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SB7-Grx4

Planche II.17. Microfaciès de la séquence FH1 dans la coupe des Charren-Slata

Assemblage faunistique

L’étude des assemblages faunistiques confirme cette tendance à l’approfondissement des milieux dans la partie inférieure de la séquence FH1, puis une inversion de tendance vers sa partie supérieure avant d’enregistrer à nouveau une période d’approfondissement signalée par l’arrivée des foraminifères planctoniques.

À la base, la séquence est dominée par les assemblages de type 2, 3, 4, et 5 caractéristiques de milieux circalittoraux et hémipélagiques, à foraminifères planctoniques et quelques grains de glauconie. Le dernier banc qui marque cette ouverture de milieu est un banc à spicules d’éponges, au-dessus duquel la tendance s’inverse et les dépôts sont dominés par des assemblages caractéristiques de milieux moins profonds de type 5, 7 et 8 à orbitolines abondantes. Au sommet, l’apparition de l’assemblage de type 2 montre un approfondissement.

Découpage séquentiel de la séquence FH1 L’intervalle transgressif (tst)

Au-dessus de la première discontinuité, la séquence FH1 démarre directement avec un intervalle transgressif. L’épaisseur de l’intervalle transgressif ne dépasse pas le mètre. En fait, l’analyse des poches karstique de la D1 a montré un remplissage particulier caractéristique d’un milieu ouvert et indiquant une transgression. Au dessus de la D1, l’ouverture du milieu est assez significative comme en témoignent les faciès de la base de notre séquence ainsi que les assemblages de mer ouverte (2, 3, 4 et 5) caractéristiques des milieux circalittoraux.

Le maximum d’approfondissement (mfs)

D’après l’étude des faciès et des diagrammes des pourcentages d’assemblages, le maximum d’approfondissement de la séquence FH1 est placé à l’inversion de tendance. En effet, la tendance à l’approfondissement atteint son maximum avec les calcaires à spicules d’éponges auxquels succèdent des calcaires à orbitolines qui caractérisent un milieu moins profond et matérialisent cette inversion de tendance.

Le cortège de haut niveau (hst)

Dans la séquence FH1, le cortège de haut niveau est épais d’environ 12 m. Dans cet intervalle, les orbitolines sont assez abondantes, et les faciès à orbitolines dominent (F5b). Les assemblages sont assez variables (2, 3, 4, 5, 7 et 8), mais l’assemblage 5 à faune circalittorale est le plus représenté. Le dernier banc est marqué par d’abondantes algues vertes et par une chute de la fraction de quartz. L’émersion au sommet de la séquence FH1 est matérialisée par le karst de la D2.

3.2. Séquence FH2

Délimitée à sa base par la discontinuité D2, la séquence FH2 dans la coupe de Hameïma est constituée d’alternances marno-carbonatées et présente une épaisseur d’environ 70 m. Après 5 m de lacune d’observation, cette séquence démarre avec un ensemble de bancs de calcaire gréseux, à grains fins et bien triés dont les deux derniers sont les plus épais et forment un ressaut au début du ravin de la coupe du Ravin de Hameïma. Ces bancs renferment quelques rares orbitolines. Au-dessus de 4 m sans visibilité, des bancs centimétriques à décimétriques de calcaire gréseux vert, renferment des orbitolines et des oursins irréguliers. 10 à 20 m au-dessus, les bancs carbonatés deviennent un peu noduleux et alternent avec des niveaux centimétriques de marnes qui ne renferment plus du tout d’orbitolines mais où

lacune d’observation, et sur les derniers 27 m de la séquence FH2, la sédimentation est dominée par des marnes en bancs d’épaisseur métrique. Ces marnes sont de couleur jaune puis verte sur les derniers 20 m. Dans les marnes jaunes, des niveaux noduleux phosphatés renferment de la glauconie. On note l’apparition d’intercalations de bancs centimétriques de calcaires gréseux noduleux de couleur orange à marron montrant des fantômes d’orbitolines. Cette série se termine par un ressaut formé par des calcaires très riches en orbitolines (à l’endroit où le sentier franchit la tranchée). Les marnes de cet ensemble n’ont livré aucune macrofaune probablement en raison d’un affleurement situé sur les flancs et au fond d’un fossé. Les carbonates renferment de plus en plus d’orbitolines vers le sommet de la série. A partir des niveaux marneux, les bancs calcaires sont de plus en plus massifs et épais et montrent une stratocroissance. Le sommet de la séquence FH2 n’est pas délimité par une surface de discontinuité évidente ou un karst, c’est un changement lithologique qui marque la limite supérieure avec l’arrêt des calcaires à orbitolines et le retour des bancs de grès (HMA 23/24).

