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Mod´ elisation des d´ egradations, les diff´ erentes ´ echelles

1.1 Contexte de l’´ etude, pr´ esentation des m´ e-

1.1.3 Mod´ elisation des d´ egradations, les diff´ erentes ´ echelles

Les r`eglementations de tol´erance aux dommages mises en place entre 1975 et 1980 en a´eronautique (normes FAR 25 aux ´Etats-Unis et JAR 25 en Eu-rope) n´ecessitent de supposer l’existence de d´efauts dans la structure. En effet,

Figure 1.5 – Fissuration transverse et d´elaminage en pointe de fissure

Figure 1.6 – Fissures longitudinales (intra-toron `a gauche et inter-torons `a droite)

la structure est dimensionn´ee telle qu’un d´efaut engendrant sa ruine doit ˆetre d´etectable. Il est alors n´ecessaire de repr´esenter les dommages d´etectables et leur influence. Ce paragraphe pr´esente les deux grandes familles de repr´esen-tation des d´efauts (fissures) et les crit`eres associ´es.

1.1.3.1 Description discr`ete des fissures par la m´ecanique de la rup-ture

Une fissure est une zone qui s´epare un solide en deux. Autrement dit, c’est une surface de discontinuit´e des d´eplacements et des contraintes. Il est n´eces-saire de distinguer deux aspects, l’initiation de la fissure et la propagation du d´efaut.

La m´ecanique de la rupture (Bui, 1978) met en place diff´erents crit`eres permettant de pr´edire la propagation d’une telle fissure. Pour cela, la fissure est repr´esent´ee de mani`ere discr`ete.

Le premier crit`ere de propagation de fissure est dˆu `a Griffith (Griffith, 1924). Ce crit`ere d´evelopp´e en ´elasticit´e lin´eaire repose sur une approche ´energ´etique de la propagation des fissures en faisant l’hypoth`ese de l’existence d’une ´energie lib´er´ee fonction de l’aire de fissure cr´e´ee. L’accroissement d’´energie potentielle dP pour un accroissement d’aire fissur´ee dA fait alors intervenir une quantit´e G, appel´ee taux de restitution d’´energie. Le bilan d’´energie s’´ecrit alors :

dP + GdA = 0 (1.1)

G = −dPdA (1.2)

Afin de pr´edire la propagation, ce taux de restitution d’´energie est compar´e `a une valeur critique Gc suppos´ee caract´eristique du mat´eriau. Si G = Gc alors la fissure se propage. Diff´erentes m´ethodes sont utilis´ees pour calculer le taux de restitution d’´energie. Les m´ethodes de perturbation de maillage, n´ecessitent plusieurs calculs : le calcul au pas courant et le calcul simulant l’avanc´ee d’une fissure. Une autre m´ethode consiste `a calculer G par l’interm´ediaire de l’int´e-grale J mise au point par Rice dans le cas bidimensionnel (Rice, 1968). Dans le cadre des mat´eriaux composites, les fissures sont sollicit´ees en mode mixte et un crit`ere souvent utilis´e est le suivant :

 GI GIc α + GII GIIc α + GIII GIIIc α = 1 (1.3)

Un exemple d’identification des param`etres intervenant dans ce crit`ere dans le cadre d’interfaces entre plis est donn´e dans (Allix et al., 1998).

La deuxi`eme famille de crit`eres de propagation de fissure repose sur l’´etude du champ de contraintes locales en pointe de fissure (Irwin, 1957). Pour cela le champ de d´eplacement en pointe de fissure est d´evelopp´e comme suit (r et φ sont les coordonn´ees polaires d’un point relativement `a la pointe de fissure) :

~

U (r, φ) = ~U (0) + kIrλI~uI(φ) + kIIrλII~uII(φ) + . . . (1.4) Les k sont les facteurs d’intensit´e des contraintes et les ~u sont les modes associ´es aux exposants singuliers λ avec 0 < λI < λII, (si λ < 1 le champ de contrainte devient singulier).

