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Depuis l’introduction du plan de gestion, les populations de cerfs ont évolué dans plusieurs zones de chasse. Dans certains cas, des hausses de population ont été observées et, dans quelques autres, les populations ont décliné en fonction des objectifs de population définis dans le plan de gestion. Ces estimations de population sont issues de l’analyse de plusieurs sources de données, dont les inventaires aériens et les statistiques de récolte.

L’estimation à l’échelle du Québec établit à quelque 267 000 cerfs la population après la chasse en 2004, soit à la mi-plan. Globalement, les populations de cerfs sont en légère diminution même si des variations sont observées à l’échelle des zones.

Le Plan de gestion du cerf de Virginie 2002-2008 s’est donné des objectifs variés qui concernent à la fois la ressource, l’utilisateur et le citoyen. L’atteinte de ces objectifs peut être mesurée par de multiples indicateurs. Certains sont actuellement appliqués, alors que d’autres demandent à être développés. Parmi les huit objectifs du Plan de gestion du cerf de Virginie 2002-2008, la plupart ont été atteints ou sont en voie de l’être. Toutefois, certains n’ont pas été atteints au terme du plan de gestion. C’est le cas des niveaux de population de cerfs pour lesquels quatre zones demeurent au niveau « Trop élevé ».

C’est aussi le cas de la détermination de l’acceptabilité sociale, puisqu’elle prend du temps à se préciser.

Les actions issues de ce bilan visent à assurer la mise en place d’un système de mesure convenable et à corriger les faiblesses notées depuis la mise en œuvre du plan. La suite de ce bilan sera exécutée à l’échelle de chaque zone dans les textes du Plan de gestion du cerf de Virginie 2010-2017.

LISTE DES RÉFÉRENCES

BOUCHER, S. (2003). Relation entre la taille du cerf de Virginie et la qualité de son habitat estival, mémoire de maîtrise, Université du Québec à Rimouski, Québec, 67 p.

DAIGLE, C. et H. CRÉPEAU (2003). Proportion de cerfs sans bois dans la récolte de cerfs de Virginie : bilan de dix-huit années d’expérience, Société de la faune et des parcs du Québec, Direction de la recherche sur la faune, Québec, 20 p.

HUOT, M., G. LAMONTAGNE, F. GOUDREAULT et coll. (2002). Plan de gestion du cerf de Virginie 2002-2008, Société de la faune et des parcs du Québec, Direction du développement de la faune, Québec, 289 p.

PLAN DE GESTION DU CERF DE VIRGINIE AU QUÉBEC 2010-2017

Table des matières

1. L’ÉLABORATION D’UN PLAN DE GESTION : UN EXERCICE DE PLANIFICATION ET DE CONCERTATION ... 43 2. LA SITUATION ACTUELLE DU CERF DE VIRGINIE AU QUÉBEC ... 45 2.1 Des populations de cerfs abondantes... 45 3. LE PROFIL DE LA CHASSE AU CERF DE VIRGINIE... 46 3.1 Des chasseurs passionnés... 46 3.2 De grandes possibilités de chasse ... 48 3.3 Une contribution à l’économie du Québec ... 49 4. LE NOUVEAU PLAN DE GESTION DU CERF DE VIRGINIE AU

QUÉBEC 2010-2017... 50 4.1 Un juste équilibre... 50 4.2 L’utilisation optimale des potentiels ... 51 4.3 Les outils de gestion... 54 5. LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE GESTION DU CERF DE VIRGINIE AU QUÉBEC

