ou contraignant l’accès aux ressources nécessaires à l’exercice du pouvoir, ainsi que la possibilité de décider ou non (règles, motivation) d’utiliser les ressources à leur disposition dans le but d’exercer un pouvoir afin de transformer le modèle d’action sociale. Cette conception de la capacité d’action de l’acteur s’éloigne entre autres de la conception orthodoxe en relations industrielles qui propose plutôt une conception plus classique basée sur la domination du patronat

sur les employés, employés pour qui d’ailleurs le principal moyen d’expression reste le conflit (Bellemare, 2000 et 2005).

Briand (2001) souligne le fait que la théorie de la structuration s’oppose « aux théories voulant que certaines formes de conduite sociale se reproduisent de façon chronique en raison de la structure. La structure ne peut offrir toutes les conditions de l’action et contraindre la liberté : toute structure présente à la fois des contraintes et des opportunités (p. 51).

Selon la perspective structurationniste, un système social est à la fois les conséquences de modèles d’action étant reproduits ou pouvant être redéfinis à leur tour par d’autres modèles d’action. Cette conception s'éloigne des analystes systémiques ou stratégiques habituellement utilisées en relations industrielles présentant une conception statique des interactions entre les individus, les groupes, les organisations et l'environnement (Bellemare et Briand, 2006).

Les acteurs (agents) et les structures n’évoluent pas de façon indépendante. Les structures sociales apparaissent à la fois habilitantes et contraignantes pour les acteurs sociaux. Les structures sociales sont constituées par l’action des agents en même temps qu’elles contraignent cette action. Ainsi, les acteurs-actrices peuvent remettre en cause les paramètres structurels existants. 86.

86 La théorie de la régulation sociale de Raynaud (1989) lie également la structure organisationnelle et

les actions des acteurs. « L’organisation est présentée comme le fruit d’un compromis permanent entre des règles explicites, officielles, provenant des prescripteurs et des règles élaborées quotidiennement par les acteurs de l’organisation, qui réagissent à la prescription en fonction de leurs propres besoins d’action, des événements auxquels ils font face et des lacunes ou d’un manque d’effectivité du prescrit. L’organisation est ainsi pensée comme le produit d’une permanente dynamique sociale interne à elle - même » (Arnoud et Falzon, 2013, p. 224)

Comme relations de transformation, les structures sociales se constituent à partir de règles et de ressources (propriétés des collectivités) que les acteurs et actrices utilisent et reconstituent dans le cours de leur action. Elles sont en quelque sorte des traces de la mémoire orientant la conduite d’agents compétents et réflexifs (Rouleau, 2007).

L’acteur réflexif87

se constitue un « bagage de connaissances organisées contribuant à orienter l’avenir et à organiser le social » (Briand, 2001, p. 30). Plus exactement, le contrôle réflexif se présente comme un trait caractéristique de toute action. Les acteurs vont en ce sens contrôler de façon routinière, les dimensions sociales et physiques des contextes dans lesquelles ils agissent (Briand, 2001).

Sur la base de ce contrôle réflexif, les agents ou acteurs arrivent à revoir et à reformuler les pratiques sociales de manière à remettre en question la tradition et à modifier la dimension structurelle des systèmes sociaux88.

La structure organise donc l'action sociale, chez Giddens, et elle n’existe pas en dehors des pratiques sociales, qui sont chroniquement impliquées dans la production et la reproduction de la structure (Elliot, 2014). Les structures sont présentes ou absentes. Elles ne deviennent concrètes qu’à travers l’action humaine.

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« la réflexivité n’opère qu’en partie au niveau discursif : ce que les agents savent de ce qu’ils font – leur compétence en tant qu’agents - relève davantage de la conscience pratique, laquelle est tout ce que les acteurs connaissent de façon tacite, tout ce qu’ils savent faire dans la vie sociale sans pour autant pouvoir l’exprimer directement de façon discursive » (Giddens, 1987, p. 33).

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3.2.2- Le concept de la démocratie chez Giddens : une promotion de

l’égalité qui tient compte de l’égalité entre les sexes

Pour aller plus en profondeur dans notre compréhension des rapports sociaux de sexe et des effets de la division sexuelle du travail, nous retenons la définition de la démocratie telle que proposée par Giddens. Cette définition nous apparaît intéressante pour plusieurs raisons.

L’exercice de la démocratie chez Giddens est associé à la recherche de l’égalité. Cette égalité sous-entend d’abord l’égalité entre les sexes et dans la famille. L’atteinte de l’égalité entre les sexes apparaît comme un principe fondamental de la notion de la démocratie telle que définie par Giddens.

Comme bien d'autres sociologues, Giddens remarque que l'arrivée du capitalisme a dans un premier temps favorisé une intégration de la vie productive à la vie reproductive ayant pour effet réel d'accentuer la séparation entre la sphère privée et publique dans la société89.

En s’inspirant du matérialisme comme le font également les théoriciennes de la théorie des rapports sociaux de sexe, Giddens (1998 et 2000) propose que la démocratisation de la démocratie se fait dans la famille, par l’entrée des femmes sur

89 En fait, les transformations du marché du travail et de la société amènent également des

changements dans l’exercice démocratique. Les politiques d’inspiration sociale-démocrate abaissent les frontières entre la sphère privée et publique. L’égalité devient une notion importante pour les partis d’inspiration sociaux-démocrates. L'État-providence a deux objectifs: créer une société plus égalitaire et protéger les individus à travers leur cycle de vie. Cependant, la social-démocratie déplace le débat au-delà de la répartition égalitaire des ressources pour aborder l'organisation physique et sociale de la production : Social democracy moved beyond the arena of resource distribution to address the physical and social organisation of production (Giddens, 1998, p.18) .

le marché du travail. Il reconnaît que cette forme de démocratisation dans les familles est bien implantée dans les pratiques quotidiennes : «There is only one story to tell about the family today, and that is of democracy. The family is becoming democratised, in ways which track processes of public democracy, and such democratisation suggests how family life might combine individual choice and social solidarity » (Giddens, 1998, p. 93)90.

Les transformations sociétales font en sorte que les styles de vie se prolifèrent. La sociale démocratie s’ajuste. Ainsi, les politiques tiennent compte des besoins individuels. Giddens propose donc que la démocratie pousse vers des transformations plus intimes (sphère privée) : it privileges the analysis of the internally generated changes, because they can themselves be attributed to democracy (Browne, 2006).

Cette démocratisation de la démocratie conduit progressivement à une plus grande égalité entre les femmes et les hommes, car elle permet d’abaisser les effets de la division sexuelle du travail tant à la maison qu’au travail.

Les relations égalitaires dans la famille se caractérisent par les qualités suivantes : la famille est un lieu où chacune des parties bénéficie de droits, mais aussi assume des obligations permettant d’atteindre de cette égalité. Il va s’en dire que l’égalité implique le respect et la possibilité pour chacune des parties de faire part de son point

90 Giddens (1998) dira également « First and most fundamentally we must start from the principle of

equality between the sexes, from which there can be no going back. There is only one story to tell about the family today, and that is of democracy. The family is becoming democratized, in ways which track processes of public democracy; and such democratization suggests how family life might

combine individual choice and social solidarity. The criteria are surprisingly close. Democracy in the

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