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Objectif 2 : Examiner l’association entre les trajectoires d’évolution de la qualité de

6 CHAPITRE : DISCUSSION

6.1 Rappel des résultats en fonction de chaque objectif

6.1.2 Objectif 2 : Examiner l’association entre les trajectoires d’évolution de la qualité de

Les résultats de la présente étude ont démontré une association positive entre la pratique de l’APMV et la consommation de fruits et légumes pour les garçons et pour les filles. Une association négative a été démontrée entre la variable de pratique d’APMV et celle de consommation de malbouffe pour les participantes de sexe féminin. Finalement, la consommation de fruits et légumes et la consommation de malbouffe ne sont pas associées, et ce aussi bien chez les garçons que les filles. Lors de la recension des écrits, peu d’études ont été répertoriées sur le sujet ayant utilisé des méthodes d’évaluation et des échantillons similaires. Cependant, deux études secondaires, à devis longitudinal, ainsi qu’une autre étude ont toutes obtenu des résultats assez similaires et seront discutées dans les prochains paragraphes.

Une étude secondaire (Lipsky et al., 2017) a évalué différentes qualités alimentaires avec divers comportements de santé d’étudiants américains Ils ont découvert que la consommation d’aliments d’origine végétale, incluant les fruits et légumes, était associée à une pratique plus élevée d’APMV et était associée à une moins grande consommation de malbouffe. Il est également à noter qu’une différence existe dans les résultats des associations puisque le projet présent à observer une association négative entre l’AP et la consommation de malbouffe pour l’échantillon féminin seulement contrairement à l’étude de Lipsky et collaborateurs (2017) qui ont découvert cette association pour leur échantillon mixte. On remarque cependant que les méthodes d’évaluations diffèrent pour les variables d’intérêts comparativement à celles de l’étude présente, ce qui rend la comparaison des résultats plus difficile, mais indique que malgré ces différentes méthodes d’évaluations on observe certains résultats convergents. Également, l’étude présente n’a pas trouvée d’association entre les variables de consommation de fruits et légumes et les variables de consommation de malbouffe. L’étude de Lipsky et collaborateurs (2017) ont trouvés une association négative entre ces deux variables. Cependant, les analyses de cette étude n’étaient pas stratifiées et ne permet donc pas de comparer les différences de comportements de santé

spécifiques au genre et ce qui pourrait expliquer la différence de résultats pour ce dernier résultat.

Une autre étude américaine (Lipsky et al., 2015) a été trouvée, mais n’a pas été incluse dans la recension des écrits puisque le groupe d’âge des participants sont plus âgés que ceux de l’étude présente. Il reste cependant intéressant de comparer les résultats de cette étude avec ceux de la présente étude puisque les méthodes d’évaluation des variables d’intérêts sont assez similaires. Ils ont évalués 2785 participants âgés de 16 à 20 ans et ont inclus quatre temps d’évaluations sur quatre ans. Cette étude secondaire a utilisé les données provenant du même projet intitulé Next generation health study que l’étude de Lipsky et collaborateurs (2017). Ils ont estimé les variables alimentaires de consommation de fruits et légumes et de consommation de malbouffe à l’aide d’un questionnaire mesurant la fréquence de consommation par jour. Le nombre d’heures par semaine consacrée à l’APMV était évalué également par questionnaire. La présence d’associations entre les variables a été vérifiée à l’aide d’équations d’estimations généralisées. Une association positive a été observée entre la pratique d’APMV et la consommation de fruits et légumes. Aucune association n’a été démontrée entre la pratique d’APMV et la consommation de malbouffe. Ces résultats sont en accord avec ceux de l’étude présente. Cependant, les résultats de cette étude ont démontré une association négative entre la variable de consommation de malbouffe et celle de consommation de fruits et légumes. Il en reste que cette étude de Lipsky et collaborateurs (2015) n’a pas eu recours à la méthode de stratification selon le genre. On ne peut donc pas comparer les résultats pour les garçons et les filles séparément.

Concernant l’étude de Maier et Barry (2015), ils ont découvert une association positive entre la pratique d’AP et une alimentation saine. Cependant, cette étude n’a pas évalué spécifiquement la consommation de fruits et légumes ou bien la consommation de malbouffe. L’évaluation de l’alimentation se concentrait surtout sur l’apport calorique et la qualité des nutriments ingérés, telle que la quantité de fibres alimentaires ou de gras saturés contenus dans les aliments. De plus, contrairement à l’étude présente, seulement des participantes de sexe féminin ont été incluses dans l’échantillon analytique, ce qui rend les résultats de cette étude non généralisable pour les garçons.

En somme, quoiqu’il existe des différences assez notables dans la manière d’évaluer les variables d’intérêts, les résultats des études mentionnées plus haut démontrent une association positive entre la pratique d’APMV et la consommation de fruits et légumes pour l’échantillon mixte (Lipsky et al., 2015, 2017) et pour les filles (Maier et al., 2015). Ces associations sont en accord avec les résultats de l’étude présente. Une seule étude ayant étudié l’association entre la consommation de fruits et légumes et de consommation de malbouffe a été trouvée et démontre une association négative entre les deux variables (Lipsky et al., 2015) ce qui est différent de l’étude présente qui n’a pas trouvée d’association entre ces deux variables. Une association négative entre la pratique d’AP et la consommation de malbouffe a été découverte pour des participantes féminines de Maier et Barry (2015). Cette association est en accord avec celle de la présente étude. Finalement, l’étude présente vient pallier au manque de connaissance sur le sujet puisqu’elle est la seule répertoriée ayant utilisé la méthode de stratification pour analyser s’il existe des associations entre les différentes variables évaluées avec des méthodes similaires. De plus, les études répertoriées sur le sujet incluent des participants plus âgés que ceux de l’étude présente. Le fait d’avoir inclus des participants plus jeunes permet de mesurer la présence d’association chez une population de participants différents. L’étude présente vient également contribuer à préciser la présence ou non de cette différente association chez la population cible dans un contexte canadien, ce qui n’est pas le cas pour les autres études.