2010-2017... 69 6. CONCLUSION ET PERSPECTIVES D’AVENIR ... 71 LISTE DES RÉFÉRENCES ... 72

Le nouveau Plan de gestion du cerf de Virginie au Québec 2010-2017 est entré en vigueur à l’automne 2010. Il constitue la suite logique des deux premiers plans qui se sont succédé de 1995 à 2008. En 1995, les populations de cerfs étaient réduites : à peine 155 000 cerfs peuplaient les forêts du Québec (à l’exception de l’île d’Anticosti). Depuis, la situation du cerf s’est nettement améliorée : les populations atteignent en 2008 quelque 241 600 cerfs sur le continent et 160 000 à l’île d’Anticosti. Durant toute cette période, la récolte totale de cerfs s’est accrue continuellement pour atteindre un sommet en 2007 avec près de 75 000 cerfs. La stratégie de gestion appliquée au Québec consiste en une exploitation libre des mâles adultes et une gestion de l’exploitation des cerfs sans bois, soit des biches et des faons. Cette stratégie est appliquée par contingentement par la délivrance de permis CSB et par l’établissement de périodes de chasse durant lesquelles les CSB peuvent être récoltés. Le grand nombre de cerfs ainsi qu’un succès de chasse élevé ont augmenté l’intérêt pour la chasse au cerf. En 2007, plus de 178 000 chasseurs ont acheté un permis. Les retombées économiques associées à cette activité atteignent plusieurs millions de dollars annuellement et les dépenses sont effectuées principalement dans les régions (en 2000, les 140 000 chasseurs de cerfs de Virginie ont dépensé 78,2

millions de dollars pour pratiquer leur activité

[www.mrnf.gouv.qc.ca/publications/faune/statistiques/chasse.pdf]).

Le cerf atteint maintenant dans la plupart régions du Québec des densités qui permettent le soutien de la chasse et la constance de ses retombées économiques et sociales à un degré satisfaisant. Dans certains secteurs du sud du Québec, le cerf de Virginie a atteint ou dépassé la capacité de support naturelle du milieu et des dommages à son habitat ou à l’environnement sont localement perceptibles. D’autre part, les citoyens vivant à proximité des sites fréquentés par le cerf rapportent périodiquement des problèmes relatifs aux accidents routiers ou à la déprédation forestière, agricole ou domestique causés par le cerf. Entreprise durant le Plan de gestion du cerf de Virginie au Québec 2002-2008, la stabilisation ou la diminution des populations est en cours afin de respecter la capacité de support biologique des habitats ou l’acceptabilité sociale du milieu.

1. L’ÉLABORATION D’UN PLAN DE GESTION : UN EXERCICE DE PLANIFICATION ET DE CONCERTATION

Au Québec, la grande faune est encadrée par des plans de gestion adaptés à chacune des espèces. L’orignal, l’ours noir, le caribou toundrique et le cerf de Virginie ont chacun

leur propre plan de gestion. Ces derniers sont mis en œuvre par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune.

L’établissement d’un plan de gestion est l’occasion de faire le point sur la situation d’une espèce et de réfléchir sur les mesures qui doivent être prises pour l’espèce, pour la chasse, et au profit de la population québécoise. Cette planification doit être faite rigoureusement, en examinant et en analysant les données disponibles et en s’appuyant sur des faits. Les plans de gestion précisent les possibilités fauniques, établissent les niveaux de populations de cerfs dans chacune des régions du Québec et évaluent les potentiels à mettre en valeur.

Les travaux déterminent les enjeux relatifs à la ressource faunique qui doivent être considérés. Ceux-ci peuvent être de nature environnementale, sociale ou économique. Le plan de gestion du cerf propose des solutions efficaces devant répondre aux problèmes soulevés, tout en s’assurant que les moyens adoptés sont adaptés aux réalités du terrain.

Le Plan de gestion du cerf de Virginie au Québec 2010-2017 a été réalisé en collaboration avec différents acteurs exprimant des préoccupations diverses et complémentaires quant à la gestion de cette ressource faunique. Les discussions et les consultations tenues ont permis aux intervenants québécois du domaine de la faune de participer à la réflexion et à l’enrichissement du plan de gestion par l’évaluation des mesures suggérées et par la mise en œuvre d’initiatives nouvelles. Les membres permanents de la Table nationale de la faune (TNF) ont non seulement participé à la réalisation de ce document jusqu’à son achèvement, mais ils l’ont également orienté. Le Groupe faune technique de la TNF, composé des représentants de la Fédération des pourvoiries du Québec (FPQ), de la Fédération québécoise des chasseurs et des pêcheurs (FédéCP), de la Fédération des trappeurs gestionnaires du Québec (FTGQ), de la Fondation de la faune du Québec (FFQ), de Zec Québec, ainsi que de la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) auxquels s’est joint l’Union des producteurs agricoles du Québec, ont posé ensemble les bases du plan de gestion.

