• Aucun résultat trouvé

NIVEAU ET CROISSANCE DE L’ADÉQUATION DES DISPONIBILITÉS ÉNERGÉTIQUES ALIMENTAIRES

Niveau de l’adéquation des disponibilités énergétiques alimentaires

Croissance de l’adéquation des disponibilités énergétiques alimentaires

Sous-régions 2009 –2011 2014 –2016 2009 –2011 à 2014 –2016

Afrique de l’Ouest 124 125 0,8

Afrique centrale 95 95 0,0

Afrique de l’Est 99 101 2,0

Afrique australe 122 127 4,1

Source: FAO (2017b).

de l’Ouest (3,3 pour cent) et de l’Afrique australe (2,5 pour cent). Cependant, en termes de croissance par habitant, elle a été de 1,3 pour cent, 1,2 pour cent et 1,2 pour cent pour l’Afrique orientale, l’Afrique centrale et l’Afrique australe, respectivement, alors qu’en Af r ique de l ’O ue s t , elle n’a at teint que 0,5 pour cent.

FIGURE 14

INDICES DE PRODUCTION ALIMENTAIRE NETTE PAR HABITANT POUR L’AFRIQUE SUBSAHARIENNE, PAR SOUS-RÉGION, 2000–2014

Source: FAO (2017b).

Certaines des grandes politiques décrites dans la sec tion précédente et dans l’annexe englobent également des interventions agricoles, conçues pour soutenir la production agricole. Par exemple, l’une des cinq priorités du PRIA est la production agricole, la productivité et la compétitivité, et la Politique agricole révisée de la CEDE AO (ECOWAP) vise à stimuler davantage l’investissement et promouvoir une croissance agricole inclusive. En 2016, la CEDEAO a également accepté d’aider les pays membres à élaborer la deuxième génération de leurs Plans nationaux d’investissement agricole (PNIA), qui sont axés sur la production agricole, le développement des chaînes de valeur et la résilience. En outre, les politiques générales au niveau national contiennent des dispositions spécifiques à l’agriculture. L’initiative FYDP II de la Tanzanie vise à stimuler l’agriculture en intensifiant l’utilisation des technologies modernes, y compris les TIC, en renforçant les ser vices de vulgarisation pour accroî tre la produc tivité, en renforçant les compétences dans les chaînes de

valeur, la commercialisation, la qualité et les normes, la recherche et le développement, en améliorant les infras truc tures et en fais ant la promotion des groupements de producteurs.

Parallèlement, une stratégie globale multidisciplinaire n’exclut pas une planification spécifique au secteur et, en effet, de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, y compris la Tanzanie, ont élaboré des Plans nationaux d’investissement agricole (PNIA) et des politiques ou interventions visant des questions spécifiques telles que le régime foncier. Ces politiques sectorielles sont discutées par la suite.

Des mesures clés pour promouvoir la production agricole et les disponibilités alimentaires sont décrites dans le domaine d’action stratégique 1a de la Stratégie de mise en œuvre et la feuille de route du PDDAA:

«Prendre des mesures pour accroître une production agricole et une productivité durables de manière inclusive.» Ces mesures comprennent l’accès à la

| 32 |

terre, l’accès et l’adoption de technolo gies et d ’innovations appropr ié e s , la disp onibili té e t l’accessibilité financière aux intrants et aux semences, la santé des sols et les interventions liées à l’élevage ainsi que l’irrigation et les machines agricoles, l’accès aux marchés et la gestion des ressources naturelles.