Les coefficients λ et les modes ~u associ´es ne d´ependent que des propri´et´es locales de la structure. Les facteurs d’intensit´e quant `a eux d´ependent des caract´eristiques globales de la structure et du chargement. Les diff´erents modes d’ouverture d’une fissure sont d´ecrits sur la figure 1.8.

Figure 1.8 – Modes d’ouverture de fissures

On dit qu’il y a propagation lorsqu’un crit`ere bas´e sur les facteurs d’inten-sit´e des contraintes d´epasse une valeur critique. Diff´erents crit`eres ont ´et´e mis en place suivant les cas de couplage entre modes, notons par exemple (Erdogan et Sih, 1963) pour un crit`ere en contrainte circonf´erentielle maximale et (Sih, 1973) pour un crit`ere en ´energie de d´eformation minimale. Plusieurs m´ethodes

permettent de calculer les facteurs d’intensit´e des contraintes. Les approches locales se basent sur la forme des champs de contraintes (approche statique) ou de d´eplacement (approche cin´ematique) en pointe de fissure. Notons aussi qu’il est possible d’extraire ces facteurs `a partir du taux de restitution d’´energie par l’interm´ediaire de champs auxiliaires (Petit, 1994).

La m´ecanique de la rupture est un outil permettant de d´ecrire la propa-gation de fissure en consid´erant une fissure d´ej`a existante, cependant il faut ˆetre en mesure de d´ecrire le d´efaut pr´eexistant, c’est-`a-dire se placer `a la mˆeme ´echelle que celui-ci. Cette ´echelle de mod´elisation fine peut devenir un incon-v´enient majeur si elle est petite, en particulier si cette ´echelle est celle de la fibre. De plus, pour les composites, il est n´ecessaire de distinguer les modes ce qui rend difficile l’identification des taux de restitution d’´energie critique.

En ce qui concerne l’initiation, les crit`eres ´energ´etiques de la m´ecanique de la rupture sont mis en d´efaut car le taux de restitution d’´energie tend vers z´ero. De mˆeme, comme le champ de contrainte en pointe de fissure tend vers l’infini, les crit`eres en contrainte sont syst´ematiquement satisfaits. L’exp´erience men´ee par (Parvizi et al., 1978), met en ´evidence la compl´ementarit´e de ces deux crit`eres d’initiation. L’approche men´ee par Leguillon (Leguillon, 2002) vise `a mettre en place un crit`ere permettant d’unifier ceux en contrainte et en ´energie. Cette ´etude parait prometteuse et reste `a tester pour les composites. Cependant, cette approche ne met pas en place de crit`ere global d’initiation, elle est bas´ee sur l’analyse locale d’une situation existante.

1.1.3.2 Description continue des d´egradations par la m´ecanique de l’endommagement

La m´ecanique de l’endommagement vulgaris´ee par (Lemaitre et Chaboche, 1985) et dont le lecteur trouvera des exemples d’application dans (Allix et Hild, 2002) a ´et´e initi´ee par Kachanov et permet de d´ecrire l’influence de po-rosit´es ou de micro-fissures sans les d´ecrire g´eom´etriquement. Ces d´efauts sont alors repr´esent´es par l’interm´ediaire de variables internes appel´ees variables d’endommagement agissant sur le comportement comme un abattement de rigidit´e. Le m´ecanique de l’endommagement s’ins`ere dans le contexte thermo-dynamique classique pr´esent´e ici. Les diff´erents mod`eles d´edi´es aux composites seront pr´esent´es plus tard.

Soit d un ensemble de variables d’endommagement. Soit ε la d´eformation totale, εe la d´eformation ´elastique et εp la d´eformation plastique telle qu’on ait la partition : ε = εe+ εp. On fait l’hypoth`ese que l’´etat du syst`eme peut ˆetre d´ecrit par le jeu de variables (ε, εp, d). Ici d est suppos´e ˆetre un vecteur.

