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_L. B. 4 4 3 0 S aas-Fée La Poste Suisse à la montagna Die S c h w e iz . Post in d e n S o r g e n

L'image de l'homm e dans la carte postale: le domaine public, le d é p art et la relation avec le monde extérieur symbolisent les valeurs masculines. Vallée de Saas, 1910.

ment à l'alpage, rentrent et sortent le bétail, le g ardent quand cela est nécessaire, elles le traient et préparent le beurre et le from age; avec la boille pleine de babeurre ou de petit la it, sur le dos, le tric o tà la main, elles descen­ dent au village, à deux heures de marche de l'alpage, pour un travail supplémentaire: elles fanent le foin, coupent le blé et le transportent dans la g ra ng e; elles effeuillent et désherbent; elles plantent quelques légumes au jardin, plantent des pommes de terre et les bêchent, elles portent l'engrais aux cham ps; et le soir, elles remontent à l'a lp a g e en tricotant le long du pénible chem in».60

Derrière ces points de vue se dissimulent des intentions, mais il est étonnant de constater que c'est toujours le même sexe qui essaie de maintenir l'autre dans un certain rôle. C et effort est spécialem ent fra p p a n t chez les représen­ tants de l'Eglise et de l'Etat. Par exemple le prieur Johann Siegen s'exprime de la manière suivante sur le costume des femmes de sa val­

lée: «L'avantage principal du costume du Lôts- chental est certainem ent sa valeur au plan des moeurs et de la santé (...) N ous aussi les ecclé­ siastiques nous luttons pour des raisons d'ordre moral pour le maintien de l'ancien costum e».61 Et chez Kaspar Kiechler, curé à O bergesteln de 1936 à 1952, on peut lire: «Vu sous cet as­ pect, le costume de fête est et était le vêtement de la patrie qui ennoblit les femmes et les forti­ fie moralement, qui leur rappelle les belles et nobles tâches que le Dieu C réateur a prévu pour elles, celles d 'ê tre porteuses et g ardien ­ nes de la vie mais aussi gardiennes du foyer, oui même prêtresses à l'autel fam ilial. Ainsi la signification du costume dépasse les frontières étroites du temps qui passe pour les étendues infinies de l'éternité».62 Le prieur Siegen et le curé Kiechler ne sont de loin pas les seuls reli­ gieux valaisans qui se sont engagés pour le maintien ou la réintroduction du costume des femmes. Détaché du contexte de ses origines, le costume devait signifier le cadre extérieur de la réduction au foyer du rôle de la femme: «Il

L'image de la femme dans la carte postale: l'intérieur de la maison, le costume traditionnel et le rouet symbolisent les valeurs fémini­ nes. Val d'Hérens, 1910.

faut instruire les futures mères de nos villages de montagne sur tout ce qui concerne le soin des enfants. Le clergé local a justement ici un rôle à remplir, en relation avec les autorités».63 C et effort de réduire la paysanne à la fonction de ménagère commence, et cela est significa­ tif, au moment où l'industrialisation naissante rend indispensable une nouvelle distribution des rôles entre l'hom m e et la femme. En 1869, .alors que le chemin de fer vient d'atteindre Sierre, le Père de Raemy confirme dans la « G a ­ zette du Valais»; «Encore une fois, nous ne voulons point sortir la femme du cercle d 'a ctivi­ té que Dieu lui a tracé: nous la laisserons au foyer de la famille, dans cet humble sanctuaire qu'elle d o it em bellir et vivifier».64 Le souci de la déterm ination sociale de la femme restera par la suite un élément fort du discours public et politique, «la femme, pour son bonheur et sa dignité, d o it rester la reine du foyer; c'est dans le m énage qu'elle d o it vivre et d ép lo yer son activité».65 Cette fixation des rôles atteint

son a p o g é e littéraire chez l'écrivain M au rice Zerm atten: «...dès l'aube du monde, se dessi­ ne la mission de la femme, créatrice et g ardien ­ ne du foyer» (...) « ...la vocation de la femme est de fixer l'hom m e dans un lieu habitable, de l'attacher à son; cadre et de l'y rendre heu­ reux».)...) «Le souci de créer pour ceux qui vous entourent et pour vous-mêmes une atmos­ phère chaude et cordiale est l'essentiel de ce qui vous est d em an dé ».66

