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Chapitre V : Les impacts de précarité de la population dans les quartiers populeux

V- Section 3 : L’impact sur le plan économique

V.3.1. Le niveau de vie des ménages

V.3.1.1 L’insuffisance financière des ménages

Le problème financier est inévitable pour la population pauvre et vulnérable. La question d’argent est le centre d’intérêt de toute population. En fait, l’argent constitue un moyen d’échange et qui a plusieurs fonctions dans la vie quotidienne. La pauvreté

est principalement à la base d’un manque d’argent, ce qui implique le problème d’emploi ainsi que le chômage.

D’une part, l’argent est un moyen pour faire un achat dans le ménage, de même pour payer toutes sortes d’engagement autour de la vie quotidienne. Dès lors, les habitants des bas quartiers travaillent selon leur qualification et leur salaire dépend de leur fonction. Selon les arguments des enquêtés : la situation se dégrade de jour en jour, puisque la hausse des prix des PPN (Produits de Première Nécessité) est continuellement mais le revenu journalier ou mensuel ne remplit pas les besoins liés à la taille de ménage. Le tableau ci-après nous informe le revenu journalier et/ou salaire mensuel des enquêtés.

Tableau 17 : Répartition des enquêtés selon leur salaire journalier et/ou mensuel

Revenu journalier des enquêtés en Ar Effectifs Fréquences Revenu mensuel des enquêtés en Ar Effectifs Fréquences

0 6 12% 0 0 -

-3000 15 31% -20000 0 -

3000-5000 9 19% 20000-50000 2 5%

5000-8000 0 - 50000-80000 2 5%

8000-10000 4 8% 80000-100000 1 2%

10000+ 6 12% 100000+ 3 6%

Total observé 40 82% Total observé 8 18% 100%

Source : Enquête personnelle, Avril 2016

Le tableau ci-dessus a été divisé en 2 parties afin de faciliter sa compréhension ; d’un côté, il y a le revenu des salariés journaliers qui représentent les 82% des enquêtés, c’est un chiffre très élevé. Comme nous l’avons vu auparavant, il s’agit des commerçants et des travailleurs indépendants, leurs revenus varient entre 0-10.000+

par jour. Pourtant, les 6% des enquêtés qui ont un revenu 0ar sont classés dans les échantillons qui ne sont pas en âge de travailler ou bien ce sont des étudiants. Un

grand nombre de la totalité des cibles soit 31% selon le tableau, touchent -3.000ar par jour, ce qui explique le revenu très faible des ménages, étant donné que les prévisions de la BM (Banque Mondiale) reposent sur un niveau seuil international de pauvreté qui est fixé à 1,90 dollar par jour18 ; en effet la plupart des enquêtés touche moins de ce barème international, cela prouve la pauvreté monétaire de la population.

D’ailleurs, seuls les 6% d’entre eux ont un revenu entre et/ou supérieur à 10.000ar par jour c’est un chiffre très bas par rapport à la totalité des enquêtés. De plus, notons qu’il s’agit de revenu journalier par ménage d’ où un ménage compte en moyenne 4 à 6 individus alors si le revenu est entre ou moins de 3.000ar, donc cela est partagé par le nombre de personnes dans le foyer.

De l’autre côté de ce tableau, nous avons les salariés mensuels ; ils représentent les 18% des enquêtés, en ce cas leurs revenus mensuels varient entre 20.000ar et plus 100.000ar par mois et cette catégorie est constituée de travailleurs des entreprises privées etc. Le décalage entre eux est très grand puisque même s’ils sont dans les secteurs privés, ils n’ont pas les mêmes qualifications leurs salaires sont alors différents. Il y aussi d’autres cas parce que la plupart des secteurs privés est informel, alors le patron ne suit pas le salaire minimum d’embauche (SME) des employés qui est égale de 144.003ar au sein du secteur privé et de 133.000ar pour le secteur agricole19. Cela est élaboré par le ministère de la fonction publique du travail et des lois sociales et le groupement des employeurs. C’est pourquoi 6% seulement travaillent dans le secteur privé touchant plus de 100.000ar par mois mais certains d’entre eux n’atteignent même pas le SME fixé. Ces résultats indiquent que la population vit au-dessous du seuil de la pauvreté.

V.3.1.2. L’insatisfaction du besoin de ménages

D’une manière générale, le revenu minimum déclaré par les ménages recouvre la notion de la pauvreté. Pour la population pauvre qui vit au seuil de la pauvreté, elle n’a pas les moyens pour faire une épargne car pour eux les besoins quotidiens priment d’aujourd’hui. Or, réaliser une économie est impossible pour celui qui a de revenu précaire. Parallèlement, quelle que soit la catégorie socioprofessionnelle de chaque population, la satisfaction des besoins essentiels est indispensable au développement

18 www.banquemondiale.org/fr/news/press-release/2015/10/04

19 Matv.mg/salaire-minimum-dembauche-le-gouvernement-decide-une-augmentation-de-872/15/11/2016

physique et psychique d’un individu. En revanche, l’argent dont la plupart de la population gagne, ne comble pas les manques dans le ménage puisque la taille de ménage de la population des bas quartiers est très grande par rapport au revenu de chaque ménage ; c’est vrai l’insatisfaction de la pyramide de besoins.

D’autre part, à cause du revenu très faible et l’augmentation du prix à la consommation, les chefs de familles n’ont pas la possibilité d’assurer à leurs enfants le bien-être (être scolarisés, être vêtus, nourris, vivant dans le confort). Ainsi, la sécurité alimentaire et la santé des familles vulnérables sont les plus menacées et la baisse de revenu pousse les parents à déscolariser leurs enfants. Aussi, le tableau suivant nous montre la répartition des enquêtés selon la satisfaction des besoins dans le ménage Tableau 18: Répartition des enquêtés selon la satisfaction des besoins dans le ménage

Satisfaction des besoins Effectifs Fréquences

Satisfaisant 0 -

Moyen 11 23%

Faible 21 44%

Très faible 16 33%

Total 48 100%

Source : Enquête personnelle, Avril 2016

D’après ce tableau, l’enquête que nous avons effectuée confirme qu’aucun ménage n’a pu satisfaire ses besoins. De ce fait, résultat de l’enquête donne encore la valeur nulle. Mais de l’autre côté, le pourcentage des enquêtés qui ressentent que l’insatisfaction des besoins est faible tient la première place dans le résultat égal 44%

c’est quasi la moitié de la totalité des enquêtés. Nous avons constaté qu’elle est liée au faible pouvoir d’achat des ménages. Les 33% des enquêtés pensent que la hausse du coût de la vie est très dure et insupportable pour la population qui ne possède pas des moyens comme les fonctionnaires et les gens qui sont élevés dans la haute société. Ils ont avoué que les ouvriers et les petits commerçants font des sacrifices tous les jours pour que leurs familles soient nourries sinon certains cherchent à faire quelque chose de répréhensible dans la société, comme le vol, la prostitution, l’arnaque etc. En général, l’ensemble des enquêtés qui vivent dans l’insatisfaction des besoins se

rapproche des 77% des échantillons ce qui prouve la pauvreté de la population des bas quartiers et cette précarité affecte tous les domaines de la vie de la population.