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Nombreux sont aussi les blessés écrasés par les roues ou les chenilles des Brenn-Carriers (1). Tous les tirs de l'ennemi se concentraient sur

les véhicules encore en état de rouler. Je marche toujours avec de Sairigné. Hors du champ de mines nous avançons à l'aveuglette sans nous rendre compte que nous nous sommes écartés de notre route et que nous sommes seuls à marcher dans le sable. A un moment donné nous rencontrons deux légionnaires dont un blessé, penché en avant, soutenu par son camarade. C'est le sergent Grall. Il a la poitrine perforée par une balle. Nous lui faisons un pansement. Le capitaine s'excuse d'être obligé de le laisser sur place. Le temps presse. Nous poursuivons notre chemin à trois.

"Enfin, les lueurs de l'aube se dessinent à l'Est. Le bruit de la bataille a presque cessé mais nous ne savons absolument pas si nous nous trouvons dans la bonne direction pour trouver notre point de ralliement. Vers cinq heures un épais brouillard se lève. Après nous être reposé un instant, nous reprenons la route en direction du Nord mais indécis sur la bonne direction à prendre. Après une demi-heure de marche nous apercevons des véhicules à l'arrêt. A travers le brouillard impossible d'en distinguer le type.

"Décidés à tout nous nous approchons avec précaution de l'un d'eux se trouvant un peu à l'écart. Son chauffeur dort au volant. "Si

(1) Chenillettes équipées de mitrailleuses Brenn.

c'est un Allemand son compte est bon" nous glisse le capitaine. En nous approchant encore nous poussons un soupir de soulagement - c'est une ambulance anglaise. Nous avons déjà dépassé de plusieurs kilomètres notre point de ralliement. Une voiture anglaise nous y conduit immédiatement. De nombreux camarades s'y trouvent encore.

Le moral de tous semble bon mais cela est dû surtout au soulagement d'être bien sortis de cet enfer. Tous les blessés ont déjà été évacués. Je dois dire aussi que notre sortie de Bir-Hakeim, était de loin moins impressionnante que les terribles bombardements des "Stukas"

allemands que nous avons subis à l'intérieur de la position.

"Les deux compagnies restées en couverture jusqu'à trois heures du matin, ainsi que les groupes isolés des autres compagnies, qui décrochèrent en arrière-garde, eurent des pertes très élevées. Or, les Allemands n'avaient pu imaginer que Bir-Hakeim se trouvait pratiquement évacué de toute sa garnison. Dès le lever du jour le pilonnage reprenait. L'ennemi estimait que cela avait trop duré, qu'il fallait absolument en terminer avec ces rebelles français. Vers onze heures il donnait l'assaut. C'est certainement avec consternation mais aussi avec un grand soulagement que Rommel pouvait constater que la position était vide de combattants. Il n 'y trouvait que des blessés et une centaine de soldats, en particulier des noirs du B.M. 2, tapis au fond de leurs trous individuels. Les braves tirailleurs venus d'A.E.F., incomparables dans le combat corps à corps, avaient une peur bleue de tout ce qui n'était pas directement en rapport avec le combat d'homme à homme : bombardements d'artillerie et d'aviation. Il était donc bien compréhensible que de nombreux tirailleurs aient refusé de quitter leurs trous au moment du décrochage.

Ce fait était d'ailleurs confirmé par la propagande allemande qui diffusa un article d'un correspondant de guerre auprès de l'état- major du général Rommel (extrait des Strasburger N. N.) :

"Lorsqu'apparaît le matin du 11 juin et que nos premières lignes d'assaut se lèvent, on n'entend plus aucun coup de fusil. Les Stukas qui surviennent tournent au-dessus de la position sans laisser tomber leurs bombes.

"L'ennemi a abandonné le combat. Ceux qui n 'ont pas été tués ou blessés la nuit, lors de la tentative de décrochage, se rendent

maintenant sans combat. Bir-Hakeim est enfin à nous. Dans les murs de la vieille forteresse déchiquetée par les obus et les bombes sont assis des centaines de "Nègres". Bir-Hakeim, le plus fort bastion au Sud du front de Tobrouk, est brisé...

Un communiqué de l'Agence Stéfani disait aussi que d'après le rapport de la division italienne Ariete, qui pénétra dans Bir-Hakeim directement à la suite des unités allemandes, seuls 170 prisonniers auraient été faits.