L’in´egalit´e de Clausius-Duhem s’´ecrit : ρ(Tds

dt − dedt) −TqgradT + T r[σ

dt] ≥ 0 (1.5)

s est l’entropie, e l’´energie, q le flux de chaleur et T la temp´erature. S´eparons la dissipation totale en deux parties :

– la dissipation intrins`eque : Φ1 = ρ(Tds dt − dedt) + T r[σ dt] (1.6) – la dissipation thermique : Φ2 = −q TgradT (1.7)

En isotherme Φ2 = 0 sinon ce terme m`ene classiquement `a la loi de Fourier qui assure la positivit´e de la dissipation thermique.

Dans les composites `a fibres longues, on introduit l’´energie libre de Helmoltz ρΨ = ρ(e − T s), la dissipation intrins`eque devient :

− ρ(dedt − Tdsdt) + T r[σ dt] ≥ 0 (1.8) −ρ(dt + sdT dt) + T r[σ dε dt] ≥ 0 (1.9) d’o`u : T r[(σ − ∂ρΨ∂εe ) e dt ] + T r[σp dt ] − ∂ρΨ∂p dpdt∂ρΨ∂d .dd dt − (∂ρΨ∂T + ρs)dT dt ≥ 0 (1.10)

Les variables (εe, T ) sont suppos´ees ind´ependantes d’o`u :

σ = ∂ρΨ ∂εe (T,d,p) (1.11) ρs = − ∂ρΨ∂T (εe,d,p) (1.12) Afin d’introduire la diff´erence de comportement entre ouverture et ferme-ture des fissures, l’´energie est s´epar´ee en plusieurs termes relatifs `a chaque

partie du comportement. Cela permet d’assurer la bonne r´egularit´e des quan-tit´es d´erivant de l’´energie. L’in´egalit´e 1.10 devient :

T r[σ p dt ] − Yp dp dt + Yd. dd dt ≥ 0 (1.13)

Avec les quantit´es duales des variables internes :

Yp = ∂ρΨ ∂p (εe,T,d) (1.14) Yd = − ∂ρΨ∂d (εe,T,p) (1.15) (1.16) En g´en´eral on assure s´epar´ement :

T r[σ p dt ] − Yp dp dt ≥ 0 (1.17) Yd.dd dt ≥ 0 (1.18)

Pour v´erifier Yd.dddt ≥ 0 il faut dddt ≥ 0. Notons qu’en g´en´eral, l’endommage-ment est gouvern´e par la force thermodynamique associ´ee :

d = Ad(Yd|τ, τ ≤ t) (1.19)

Remarque : Il est `a noter que certains probl`emes li´es `a la localisation (Ba-zant et Bittnar, 1994) peuvent apparaˆıtre. Il est alors n´ecessaire de mettre en place des limiteurs de localisation (Bazant et Pijaudier-Cabot, 1988; Larsy et Belytschko, 1988; Ladev`eze et Le Dantec, 1992) afin d’´eviter toute d´ependance au maillage.

Afin de mod´eliser le frottement entre les l`evres des fissures referm´ees, il peut ˆetre int´eressant d’introduire un mod`ele de plasticit´e coupl´e au mod`ele d’endom-magement. Afin d’utiliser les mod`eles classiques de plasticit´e, la contrainte ef-fective et son dual le taux de d´eformation plastique effectif sont introduits. La contrainte effective s’´ecrit :

˜

σ = KK0−1σ (1.20)

o`u K est le comportement endommag´e et K0 le comportement sain. Cette d´e-finition g´en´eralise au cas anisotrope, la notion de contrainte effective classique introduite dans le cas isotrope :

˜

σ = σ

Le taux de d´eformation plastique effectif qui n’existait pas dans le cas isotrope, est introduit et v´erifie :

