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Chapitre 3. Proposition d’une chaîne de formalisation des connaissances pour la maîtrise

3.2 Modèle ontologique

Dans ce travail de recherche, un des objectifs est de présenter une formalisation des connaissances du domaine. Cette formalisation se fait au travers d’une ontologie, l’étendue du

domaine et la masse de connaissances exploitables, que l’on parle de textes réglementaires, de retours d’expérience ou encore de normes et d’analyse des risques rendent la formalisation

complète du domaine très difficile. Comme il l’a été vu précédemment, une ontologie est un modèle et comme tout modèle, celui-ci se doit être fait dans un but précis. Ainsi, l’ontologie conçue est centrée sur le domaine de la conformité réglementaire. Une ontologie computationnelle a donc été élaborée et est décrite ci-après.

3.2.1 Présentation de l’ontologie réalisée

La figure suivante (Figure 13 - Structure de l'ontologie) présente la structure générale de

l’ontologie créée. Un extrait de celle-ci est détaillé et la manière dont celle-ci est exploitée au sein du système d’information est décrite.

Cette ontologie propose un niveau de détail de 9 fils à la classe Thing, classe mère de toute ontologie. Ceci permet, grâce aux instances, de définir une ontologie spécifique sur 10 niveaux. L'ontologie est définie de 3 à 9 sous niveaux (Figure 14) qui représentent les

branches primaires de l'ontologie. Il est à noter que l’ontologie LKIF n’est pas représentée sur

cette figure. En rose les relations "is-a", en orange, la relation "hasPrincipe" liant une action à un principe de management de management de la sécurité.

Figure 14 – Extrait des classes de l'ontologie "Action" et "Agent"

Un certain nombre de concepts généraux ont été spécifiés, ceux-ci peuvent être directement associés avec l'ontologie supérieure LKIF afin de classifier l'ontologie du domaine SST. Ceci permettant de concentrer l'ontologie sur une partie du domaine tout en gardant les concepts

ontologie spécifique à une ontologie de haut niveau n’a pas d’apport sur l’opérationnalisation

de celle-ci. Cependant, une ontologie est destinée au partage des connaissances, dès lors, bien

que l’ontologie réalisée se concentre sur un plus petit spectre des connaissances du domaine,

la lier à une ontologie de ce niveau permet de définir une base solide. De plus, à plus long

terme, il est possible de prévoir le développement d’autres branches de l’ontologie des

connaissances du domaine. On notera particulièrement le concept "Agent" qui est l'élément d'attache sur l'ontologie LKIF. Il est à signaler cependant que d'autres points d'attache existent : Document et Action peuvent aussi faire office d'alignement avec LKIF.

Figure 15 - Extrait de l'ontologie LKIF (Agent)

L’ontologie réalisée propose l’intégration des principaux concepts d’action de droit

spécifiques à la maîtrise de la conformité réglementaire. Les instances associées sont décrites de manière précise en exploitant les connaissances renseignées au sein des différentes interviews avec les experts du domaine. De même, les étiquettes proposent les versions

conjuguées des verbes d’action. Cet étiquetage permet de retrouver un concept d’action et ce,

même lorsque le verbe est conjugué. Il apparaît évident que syntaxiquement, le terme diffère

selon qu’il soit conjugué à la troisième personne du singulier ou la troisième personne du pluriel. Dans le cas suivant par exemple, la bonne utilisation de l’étiquette permet de retrouver l’action concept “fournir” bien que celui-ci soit conjugué à la troisième personne du pluriel.

“Les employeurs fournissent tous les éléments relatifs à la description du mode opératoire.”

De la même manière, cet étiquetage permet de ne sélectionner que les termes volontairement associés aux concepts.

L’ontologie est créée selon la classification des agents définie par Legifrance (l’opérateur

selon différents critères tels que le type de contrat (personnel sous CDI, stagiaires, etc.) mais aussi selon les différentes provenances du personnel (entreprises extérieures, intérimaires) et enfin, la particularité du personnel (femmes enceintes, personne à mobilité réduite).

3.2.2 Présentation d’un individu

Cette sous-section présente les travaux réalisés au sein de l’ontologie sur la définition d’un individu, c'est-à-dire, un élément unique de l’ontologie intrinsèque à un concept. Dans cet

exemple, l’individu Former est présenté.

Figure 16 - individu Former

La Figure 16 illustre la définition d’un individu dans l’outil Protégé. Dans l’onglet Individuals

de l’outil (1), tous les individus sont listés et Former est sélectionné (2). Dès lors, toutes les informations inhérentes à ce membre de l’ontologie peuvent être définies dans les différentes fenêtres de l’outil. Les différents usages de cet individu sont définis. On peut voir dans cet exemple que l’individu direction est associé à former au travers de la fonction ActionDevoir

différences avec d’autres individus sont définis. Dans le cas présent, l’individu former est

associé au type, ou concept, former. Enfin, il est possible de modifier les propriétés de cet individu vis-à-vis de l’ensemble des individus de l’ontologie. Ici, le membre former est associé à un certain nombre de principes de management au travers de la relation hasPrincipe. Ainsi, former est lié au principe de management formation_du_personnel (5).

Dans cette ontologie, tous les individus sont définis de la sorte, autant que possible, les actions définies au travers des individus sont liées à des principes de management et sont associées à des acteurs du domaine définis en tant qu’Agent dans l’ontologie.