Sur l'effectif initial de la Brigade française du général Koenig, forte de 3.600 hommes, 900 manquaient à l'appel dont environ 600 tués, blessés laissés sur place ou portés disparus durant la nuit du décrochage. Les Français Libres venaient néanmoins de donner un exemple glorieux, mais combien douloureux, de la détermination des hommes qui refusaient la collaboration avec l'ennemi.

Le lendemain 11 juin, le général de Gaulle prend la parole à la B.B.C. pour rendre un hommage personnel aux héros de la 1 Brigade Française Libre :

"La nation a tressailli de fierté en apprenant ce qu'ont fait ses soldats à Bir-Hakeim. Braves et purs enfants de France qui viennent d'écrire avec leur sang, une des plus belles pages de gloire !...

L'ennemi s'est cru vainqueur de la France, parce qu'il avait pu, d'abord rompre, sous l'avalanche des moteurs, notre armée préparée d'une manière absurde et commandée d'une manière indigne.

L'ennemi connaîtra son erreur. Les cadavres allemands et italiens qui jonchent, en ce moment, les abords des positions de Koenig peuvent lui faire présager de combien de larmes et de combien de sang la France lui fera payer ses outrages ...

France simplement, comme Péguy Mère, voyez vos fils qui se sont tant battus !

Le 12 juin, Brazzaville retransmettait en télégraphie de larges extraits de ce discours. La grandeur d'âme et la fermeté du général de Gaulle soulevèrent une forte émotion. Pour le moment l'avenir était bien sombre.

Pendant que parlait ainsi le général de Gaulle, la 8e Armée britannique reculait toujours devant la pression accrue de l'Afrika- Korps. Fatiguée, elle livrait malgré tout d'âpres combats d'arrière- garde où nous retrouvons encore et toujours les Français Libres rescapés de Bir-Hakeim et aussi ceux de la 2e Brigade du général Cazaud venus en hâte de Syrie pour porter secours à leurs héroïques frères d'armes britanniques et français.

La radio allemande ne cessait de crier victoire (Je ne fais part à personne des grands cris de la propagande ennemie que je glane sur la radio allemande. Pour elle la victoire sur la 8e Armée britannique est toale) :

16 juin : La tactique d'encerclement de l'armée de Rommel est couronnée de succès.

19 juin : Gazala est investie et Tobrouk se trouve encerclée pour la seconde fois.

22 juin : La garnison de Tobrouk s'est rendue. 25.000 prisonniers tombent entre nos mains. Le général Rommel est promu Generalfeldmarshall par Adolf Hitler

23 juin : Les forces de l'Axe ont atteint la frontière égypto- libyenne !

ET LE MIRACLE VINT

Or, la catastrophe tant redoutée depuis quelques jours ne se produit pas. Grâce à la résistance acharnée des Français Libres de Bir- Hakeim la progression de l'Afrika-Korps a été freinée. Cela permet l'arrivée de renforts britanniques importants. La porte de l'Egypte se trouve ainsi verrouillée à El Alamein avant le déferlement des vagues d'assaut ennemies.

Combien de temps le verrou allié tiendra-t-il ? Une question angoissante que tout le monde se pose maintenant. Nous en parlons le soir à notre popote où je peux mieux exposer verbalement à mes camarades la situation, version ennemie ou version alliée. Quant aux officiers, ils n'ont que le bulletin de presse télégraphique que je remets tous les soirs au commandant Poletti. Les jeunes caporaux évadés de France, qui font aussi popote ensemble, ne se soucient que peu du problème stratégique que rencontrent les Britanniques aux portes de l'Egypte. Ils sont surtout heureux de vivre librement avec l'espoir de pouvoir bientôt partir au combat comme ne cesse de leur promettre leurs chefs qui les considèrent tous avec beaucoup de gentillesse.

En cette fin du mois de juin nous arrive au G.N.B. un nouveau renfort en sous-officiers : le sergent Tritchler, un jeune Breton de 18 ans ; le sergent-chef de Vantadour (pseudonyme d'engagement dans la France Libre) et le sergent-chef Gendrin auquel est confié un nouvel armement reçu à Kirdimi : une mitrailleuse lourde 13,2 qui peut servir également comme arme de DCA.

La propagande allemande criait toujours victoire mais il lui arrivait d'ajouter qu'il devenait indispensable de liquider aussi ces

"Gaullistischen Dissidenten" du Tchad. Ces menaces verbales pourraient donc se traduire éventuellement par des actes offensifs réels contre notre territoire. Cette éventualité va donc obliger le général Leclerc, notre nouveau commandant en chef de l'A.E.F., à prendre des mesures préventives de défense tout en gardant intact son plan offensif pour la conquête définitive du Fezzan et la jonction avec la 8e Armée britannique.

