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Mise en évidence du Géosystème

3.1) Variation spatiale et temporelle du milieu écologique.

Rougerie et Beroutchavili (1991), Bertrand & Bertrand (1986) précisent que le géosystème s’est lentement dégagé de l’analyse paysagère et apparaît plutôt comme une méthode naturaliste aux marges des sciences sociales et des pratiques de l’aménagement. C’est bien dans cette optique que nous allons aborder le concept de géosystème. Le système que nous allons étudier est à la fois l’héritage d’une lente évolution du milieu, que nous déclinerons à travers ses composantes physiques et biotiques, et aussi le fruit des mutations des pratiques humaines dans le mode d’exploitation et dans la perception de la ressource. Nous verrons comment s’opèrent ces mutations et nous décrirons les impacts générés par ces dernières sur le milieu écologique, sans nous attarder sur les changements des pratiques sociales ni sur les conséquences de ces mutations sur l’aménagement du territoire.

D’un point de vue physique, le système actuel s’explique en partie par les changements récents du milieu et par l’agencement spatial de la ressource. La variation du paysage est indéniable. On passe d’un milieu sahélien au nord à un milieu soudanien au sud. Les différences climatiques (cf. § 2.2.2.2) sont une des raisons principales de ce changement, puisqu’on constate une variation de plus de 100 mm de pluie, sur le cumul annuel, entre le nord et le sud de la zone étudiée.

Ce changement climatique a un impact direct sur la végétation, et se traduit par des formations de savane arbustive claire dans la partie septentrionale de la Réserve de Tamou, à des formations de savane arborée parfois dense dans la partie méridionale du Parc.

Nous avons voulu caractériser ce changement visuellement, à partir des images satellite Spot

multispectral couvrant l’ensemble de la zone d’étude, prise en septembre 1999 et en

novembre 1996, soit en fin de saison des pluies. La scène satellitaire présentée sur la figure 16 recouvre la partie nord du Parc, ainsi que la réserve de Tamou et une petite partie de la réserve partielle de Dosso.

Nous avons réalisé une composition colorée standard contrastée, afin de mettre en évidence le gradient de végétation du nord au sud. La végétation chlorophyllienne active ressort en rouge vif, tandis que les sols nus ressortent en blanc, ou en bleu clair. La savane arbustive claire apparaît en rose (sur glacis) ou en vert foncé (sur grès) en fonction du substrat.

Le changement de végétation entre la réserve de Tamou et le Parc apparaît sous forme d’un gradient continu, où on a une évolution relativement continue du moins ou plus végétalisé. En revanche, dans la partie Est de l’image, dans la zone du fleuve, la transition est brutale entre la rive gauche et la rive droite. En effet, la réserve de Dosso est nettement moins végétalisée, ce changement ne peut être que la résultante d’une érosion active due aux activités anthropiques. La figure 18 représente une composition colorée de la partie sud du Parc du W et la figure 17 la partie ouest.

L’évolution de la végétation qui s’opère sous forme de gradient du nord au sud, peut être mise en évidence à partir de l’indice de végétation, noté NDVI (il s’agit d’un néocanal permettant de faire ressortir la végétation chlorophyllienne NDVI = (XS3 - XS2) / (XS3 + XS2)), calculé à partir des images satellites (prises en saison des pluies). La zone d’étude est couverte par trois scènes Spot. La première couvre la partie nord, la seconde la partie ouest et la dernière la partie sud.

Nous avons réalisé un transect nord-sud, sur ces trois scènes, et nous avons relevé les valeurs de l’indice de végétation par pixel.

On obtient donc un graphique représentant les différentes valeurs de l’indice, auquel nous avons superposé une droite symbolisant la tendance générale des valeurs.

L’hypothèse de départ est que cette droite est croissante du nord au sud, démontrant l’effet de la variation du climat sur la végétation, perceptible même à une grande échelle, soit sur 60 km de long (champ de vision utile d’une image Spot multispectral).

