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A NALYSE DES ACTIVITES ECONOMIQUES PAR IDENTITE DE COMPORTEMENT SPATIAL

Groupe 6 : distribution emplois très irrégulière, distribution

3. A NALYSE DES ACTIVITES ECONOMIQUES PAR IDENTITE DE COMPORTEMENT SPATIAL

Pour chacune des activités économiques, nous présenterons les localisations réelles des actifs et des emplois en 1990, ainsi que les évolutions des écarts entre les deux recensements de 1975 et 1990 pour ces deux variables. C'est sur la base de ces données réelles, que nous présenterons dans la quatrième partie du document les résultats fournis par le modèle de René Bussière, et que nous estimerons les qualités des diverses modélisations.

En introduction de chacun des grands groupes, les localisations des emplois et des actifs compris dans les zones de 25 et 45 km sont présentées dans un tableau de répartion où ils sont donnés en 1990 selon un regroupement des unités de distance radiale au centre de gravité de l'ensemble lyonnais. Ces unités de distance ont été considérées avec un pas de 2,5 km entre 0 et 10 km, avec un pas de 5 km entre 10 et 25 km, puis au delà avec un pas de 10 km. Ce choix est bien entendu fortement lié aux caractéristiques des localisations des emplois et des actifs résidants occupés. Dans la mesure où nous avons la plupart du temps une concentration plus importante sur les distances de 0 à 10 km, nous avons opté pour une analyse plus fine de cet espace.

Ce tableau de répartion indique également les rapports entre les pourcentages propres à chaque type d'activité et les pourcentages moyens calculés sur l'ensemble des activités, pour chaque unité de distance. Pour rappeler les résultats présentés dans la partie précédente, le tableau qui suit indique la répartition de l'emploi et des actifs totaux par unité de distance :

Répartition spatiale de l'ensemble des activités

sur 45 km sur 25 km

%Actifs %Emplois %Actifs %Emplois

1<d≤2,5 13,08% 24,40% 18,00% 31,86% 2,5<d≤5 17,49% 14,88% 24,07% 19,39% 5<d≤7,5 14,70% 14,69% 20,24% 19,14% 7,5<d≤10 5,71% 6,19% 7,86% 8,07% 10<d≤15 10,09% 8,97% 13,89% 11,69% 15<d≤20 5,96% 3,47% 8,20% 4,52% 20<d≤25 5,63% 4,09% 7,75% 5,33% 25<d≤35 14,76% 12,61% 35<d≤45 12,59% 10,66%

Pour chaque unité de distance, nous calculerons donc le rapport du pourcentage de l'activité au pourcentage global, tant pour les actifs que pour l'emploi, sur 25 et 45 km. Lorsque ce rapport est égal à l'unité, cela signifie que l'activité économique considérée se distribue comme la totalité des emplois ou des actifs dans l'espace. S'il est inférieur à 1, l'activité économique est sous-représentée par rapport à la distribution spatiale générale, et s'il est supérieur à 1, cette activité sera sur-représentée par rapport à la moyenne globale.

Après avoir analysé dans le détail la répartition des emplois et des actifs de chacune des activités, nous proposons de synthétiser l'ensemble des résultats de chacun des six groupes par le même type de graphique qui a été présenté dans la conclusion de la première partie et qui a permis de mettre en évidence les traits saillants des évolutions respectives des localisations de l'emploi et de l'habitat sur l'ensemble de la zone d'étude. Ainsi pourrons nous nous référer au graphique d'évolution globale pour cerner les originalités éventuelles de chaque groupe. Pour chacune des activités économiques, nous avons présenté un premier graphique relatif aux données cumulées des emplois et des actifs pour l'année 1990 (analyse statique) et un second graphique retraçant les évolutions d'emplois et d'actifs résidants occupés entre les deux recensements de 1975 et 1990 (analyse dynamique). Le schéma suivant explique comment lire conjointement ces deux présentations, dans une situation où la population observée (emploi ou actif) est en diminution dans la partie la plus centrale de l'agglomération et en croissance sur l'intégralité de l'espace étudié :

données 75 1975 Distance Distance 1990 0 A A B B C C Données cumulées Données 90 moins D D

Seules les courbes en gras apparaîtront dans les graphiques que nous présenterons par la suite, avec la situation de 1990 en données cumulées et l'évolution de 1975 à 1990. A partir de ce schéma, quatre zones apparaissent, fonction de la distance au centre de l'agglomération : - de 0 à A : la population observée diminue entre 1975 et 1990. La pente de la courbe des

données cumulées est en 1990 inférieure à celle de 1975. Le centre se vide.

- de A à B : à partir du point A, la population cumulée croît entre les recensements de 1975 et de 1990. On assiste donc à de nouvelles implantations de population. De ce fait, la pente

de la courbe de population cumulée de 1990 devient supérieure à celle de 1975. Par contre, avant d'atteindre le point B, le total cumulé de 1990 est inférieur en quantité à celui de 1975. Le point B correspond à la distance où s'annule les évolutions constatées entre 1975 et 1990. On retrouve en ce point une même quantité de population en 1975 et en 1990. Les deux courbes de population cumulées se coupent donc en ce point. - de B à C : la différence entre les données de 1990 et celles de 1975 est positive. Cela signifie

que la population cumulée continue de progresser avec un taux de croissance important. La pente de la courbe des données cumulées de 1990 est supérieure à celle de 1975. Les deux courbes s'écartent continûment entre les points B et C.

- de C à D : on ne constate plus de progression de la population. La courbe des différences des données cumulées de 1990 et 1975 devient parallèle à l'axe des abscisses. De ce fait, la courbe des données cumulées de 1990 s'applatit et devient parallèle à la fois à l'axe des abscisses et à la courbe des données cumulées de 1975.

Nous verrons que l'on ne retrouve pas forcement ces quatre phases. Ainsi, certaines activités ne subissent pas de diminution de leurs emplois ou de leurs actifs résidants occupés dans la partie la plus centrale de l'agglomération. D'autres ne parviennent pas à saturation de leurs populations dans les limites d'étude de notre espace. Mais nous avons ici une grille de lecture des différentes activités qui nous permet de positionner la courbe des données cumulées de 1975 sans avoir à la présenter. Cette grille de lecture servira également de base de référence pour estimer la pertinence du modèle de René Bussière par rapport à des comportements de localisation hétérogènes des différentes activités économiques.