T r[˜σ ˙˜εp] = T r[σ ˙εp] (1.22) `

A partir de ce cadre g´en´eral, diff´erentes mod´elisations peuvent ˆetre construites comme par exemple (Ladev`eze et Le Dantec, 1992; Daudeville et Ladev`eze, 1993; Allix, 1992; Allix et al., 1998) pour les plis unidirectionnels et (Hochard et al., 2001) pour les plis tiss´es. Ce dernier sera d´etaill´e par la suite. Ces mo-d´elisations placent l’´echelle d’´etude au niveau du pli ´el´ementaire. En effet, la m´ecanique de l’endommagement repr´esente les m´ecanismes de d´egradation de mani`ere homog´en´eis´ee, il convient donc de rester `a une ´echelle suffisamment proche de ces m´ecanismes afin de pouvoir encore les distinguer. Cependant, l’´echelle du pli est une ´echelle assez fine (0.1 mm) vis `a vis de celle de la struc-ture (> 50 mm). Un effort devra donc ˆetre fait sur la strat´egie de calcul afin d’appliquer ce type de mod´elisation de mani`ere performante.

1.1.3.3 Techniques de changement d’´echelle, du micro vers le m´eso Les structures composites pr´esentent de nombreuses ´echelles, celle de la structure (´echelle macro), celle du pli (´echelle m´eso) ou encore celle de la fibre (´echelle micro). Il est donc l´egitime de se poser la question du changement d’´echelle, c’est `a dire de pr´edire l’influence de param`etres d´ecrits `a une ´echelle sur le comportement vu `a une autre ´echelle. Cette probl´ematique int´eresse fortement les industriels dans le cadre de la conception d’un mat´eriau virtuel qui permettrait d’´evaluer la pertinence des choix effectu´es dans l’´elaboration d’un composite. Ce type de d´emarche permet aussi de mieux comprendre les domaines de validit´e de certaines mod´elisations.

Ce paragraphe est divis´e en deux parties, la premi`ere donne les m´ethodes d’homog´en´eisation les plus utilis´ees dans le cas des composites `a fibres longues dans le cas ´elastique. Celles-ci vont permettre d’´evaluer l’influence de la contex-ture d’un tissu sur ses propri´et´es ´elastiques par exemple (Whitcomb et Tang, 2001). La deuxi`eme partie discute du changement d’´echelle en pr´esence de fissures.

1.1.3.3.1 Homog´en´eisation en ´elasticit´e Dans ce chapitre sont pr´esen-t´ees les m´ethodes d’homog´en´eisations les plus utilis´ees dans le cadre des com-posites `a fibres longues.

Soit un volume ´el´ementaire repr´esentatif (VER), volume dans lequel les quan-tit´es sont suppos´ees plus ou moins homog`enes. L’objectif est de construire le comportement ´elastique reliant la contrainte homog´en´eis´ee ¯σ `a la d´eformation homog´en´eis´ee ¯ε. Dans ce type de technique, trois ´echelles sont pr´esentes :

– l’´echelle du VER : longueur caract´eristique l ;

– l’´echelle des h´et´erog´en´eit´es : longueur caract´eristique d ;

On fait alors l’hypoth`ese que les ´echelles sont s´epar´ees : d << l << L. Le comportement homog´en´eis´e est identifi´e grˆace `a un ensemble de calculs ´el´e-mentaires permettant de d´ecrire la r´eponse du VER sous sollicitations. Une ´equivalence ´energ´etique permet alors de calculer les termes de l’op´erateur de Hooke homog´en´eis´e. Bien entendu, plus les ´echelles sont s´epar´ees et plus les r´esultats donn´es sont pertinents.

Les diff´erentes approches sont :

1. homog´en´eisation statique et cin´ematique : les conditions limites impo-s´ees sont compatibles avec des champs de contrainte ou de d´eformation homog`enes dans le VER. Une solution approch´ee de ces probl`emes est de supposer les champs homog`enes dans le VER, ce qui donne lieu aux bornes de Voigt et de Reuss. ;

2. homog´en´eisation p´eriodique : le milieu est consid´er´e comme une r´ep´eti-tion p´eriodique du VER (Sanchez-Palencia, 1980). L’id´ee est de d´evelop-per le champ de d´eplacement en fonction d’un param`etre η = l

L, puis de s´eparer les ´echelles suivant les puissances de ce param`etre.

