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NOYER – Juglans regia L

Dans le document N 396 Juillet-août-septembre 2013 (Page 47-52)

affections de la peau (gerçures, crevasses, piqûres d'insectes, coup de soleil...), et en cas d'affections de la cavité buccale, de même pour les démangeaisons et desquamations du cuir chevelu.

Jadis, l'extrait des écorces entrait dans la composition des dentifrices pour son action antiseptique et détartrante ; l'huile de noix servait de vermifuge.

USAGE ALIMENTAIRE

Les cotylédons de la graine du noyer fournissent une huile alimentaire riche en acide linoléique et α-linoléique, à la saveur agréable mais elle rancit très vite.

Les noix se consomment nature et entrent dans la composition de toutes sortes de gâteaux et tartes... On fait aussi du vin de noix avec les fruits immâtures macérés dans le vin.

USAGES DIVERS

Le noyer fournit un bois homogène, facile à travailler, se courbant bien, de très grande valeur. Le duramen brun grisâtre à brun noir est plus ou moins veiné. Il est utilisé en ébénisterie, marqueterie, sculpture, tournerie, jadis en saboterie, boisselerie, parquets, carrosserie. Le bois des racines, très décoratif, fournit la "ronce de noyer".

C'est un bon combustible.

Les feuilles, les écorces et le brou donnent différents tons de fauve et de brun, employés en teinture et pour colorer les bois clairs.

L'huile extraite des fruits est siccative et servait pour la fabrication de peintures, vernis ; elle pouvait aussi être utilisée pour l'éclairage.

Les feuilles fraîches éloignent les insectes (mites et punaises) des armoires, on en faisait des infusions pour en frotter les arbres fruitiers et en éloigner ainsi les pucerons... Dans son ouvrage "Plantes médicinales & plantes comestibles de Savoie", Alfred Chabert, médecin chambérien, écrit qu'on tâchait autrefois de préserver les bêtes à cornes des mouches, taons et poux en les badigeonnant d'une décoction de feuilles de noyer, de poivre d'eau et de racine de vératre.

Enfin, les coquilles vides des noix servent à la confection de petits jouets (sifflet, toupie, petit bateau...).

Rappel bibliographie :

BRUNETON J., 1999 – Pharmacognosie, Phytochimie, Plantes médicinales, Editions TEC & DOC – 1120 p.

CARDON D., 2003 – Le monde des teintures naturelles, Belin éditeurs – 586 p.

FOURNIER P.-V., 1947 - Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France, Ed. Omnibus - 1047 p.

LIEUTAGHI P., 2004 – Le livre des arbres, arbustes & arbrisseaux, Actes sud - 1322 p.

Il est bien difficile actuellement de dire combien d'espèces d'onagres peuvent être recensées en Savoie. Les particularités génétiques de ces plantes originaires d'Amérique du Nord et du Sud, font qu'elles sont facilement sujettes à des hybridations et mutations d'où de multiples aspects qui leur ont valu grand nombre de descriptions et quantités de synonymies...Nous ne décrirons ci-après que l'une d’entre-elles, qui semble la plus commune en France.

NOMENCLATURE

Son nom latin a été attribué par Carl von Linné en 1753.

Synonymie : Onagra biennis (L.) Scop., Oenothera cambrica Rostanski., ….

Noms vernaculaires : onagre bisannuelle, herbe aux ânes, jambon des jardiniers…

Étymologie : Oenothera a une origine discutée ; pour certains auteurs ce mot vient du grec Oïnos, vin et Thêr, bête sauvage, du fait que l'infusion dans le vin des racines de la plante, aurait servi à apprivoiser les animaux, ou alors que les racines séchées auraient une odeur vineuse ? Pour d'autres l'origine grecque serait Onos, âne et Theras, proie, traduisible par pâture des ânes ? Le qualificatif de biennis, rappelle le fait que la plante est bisannuelle, c'est à dire qu'elle germe une saison mais ne fleurit et fructifie que l'année d'après. Onagre vient du grec onagros, âne sauvage.

DESCRIPTION BOTANIQUE

Cette onagracée bisannuelle peut atteindre 100 à 150 cm de haut. La tige calices et fruits sont verts, non ponctués.

C’est une plante exotique envahissante avérée, fréquente en plaine, une xérothermophile des bords de chemin, décombres, alluvions. L'onagre est présente parmi les rudérales telles que Artemisia vulgaris, Cichorium intybus, Daucus carota, Erigeron annuus, Melilotus officinalis, Pastinaca sativa

“Flore de la France” - COSTE

ONAGRE BISANNUELLE – OENOTHERA BIENNIS L.