Cette im age de la femme au foyer s'oppose curieusement à l'im a g e transmise p a r les sour­ ces historiques et ethnographiques : «On com ­ prend bien que le m énage souffre parfois, à cause des pénibles travaux des champs et de l'écurie. (....) Par le pénible travail aux champs et à l'écurie, les femmes ressentent un d é g o û t pour le travail à la maison, et souvent les salles de séjour et la cuisine sont passablem ent en désordre. M ais comment s'en étonner, quand on sait que la femme, après a v oirso ign é le bé­ tail et nettoyé l'écurie, d o it encore s'occuper

du m énage».67 Donc, celui qui considère, tel Zermatten, cette codification des rôles ( travail ménager pour la femme et travail salarié pour l'homme) comme un état de fait prenant sa source dans la tradition, ne fait que projeter, en grande partie, son propre monde imaginaire. C et effort de rattacher la femme au dom aine du foyer est clairement visible dans des phases his­ toriques où le changem ent des conditions per­ met ou rend indispensables de nouvelles attri­ butions des rôles. Pendant la Deuxième Guerre mondiale par exemple, lorsque le rôle profes­ sionnel et militaire de la femme acquit un nou­ veau statut à cause de la situation particulière, des voix d'hom mes (de militaires) particulière­ ment préoccupés ne se firent pas attendre long­ temps. «Il est surprenant de constater que l'état de la lingerie, spécialement des chaussettes, s'empire à vue d'œ il (...) Il me semble utile que filles et femmes prennent des cours dans les­ quels elles apprennent comment soigner cor­ rectement le linge de corps. Il serait certaine­ ment plus judicieux de donner du goût pour ces travaux à nos femmes et nos filles, au lieu de les instruire, au Service complémentaire féminin, à toute sorte de choses qui pourraient être mieux exécutées par la main-d'œuvre masculine. Bien sûr il faudrait rendre ces cours obligatoires».68 Aujourd'hui, avec l'émancipation de la femme, cette image traditionnelle du rôle féminin est réaffirmée avec force par certains milieux mas­ culins conservateurs. Pour l'éditorialiste de la «G azette de M artigny», la famille reste un «corps social où l'hom me et la femme ne jouent pas le même rôle, où l'hom m e est le chef (à comprendre dans son sens premier qui signifie la tête) et la femme le cœ ur; où la priorité est donnée à la transmission de la vie et partant à l'éducation de la nouvelle génération; ce rôle primordial étant davantage réservé à la femme, non par mépris, mais par respect de sa voca­ tion et des aptitudes naturelles de chacun».69 Cette image de la femme, de plus en plus en conflit avec la réalité, est maintenue à l'aide d'arguments faisant appel à la nature (la femme

en tant que mère), la psychologie populaire (les qualités typiques de la féminité) et la sou­ mission à l'ordre divin: «Soyez soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ. Q u e les femmes le soient à leurs maris, comme au Seigneur: ca r le mari est le chef de la femme tout comme le Christ est le chef de l'Eglise».70 Les images de femmes créées p a r les hommes sont innombrables. Et presque toutes sont l'ex­ pression des exigences et des aspirations de l'hom m e concernant la femme. L'intention de ces 'im ag es' écrites coïncide presque exacte­ ment avec les constatations de David Ripoll sur les images peintes du d éb ut du 2 0 e siècle a yant comme sujet la femme va la isan ne :71 l'im a g e idéalisée des paysannes de m onta­ gne sert à la transmission des valeurs bour­ geoises, comme le travail, la famille, la religion et la patrie, lo femme en tant que personne et individu n'éveille aucun intérêt. Le message ici est d o u b le : la paysanne devrait se m oderniser et offrir à l'homme, en tant que ménagère à l'esprit ouvert, un lieu de régénération. Et elle devrait resterfidèle à la tradition, maintenir des valeurs fermes dans un m onde en ch an ge ­ ment.72 la paysanne devient ainsi — en o p p o ­ sition au paysan-ouvrier en fa brique — la quin­ tessence du naturel, l'im a g e idé ale d'un travail non aliéné.73