Bien avant sa nomination à ses hautes fonctions à Brazzaville et avec les enseignements de notre raid de mars 1942, le général Leclerc a déjà bien mûri tous les éléments pour sa prochaine campagne contre le Fezzan et cela malgré les revers sérieux qu'enregistraient nos Alliés en Cyrénaïque. Il estime indispensable de pouvoir réduire le coût et les délais de transport pour acheminer vers le Nord du Tchad les réserves de carburants, de munitions et de matériels divers. Est-il possible de trouver une voie carrossable à de lourds camions allant directement de Fort-Lamy à Zouar sans passer par Largeau ? Il charge le capitaine Massu, muté dans le Sud du Tchad, de trouver une solution à ce problème. Dans le fond, il s'agit simplement de savoir si la piste chamelière passant par Mao et longeant la frontière du Niger, territoire toujours strictement sous contrôle de Vichy peut se révéler praticable à des camions.

Après trois semaines de navigation dans le désert, Massu arrive à Zouar avec les trois véhicules mis à sa disposition. En la capitale du Tibesti il trouve le capitaine Vézinet qui vient de l'y remplacer comme chef de subdivision. Il rentre ensuite à Fort-Lamy par le même chemin. Il rend compte de sa mission au général Leclerc. Ce trajet, plein d'embûches, représente environ 1.500 km, alors que le passage par Largeau en compte exactement 1.650.

Dans l'immédiat une offensive ennemie venant du Nord n'était pas à craindre. Un danger pouvait aussi se présenter du côté du Niger.

Le Groupe Nomade du Kanem veillait.

Dès la fin de la première campagne du Fezzan, le général Leclerc ordonne des reconnaissances aériennes régulières au-dessus du territoire italien. Le 18 avril, le Glenn-Martin 228 du capitaine Court, nouvellement promu à ce grade, avec son équipage habituel - Canepa, Minoret et Guyot - effectue une première mission au-dessus

de Tedjéré, Gatroun et Ouaou-el-Kébir. Après avoir pris des photographies de ces différentes positions, l'avion repère un convoi de douze camions de type Mercédès. Il l'attaque à la mitrailleuse à quatre reprises. Un camion ennemi est touché, un second probablement aussi. La DCA ennemie riposte. Le Glenn reçoit deux balles dans sa carlingue et l'antenne fixe de sa radio est coupée.

Les 1er et 3 juin, le même appareil retourne au-dessus des mêmes objectifs sans remarquer le moindre mouvement de colonnes ennemies. Les Italiens sont néanmoins sur leurs gardes car, de nouveau, il est pris à partie par la DCA près de Ouaou-el-Kébir.

A la même époque un peloton de la 2e D.C. commandé par le capitaine Maziéras effectue une reconnaissance de piste au Nord- Ouest de Kirdimi. Le 8 juin cette unité avait aussi reconnu et balisé un terrain d'atterrissage à proximité d'Aïn-Galaka pour rendre éventuellement notre Groupe Nomade accessible par les airs.

Le 3 juillet, l'avant-garde de l'Afrika-Korps se trouve donc à El Alamein. Heureusement que les portes de l'Egypte sont relativement étroites. Elles se présentent sous la forme d'un goulet n'ayant qu'une cinquantaine de kilomètres de large. A son côté gauche se trouve la mer, de l'autre côté il se heurte à la fameuse dépression de Quattara, immense lac asséché, large de 150 kilomètres et à un niveau situé à 137 mètres au-dessous de celui de la mer. C'est une région réputée impraticable : sol crevassé, bancs de sel, sables mouvants, etc... Personne ne pouvait risquer de s'y aventurer (Le B.M. 2, dans sa retraite précipitée de Bir-Hakeim parvient néanmoins à le traverser). Si le gros des forces de l'Axe parvient à pénétrer dans ce goulet d'El Alamein, Alexandrie, le Caire et le Canal de Suez peuvent être atteints dans la même journée.

La situation parait sérieuse. J'intercepte un télégramme codé de Fort-Lamy qui nous apprend que le général Leclerc viendra à Largeau le 5 Juillet. Il désire dicter personnellement les consignes de mise en défense des confins tchadiens et en particulier notre frontière avec le Fezzan au Tibesti. Les défenses naturelles de cette dernière région sont déjà un atout important pour notre sécurité. Les voies d'accès à notre territoire sont très réduites. Il s'agit simplement de les rendre impraticables. Cette mission sera confiée aux méharistes du

capitaine Sarazac : obturer tous les passages par des murettes de grosses pierres et pose de mines à proximité de la frontière dès que celles-ci seront acheminées sur Zouar.