D’autre part, le volet régional de l’exercice a été confié aux bureaux régionaux en collaboration avec les tables régionales de la faune (TRF), composées des intervenants régionaux associés au monde de la faune ou du milieu régional. Quelque 14 TRF se sont impliquées et ont participé aux recommandations concernant chacune des 27 zones de chasse au cerf.

Finalement, les communautés autochtones ont été consultées, et ce, tant sur le volet du prélèvement de subsistance que sur celui des activités traditionnelles.

L’élaboration du Plan de gestion du cerf de Virginie au Québec 2010-2017 permet de se doter d’objectifs à long terme et de prévoir les réactions à l’évolution de la situation du cerf au cours de la période d’application. Le document établit les actions et les adaptations possibles en cours de période afin de respecter les objectifs du plan de gestion. Il définit aussi les actions de collecte d’information et d’aménagement d’habitat à réaliser.

2. LA SITUATION ACTUELLE DU CERF DE VIRGINIE AU QUÉBEC

2.1 DES POPULATIONS DE CERFS ABONDANTES

En 2008, on trouve des populations intéressantes de cerfs dans toutes les zones de chasse du Québec. Les zones de chasse du sud et de l’ouest de la province supportent des populations importantes, alors que, dans le nord et l’est du Québec, le cerf fait face à des conditions hivernales rigoureuses qui l’empêchent d’occuper toute la place dont il dispose. À l’hiver 2008, avant la mortalité hivernale, on évaluait à 401 600 le nombre de cerfs dans les forêts québécoises. De ce total, environ 160 000 occupaient l’île d’Anticosti, alors que les quelque 241 600 autres se trouvaient sur le territoire continental du Québec.

Par ailleurs, le cerf de Virginie demeure une ressource fluctuante au Québec et son effectif varie en fonction du climat et du taux d’exploitation auquel il est soumis. Durant tout le plan précédent, soit de 2002 à 2008, les populations de cerfs ont atteint des densités record au Québec. Cependant, les hivers rudes de 2008 et 2009, caractérisés par de longues périodes de neige et des accumulations records, ont ensuite provoqué une mortalité importante qui a réduit les densités de cerfs dans la plupart des régions du Québec. Compte tenu de la nature du climat québécois, il faut s’attendre à ce que les populations de cerfs subissent des variations importantes. La mortalité hivernale reste une composante importante de la dynamique des populations de cerfs au Québec. Les données utilisées dans ce plan de gestion du cerf sont issues de la saison de chasse 2008, alors que les estimations de population ont été établies à l’hiver 2008, soit après la saison de chasse 2007 et avant la mortalité hivernale de 2008.

Le cerf évolue principalement dans le sud du Québec et peut être observé jusqu’au 50e parallèle (ou jusqu’en Abitibi-Témiscamingue, au Saguenay–Lac-Saint-Jean et sur la Côte-Nord). Toutefois, il affiche des populations dynamiques et nombreuses dans les

zones du sud du Québec, soit de l’Outaouais à la Gaspésie. Ailleurs, son occupation se caractérise par des individus isolés ou de petites poches à la survie précaire. Au total, le cerf occupe quelque 130 859 km2 de milieu forestier qui constitue son habitat.

Les régions de l’Estrie, de la Montérégie et de l’Outaouais regroupent à elles seules près de 101 000 cerfs, soit 47 % de la population continentale totale. Les densités observées varient de 0,36 cerf/km2 en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent à 9,6 cerfs/km2 dans le nord de l’Estrie. Les plus fortes densités se trouvent le long des contreforts des Appalaches regroupant les zones 5 Ouest, 8 Est, 6 Nord et 7 Sud. L’île d’Anticosti, avec une densité de 20 cerfs/km2, affiche les données les plus élevées du Québec.

3. LE PROFIL DE LA CHASSE AU CERF DE VIRGINIE

3.1 DES CHASSEURS PASSIONNÉS

En 2007, 178 000 personnes ont acheté un permis de chasse au cerf de Virginie au Québec. Ce nombre représente un sommet quant au nombre de chasseurs répertoriés au cours de l’histoire. Les populations nombreuses et les récoltes record de cerfs stimulent l’intérêt des chasseurs pour cette activité récréative.