Le pendant populaire rarement formulé de l'im a g e (asexuée) de la femme en tant que mère est la femme séductrice, l'être convoité p a r l'homme, comme p a r exemple la serveuse (sommelière) de M au rice C h a p p a z : «Et les voilà qui surviennent plus parfaites que les épouses avec le sourire de l'accueil et le nectar désiré. Elles sont notre conte de fée bon mar­ ché et quotidien. Elles nous orientent vers le nir­ vana nécessaire. Une série de Johannis ou une bleue. Puis l'on rentre dévorer avec du retard notre p la t fam ilial ou nous fourrer au lit, dans le linceul des veufs».74

C om paré à ce déluge d 'im a ge s créées par les hommes sur le sujet femme, le nombre d 'im a ­ ges d'hom m es inventées p a r les femmes est

Figurants lors de la fête d'inauguration du tunnel du Simplon à Genève en 1906: Les hommes dans le rôle des travailleurs et les femmes représentant des figures allégoriques.

particulièrem ent modeste. La différence ne ré­ sulte c e pe nd an t pas seulement de la quantité, elle réside aussi dans la manière. O n n'y trouve pas la mise sous tutelle de l'autre sexe, comme c'est le cas dans l'im a g e des femmes créées p a r les hommes. La sage-femme Adeline Favre du Val d'Anniviers nous donne dans ses mé­ moires la description suivante des hommes: «Or, les futurs pères, qui nous assistaient c a l­ mement, même s'ils étaient un peu pâles et qu'ils transpiraient sur le front, m'ont toujours émerveillée p a r leur courage. Ils étaient braves malgré leur émotion à la vue de ce premier a c ­ couchem ent. Je n'oubliais jamais qu'au début de mon école, je ne tenais pas bien le coup non plus. Il y en a vait qui noyaient leurs soucis en faisant la navette entre la cave et la cham ­ bre et finalem ent n'étaient plus d'aucun se­

cours. A l'h ô p ita l, ils étaient plutôt un soutien moral pour la patiente mais ne se sentaient pas indispensables. Aussi ils pouvaient s'absenter souvent et plusieurs en profitaient».75

Dans un registre plus populaire, les articles né­ crologiques de la presse locale nous font d é ­ couvrir des images d'hom m es et des images de femmes du même acabit. A côté des élé­ ments essentiels comme la famille, les grands moments de la vie du défunt, les changements professionnels, les coups du destin, le travail et la religion, on y trouve des traits de caractère de la personne décé dé e qui — selon la règle 'ne dire que du bien des morts' — transmettent dans le u rg lo b a lité une im age instructive sur les valeurs d 'u ne génération. Au premier plan des notices biographiques concernant les hom ­

mes, on trouve le travail et la profession ainsi que les loisirs, la vie dans les associations et les fonctions publiques,- p o u r les femmes, on met p lu tô t en relief le rôle de mère, de p a y ­ sanne m ettanttoujours la main à l'o u v ra g e ou de c o o p é ra tric e dans l'entreprise fam iliale. Les mots clés dans les n écrolog ies masculines sont respect, amitié, estime, s o c ia b ilité et en­ g a g e m e n t dans les affaires p ub liq ue s; dans celles des femmes ce sont: altruisme, d évoue­ ment, va illance, bonté, modestie, confia nce en Dieu.

