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II. Etat de l’art

3. Coordination dans les systèmes de négociation

3.3. Coordination de négociations

3.3.1. Coordinations stratégiques de négociations

3.3.1.3. Multi-linked negotiation in multi-agent systems

Les travaux sur la négociation du Zhang et Lesser [Zhang et al.’01a] [Zhang et al.’01b] [Zhang et Lesser’02] sont également sur des négociations multilatérales, mais par rapport au projet MACIV, ils proposent des mécanismes afin de coordonner plusieurs négociations faites sur des tâches différentes. Ils décrivent une situation où un agent peut se trouver engagé dans plusieurs négociations avec plusieurs agents au sujet de tâches différentes et où une négociation sur une tâche influence les négociations sur d'autres tâches.

Dans ce type d’environnement où un agent négocie dans le même temps plusieurs tâches (tâches contractées par l’agent ou tâches proposées par l’agent), l’agent doit gérer les liens entre ces différentes tâches et en conséquence entre les négociations associées. Les liens entre les tâches qu’ils essaient à coordonner sont de deux types : i) lien-direct (directly-linked) représentant une relation de type producteur - consommateur entre deux tâches, une tâche B affecte directement une tâche A parce que la tâche B est une ressource nécessaire (ou une sous- tâche) pour la tâche A ; et ii) lien-indirect (indirectly-linked) représentant une relation de ressource partagée entre deux tâches, « une tâche B est indirectement liée à la tâche A parce que les deux sont en compétition pour une même ressource commune ».

Afin de coordonner ces types de liens ils ont proposée une approche stratégique et

distribué basée sur une technique de planification d’ordre partiel où chaque agent gère de

manière locale les dépendances entre les négociations dans lesquelles il est impliqué.

La planification d’ordre partiel est l’outil principal de raisonnement utilisé par l’agent pour coordonner les différentes négociations et il dispose aussi d’un moyen de mesurer son raisonnement, nommée flexibilité. Par la suite, nous allons présenter rapidement cette approche afin de montrer à la fin les limitations en fonction de notre vue sur la négociation.

Une planification d’ordre partiel structure dans un graphe acyclique un groupe de tâches avec des relations de précédences entre elles: G = {V, E} avec l’ensemble des nœuds V représentant l’ensemble des tâches et l’ensemble des arcs E={<u,v> | u,vV} représentant les relations des précédences entre deux tâches (la tâche u doit se finir afin que la tâche v puisse commencer).

Figure 5. Graphe de planification

Dans la Fig. 5 il y a la représentation de la planification faite par un agent sur ses tâches où chaque nœud est une tâche. Ces tâches peuvent être accomplies localement ou par d’autres agents et pour lesquelles l’agent considéré doit négocier. Faisant sa planification, un agent fixe non seulement l’ordonnancement des tâches mais il fixe également des contraintes sur ces tâches. Les contraintes sont des valeurs pour les temps d’exécution des tâches (pt : processe- time) et pour les intervalles de temps dans lesquels l’exécution de la tâche doit commencer (

est : earliest-start-time et lst : latest-start-time) ou doit se finaliser (eft : earliest-finish-time et dl : deadline).

L’efficacité de la planification d’une tâche est donnée par la liberté de mouvement de la tâche dans l’ordonnancement de l’agent représentée par la flexibilité de la tâche :

L’efficacité de l’ordonnancement d’un agent est la somme des flexibilités de toutes ses tâches rapportées au temps d’exécution d’une tâche par rapport au temps d’exécution global de l’ordonnancement.

En fonction de la valeur de flexibilité d’un ordonnancement, l’agent peut raisonner sur l’influence qu’un engagement peut avoir sur les autres négociations en cours et quels sont les intervalles des valeurs dans lesquels l’engagement peut être fixé. Une fois que l’agent construit de manière locale et autonome l’ordonnancement de ses tâches il a deux possibilités de fixer les intervalles de temps. Il peut fixer des valeurs qui excluent les possibles conflits et de cette manière les négociations peuvent se dérouler concurremment. La deuxième alternative est d’ordonner les négociations en fonction de leur importance.

Dans les deux cas, une limitation est que l’agent est supposé connaître dès le début quelles sont les tâches et les négociations dans lesquelles il est impliqué. Cette approche suppose également que le contexte dans lequel l’agent évolue est complètement déterministe où rien ne change et rien de nouveau n’intervient pendant le déroulement d’une négociation.

time process t time process t est t dl t t F _ . _ . . . ) (   

Ainsi l’aspect dynamique inféré par des nouvelles négociations possibles ou par les incertitudes liées à l’exécution et la finalisation des tâches n’est pas pris en compte.

Du fait que l’agent a à priori toutes les informations sur ses négociations, il est capable de fixer et de gérer des dépendances entre les états initiaux et finaux des négociations. Egalement, en prenant en compte les informations sur les tâches négociées et les dépendances entre ces tâches, l’agent peut faire la distinction entre les négociations qui sont en compétition (lien-indirect) ou en coopération (lien-direct).

La coordination dans ce système est complètement distribuée et chaque agent gère

localement les dépendances entre ses négociations. En revanche, pour fixer certaines

contraintes sur les évolutions de ses négociations, notamment les meta-informations sur les difficultés ou la durée d’une négociation,l’agent est supposé avoir une coopération totale de la part des autres agents qui lui fournissent ces informations. Donc la coordination locale est soutenue par le fait que chaque agent a une connaissance complète sur la globalité du système. Cette approche n’est donc pas du tout applicable dans les systèmes où il y a une forte compétition entre les agents et qui ne permettentpas à chaque agent d’avoir une connaissance complète et générale de toutes les négociations en déroulement.

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