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3. Mise en œuvre sur les données de Ouarville

3.3. Mesure de la ressemblance entre ME et MP

3.3.1. Application du calcul de distance matricielle

L’objectif ici est de voir s’il est possible, à l’aide du calcul de la distance entre ME et MP, de retrouver des résultats similaires à ceux obtenus précédemment, dans la partie 3.2, en terme de cohérence spatiale de profils de résistivité.

Pour cela, la gamme de valeurs de résistivité balayée par α, de 2 à 7 Ω.m, est conservée pour le calcul de distance matricielle. Les ME de tous les points de mesures d’une zone prospectée sont donc remplies pour 6 valeurs de α, puis, à l’issue de ce remplissage, les 9 distances normalisées sont calculées (bien que 6 MP n’aient été retenues comme envisageables).

Ce procédé permet alors d’établir des cartes de ressemblance entre l’allure des sondages obtenus sur la zone prospectée et l’allure de chaque profils-types théoriques.

3.3.2. Cartographie de ressemblance entre sondages électriques issus de la

prospection et taxons établis

La Figure 64 représente, pour les deux zones prospectées de Ouarville, les 9 cartes de distances matricielles calculées. Les points en noirs correspondent à de faibles distances entre sondages et taxons, et donc à une forte ressemblance.

a) Zone ouest

Les 4 profils de résistivité, dont les sondages de la zone sont les plus proches, sont de type : A, C12R3, 1c, Q. Ce constat rejoint les résultats obtenus par la cartographie des profils de résistivité apparente (Figure 61 section 3.2), qui désignaient ces profils-types comme prédominants sur la zone prospectée. En outre, l’organisation spatiale des particulièrement faibles distances, , , et , est assez comparable à celle des profils-types prédominant de la Figure 61.

Les conclusions quant à la mise en lien des zones de forte ressemblance entre sondages et taxons avec les délimitations d’UCS sont donc assez similaires à celles établies lors de la correspondance entre cartographie de profils-types et types de sols (section 3.2.2) ; il existe une forte ressemblance entre :

profil-type Q et sondages appartenant aux UCS 12, 13 et 14 (carte en bas à droite)

profils-type 1c et les sondages de l’UCS 15 (carte centrale)

127 b) Zone est

Les taxons auxquels les sondages de la zone ressemblent le plus sont les profils-types C12R3, H, R1C23 et Q. La répartition des zones de forte ressemblance avec les taxons – cartes de , , et – coïncide ici encore avec celle des profils-types prédominants cartographiées Figure 62 (section 3.2). Ainsi :

les sondages du NE de la carte sont d’allure proche du profil-type C12R3 (carte de la 2ème ligne 1ère colonne) et leur disposition pourrait concorder avec l’UCS 4 de la carte des sols (Figure 63a)

les sondages du coin SE de la carte ont l’allure du profil de type Q (carte en bas à droite) et sont situés sur l’UCS 2

les sondages d’allure proche des profils-types H et R1C23 se répartissent sur le reste de la carte (2 1ères cartes de la dernière ligne)

Figure 64. Cartographie de la ressemblance entre les sondages de Ouarville et chacun des profils-types établis

Pour chaque zone prospectée, la position de chacune des 9 cartes correspond à la cartographie de la distance du sondage au profil-type situé à la même position dans le tableau ci-dessus.

zone ouest

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3.3.3. Synthèse et potentialité d’automatisation de la méthode

La cartographie des distances entre matrices électriques (remplies pour 2 < α < 7 Ω.m) et matrices pédologiques (ou autres taxons non envisagés par la typologie pédologique c’est-à-dire les matrices comportant un 1 n’importe où) a abouti aux mêmes conclusions que la cartographie des profils de résistivité pour α variant de 2 à 7 Ω.m.

les 4 profils-types principaux dont les sondages des zones prospectées sont les plus proches sont, selon leur position géographique, ceux répertoriés dans le Tableau 15 : Q ( ), H ( ), C12R3 ( ) et 1c ( )

la zone est présente un grand nombre de sondages ressemblant au profil-type R1C23 ( ) ; ce profil, en revanche, ne semblait être, lors de la cartographie de profils de résistivité, que le prolongement du profil-type Q pour α grand

les sondages de la zone ouest (en effectif relativement important) ont une allure proche d’un profil non envisagé par la typologie pédologique, le profil-type A ( ) ; ce constat s’explique par le caractère apparent des résistivités exploitées

quelle que soit la zone prospectée, les sondages ne présentent aucune ou très peu de ressemblance avec les profils-types K ( ) et R12C3 ( ) dont la typologie pédologique n’avait pas prédit la présence sur Ouarville, ainsi qu’avec le profil C1R23 ( )

Cette concordance entre les observations issues de la cartographie de profils-types et de la cartographie de la ressemblance entre sondages et taxons établis, amène à penser que le calcul de distance matricielle pourrait constituer un premier pas vers l’automatisation de la méthode. En effet, il s’avère difficile d’attribuer une valeur au paramètre α, différentiateur de couches résistives, de sorte qu’il y ait, sur l’ensemble des UCS, une concordance systématique entre l’allure des sondages électriques mesurés et l’allure que prédirait la typologie pédologique. De plus, l’évolution rapide des cartes de profils-types lorsque α varie indique une grande sensibilité des sondages à ce paramètre. Par conséquent, si sa valeur était fixée (entre 3 et 5 Ω.m par exemple) en se basant sur les données de Ouarville, il semble peu probable que cette même valeur soit adaptée à un autre jeu de données. Cependant, si la cartographie de profils de résistivité a nécessité le test de plusieurs valeurs pour le paramètre α, la cartographie de la ressemblance entre sondage et taxons s’affranchit de cette contrainte en exploitant une gamme de valeurs de résistivité pour α. Il est alors plus probable que cette gamme de valeurs balayées par α s’adapte davantage à des données issues d’autres prospections.

La partie suivante propose justement d’appliquer ces 2 types de cartographie – de profils-types et de distance matricielle – à d’autres données, celles de l’Orgeval. Ainsi il va être possible 1)de voir si les profils-types les plus présents (sur les cartes de répartitions de profils-types) sont également ceux dont les sondages sont les plus proches (sur les cartes de ressemblance) et 2)de conclure quant à la pertinence de la gamme de valeurs de résistivité couverte par α.

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