Q u e lq u e s exem ples au m asculin76: «Ses a c ti­ vités variées: cordonnier, a g ric u lte u r,! mar­ ch an d de b éta il, b o u c h e r à d o m ic ile et d 'a u ­ tres encore, o nt fa c ilité le c o n ta c t avec ses sem blables et ses amis». «Par son originalité, son assiduité et son souci de faire évoluer le tourisme, il a mérité le titre de co ncitoyen a c ­ tif». «Dans la vie p ublique, il se montra aussi à la hauteur de sa tâ c h e » . «Avec lui, le v illa g e a perdu une personnalité m arquante et to u ­ jours de bonne humeur». A l'o p p o s é , le fé m i­ nin est représenté à peu près com m e suit: «Ainsi sont les femmes et les mères qui ne s'a c c o rd e n t presque rien, mais qui d on ne nt to u t ce qu'elles ont. C e sont des femmes et des mères selon la foi, qui vivent m odeste­ ment et sans prétentions, c a r Dieu est toute leur jo ie et to u t leur bonheur, ce sont des per­ sonnes qui ont besoin de très peu p o u r elles- mêmes et qui, p o u r ce la , offrent tout, des êtres qui ne se fo n t pas servir et qui, pou r ce la , ne peuvent rien d 'a utre que servir». « La fo rce d 'ê tre toujours là p o u r les siens la fa isait vivre.». « Désintéressement et se rviabilité é taie nt ses qualités premières». Il reste à a jo u te r que les n écrolog ies sont en général rédigées p a r des hommes.

Autre source vé hicula nt tra d itio n n e lle m e n t la distinction entre valeurs masculines e tfé m in i- nes : les contes p opulaires, les fa ble s et les lé ­ g endes de la société p aysa nn e d'autrefois. M a is des ca té g o ris a tio n s évidentes des rôles ne sont possibles que dans une petite p artie

de ces récits. Ainsi le thèm e très répandu et très fréq ue nt des pénitents qui d oiven t ré p a ­ rer un to rt commis e n g a g e a uta nt les hommes que les femmes. En revanche, celui de la force est d é v e lo p p é avec une c o n n o ta tio n nette­ ment m asculine: «O n raconte volontiers les hauts faits d 'a ncêtres s p éciale m e nt forts. Leurs perform ances augm entent la 'conscien­ ce de s o i' d 'u n v illa g e et l'élèvent au-dessus des autres communes» é c rit Josef G untern dans «Volkserzählungen aus dem O b e r w a l­ lis».77 A travers ces contes, ce n'est pas seule­ ment la conscience de soi de to u t un v illa g e qui augm ente mais aussi celle de ch a q u e é lé ­ ment de la g en t masculine. Les conteurs qui d é v e lo p p e n t ces thèmes sont presque exclu­ sivement des hommes et sur 4 9 contes, deux seulem ent traite nt de la force fé m inine.78 Les personnages masculins qui m ettent à l'é p re u ­ ve leur force physique inh a b itu e lle dans des tournois ou bien lors d 'u n pari jo u is s e n td 'u n e p o p u la rité particulière. M a lg ré les endroits et les personnages différents, les sujets du conte se ressemblent jusque dans les m oindres d é ­ tails. O n d éco uvre p a r exem ple des ressem­ blances étourdissantes entre deux p ersonna­ ges lég endaires bien connus, G ros Jacques de N e n d a z 79 et W e g e rb a s c h i de G eschinen, en ce qui co nce rn e leurs perform ances et leurs ca p a cité s hors du comm un.

Le colosse W e g e rb a s c h i d ut a p p re n d re à ses dépens que même l'h om m e le plus fo rt ne peu t pas c o n q u é rir le m onde seulem ent avec sa force physique, enfin, si l'on en cro it la lé­ g e n d e suivante: «Baschi a v a it une b ie n-ai- mée. Elle s 'a p p e la it Sânza et h a b ita it à N a ­ te rs. Tous deux s'aim aient b e a u c o u p et ils vo ulaie nt se m arier b ientôt. Un jour que Bas­ chi é ta it en route p o u r rentrer c h ez lui, il rendit visite en passant à sa fiancée. Elle é ta it en train de g a rd e r le bétail et elle lui offrit, co m ­ me le veut la coutume, le 'la it p o u r le veau'. Elle lui te n d it d o n c un seillon em pli de lait frais, encore tiè d e de la traite. Baschi devait a v o ir p assa blem en t soif, c a ril but ce la it d 'u n trait. Sa b ie n-aim ée s'en e ffraya tellem ent

q u 'e lle ne voulut plus entendre p a rle r de lui. 'Il m ange et b o it com m e sept, elle ne p ou rrait jam ais le rassasier'. C eci ne p lu t assurément pas à Baschi et p a r vengeance, il fit rouler sur l'écurie de Sänza un ro c h e rte lle m e n té n o rm e q ue sept hommes durent s 'y a tte le r p o u r le re­ tirer. Baschi restera d o n c c é lib a ta ire à cause de sa force g ig a n te s q u e » .80

