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1. Introduction

La méthodologie de travail a été faite sur la base de deux points essentiels : le premier point a concerné un travail de revue bibliographique concernant la zone de l’étude (périmètre du Tadla), le fonctionnement des exploitations agricoles, les ressources en eau souterraine et leur utilisation, l’environnement autour du pompage. Le second point a consisté au suivi des exploitations sur le terrain. Dans le cadre du présent chapitre, l’accent sera particulièrement mis sur le travail de terrain.

2. Choix des exploitations

Il s’agir ici du choix des exploitations de base l’enquête (Hammani et al., 2006[18]) qui a concerné 300 exploitations du périmètre. Cette enquête avait pour objet de collecter les données de base sur la production agricole et l’environnement socio-économique des exploitations du périmètre. Elle a abouti entre autres à une typologie des exploitations en matières de stratégies d’utilisation des eaux souterraines. Les critères de cette typologie sont principalement l’accès aux ressources souterraines, l’utilisation des puits et forages à l’échelle de l’exploitation agricole, l’utilisation de l’eau de surface, l’orientation de la production végétale et de l’élevage, et la situation socio-économique. Les différents types retenus sont :

1. Type 1 : Exploitations utilisant l’eau souterraine comme unique ressource en matière d’irrigation ; moins de 5 ha de superficie, exploitation en queue du réseau et orientée vers le maraîchage et nappe peu profonde ;

2. Type 2 : Exploitations utilisant les eaux souterraines comme ressource unique (zone bour) ; exploitation orientée vers la luzerne (élevage), les céréales et la nappe peu profonde ;

3. Type 3 : Exploitations mélangeant les ressources de surface et souterraines ; exploitation orientée vers les céréales, la betterave et la luzerne avec intensification des cultures existantes ou augmentation du cheptel ;

4. Type 4 : Exploitations n’ayant pas accès aux ressources souterraines ; faible revenu, importance des problèmes fonciers ou d’héritage.

2.1 Critères de choix des exploitations de l’étude

Le choix des quatorze exploitations retenues pour la présente étude répond aux variantes de la typologie de base des 300 exploitations enquêtées (Hammani et al., 2006[18]).Ces exploitations sont choisies dans les différents sous-périmètre du Tadla comme suit (voir en annexe fiche d’identification des exploitations) :

1. Béni Amir : 7 exploitations, soit 50% 2. Béni Moussa Est : 5 exploitations, soit 36% ; 3. Béni Moussa Ouest : 2 exploitations, soit 14%.

Pour mieux évaluer les performances des exploitations, l’étude a concerné à la fois les exploitations ayant accès à l’eau souterraine et celles n’utilisant que l’eau du réseau. Le choix d’une exploitation est basé sur son emplacement au sein du périmètre, les techniques et méthodes de pompage mises en place, les cultures irriguées, le fonctionnement du réseau d’irrigation en place et le revenu généré par l’utilisation des eaux souterraines. Le choix des exploitations a été fait sur la base des principaux critères suivants :

1. La situation de l’exploitation vis-à-vis du réseau d’irrigation ; 2. La taille de l’exploitation (espèces et superficie cultivée) ; 3. L’accès à la ressource souterraine ;

4. Le dispositif de pompage ; 5. La ressource en eau utilisée.

2.2 Classification de l’échantillon enquêté des exploitations agricoles

En fonction du mode d’utilisation de l’eau, de l’accès à l’eau souterraine, de la taille de l’exploitation et des espèces cultivées, quatre types d’exploitations sont distingués :

1. Type1 (T1): Exploitations n’ayant pas accès à l’eau souterraine ; soit 29% des exploitations.

2. Type 2 (T2) : Exploitations utilisant 70 à 90% l’eau souterraine par rapport à l’eau du réseau, soit 36% des exploitations ;

3. Type 3 (T3) : exploitations utilisant 50 à 60% l’eau souterraine par rapport à l’eau du réseau ; soit 21% des exploitations ;

4. Type 4 (T4) : exploitations utilisant 30 à 50% l’eau souterraine par rapport à l’eau du réseau ; soit 14% des exploitations.

3. Méthodes et matériels

3.1 Méthodes

Le suivi sur le terrain s’est étendu en temps partiel de Décembre 2005 à Juin 2006 ; et les exploitations ont connu des visites répétées, chacune sur une période intermittente de quarante cinq (45) jours en moyenne. Ce qui a permis d’obtenir des informations sur la base des déclarations de l’exploitant et d’effectuer des mesures au niveau des parcelles. Un Interprète, prévu à cet effet assurait la traduction des discussions dans les deux sens (de Français vers Arabe et vis versa) ainsi que la traduction des documents écrits en Arabe.

- Fiche d’enquête et de suivi :

Les informations recherchées concernent la campagne agricole 2004/2005. Des fiches d’enquête et de suivi des exploitations ont été conçues comme guide d’entretien pour recueillir les d’informations. Au fil du temps, les fiches ont été adaptées pour répondre aux réalités du terrain et permettre de recouper les informations fournies par l’exploitant (voir fiche d’enquête en Annexe).

