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OBJECTIF 4 : ÉQUILIBRE ENTRE LES ASPECTS ÉCOLOGIQUES ET SOCIAUX

La recherche d’un équilibre entre les aspects écologiques et sociaux constitue en soi un défi important que doit relever le plan de gestion. L’établissement d’objectifs de population, soit en matière de densités de population ou de récolte, permet d’établir des cibles à atteindre. La mise au point et le développement d’indicateurs sont requis pour déterminer la justesse de ces objectifs. La notion d’acceptabilité sociale, entres autres, est difficile à établir.

Deux indicateurs de mesure sont utilisés :

• la capacité de support biologique : indices de condition physique;

• l’acceptabilité sociale : suivi des plaintes.

Les indices de condition physique telle la masse asymptotique ou la masse corporelle des animaux de 1,5 an peuvent être utilisés pour examiner l’évolution de la condition physique des animaux. La collecte de ces données nous permet de juger de l’évolution des indicateurs. De plus, à l’aide des densités de cerfs connues, il est possible de connaître les effets d’une augmentation de la compétition intraspécifique sur les indicateurs de condition physique.

L’acceptabilité sociale correspond au degré de tolérance des citoyens en regard des populations de cerfs. Actuellement, le degré de tolérance social est inconnu. L’évolution du nombre de plaintes en fonction des niveaux ou des densités de population de cerfs nous renseignerait sur le degré de tolérance des citoyens. Nous ne connaissons ni le degré ni la tendance du phénomène. Durant le plan de gestion, le suivi des plaintes a été fait dans quelques régions. Cependant, il n’y a pas de fichier standardisé ni de modalité d’analyse établie.

5.1 LES ACTIONS CONCERNANT LE SUIVI DE LA CONDITION DES ANIMAUX RÉCOLTÉS

Une analyse de la masse asymptotique des cerfs a été effectuée durant le Plan de gestion du cerf de Virginie 2002-2008. L’étude menée dans toutes les régions du Québec établit le lien entre les densités de cerfs, la biomasse végétale disponible au cerf et la masse asymptotique des animaux âgés (Boucher, 2003). Les résultats démontrent une réduction de taille des cerfs dans les secteurs à haute densité. Les résultats obtenus en Montérégie et à l’île d’Anticosti montrent une réduction de la masse asymptotique des cerfs de ces zones. Il a été convenu de procéder, à l’automne 2006, à une collecte de données sur les animaux récoltés afin d’évaluer la masse corporelle des cerfs de 1,5 an. Le choix de ce groupe d’animaux est lié à leur grande disponibilité dans la récolte. La collecte de ces données a été réalisée dans quelques zones du Québec (tableau 11).

Tableau 11. Masse des cerfs mâles éviscérés de 1,5 an dans les différentes zones de

a Source : Chaire de recherche industrielle CRSNG-Produits forestiers Anticosti.

5.2 LES ACTIONS CONCERNANT LE SUIVI DES PLAINTES SUR LA DÉPRÉDATION PAR LE CERF

Il a été convenu d’évaluer la possibilité de développer une méthode simple permettant d’obtenir une mesure quantitative de l’acceptabilité sociale :

• par l’intégration des plaintes de déprédation concernant le cerf contenues dans le système « cadre de gestion » de la Direction générale de la protection de la faune;

• par l’intégration des données du système d’information sur les accidents routiers du ministère des Transports du Québec (MTQ) et de la SAAQ.

Au terme du plan de gestion, les données sur les accidents routiers sont intégrées dans le système de suivi des populations de cerfs de chaque zone de chasse. Ces données constituent l’indicateur « accidents routiers » utilisé pour estimer l’effectif de la population de cerfs.

5.3 LES ACTIONS CONCERNANT LA RECHERCHE DE SOLUTIONS AUX CAS DE DÉPRÉDATION

Au cours du plan de gestion, il a été demandé de chercher des moyens d’action destinés à résoudre les problèmes sociaux et économiques liés au cerf. Ces moyens d’action devaient permettre de résoudre ponctuellement les problèmes de déprédation.

Plusieurs groupes de citoyens ou de gestionnaires (agriculteurs, forestiers, sociétés d’assurances, responsables du ministère des Transports, etc.) nous ont fait part de leurs préoccupations concernant les densités de population et les inconvénients subis.

En marge de l’« Entente spécifique de régionalisation portant sur l’expérimentation d’un modèle de gestion intégrée du cerf de Virginie en Chaudière-Appalaches », des actions particulières ont été posées afin de trouver des moyens pour réduire et prévenir les dommages causés aux propriétés et aux cultures. Des mesures ont été prises relativement à :

• l’expérimentation et à la diffusion d’information sur les pratiques et les moyens techniques pouvant prévenir ou réduire les dommages;

• l’accroissement de la récolte des cerfs, par la maximisation de l’accès aux boisés privés, dans les secteurs où leur nombre occasionne des problèmes.

Mentionnons que la publication de cinq fascicules d’information sur la déprédation par les cerfs de Virginie, l’expérimentation d’un dispositif de clôture électrique et des démarches d’information et de sensibilisation des propriétaires fonciers ont été entreprises.

Les résultats obtenus permettent de formuler des recommandations afin de mieux gérer les problèmes de déprédation. Celles-ci sont :

• améliorer le suivi des plaintes de déprédation;

• effectuer un suivi, de concert avec le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), chez les agriculteurs où les cultures ont été endommagées;

• accroître la sensibilisation aux problèmes faune-société.

Un comité MRNF-UPA (Union des producteurs agricoles) a poursuivi des travaux visant l’évaluation des dommages causés aux productions agricoles. Ce comité n’a pas conclu ses travaux, les intervenants ayant choisi en cours de route de modifier l’approche de recherche.

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