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I. BESOINS NUTRITIONNELLES DANS L'ALIMENTATION HUMAINE : (HISTORIQUE)

Il est indispensable de connaître les besoins énergétiques et nutritifs des êtres humains pour procéder à une évaluation complète des disponibilités alimentaires et des besoins nutritionnels, ce qui permet ainsi aux gouvernements de suivre les programmes de nutrition et de planifier les activités de développement. En 1948, le Comité consultatif permanent de la FAO de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), nouvellement créée, estimait que "le problème d'évaluer le plus précisément possible les besoins caloriques et nutritifs des individus était d'une importance capitale pour la FAO ". Cette tâche est une partie importante des travaux que mène la FAO depuis sa fondation, il y a cinquante ans.

Le principal objectif des réunions d'experts n'a pas changé depuis l'institution de la FAO: donner des conseils scientifiques aux Directeurs généraux sur les besoins énergétiques et nutritifs afin de les aider à recommander des mesures appropriées. La communauté scientifique mondiale a adopté ces conseils et les "recommandations de la FAO et de l'OMS " sont utilisées par la majeure partie des pays. Ces recommandations n'ont pas seulement reflété l'état des connaissances à un moment donné mais ont également influé sur les programmes de recherche et les méthodologies au cours des années. Les divers groupes ont aidé à définir un ensemble de principes pour déterminer et appliquer des besoins standard qui ont été adoptés dans le monde entier. Que ce soit dans le cas de la FAO ou de l'OMS, les rapports sur les besoins nutritifs est l'une des publications les plus prisées.

Le premier comité sur les besoins en calories (énergie) a fait plusieurs remarques qui n'ont rien perdu de leur pertinence aujourd'hui. Les plus importantes sont les suivantes:

Les besoins sont définis pour des groupes de personnes plutôt que des individus; on ne peut donc établir une comparaison directe entre la moyenne des besoins et les besoins individuels,

Ill faut user de discernement lorsque l'on interprète et utilise les valeurs des besoins,

Il est indispensable de prendre en compte les applications pratiques des besoins, ce qui est une tâche confiée au Secrétariat.

Sous l'égide de la FAO, des groupes d'experts, composés de personnes choisies en raison de leurs compétences personnelles, formulent des recommandations scientifiques et techniques. Selon la Constitution de la FAO, la Conférence et le Conseil de la FAO peuvent instituer des groupes d'experts, tels ceux traitant des besoins nutritifs, en fonction des besoins et à la discrétion du Directeur général de l'Organisation. Jusqu'à présent les réunions d'experts sur les besoins nutritifs ont lieu en général tous les deux ans.

La FAO assure également le parrainage et la publication de documents sur les applications et les utilisations pratiques des besoins dans le contexte de la nutrition.

(FAO, 2008).

II. EVOLUTION DE LA CONSOMMATION ALIMENTAIRE DANS LE MONDE DEPUIS 50 ANS

II. A. TRANSITION NUTRITIONNELLE ET REVENU

Depuis 50 ans les relations entre les caractéristiques nutritionnelles des modèles alimentaires et le revenu par tête dans les différents pays du monde n'ont pas changé.

Un déplacement vers le haut dans l'échelle des revenus s'accompagne toujours des mêmes évolutions des contributions des différents nutriments à la ration calorique totale:

─ Augmentation de la part des lipides libres et liés d'origine animale, des sucres et des protéines animales,

─ Baisse de la part des lipides liés d'origine végétale, des glucides complexes, et des protéines végétales.

La population concernée par ces changements (c’est-à-dire par la transition nutritionnelle) a considérablement augmenté. La majorité de la population mondiale n'est encore qu'au début du processus de transition. ( Combris P. ,2013).

II. B. CALORIES ANIMALES, CALORIES VEGETALES

L'augmentation du niveau et de la part des calories d'origine animale dans la ration alimentaire est une caractéristique majeure de la transition nutritionnelle. C'est une tendance de long terme.

La généralisation progressive de cette tendance à l'ensemble de la population du monde va se heurter aux limites des ressources disponibles.

D'après l'étude prospective Agri monde, l'agriculture pourra nourrir 9 milliards d'individus en 2050, avec une ration calorique moyenne de l'ordre de 3000 kcal/personne/jour, à condition que la consommation des produits d'origine animale ne dépasse pas 500 kcal par personne et par jour. Le seuil des 500 kcal d'origine animale vient d'être atteint en moyenne dans le monde. Les pays en transition se dirigent vers une consommation de 1000 kcal d'origine animale. ( Combris P. ,2013).

III. LA SITUATION DE L’ALIMENTATION DANS LE MONDE

GRAPHE N°4 : Ration Alimentaire Moyenne Par Habitant Et Par Jour En 1995 (En Calories) Carte Alain Houot

La situation de l'alimentation dans le monde est caractérisée de nos jours par un déséquilibre entre des zones riches et des zones extrêmement appauvries. Dans les premières, si l'on excepte quelques aberrations historiques comme des famines provoquées par les autorités politiques (par exemple en Ukraine sous Staline), la disette a disparu depuis au moins un siècle.

Tandis que, dans les secondes, qui regroupent la très grande majorité de la population de la planète, la faim reste, selon les termes de l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), «la manifestation la plus extrême de la pauvreté et du dénuement». (FAO, 2012)

« UNE BASE ALIMENTAIRE PARVENUE A SON NIVEAU DE MATURITE »

Aujourd’hui, nutritionniste, écologistes et économistes considèrent le système alimentaire comme un « transformateur de L’énergie solaire en énergie alimentaire » (Malassis, 1986).

GRAPHE N°5 : PREVISIONS DE POPULATION EN SOUS ALIMENTATION CHRONIQUE EN 2010 (FAO)

IV. HETEROGENITE

A. HETEROGENITE ENTRE LES PAYS

La régularité des changements de la structure macro-nutritionnelle de la ration lorsque le revenu s'élève n'empêche pas un certain niveau d'hétérogénéité (le PIB par tête "explique" de l'ordre de 60% de la variance des parts des macronutriments dans la ration).

Entre 1961-63 et 2007-09, l'hétérogénéité n'a pas beaucoup varié, sauf pour les lipides libres et surtout pour le sucre.

L'hétérogénéité des niveaux de consommation des calories animales en fonction du revenu a peu varié.

Là encore, le déplacement de la distribution de la population vers les niveaux plus élevés de consommation est le changement majeur.

Les points pour la recherche : analyse des facteurs d'hétérogénéité et surtout analyse de l'hétérogénéité des trajectoires qui conduisent à ces changements (Combris P., 2013).

B. HETEROGENITE ENTRE LES INDIVIDUS, INSTABILITE DES PREFERENCES

Les travaux expérimentaux révèlent l'hétérogénéité des comportements individuels révèlent également que les préférences des individus ne sont pas stables

Exemples :

─ Enchères expérimentales pour différentes variétés de poissons : les préférences individuelles sont instables, les préférences agrégées sont très stables.

─ Information nutritionnelle (Jus d'orange et nectars) : réaction différentes à l'information selon les traits de personnalité (préférence pour le présent ou pour le futur)

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