Lors de la vacation de 11 heures un télégramme codé de Largeau nous annonce la visite à Kirdimi du général Leclerc pour le lendemain. Il désire aussi prendre un contact direct avec le commandant Poletti.

Dans la matinée du 7 juillet, l'avion du général se pose au terrain balisé près d'Aïn-Galaka le mois précédent. En arrivant au camp avec le break de Poletti il passe le Groupe Nomade en revue. Il rassemble ensuite les officiers et sous-officiers pour leur parler de la situation des Alliés en Afrique, en particulier après la défaite de la 8e Armée britannique en Cyrénaïque. Il a une attitude bien détendue et amicale. Dans son allocution il est surtout question de ses projets car il semble certain que nous reprendrons l'initiative des opérations. Je n'assiste pas à cette réunion car j'ai reçu ordre de rester en écoute permanente avec Largeau. Je ne peux encore laisser seul mon adjoint, le caporal Delourmel.

Leclerc et le lieutenant Girard, son officier d'ordonnance, déjeunent à la popote des officiers. Avant de repartir pour Largeau il veut se rendre compte sur le terrain de l'efficacité de la mitrailleuse lourde 13,2 dont le G.N.B. vient d'être doté. Au loin j'entends les crépitements. Ce n'est qu'après le départ de notre chef que j'apprends par mes camarades l'incident stupide qui s'était produit au cours de cette démonstration.

Le poste de chef de pièce de la 13,2, la mitrailleuse lourde à doubles tubes jumelés a été confié au sergent-chef Gendrin. Or à midi les deux aviateurs sont invités à déjeuner à la popote des sous- officiers. Comme ils savaient combien nous sommes "démunis" en alcool dans notre îlot saharien, ils ont apporté quelques bouteilles d'apéritifs et une dame-jeanne de vin portugais ! En cet été 1942 il fait particulièrement chaud au Borkou, de 50° à 55° à l'ombre en début d'après-midi. Un seul bon verre de vin peut troubler parfaitement l'esprit d'un homme habitué à ne boire que de l'eau natronée. Un second verre et un troisième, adieu les dégâts...

L'auteur : Alsacien né en 1917 à Selestat dans une vieille famille franco- phone, fils d'un instituteur, il pressent les événements et s'engage dans les Transmissions. Affecté au Tchad en 1939 à la station-radio de Faya-Largeau. Dès le 26 Août 1940 il rallie la France Libre dans le groupe nomade du Borkou (G.N.B.). Il franchit les différents grades : caporal- chef, sergent et adjudant en 1945.

Démobilisé il reste dans sa spécialité radio. Il entre au service des transmissions du Ministère de l'intérieur affecté au cabi- net des préfets de région à Strasbourg.

Écrivain, il a publié 7 tomes d'une œuvre : L'Alsace dans les griffes nazies et le tome I des Carnets de route d'un "rat du désert" Alsacien de la France Libre. Le présent ouvrage en constitue le tome II.

Véritable livre d'histoire des Français Libres qui ont permis successive- ment de créer la colonne Leclerc (1940-1942), la Force L (1942-1943) et par la suite la 2 division légère française libre (1943) et la 2e division blindée - 2e D.B. (1944-1945).

Les jeunes, les enseignants, les passionnés d'histoire trouveront là une épopée exaltante qui ne doit pas être oubliée.

Les anciens des Forces françaises libres (F.F.L.), les Sahariens, retrouve- ront avec émotion cette période de leur vie, ainsi que leurs enfants et petits enfants.

Tous les combattants de la 2e D.B. liront ce récit d'un de leurs grands anciens.

Depuis Août 1940, l'auteur est un authentique Français Libre. Dans ce livre, qui est le deuxième tome de ses carnets de route, il nous fait vivre la préparation des opérations de 1942-1943 avec le groupement d'attaque du colonel Dio à partir de Kirdimi, puis les campagnes du Fezzan et de Tunisie : le siège d'Oum el Araneb, Mourzouk, Sebah, le fort de Brak, la bataille de Ksar-Rhilane, la prise du djebel Mehlab, l'occupation de Gabès, Kairouan, la bataille du djebel Garci-Zaghouan.

Nous suivons ensuite la 2e D.B. : Maroc, Angleterre, Normandie, Alençon, Paris, Strasbourg, Royan et enfin Berchtesgaden.

Une place privilégiée est faite dans ce récit aux aviateurs de la France libre du groupe Lorraine.

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