USAGE MEDICINAL –TOXICITÉ

Racines et feuilles étaient employées autrefois comme dépuratives. L'onagre n'est pas listée dans la pharmacopée française, ses divers emplois, semblables à ceux de l'huile de bourrache, ont une efficacité tout aussi controversée.

L'onagre est cependant cultivée pour la production de graines. Celles-ci fournissent une huile, riche en acides gras insaturés (acide linoléique et acide γ-linoléique); cette huile instable qui rancit très vite est cependant recherchée en cosmétologie. Les crèmes contenant de l'huile d'onagre dans leur formulation seraient réputées comme anti-rides en préservant l'élasticité de l'épiderme grâce à ses propriétés hydratantes et anti-oxydantes.

USAGE ALIMENTAIRE

Les racines étaient consommées autrefois et passaient pour très nutritives (Fournier, 1947).

Rappel bibliographie :

CHABERT A.., 1897 – Plantes médicinales & plantes comestibles de Savoie, Editions Curendera - 152 p.

FOURNIER P., 1947 – Le livre des plantes médicinales et vénéneuses de France, tome 2, Paul Lechevalier éditeur, 447 p.

NOMENCLATURE

Son nom latin a été attribué par Carl von Linné, en 1753.

Synonymie : aucune !

Noms vernaculaires : onopordon à feuilles d'acanthe, chardon aux ânes, ...

Étymologie : le genre Onopordum vient du grec onos, âne et perdê, pet, du fait que la plante ferait péter les ânes qui la broutent !

DESCRIPTION BOTANIQUE

Astéracée bisannuelle, dont la hauteur varie de 50 à 150 cm.

La plante très épineuse porte des feuilles décurrentes en ailes larges, très aranéeuses.

L’inflorescence est un gros capitule solitaire, dépourvu de soies ou paillettes, muni d'alvéoles. Les fleurs toutes tubuleuses ont une corolle purpurine, de juillet à septembre.

Cette plante nitrophile, xérothermophile est assez peu commune en plaine. Elle aime les sols plutôt calcaires en compagnie d'autres rudérales supportant chaleur et sècheresse telles que Carduus nutans, Cirsium arvense, Cirsium eriophorum, Reseda lutea, Verbascum thapsus subsp.

montanum…

“Atlas des plantes de France ”-MASCLEF (1891)

USAGE ALIMENTAIRE

Allioni, botaniste piémontais du XVIIIe siècle, constatait déjà que le rhizome de l'onopordon servait à l'alimentation ; il en était de même jadis en Savoie, ainsi que de ceux de divers autres chardons tels que Cirsium monspessulanum, Cirsium arvense...(Chabert, 1897).

ONOPORDON À FEUILLES D'ACANTHE –

ONOPORDUM ACANTHIUM L.

L'origan est très fréquent dans notre département, on connait moins l'origan d'Héraclée (Origanum vulgare subsp. viridulum), signalé jadis en Savoie. Cette sous-espèce des ourlets calcaires chauds à Geranium sanguineum, se distingue par sa tige verte et ses fleurs blanches en panicule ample et serait sans doute à rechercher.

NOMENCLATURE

Son nom latin a été attribué par Carl von Linné, botaniste suèdois, en 1753.

Synonymie : aucune !

Nom vernaculaire : origan, marjolaine sauvage, marjolaine vivace...

Étymologie : le genre Origanum viendrait de la juxtaposition des mots grecs Oros, montagne et Ganos, éclat, pour signifier son aspect ornemental des montagnes.... Vulgare rappelle que cette plante est fréquente, au moins en zone méditerranéenne.

DESCRIPTION BOTANIQUE

L'origan est une plante très commune de l'étage collinéen à montagnard voire Securigera varia, Trifolium medium, Vicia dumetorum...

“Medical Botany” (1832) – WOODVILLE

USAGE MEDICINAL –TOXICITÉ

Les sommités fleuries de l'origan sont inscrites dans la pharmacopée française. On les utilise pour les troubles digestifs, les affections bronchiques bénignes et en usage local pour diverses affections dermatologiques (écorchures, piqûres d'insectes...). Les huiles essentielles de plusieurs autres origans sont indiquées comme puissants anti-infectieux pour diverses pathologies.

USAGE ALIMENTAIRE

Les feuilles séchées de l'origan sont employées comme celles de la marjolaine cultivée comme condiment pour parfumer divers plats (grillades, pizzas, ratatouille...). Les feuilles

Dans le document N 396 Juillet-août-septembre 2013 (Page 47-52)

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