Un sondage scientifique a été mené en 2009 (Écho Sondage, 2009) auprès de personnes ayant acheté un permis de chasse au cerf de Virginie en 2007 et en 2008. Les caractéristiques sociodémographiques des répondants y sont décrites. Ainsi, les chasseurs sont presque exclusivement des hommes, composant 95 % du contingent, et leur âge moyen est élevé, puisque plus de 6 chasseurs sur 10 sont âgés de 45 à 64 ans.

On compte peu de jeunes et leur taux de participation (par rapport à leur poids démographique) est faible. Également, la majorité des chasseurs a commencé ou fait des études de niveau secondaire.

Les principaux faits saillants du sondage sont :

• le cerf de Virginie est principalement chassé pour le sport et le défi, ou pour profiter de la nature;

• le degré de satisfaction de l’expérience de la chasse au cerf de Virginie est très élevé (73 à 89 %). Cette satisfaction s’explique principalement par la récolte d’un cerf et pour le plaisir d’être dans la nature;

• l’amélioration de la qualité de chasse au cerf de Virginie passe par l’augmentation du nombre de cerfs en général;

• un mâle avec au moins deux pointes sur l’un des deux côtés du panache est le critère constituant un cerf acceptable pour le quart et plus des chasseurs de tous les groupes et sous-groupes ciblés;

• la proportion de mâles avec bois dans le secteur de chasse fréquenté est l’item où l’on note les plus bas taux de satisfaction;

• environ 6 chasseurs sur 10 sont favorables à l’introduction de mesures règlementaires interdisant la récolte d’un mâle de 1,5 an.

Les chasseurs de toutes les régions du Québec s’intéressent à la chasse au cerf de Virginie. Toutefois, les chasseurs des régions où la chasse au cerf n’est pas autorisée sont peu nombreux à la pratiquer. À l’inverse, les régions qui supportent de bonnes populations de cerfs sont celles qui produisent le plus de chasseurs. Effectivement, 63 % des chasseurs proviennent des régions de la Montérégie (17 %), de l’Outaouais, de la Chaudière-Appalaches et des Laurentides (12 % chacune) ainsi que l’Estrie (10 %). La région de Montréal, malgré son poids démographique important, ne fournit que peu de chasseurs avec 8 000 permis vendus, soit 4,9 % de l’ensemble québécois.

Les chasseurs fréquentent principalement la zone de chasse où ils résident. Les zones de chasse de l’Estrie (22 %), de l’Outaouais (21,6 %) et de la Montérégie (15,4 %) sont les zones les plus fréquentées (59 % du total). Les zones de chasse situées plus au nord, à la périphérie des concentrations de cerfs, attirent peu de chasseurs, soit environ 3 % du nombre total.

Les zones de chasse les plus densément utilisées sont celles de la Montérégie et de l’Estrie où des densités de 5 à 8 chasseurs/km2 d’habitat sont observées. À certains endroits, de fortes densités de chasseurs concourent à une forte exploitation du cerf et des problèmes de congestion d’utilisateurs peuvent en découler.

Tableau 1. Estimation du nombre de chasseurs par zone de chasse (évaluation basée sur les déclarations volontaires des zones de destinations des chasseurs lors de l’achat de leur permis).

3.2 DE GRANDES POSSIBILITÉS DE CHASSE

En raison de l’abondance des cerfs, les possibilités de chasse sont importantes et diversifiées. Dans toutes les zones où la chasse est autorisée, au moins deux périodes de chasse sont offertes aux chasseurs, soit une période à l’arc et à l’arbalète (ARC-ARB) ainsi qu’une période où des armes modernes sont autorisées (fusil, arme à feu, arme à chargement par la bouche). La période de chasse dure de 9 à 51 jours, selon la situation du cerf dans chacune des zones. La période ARC-ARB se situe habituellement en septembre et octobre, alors que la période AAF se déroule au début de novembre et s’étend habituellement sur 16 jours. Finalement, des périodes supplémentaires sont offertes dans le sud du Québec pour la chasse à l’arme à chargement par la bouche.

Un sommet historique de récolte a été atteint en 2007 avec près de 75 000 cerfs

qu’une plus grande ouverture pour la chasse aux CSB que sont les biches et les faons ont permis cette récolte record. Le succès de chasse global a été excellent, puisque près de 42 % des chasseurs ont abattu un cerf en 2007. Malgré les baisses de récolte à l’automne 2008, le succès demeure impressionnant avec un taux de succès de 35 %.