Figure 18. Composition colorée de la partie sud de la zone d’étude.

Figure 20. Variation nord-sud de l’indice de végétation dans la partie ouest de la zone d’étude.

Figure 21. Variation nord-sud de l’indice de végétation dans la partie sud de la zone d’étude.

On constate que les 3 graphiques montrent tous la même tendance. L’indice de végétation est plus élevé au sud qu’au nord pour les 3 scènes SPOT. Néanmoins, le coefficient directeur des droites sur les figures 19 et 20 est plus important que celui représentant la droite de la figure 21. Cela signifie que la variation de végétation entre le nord et le sud est plus marquée dans les parties occidentales et septentrionales de la zone d’étude.

Les scènes des parties nord et ouest englobent des zones mixtes au niveau des statuts de protection. Le climat n’est donc pas le seul facteur explicatif sur l’évolution de la végétation. Les activités anthropiques, comme l’agriculture et le pastoralisme jouent également un rôle dans le changement de paysage matérialisé par les variations de l’indice de végétation.

La partie sud, une zone non habitée et non exploitée, bénéficie quant à elle d’une protection totale depuis plus de 50 ans. On peut penser alors que les changements perçus dans le paysage sont dus à des facteurs "naturels". La variation du nord au sud des valeurs de l’indice de végétation, matérialisée par le coefficient directeur de la droite, est donc moins marquée que dans les zones soumises à l’impact de l’homme.

Le changement de végétation est facilement perceptible en fonction de la latitude et des statuts de protections des zones considérées.

Afin de faciliter la localisation du Parc et des principaux villages par rapport aux trois scènes SPOT, nous avons placé sur une même carte, une mosaïque des trois images satellites, les limites du Parc et certains toponymes (cf. figure 22)

Figure 22. Présentation de la zone d’étude.

Il serait intéressant de voir si l’évolution est uniquement spatiale ou si elle s’est opérée également à travers le temps. On étudiera par conséquent ce changement entre deux périodes clés, susceptibles d’avoir eu un impact sur le milieu. Il s’agit des années 40/50, coïncidant avec la mise en défens du Parc, et des années 70/80 connues pour leur période de sécheresse. Benoit (1999a) a étudié la variation temporelle des paysages de la zone en prenant appui sur une analyse diachronique de la végétation entre 1956 et 1996.

Il a mis en évidence la dynamique des paysages dans le canton de Tamou en faisant une étude diachronique sur la végétation issue de la photo-interprétation des photographies aériennes de 1956 et 1975, et des traitements des images satellites Landsat TM de 1986, Spot panchromatique de 1991 et Spot panchromatique de 1996.

Les résultats obtenus sont présentés sur la figure 23, où il spécifie les éventuelles différences pouvant être perçues dans le paysage21 .

Figure 23. Evolution de la végétation entre 1956 et 1996 dans le Parc du W et sa périphérie au Niger.

Il semblerait donc, si l’on se réfère aux travaux de Benoit (1999a) que la partie centrale n’ait pas subi de bouleversement notable depuis un demi-siècle d’un point de vue paysager. Ce constat peut s’expliquer si l’on considère le contexte historique dans lequel la zone a évolué (cf. § 2.2.1.1), cataloguée comme inhabitée au 18ème, 19ème et au début du 20ème, puis bénéficiant d’un statut de protection par la suite. La sécheresse des années 70/80 n’aurait donc pas eu d’impact perceptible à l’échelle du paysage. Ceci peut se concevoir si l’on considère que la majorité des formations du Parc, savanes arbustives et arborées, sont composées de familles végétales à large niche écologique, comme les combretacées et les poacées.

Bien que les travaux de Benoit (1999a) tendent à montrer une continuité dans le paysage de la zone d’étude depuis 50 ans, on est néanmoins amené à s’interroger sur cette problématique.