C om m e je l'ai d é jà signalé, les histoires de femmes p ossé da nt une force physique rem ar­ q u a b le so nttrè s rares. Le rôle im p o rta n t de la fem m e dans l'a gricultu re tra d itio n n e lle est to u t de même relevé dans quelques a n e c d o ­ tes isolées: «Anna Kalberm atten de Törbel semble a v o ir été une fem m e gigantesque. Son m ari a y a n tfa it une botte de foin trop lour­ de p o u r lui, la fo rce lui m anqua p o u r p o rte r le fa rd e a u dans la grange, au moyen de l'é chelle. C e la énerva la fem m e qui le répri­ m anda et le tra ita n t de g rin g a le t, l'a tta c h a sur la b otte a vec une c o rd e e t le p o rta dans la g ra n g e avec le fo in » .8.1

La sorcière est un sujet de lé g e n d e à caractère ty p iq u e m e n tfé m in in . E tantà l'o rig in e de to u ­ tes sortes d'effets m agiques qui créent de nom breux ravages com m e le d éclen che m e n t d 'a valan che s, les tempêtes, les inondations, le mauvais temps ou les m aladies chez l'h o m ­ me et le b é ta il, la sorcière est considérée dans le m onde lé g e n d a ire valaisan comm e un p ersonnage a y a n t des pouvoirs c la ire ­ ment n é g a tifs .82 Il est possible que ce renver­ sement de signe (la sorcière com m e femme 's a g e ' c é d a n t la p la c e à la sorcière m aléfi­ que) so it une co nséquence des nom breux procès de sorcières de la fin du M oyen-A ge. La lé g e n d e de la sorcière de Tourtem agne c o m p o rte une allusion à ce t a s p e c t des c h o ­ ses: «Une petite fille a lla it ch a q u e jour chez sa m arraine qui l'a im a it b ea uco up . Un jour, la mère d e m a n d a à son enfant ce q u'elle a lla it faire là-bas. C ette dernière rép on dit, toute

fière. 'Ro , j'a p p re n d s à tir e rd u vin, d u ro u

-ge et du b la n c a uta nt que j'en veux. M a is la m arraine sait faire b e a u c o u p plus de choses

que moi:, elle p eu t faire a p p a ra ître sur le pré, a u ta n t de souris q u 'il y a de sauterelles. Elle veut aussi me l'enseigner'. Les braves gens en furent tellem ent effrayés q u 'ils allè re nt le ra­ co nte r au curé. C elu i-ci o rd on na de prendre un mulet et de l'a m e ne r dans le ch am p où la m arraine est en train de c o u p e r le blé. Ensuite, ils d oiven t l'a ttra p e r et l'a tta c h e r sur le mulet, en fa isan t bien attention que la sorcière ne touche plus le sol. Ils ne d oiven t en aucun cas lui d o n n e r la main c a r ils risqueraient d 'ê tre perdus. C om m e ils arriva ien t au cham p, la sorcière é ta it vraim ent en train de c o u p e r le blé. O n ne lui d it pas un mot, on l'a ttra p a et on l'a tta c h a sur le mulet. Elle se d é fe n d it vaillam m ent et d it à un des hom mes: 'Je veux bien te tendre la m ain, à toi, mon compère', mais celui-ci refusa, et ainsi on am ena la sorcière à Leuk, où elle fu t brûlée dans l'III- g ra b e n » .83

Dans les contes du Valais fran cop ho n e, on trouve un p ersonnage féminin a y a n t des q u a ­ lités positives, la fée, tandis q u 'u n autre per­ sonnage, am bigu, ce lu i-là, 'la Dam e Blan­

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