MODE DE PROTECTION ACTUEL

L’ensemble des municipalités de la MRC de La Matapédia est desservi par un seul service incendie, ce qui facilite grandement les ententes d’entraide automatique et mutuelle. Certaines ententes ont été conclues avec les municipalités des MRC limitrophes afin de mobiliser les ressources situées le plus près du lieu de l’incendie pour atteindre la force de frappe requise. Chaque entente est renouvelée automatiquement chaque année. Le mode de protection actuel est illustré dans le plan 5.2 Territoire desservi qui est en annexe 2.

Le mode de protection en incendie du territoire est en fonction de la localisation des casernes et des ressources humaines et matérielles disponibles. Le même principe s’applique en désincarcération mais seulement trois (3) casernes offrent ce service. Les trois casernes pôles (Amqui, Causapscal et Sayabec) assurent la désincarcération sur la totalité du territoire et les cinq (5) autres casernes assurent la sécurité des lieux lorsque l’accident survient sur leur territoire. De façon stratégique, ces casernes sont les mieux placées pour effectuer cette spécialité. La figure 14 à la page suivante illustre comment le territoire est divisé pour assurer la désincarcération.

On retrouve 8 casernes pour protéger les 18 municipalités du territoire. Les périmètres urbains de 10 municipalités sont desservis par une caserne située à moins de 8 kilomètres. Les périmètres urbains des municipalités de Saint-Tharcisius, de Saint-Alexandre-des-lacs et de Saint-Cléophas sont situés à moins de 10 kilomètres de la caserne la plus proche. Pour les municipalités de Sainte-Marguerite-Marie, Sainte-Florence, Albertville, Saint-Zénon-du-Lac-Humqui, Saint-Damase et Sainte-Irène, leur périmètre urbain est situé entre 11 et 14 kilomètres de la caserne la plus proche.

Le profil géographique de certaines municipalités les défavorise dans le temps réponse des pompiers.

Toutefois, la qualification des pompiers, les ressources matérielles adéquates, la connaissance du territoire et les connaissances des capacités du service incendie permettent d’assurer de meilleures interventions pour les municipalités ne possédant pas de caserne.

Figure 14. Caractéristiques de la desserte en désincarcération sur le territoire de La Matapédia

Les casernes sont la propriété de chaque municipalité locale où elles sont situées et sont louées à la MRC via un bail d’une durée de dix (10) ans se terminant le 31 décembre 2013 et renouvelable annuellement par la suite. Les casernes sont d’âge, de qualité et de construction différentes mais les baux de location fixent des exigences minimales afin d’uniformiser les services disponibles dans chaque caserne.

La caserne d’Amqui (caserne 1) est centrale et elle est le bureau administratif du service incendie. Elle est la seule à contenir des bureaux pour les employés temps plein. Elle est aussi la seule à avoir une chambre de compresseur pour remplir les cylindres pour les appareils respiratoires et faire leur inspection visuelle. Il y a également un entrepôt pour le matériel (uniformes et matériel incendie). Elle est la caserne qui a le plus de sorties en raison de sa position centrale et le fait qu'elle couvre une grande partie de territoire en incendie et en désincarcération. Dans cette caserne il y a un camion autopompe, un camion-citerne, une unité d’urgence pour la désincarcération, un véhicule d’élévation, une remorque pour les interventions en matières dangereuses et un traîneau d’évacuation. Du matériel pour le sauvetage en hauteur est rangé dans le véhicule d’élévation et du matériel pour effectuer des surveillances en espace clos est rangé dans l’unité d’urgence. Un projet d’agrandissement est prévu au cours des prochaines années. La ville envisage d’agrandir son garage municipal qui est annexé à la partie arrière de la caserne. Le service incendie pourrait profiter de cette occasion pour agrandir la partie des bureaux et avoir tous les véhicules de service et l’équipement à l’intérieur.

La caserne de Causapscal (Caserne 2) est une caserne pôle avec celle d’Amqui et Sayabec. Elle est la dernière à avoir été construite et elle est celle qui répond sur la plus grande proportion de territoire non-organisé. Il y a un camion autopompe, un camion-citerne, une unité d’urgence pour la désincarcération, un traîneau d’évacuation et un véhicule tout terrain avec des chenilles pour l’hiver. Elle assure la désincarcération dans le secteur est.