Dans la coupe de Charren au massif du Slata, la séquence FH2 est épaisse de 65 m. Au-dessus du karst D2, la séquence commence par treize mètres d’alternances gréso-marno-carbonatées. Deux bancs de calcaires gréseux à fragments huîtres sont surmontés par un niveau marneux jaune de 3 m d’épaisseur qui renferme quelques intercalations gréseuses dolomitisées. Ces alternances marno-gréseuses sont surmontées par un banc assez massif de calcaire très dolomitisé contenant des oursins. Au-dessus, quelques mètres de marnes à petites intercalations calcaires centimétriques sont suivis sur 7 m par une série stratocroissante de bancs calcaires, décimétriques à la base et de plus en plus épais vers le sommet et faisant un premier ressaut à la base du ravin. Les premiers bancs calcaires sont séparés par des niveaux marneux noduleux, parfois un peu feuilletés. Les deux bancs sommitaux sont très noduleux et renferment quelques grandes huîtres noires, des oursins irréguliers et une ammonite. Au-dessus, un important niveau (15 m) de marnes vertes légèrement gréseuses et feuilletées, ont livré à leur base des ammonites déterminées comme des Acanthohoplitinés et des

Parengonoceras sp. Elles sont intercalées de bancs centimétriques de calcaires à foraminifères benthiques et algues remaniés. Au-dessus, la première falaise commence par des niveaux décimétriques de calcaires noduleux de plus en plus riches en orbitolines, de plus en plus massifs et épais vers le sommet, qui passent à 6 m calcaires massifs. La surface du dernier banc de FH2 montre un épikarst très superficiel dont le remplissage contient des orbitolines. Il s’agit de la surface D3.

Dans la coupe de Djerissa, la séquence FH2, est également épaisse d’une cinquantaine de mètres. Elle repose sur la surface karstifiée D2. Elle est formée à la base de bancs de calcaires gréseux avec des alternances marneuses qui affleurent mal. De la base au sommet de cette séquence, nous avons d’après E. Jaillard :

- quatre bancs de calcaires gréseux de couleur jaune, d’épaisseur centimétrique à la base et décimétrique au sommet. La faune y est constituée de débris de lamellibranches, de quelques huîtres et d’échinodermes.

- après 10 m de lacune d’observation, trois bancs centimétriques de calcaire gréseux riches en bioclastes, de couleur orange, ont livré une faune variée constituée de débris d’huîtres, d’échinodermes, de quelques orbitolines, d’oursins et de quelques lamellibranches. Au-dessus, des marnes ont livré des ammonites identifiées comme des Acanthohoplitinés et des ?Parengonoceras sp., ainsi qu’un Douvilleiceras gr. leightonenese dans le Djebel principal.

- après 6 à 7 m de lacune d’observation et sur 20 m, des bancs de calcaire légèrement et finement gréseux sont riches en faunes et en particulier en oursins. Ces bancs de plus en plus calcaires forment la première falaise visible sur la pente. La faune, variée, est constituée d’huîtres, pecten, ammonites et autres lamellibranches. La séquence FH2 se termine par la discontinuité D3 qui ne semble pas correspondre ici à un épikarst.

Dans la coupe de Boulahnèche, la séquence FH2 se dépose sur la surface karstifiée D2 confondue ici avec la discontinuité D1. La séquence FH2, épaisse de 50 m, repose donc souvent directement sur la Formation Serdj. Sur cinq mètres, des bancs de calcarénite biogénique, dolomitisée à la base, sont riches en quartz et un peu phosphatés. Ces calcarénites biogéniques ont livré une faune variée constituée d’orbitolines, oursins, débris d’huître, lamellibranches ainsi qu’une ammonite indéterminable. Au-dessus, des bancs de calcaire argileux finement gréseux (15 m) à orbitolines, oursins, huîtres et échinodermes, sont surmontés au-dessus d’une légère discordance angulaire, par une succession carbonatée (10 m), d’abord stratocroissante puis stratodécroissante. Il s’agit de calcaires massifs de couleur sombre, finement gréseux et très riches en orbitolines, associées à des huîtres, des crinoïdes et quelques oursins. Les 10 m suivants se présentent sous forme de marnes à minces intercalations de calcaires gréseux. Les marnes, de couleur jaune, ont livré des débris de lamellibranches, notamment d’huîtres, et quelques orbitolines. Sur les 10 derniers mètres de la

En microfaciès

Dans la coupe du massif de Hameïma, la séquence FH2 démarre avec les faciès F2 et F3. Ce sont des packstone-wackestone à échinodermes irréguliers avec quelques débris de bryozoaires. Les niveaux marneux sont dominants. Au milieu de cette séquence, on observe des faciès de type F2, c’est un mudstone/wackestone riche en débris d’échinodermes, associés à quelques petits foraminifères benthiques circalittoraux. La séquence se termine avec un faciès à orbitolines de type F5b [Planche II.18] La fraction quartzeuse, abondante à la base, diminue vers le sommet.

Dans la coupe de Charren (Slata), la séquence démarre avec un faciès de type FR. La matrice est dolomitisée et la faune, remaniée et très mal conservée, est représentée par des débris d’échinodermes, beaucoup de fragments de bivalves, des lenticulines et des petits foraminifères circalittoraux [Planche II.19]. Les premiers bancs calcaires du premier ressaut montrent des faciès de type F2. Au-dessus, les niveaux carbonatés intercalés dans les marnes montrent des remaniements qui pourrait s’apparenter aux faciès de type F2-F3. Les autres bancs calcaires intercalés dans ces marnes sont de type F2. Au sommet de ces bancs calcaires, des marnes ont livré une ammonite. La séquence se poursuit par des bancs de type F2-F3 à la base, pour finir par des bancs à orbitolines de type F5b. Cette séquence se termine par la discontinuité D3 qui montre un épikarst superficiel.