Un certain nombre d’initiatives en matière de politique agricole discutées ici ont trait à la terre, aux intrants, à l’accès aux marchés et du financement pour les agriculteurs. Par exemple, le Nigéria vise à faciliter l’accès aux intrants, entre autres, en fournissant des crédits aux agriculteurs. En 2016, le gouvernement a lancé le programme Anchor Borrowers, qui offre aux agriculteurs des prêts bancaires qui servent à payer directement les fournisseurs d’intrants. Au Mozambique, le gouvernement a approuvé un nouveau projet au début de l’année 2017 pour promouvoir l’accès au financement pour les petits exploitants, appelé Programme de développement r ural inté gré e t inclusif (PDR I), e t conçu p our promouvoir et financer l’agriculture familiale dans le pays. Plus de 700 000 petits agriculteurs devraient bénéficier de ce projet, qui s’est doté d’un budget de 16 milliards de meticais (environ 263 millions de dollars É.-U.).

Au Ghana, le gouvernement a élargi le Programme national de subvention des engrais, qui a été lancé en 2008. En 2012, 63 millions de dollars É.-U. ont été alloués au programme, ce qui est supérieur aux 10, 8 millions de dollar s É.- U. alloués en 20 0 8 . Cependant, en 2013, la subvention globale a été réduite à 21 pour cent en raison de la hausse des prix des engrais et des contraintes budgétaires.

En 2016, le gouvernement a subventionné 180 000 tonnes d’engrais.

Au Zimbabwe, la répartition des intrants agricoles dans le cadre du Programme présidentiel d’appui relatif aux intrants a commencé en octobre 2016, et 600 000 ménages en bénéficiaient. Chaque ménage a reçu deux sacs d’engrais, un sachet de maïs de 10 kg ou 5 kg de semences de petites céréales. Le programme, qui ciblera éventuellement environ 1,4 million d’agriculteurs communautaires et de familles vulnérables, vient compléter le programme spécial sur la production de maïs pour la substitution des importations (Command Agriculture) dans le

c a d r e d u q u e l l e g o u v e r n e m e n t av a i t f i n a n c é 400 000 ha de maïs cette saison.

Le Projet d’appui aux infrastructures rurales de la région du Bugesera (PAIRB) au Rwanda investit dans la création de marécages pour la production de riz sur 515 ha et pour la production de légumes et de fruits pour l’exportation sur 165 ha. En 2016, on a commencé à allouer des parcelles aux agriculteurs.

Chaque bénéficiaire obtient 0,25 ha de parcelle et reçoit une formation dans les Écoles d’agriculture de terrain (FFS) sur les techniques agricoles modernes visant l’amélioration des rendements. Les agriculteurs se sont organisés en une coopérative (KODUMUGA) à des fins de production et de commercialisation et en une organisation d’utilisateurs d’eau (UDUAGIGA) p o ur la maintenan ce de s é quip em ent s e t de s infrastructures, y compris la collecte des redevances d’eau.

Les politiques foncières sont envisagées au Tchad, o ù l e g o u ve r n e m e n t a in s t i t u é p a r d é c re t u n obser vatoire national des terres pour orienter le gouvernement dans la mise en œuvre des politiques concernant la législation foncière. En Afrique du Sud, le gouver nement a lancé en fév rier 2017 l’«Operation Phakisa», qui est un programme visant à examiner les modèles existants de soutien aux producteurs et à élaborer des modèles de financement visant à accélérer la réforme agraire. Le programme vise également à remédier aux contraintes pour garantir un accès équitable à la terre, tant pour le d é v e l o p p e m e n t é c o n o m i q u e q u e p o u r l a transformation agraire.

Plusieurs politiques ou plans abordent le problème de l’accès aux marchés et du développement de la chaîne de valeur, qui est l’un des domaines d’action stratégiques de la Stratégie de mise en œuvre et la feuille de route du PDDAA. Ceci constitue l’un des c i n q d o m a i n e s p r i o r i t a i r e s d u p l a n r é g i o n a l d’investissement agricole de la SADC. En outre, le PNDES du Burkina Faso, la Politique de promotion de l’agriculture du Nigéria et les initiatives de politiques au Kenya, telles que la Stratégie pour la croissance et la transformation agricoles (AGTS) qui a été proposée et la Zambie, visent à faciliter l’accès aux marchés. Le développement des chaînes de valeur

TABLEAU 8