21 « Nous avons postulé la stabilité des paysages du Parc du "W" et du sud-ouest de la zone tampon depuis 1956 par rapport à ceux du canton de Tamou qui se sont "humanisés" rapidement depuis…..On peut considérer ces zones comme étant indemnes d’intervention humaine autre que le feu, la cueillette et la chasse….la présence de vestiges témoigne d’un habitat dispersé très ancien, lié à un mode de vie probablement plus chasseur-cueilleur qu’essarteur » (Benoit, 1999a).

Comment les mutations des activités anthropiques dans les zones contiguës au Parc, engendrées par la sécheresse et la pression démographique galopante de ces 20 dernières années, n’ont-elles pas eu d’impact sur les paysages du Parc du W ?

En effet, on peut s’accorder sur le fait que les changements de paysages soient moins perceptibles dans l’aire protégée que dans le canton de Tamou et dans la Réserve de Dosso. Il est néanmoins difficile de croire que le Parc du W ait pu sortir indemne des bouleversements socio-économico-climatiques de ces 20 dernières années, alors que sa périphérie en soit profondément marquée.

3.2) Variation spatiale et temporelle dans l’exploitation des

ressources naturelles ou l’évolution des activités anthropiques.

D’après Rougerie et Beroutchachvili (1991) citant Preobrajenski (1983), le paysage peut être perçu comme une co-création et de l’homme et de la nature. Si comme nous l’avons vu les effets de la sécheresse sont peu perceptibles dans la zone d’étude, il n’en est pas de même pour ceux des activités anthropiques.

Les années 70 constituent un tournant dans l’agencement spatial des éléments constitutifs du milieu. En effet, cette période coïncide avec un véritable essor démographique. On peut attribuer à la sécheresse du début des années 70 dans la zone sahélienne, cette importante vague de migrations d’agriculteurs venant du nord dans l’arrondissement de Say contiguë à la zone-tampon du Parc.

Toutain et al. (2001) dans son rapport provisoire sur la transhumance revient sur un fait important de cette période. Il relate le déclassement de la moitié de la réserve-tampon ordonné en 1976 par le président nigérien de l’époque, Seyni Kountché, suite à la grande sécheresse de 1974. Ce déclassement fut entrepris afin de fournir aux agriculteurs 70 000 ha de terres cultivables, dans une région à priori moins touchée par la sécheresse. Des agriculteurs venus du nord du pays, mais aussi des dignitaires du régime, bénéficièrent alors de parcelles de culture et de grands domaines agricoles suivant une concession de deux ans renouvelables. Toutain et al.(2001) précise également que le taux de croissance démographique dans l’arrondissement de Say est de 3,3 %. La population est passée de 74.800 habitants en 1977, à 164.300 en 1987, et pourrait atteindre 400.000 habitants en 2005 selon Le Berre (1995). Tous ces auteurs (Benoit22, 1999a ; Le Berre23, 1995 et Toutain et al.24, 2001) constatent des mutations dans les activités anthropiques, générées à la fois par la terrible sécheresse des années 70/80 et par l’accroissement sensible de la population .

22 « A partir de 1975, l’importance de l’immigration dans le canton (en sus de l’accroissement naturel de la population locale) et les tentatives de l’administration des Eaux et Forêts pour empêcher ou limiter les nouveaux défrichements (interdits par les textes) dans la Réserve Totale de Faune de Tamou (RTFT), ont supprimés toutes jachères fonctionnelles » (Benoit, 1999a).

23 « Avec une densité actuelle de 14 habitants/km², la population exerce une pression d’utilisation des ressources naturelles qui a entraîné des mutations socioprofessionnelles…. L’occupation de l’espace par des populations agricultrices, ainsi que la présence d’aires protégées contrarie très fortement les déplacements des éleveurs transhumants » (Le Berre, 1995).

Le canton de Tamou, zone traditionnelle d’accueil des transhumants et de repli des élevages sédentaires pendant la saison de cultures, se retrouve le théâtre d’un conflit entre éleveurs, agriculteurs et forestiers.

Pour mieux cerner ce conflit, nous allons exposer plus en détail les modes d’exploitation des ressources naturelles de la zone d’étude.