Pour les mat´eriaux composites `a fibres longues, l’approche cin´ematique donne des r´esultats proches de l’homog´en´eisation p´eriodique. Ces techniques ont ´et´e tr`es utilis´ees pour obtenir les caract´eristiques ´elastiques des plis tiss´es. (Dasgupta et al., 1996; Aitharaju et Averill, 1999; Ito et Chou, 1997; Whitcomb et Tang, 2001) utilisent des mod`eles plus ou moins simplifi´es afin de r´esoudre les diff´erents probl`emes ´el´ementaires. Ces r´esultats permettent d’acc´eder aux caract´eristiques thermo-m´ecaniques des plis et notament `a l’influence de l’on-dulation des torons sur les caract´eristiques ´elastiques. (Huang, 2000; Kwon et Altekin, 2002), utilisent les op´erateurs de localisation construits lors de l’homog´en´eisation pour mettre en place des crit`eres de rupture des diff´erents composants d’un pli tiss´e.

1.1.3.3.2 Changement d’´echelle en non lin´eaire Dans le cadre non lin´eaire et en particulier en pr´esence de fissures, diff´erentes approches sont adopt´ees pour remonter l’information de l’´echelle microscopique vers l’´echelle m´esoscopique. Ces approches sont envisag´ees en fonction de l’objectif que les auteurs d´esirent atteindre. Notons deux approches, celle de (Deud´e et al., 2002) ou (Andrieux et al., 1986) qui a pour but de construire un mod`ele `a l’´echelle m´e-soscopique en fonction d’une description microscopique. Pour cela, une ´energie libre homog´en´eis´ee est construite `a partir d’un mod`ele fissur´e. Cela leur permet de prendre en compte la diff´erence entre ouverture et fermeture de fissure dans

un mod`ele d’endommagement. Une deuxi`eme approche, suivie par (Ladev`eze et Lubineau, 2001, 2002, 2003; Ladev`eze et al., 2003; Lubineau et Ladev`eze, 2005; Marsal et al., 2005), consiste `a consolider et am´eliorer un mod`ele com-posite existant d´ecrit `a l’´echelle m´esoscopique. Cette d´emarche d’homog´en´ei-sation est r´ealis´ee pas par pas pour des ´etats de d´egradation admissibles. Elle permet entre autre de justifier de l’utilisation de deux variables d’endomma-gement par pli UD dont les lois d’´evolution sont simul´ees afin de simplifier la d´emarche d’identification. Notons que dans le cas des chargements hors plans, cette approche a permis de montrer l’aspect non local de la notion d’interface, aspect introduit de fa¸con pragmatique dans le cadre des petits chocs (Guinard et al., 2002).

1.1.4 Conclusion

La prise en compte des d´egradations dans les mat´eriaux composites peut ˆetre consid´er´ee sous deux angles diff´erents. La premi`ere approche est bas´ee sur la description g´eom´etrique d’un d´efaut, c’est la m´ecanique de la rupture. Il est alors n´ecessaire de se placer au niveau des m´ecanismes de d´egradation, ce qui devient tr`es difficile si les d´egradations se produisent `a l’´echelle de la fibre. La deuxi`eme approche se place `a une ´echelle sup´erieure et prend en compte les d´egradations de mani`ere continue, c’est la m´ecanique de l’endommagement. Il est alors possible de rendre compte des d´egradations au sein du stratifi´e en se pla¸cant `a l’´echelle du pli, ce qui reste tr`es coˆuteux et n´ecessite une strat´egie de calcul adapt´ee. Dans cette th`ese, on se placera dans le cadre de la m´ecanique de l’endommagement avec l’utilisation de m´eso-mod`eles, en particulier celui de (Hochard et al., 2001) pour les plis tiss´es.

1.2 Probl´ematique et outils de calcul associ´es