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HPV muqueux

A. OBJECTIFS DE L’ETUDE

1. LES OBJECTIFS PRINCIPAUX DE L’ETUDE

Notre étude avait tout d’abord comme objectif d’étudier les caractéristiques des dysplasies cervicales chez les patientes traitées par conisation à la Maternité Régionale de Nancy, avec évaluation de la concordance diagnostique entre la cytologie – la colposcopie – l’histologie pré-conisation avec comme examen de référence le résultat anatomopathologique sur pièce de conisation.

Notre étude avait également pour objectif d’évaluer dans le cadre des dysplasies cervicales sévères, la valeur diagnostique de l’immunomarquage de la protéine p16INK4a sur biopsie cervicale, en vue d’une optimisation du mode de traitement des dysplasies cervicales à la Maternité Régionale de Nancy.

Grâce à un suivi de deux ans au minimum, nous avions également comme objectif d’évaluer le taux de complications à distance après traitement par conisation des dysplasies cervicales, à type de sténoses et surtout de récidives de dysplasies, avec analyse de sa corrélation au degré de sévérité anatomopathologique sur pièces de conisations et de la technique thérapeutique utilisée.

2. LES OBJECTIFS SECONAIRES DE L’ETUDE

A travers notre étude, nous avions également comme objectif d’étudier les caractéristiques épidémiologiques des patientes traitées pour dysplasie cervicale, avec notamment une évaluation de l’importance des antécédents de néoplasie intra-épithéliale.

109 Par ailleurs, nous avions comme objectif d’identifier les facteurs déterminants la sévérité des néoplasies intra-épithéliales (type de FCU initial, aspect colposcopique initial, typage HPV,

présence d’HPV16, immunomarquage de la protéine p16INK4a à la biopsie cervicale). Notre étude avait également comme objectif d’analyser la valeur diagnostique de la protéine

p16INK4a des dysplasies cervicales de haut grade, dans des situations particulières posant actuellement des difficultés de décisions thérapeutiques, à savoir le traitement des patientes présentant un frottis ASC-US et à la biopsie cervicale un CIN2.

Enfin, nous avions comme objectif d’analyser l’influence de l’âge des patientes (plus ou moins 30 ans) sur le degré de sévérité des néoplasie intra-épithéliales, et la valeur diagnostique de la protéine p16INK4a pour les dysplasies cervicales de haut grade chez les patientes de plus de 30 ans présentant un CIN2 à la biopsie cervicale.

B. RECUEIL DES DONNEES

1. RECUEIL DES DONNEES A LA MATERNITE REGIONALE DE NANCY

Les patientes incluses dans notre étude étaient prises en charge pour dysplasie cervicale et traitées par conisation, quelque soit leur âge et leur parité. Nous avions exclu toutes les patientes aux antécédents de DES, présentant des dysplasies cervicales glandulaires ou un adénocarcinome cervical sur pièce de conisation, ainsi que les patientes dont le diagnostic ou le traitement de la dysplasie cervicale était réalisé durant une grossesse.

Les critères relevés lors de l’étude de cette population concernaient en premier lieu son terrain avec l’âge des patientes et leur parité. La présence d’un antécédent de frottis anormal était noté, dans ce cas le type d’anomalie était décrite ainsi que les délais entre ce frottis anormal et le frottis à l’origine de la procédure de conisation. La notion de traitement antérieur pour dysplasie cervicale était également relevée.

Concernant la prise en charge de la lésion de dysplasie cervicale, le résultat de l’analyse cytologique à l’origine de la procédure aboutissant à la réalisation d’une conisation était recueilli selon la classification de Bethesda. Lorsque la recherche d’ADN à HPV était réalisée, on notait la présence ou non d’HPV oncogène, ainsi que la présence tout particulière de l’HPV16.

110 Pour ce qui était de l’examen colposcopique, on relevait la visualisation ou non de la zone de jonction squamo-cylindrique. Le type de caractérisation colposcopique cervicale lors de l’examen à blanc et après imprégnation cervicale par de l’acide acétique et le lugol, était déterminé. On différenciait ainsi la présence soit d’un ectropion pur, d’une transformation épithéliale normale ou au contraire une transformation épithéliale anormale. Dans ce dernier cas, on notait le type de transformation anormale retrouvée selon la classification de la société française de colposcopie et pathologie cervico-vaginale, ainsi que l’étendue de ces anomalies.

Après réalisation de biopsies cervicales sous contrôle colposcopique, le résultat de l’analyse histologique après coloration à l’hématoxyline/éosine était répertorié. L’évaluation de l’immunomarquage de la protéine p16INK4a était ensuite notée. Dans notre étude, un immunomarquage positif correspondait à une présence diffuse de la protéine p16INK4a au sein des prélèvements histologiques.

Les délais de prise en charge des patientes étaient calculés comprenant les délais entre le frottis anormal ayant posé l’indication d’un examen colposcopique avec biopsie cervicale, et la réalisation de la biopsie cervicale ayant posé l’indication chirurgicale. De la même façon le délai séparant la biopsie cervicale et le traitement par conisation était relevé, ainsi que le délai total de prise en charge des patientes depuis la découverte de l’anomalie cytologique jusqu’à la réalisation de la conisation.

Concernant la procédure de conisation, il était noté la technique utilisée, le résultat de l’analyse histologique après coloration à l’hématoxyline/éosine, le résultat de l’immunomarquage p16INK4a s’il a été réalisé, ainsi que les limites d’exérèses de la lésion sur pièce de conisation.

Enfin, les complications précoces du traitement par conisation étaient recherchées, à type d’hémorragie immédiate (le jour de l’intervention), d’hémorragie secondaire (dans les 72h qui suivaient la conisation), et d’infection cervico-utérine.

111 2. RECCUEIL DES DONNEES DU SUIVI POST CONISATION

Notre population était constituée de deux groupes. Une partie des patientes était suivie au long cours à la Maternité Régionale de Nancy. Le reste des patientes étaient prises en charge par des confrères, exerçant en cabinet de ville. Ces médecins (gynécologues et médecins généralistes) ont étés sollicités à l’aide de questionnaires répertoriant les données du suivi des patientes ayant eu une conisation à la Maternité Régionale de Nancy entre le 1er Janvier 2007 et le 31 Décembre 2009 (Annexe 4).

La présence d’une complication à distance était notée, à type de sténose ou de récidive de la dysplasie cervicale. En cas de sténose, le délai de diagnostique était demandé, ainsi que le type de traitement réalisé (dilatation cervicale au bloc opératoire notamment). En cas de récidive de dysplasie cervicale, le type d’anomalie retrouvée et son délai d’apparition, ainsi que le traitement réalisé devaient être rapportés. Le dernier frottis cervico-utérin était recueilli, ainsi que le délai le séparant du traitement de la dysplasie cervicale par conisation.