3.2.1) Les activités humaines.

3.2.1.1) L’agriculture.

Le Niger possède 7 millions d’habitants dont 70 % vivent de l’agriculture. Or seulement 14,2 % de la surface nationale est cultivée et la majorité de cet espace se situe dans la partie méridionale du pays. Les rendements sont en général faibles et la technologie traditionnelle ; l’agriculture est surtout vivrière (mil, sorgho, niébé, maïs, arachides, oignons, coton, gomme arabique). Les cultures céréalières se pratiquent pendant la saison des pluies. Dans la zone tampon, les agriculteurs sèment en mai ou juin en fonction de la date du début de la mousson et récoltent en septembre. Les cultures maraîchères sont établies à proximité des villages et sont des cultures de contre-saison, elles ne sont pas généralisées.

Dan la partie de la Réserve de Tamou appartenant à notre zone d’étude, les surfaces cultivées sont négligeables car elles ne concernent que les deux villages de Moli Haoussa et Weri Gourou.

Les surfaces mises en culture sont très petites à Moli Houssa, en revanche celles de Weri Gourou peuvent être importantes, et elles se sont même étendues à proximité de la rivière Tapoa avant que les autorités du Parc ne décident de mettre ces zones en jachère.

Ces activités agricoles ont d’ailleurs eu davantage d’impact sur le paysage autour du village de Weri Gourou qu’autour de Moli Haoussa, si l’on se réfère à la figure 20.

Dans la partie nord de la Réserve de Tamou et sur la rive gauche du fleuve Niger, les surfaces cultivées sont très nombreuses suite au déclassement de la zone, bien que les villages soient relativement récents (moins de 50 ans pour la majorité).

La principale conséquence de ces changements est un défrichement intensif, et une accélération voire la disparition des cycles de jachère, d’où un sol plus exposé à l’érosion. Les prélèvements, qu’ils soient d’ordre animal (nourriture protéique) ou végétal (cueillette et bois de feu) sont aussi plus nombreux, ce qui entraîne une dégradation rapide du milieu. La diminution notable des ressources naturelles animales (ichtyofaune, mammifères) et végétales provoque aussi une mutation des pratiques. Les activités de chasse, de cueillette et de pêche autrefois communes deviennent chez certains occasionnelles.

La pression générée par la saturation de l’espace de la rive gauche et du nord de la Réserve de Tamou, se fait sentir aujourd’hui jusque dans la zone tampon voire dans la zone de diffusion.

24 « Dans la zone périphérique proprement dite on assiste à une réduction drastique de l’espace pastoral qui se traduit par une extension des superficies cultivées, un émiettement de l’espace et les dégâts de cultures, l’obstruction des pistes de transhumance. L’exacerbation de la pression foncière pousse les troupeaux dans le parc du W….En 1976, les autorités nigériennes ont déclassé 70 000 ha de la réserve de faune de Tamou pour les affecter à des agriculteurs alors que cette partie constituait une zone de parcours et de refuge des éleveurs en hivernage. Cette avancée du front agricole a bien évidemment exacerbé la tension entre les deux communautés » (Toutain et al., 2001).

Compte tenu de la fragilisation du milieu et de l’important déficit pluviométrique (cf. § 2.2.2.2) la situation des agriculteurs est très aléatoire. Ils tendent donc à exploiter des terres reconnues comme parcours traditionnels avant la mise en place de la Réserve de Tamou (Benoit, 1999a & Toutain et al., 2001).

3.2.1.2) Le pastoralisme.

La zone d’étude n’est concernée par le pastoralisme que depuis une trentaine d’année, hormis la rive gauche du Niger, qui semble-t-il était déjà une zone de pâturages en 1937.

Cette information a été communiquée par Fiasson25 lors de l’établissement des limites de l’aire protégée.