3.3 UNE CONTRIBUTION À LÉCONOMIE DU QUÉBEC

Le cerf s’avère, somme toute, profitable pour la société québécoise. On estime à plusieurs millions de dollars les sommes dépensées annuellement par les chasseurs. En 2000, les 140 000 chasseurs de cerfs de Virginie ont dépensé 78,2 millions de dollars pour pratiquer leur activité (www.mrnf.gouv.qc.ca/publications/faune/statistiques/chasse.pdf). Cette somme représente le quart des dépenses de 308 millions de dollars consacrées annuellement à la pratique de la chasse au Québec. Toujours selon les données de l’année 2000, l’achat d’équipements, les déplacements, les frais d’hébergement et les droits de chasse représentent, pour chaque chasseur, environ 558 $ injectés principalement dans l’économie des régions québécoises. Les pourvoiries, le réseau d’hébergement et de restauration ainsi que les détaillants d’articles de chasse rivalisent, chaque automne, pour attirer les adeptes et leur offrir des produits attrayants. Faune Québec travaille actuellement à la production de nouvelles données socioéconomiques qui seront disponibles en 2012. Étant donné le nombre plus élevé de chasseurs de cerf de Virginie au cours des dernières années, les retombées économiques liées à cette activité devraient être encore très importantes.

Le cerf peut aussi entraîner des conséquences indésirables. Par exemple, on dénombre annuellement, pour l’ensemble du Québec, plus de 8 000 collisions routières impliquant des cerfs. Certaines régions à forte densité de cerfs et à forte circulation automobile sont touchées par ces accidents. Les régions de la Montérégie, de l’Estrie, de la Chaudière-Appalaches ainsi que du Centre-du-Québec recensent la grande majorité des accidents impliquant un cerf de Virginie. En 2007, 57 % de tous les accidents survenus avec un animal se sont produits dans les régions de l’Estrie, de la Montérégie, du Centre-du-Québec et de la Chaudière-Appalaches. Ces régions incluent les zones de chasse avec les densités les plus élevées et les populations les plus nombreuses de cerfs au Québec.

Pour d’autres régions, la déprédation des cultures agricoles et forestières peut engendrer des pertes économiques importantes pour les entreprises ou les propriétaires qui les subissent. C’est particulièrement le cas dans les régions de la Montérégie ou de l’Estrie où la culture de la pomme et les autres productions spécialisées peuvent être visées. Le

rapport de cas de déprédation est de plus en plus fréquent autour des résidences en milieu rural et périurbain où les inconvénients du cerf se font sentir. Le nourrissage par les citoyens en hiver, en augmentation depuis quelques années, provoque des attroupements souvent importants. Cette pratique, non souhaitable pour la santé des populations de cerfs, engendre localement des problèmes de cohabitation difficile causés, par exemple, par le broutement excessif des plantes ornementales, la concentration de prédateurs ou de déjections, la hausse des accidents routiers à proximité du site de nourrissage, etc.

4. LE NOUVEAU PLAN DE GESTION DU CERF DE VIRGINIE AU QUÉBEC 2010-2017

La révision du plan de gestion est entamée depuis le printemps 2008. Une réflexion sur les enjeux et les défis a été menée dans le cadre de l’évaluation de la situation faite par le MRNF. L’analyse a par la suite été réalisée avec les partenaires fauniques de la TNF représentant les chasseurs, les gestionnaires de territoires fauniques ainsi qu’avec d’autres groupes d’intérêt, dont les producteurs agricoles. À l’échelle régionale, des discussions ont eu lieu avec les TRF, auxquelles la plupart des grandes fédérations sont généralement représentées, ainsi qu’avec d’autres intervenants du milieu régional. Une consultation des communautés autochtones concernées a également été tenue.

4.1 UN JUSTE ÉQUILIBRE

Dans la lignée des plans précédents, le nouveau plan de gestion a notamment pour but de maintenir les populations de cerfs en bonne santé et de conserver des habitats de qualité, d’optimiser les retombées économiques pour les régions du Québec et de se donner des

Dans la lignée des plans précédents, le nouveau plan de gestion a notamment pour but de maintenir les populations de cerfs en bonne santé et de conserver des habitats de qualité, d’optimiser les retombées économiques pour les régions du Québec et de se donner des

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