La caserne de Sayabec (Caserne 3) fait aussi partie des casernes pôles. Elle assure la désincarcération dans le secteur ouest du territoire incluant la municipalité de Sainte-Paule dans la MRC de Matane et dans la partie est de la municipalité de Val-Brillant. Cette caserne abrite un camion autopompe, un camion-citerne, une unité d’urgence pour la désincarcération et un traîneau d’évacuation. La municipalité de Sayabec procédera à la construction d’une nouvelle caserne en 2015 et elle devrait être terminée à la fin de cette même année.

La caserne de Saint-Léon-le-Grand (Caserne 4) est une caserne satellite. Elle a un camion autopompe et un camion-citerne.

La caserne de Saint-Vianney (Caserne 5) a un camion autopompe et un camion-citerne. Elle est une des deux casernes limitrophes avec la MRC de Matane et une entente d’entraide a été établie avec la caserne de Saint-René-de-Matane pour de l’entraide.

La caserne de Saint-Noël (Caserne 6) est une caserne satellite. Elle a un camion autopompe et un camion-citerne. Elle est aussi une caserne limitrophe avec la MRC de La Mitis et la MRC de Matane. Il y a une entente pour de l’entraide avec la caserne de La Rédemption (MRC Mitis) et la caserne de Baie-des-Sables (MRC de Matane).

La caserne de Val-Brillant (Caserne 7) est la seule caserne à avoir de l’équipement en sauvetage nautique. Il s’agit d’une embarcation sur une remorque tirée par un véhicule utilitaire sport qui répond à toutes les interventions sur plan d’eau. Il y a également un camion autopompe-citerne et un camion-citerne.

La caserne de Lac-au-Saumon (Caserne 8) est aussi une caserne satellite. Elle est parmi les casernes qui font le plus d’entraide puisqu’elle est automatiquement affectée en renfort à la caserne de Causapscal (Caserne 2) et à la caserne d’Amqui (Caserne 1) dans le secteur est. Dans cette caserne, il y a un camion autopompe et camion-citerne.

Le plan 5.2 à l'annexe 2 illustre la situation actuelle du mode de protection incendie du territoire. Ce plan montre la dispersion des casernes sur le territoire de même que les distances de parcours par la route à partir de chaque caserne. Les distances montrées sont de 8 kilomètres et de 10 kilomètres représentant en moyenne les distances parcourues par les véhicules d’urgence pour un temps de 15 minutes.

Tel que mentionné plus haut, les périmètres urbains des municipalités les plus éloignés des casernes se trouvent entre 11 et 14 km et devraient occasionner un temps de réponse un peu plus élevé que 15 min.

Toutefois, l’expérience du premier schéma de couverture de risques a permis de constater qu’il devrait y avoir des ajustements pour le temps de réponse de l’ensemble des municipalités pour demeurer réaliste dans nos objectifs. Plusieurs facteurs sont en lien avec l’augmentation du temps de réponse. Le manque d’effectif et les nombreuses pertes d’emplois dans le secteur forestier forcent les gens à travailler à l’extérieur de leur municipalité et rallonge le temps de réponse. Dans le prochain chapitre, la MRC de La Matapédia entend mettre des objectifs concrets à la nouvelle réalité. En somme, le temps de réponse devra être révisé à la hausse pour l’ensemble des municipalités du territoire.

Avec cette situation, les risques situés les plus éloignés d’une caserne seront mis en priorité dans le programme de prévention tel qu’il avait été fait dans le premier schéma. Théoriquement, on devrait trouver moins d’anomalies puisque les visites de prévention résidentielles auront déjà été effectuées dans ces secteurs.

Toutes les municipalités du territoire sont desservies par au moins une caserne du service incendie. Tout dépendant de la nature de l’appel et la période de la journée ou de la semaine, deux casernes sont affectées pour atteindre le nombre minimum de pompiers dans le délai requis.