La trypanosomiase, et dans une moindre mesure l’onchocerchose, sont la principale cause de la non fréquentation26 de la zone d’étude par les troupeaux de pasteurs peuhls. Il faudra attendre l’éradication de ces maladies pour observer une progression vers le sud de la transhumance (jusque dans le canton de Tamou), corrélée à l’ouverture du milieu entreprise par les agriculteurs ayant migré pour cause de sécheresse.

Le canton de Tamou et la rive gauche du fleuve au niveau du W deviennent des sites "pionniers" pour les agriculteurs et les éleveurs en pleine période de sécheresse, représentant quelque part une situation salvatrice. Avec comme genres de vie reconnus à cette époque, le libre accès à l’espace et aux ressources, les conflits entre éleveurs transhumants, agriculteurs et agro-pasteurs sédentaires sont inévitables.

Toutain et al., (2001), revient sur les causes de cette situation problématique27. L’augmentation de la population humaine et du cheptel, ainsi que la sécheresse, ont eu pour effet la dégradation des ressources naturelles dans la zone périphérique du Parc du W.

25 « La limite est du parc ne peut être que le fleuve Niger. J’avais écrit dans le rapport de la première tournée qu’il serait possible de prendre une certaine zone sur la rive gauche du fleuve pour agrandir le parc. Je me suis trompé. […] il y a aussi toute une zone de pâturages fréquentés par des troupeaux peuhls alors que j’étais persuadé qu’il ne s’approchait pas du fleuve […] on ne changera pas de sitôt l’itinéraire des transhumances peuhles » (Benoit, 1999b ; citant Fiasson, 1937).

26 L’analyse et la compréhension de ces faits sont exposées par Michel Benoit dans son ouvrage "Opportunisme pastoral et conservation de la savane en Afrique de l’Ouest", (Benoit, 1999d).

27 « Depuis les années soixante-dix, les pays de l’Afrique de l’Ouest ont été frappés à plusieurs reprises par des cycles de sécheresses qui se sont répercutées sur la disponibilité en fourrage dans les pâturages et sur l’état de la végétation. Par ailleurs, l’accroissement actuel très important de la démographie humaine s’accompagne d’une extension de l’utilisation des terres et des ressources, causes de désertification. Ces phénomènes sont à l’origine de la crise écologique qui sévit dans les pays du Sahel depuis cette période. Parallèlement, le succès des programmes de lutte contre les grandes épizooties a abouti à un accroissement sensible des effectifs du cheptel. La charge animale est de moins en moins en adéquation avec le disponible fourrager. D’où la nécessité pour les éleveurs sahéliens de diversifier leurs systèmes de production et d’adapter les transhumances. On observe notamment, au fur et à mesure que les pâturages sahéliens s’appauvrissent ou sont de plus en plus exploités, une migration progressive des éleveurs Peuls vers des régions plus méridionales ou subsistent encore des espaces pastoraux et des terres cultivables » (Toutain et al., 2001).

Les agriculteurs accusent notamment les troupeaux de commettre de dégâts sur les cultures au début des transhumances si les récoltes ne sont pas terminées. Les éleveurs reprochent aux agriculteurs de ne pas respecter les passages de transhumances, ne laissant que la route comme alternative.

Une autre source de conflit et pas des moindres est basée sur l’accès à l’eau. Traditionnellement, on ne refuse pas de l’eau à quelqu’un pour abreuver ses animaux, mais les points d’eau sont peu nombreux, notamment au Niger, à une certaine époque de l’année. Les sédentaires revendiquent un droit de propriété, ce qui les amène parfois à faire payer l’accès au point d’eau.

On pouvait également observer par le passé, au Benin tout comme au Niger, une certaine symbiose entre les agriculteurs et éleveurs, quant à l’accès aux résidus des récoltes permettant aux champs visités d’être fumés par la même occasion. La compétition qui sévit aujourd’hui autour de l’accès aux ressources et sur l’utilisation de l’espace, a rompu cette entente, autrefois bénéfique aux deux parties.

D’après Toutain et al., (2001), le reproche habituellement fait aux éleveurs concerne

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