3.2 Matériels de travail

Des appareils de mesures (courantomètre électromagnétique Flo-Mate 2000, appareil de jaugeur avec déversoirs à crêtes épaisses, un réservoir de 100 litres et chronomètre …) ont permis de déterminer au niveau du réseau et de la pompe (les débits en tête et au bout des parcelles) ; les résultats obtenus sont confrontés aux déclarations de l’exploitant, aux données fournies par l’Office ou aux données issues de l’enquête sur les 300 exploitations.

4. Approche de suivi des exploitations

Au niveau de l’exploitation, chaque visite était annoncée, au moins un à deux jours à l’avance, pour éviter les contre temps et l’indisponibilité de l’exploitant ou de son représentant. Des multiples entretiens et discussions avec les exploitants ont permis de collecter des données sur le fonctionnement des exploitations, le dispositif de pompage et l’utilisation des eaux dans l’irrigation.

4.1 Collecte des données

Il s’agit ici des données collectées dans le cadre de la présente étude sur le terrain. La collecte s’est faite au niveau des structures d’encadrement de base des exploitants (Office) et au niveau des exploitants eux-mêmes.

- Niveau Office :

1. Les données collectées au niveau de l’Office concernaient le calendrier des irrigations, le programme des tours d’eau pour chaque exploitant.

2. La collecte d’informations auprès de l’ORMVAT (DGRID, GIS, CDA, CGR,) ; les tours d’eau du réseau au niveau de chaque exploitation, les calendriers prévisionnels des irrigation pour chaque et les données pluviométriques des cinq dernières années.

- Niveau des exploitations

1. Localisation des exploitations: les responsables de l’Office (SDA, DGRID, Arrondissements, CGR et CDA) ont été impliqués dans la localisation des exploitations au niveau du sous-périmètre à partir de l’adresse hydraulique. 2. Le contact avec les exploitants ou leurs représentants par l’entremise des

responsables de l’ORMVAT (SDA, DGRID, CGR et CDA) concernés. Les Aiguadiers et les Agents de distribution ont été impliqués dans l’établissement des contacts. Les détails sur la programmation des tours d’eau pour chaque exploitant afin de d’effectuer des vérifications et des mesures sont obtenus par les Aiguadiers et Agents de distribution.

3. Les données sur la production agricole (campagne 2004/2005) sont obtenues sur la base des déclarations des exploitants avec recoupement sur les données de l’enquête de base (enquête sur 300 exploitations).

4. Les données sur le coût du dispositif de pompage (moteur, pompe, accessoires, abris) et son fonctionnement (réparations et entretiens, vidange, consommation du moteur etc.) sont obtenues sur la base des déclarations de l’exploitant avec recoupement sur les vérifications de terrain.

5. Les données sur le pompage (durée d’utilisation du moteur, débit pompé, puissance) et l’eau souterraine sont obtenues sur la base des déclarations de l’exploitant les enquêtes avec recoupement sur les calendriers d’irrigation et l’usage des repères tels que les célébrations, les fêtes et les évènements ayant

calendrier de pompage (élaboré avec la participation de l’exploitant), des déclarations de l’exploitant et des mesures effectuées sur le terrain.

4.2 Vérification et estimation des mesures

1. Mesures, observations et relevés : les mesures de débits du réseau et de la pompe ont été effectuées ainsi que des relevés ponctuels sur la base des déclarations de l’exploitant. Le fonctionnement du dispositif de pompage a été suivi continuellement et surtout, lorsque les lâchers d’eau du réseau étaient effectifs.

2. Calculs et estimations : les calculs ont été faits à l’aide du tableur Excel, et sur la base des informations fournies (par les exploitants, les CDA et les CGR). Ce qui a permis de ressortir les performances des exploitations et d’envisager quelques effets de sensibilité de la variation de certains paramètres sur le coût moyen du m3 d’eau pompée.

4.3 Analyse

Les données collectées sont soit calculées à l’aide du tableur Excel à partir des équations simples, soit alors représentées sous forme de tableaux ou figures pour leur analyse et interprétation. Le point central du travail est l’accès à l’eau souterraine ; d’autres aspects comme la taille de l’exploitation, la production agricole et l’environnement socio-économique ont été abordés.

5. Conclusion

Concernant les mesures effectuées sur le terrain, le choix des périodes de visites des exploitations a été fait conformément aux programmations des lâchers et des tours d’eau au niveau de chaque exploitation. Par ailleurs, à défaut des données consignées ou de comptabilité précise, certaines informations pourraient être erronées ; c’est ainsi que sur la fiche de suivi et pour le même sujet, des questions sont reposées sous d’autres formes dans le souci d’harmoniser les informations reçues et vérifier leur fiabilité.