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5. L’étiquetage des substances selon le règlement CLP

5.2. Mentions de dangers

Figure 2 : Les pictogrammes de danger selon le règlement CLP (Piaton, 2012).

5.2. Mentions de dangers :

Une mention de danger « est une phrase qui, attribuée à une classe de danger ou à une catégorie de danger, décrit la nature du danger que constitue un produit chimique et, lorsqu’il y a lieu, le degré de ce danger ». Un code alphanumérique unique constitué de la lettre « H » (pour Hazard = risque) et de 3 chiffres est affecté à chaque mention de danger. Les chiffres correspondent aux types de dangers (Tableau 2) (Dal pal et al, 2010).

Tableau 2 : Illustre les significations des différents indices chiffrés (Dal pal et al, 2010).

Mention de danger H (Hazard statement)

1. Les bases des données :

Au cours des dernières années, les bases de données ont connu un développement considérable, au point qu’elles jouent désormais un rôle dans chacune de nos opérations quotidiennes [2].

L’objectif de ce chapitre est de définir la notion de base de données ainsi que les principaux concepts qui s’y rattachant. La méthodologie qui permet de les concevoir, les applications informatiques en vue de produire une information [2].

En effet, dans une base de données plusieurs fichiers peuvent exister, l’ensemble des fichiers est unifié par modèle unique et cohérent. Celui-ci permet de définir les relations qui existent entre les différentes données de la base [2].

Pour mériter le terme de base de données, un ensemble de données non indépendantes doit être interrogeable par le contenu, c'est-à-dire que l’on doit pouvoir retrouver tous les objets qui satisfont à un certain critère. Les données doivent être interrogeables selon n’importe quel critère, exhaustives, non redondantes, structurées et persistantes (Gardarin, 2003).

1.2. Utilité d'une base de données :

Une base de données permet de mettre des données à la disposition d'utilisateurs pour une consultation, une saisie ou bien une mise à jour, tout en s'assurant des droits accordés à ces derniers. Cela est d'autant plus utile que les données informatiques sont de plus en plus nombreuses (Larousse, 2009).

Une base de données peut être locale, c'est-à-dire utilisable sur une machine par un utilisateur, ou bien répartie, c'est-à-dire que les informations sont stockées sur des machines distantes et accessibles par réseau (Larousse, 2009).

L'avantage majeur de l'utilisation de bases de données est la possibilité de pouvoir être accédées par plusieurs utilisateurs simultanément (Larousse, 2009).

1.3. La construction d’une base de données :

Les étapes clés du cycle de vie d'une base de données sont la conception et la mise en service.

Avant la conception, les utilisateurs et les producteurs des informations sont interviewés en vue de prendre connaissance des caractéristiques des informations, des relations entre les informations, ainsi que les caractéristiques du système informatique qui accueillera la base de données. L'objectif de cette étape est de recueillir les caractéristiques des informations dans la pratique, et les besoins des usagers, et de les formuler d'une manière simple, compréhensible autant par les usagers que les administrateurs de base de données (Larousse, 2009).

Puis sera créé un schéma d'ensemble du réseau d'informations et de relations, sous forme de diagramme comportant des entités, des attributs et des relations. Ce plan est ensuite transformé en instructions formulées dans le langage de commande du SGBD et les instructions sont exécutées en vue de créer la structure de la base de données et la rendre opérationnelle (Larousse, 2009).

La définition de l'organisation interne d'une base de données - son modèle de données physique - est l'étape finale de sa construction. Cette opération consiste tout d'abord à définir des enregistrements correspondant au modèle de données logique. Les enregistrements sont stockés dans des fichiers, et chaque fichier contient typiquement un lot d'enregistrements similaires. Lors de cette étape diverses techniques sont utilisées en vue d'obtenir un modèle qui aboutit à une vitesse adéquate de manipulation de données, tout en garantissant l'intégrité des données (Larousse, 2009).

Une fois opérationnelle, des opérations de surveillance permettent de déceler des problèmes susceptibles de nécessiter des modifications du schéma. Des modifications peuvent également être apportées en cas de changement des besoins des utilisateurs. (Larousse, 2009).

Une base de données peut être créée indépendamment des programmes qui l’utilisent, et elle peut être exploitée à la fois par plusieurs utilisateurs (humain ou programmes). Cela est permis par les systèmes de gestion de base de données (SGBD) qui sont créés à cet effet (Belaid, 2002).

1.4. Un système de gestion de base de données :

On conçoit aisément que la gestion d’une base de données, sa consultation et, d’une manière générale, la manipulation des données qu’elle contient, constituent des opérations complexes.

C’est la raison pour laquelle on fera appel à des logiciels spécialisés appelés système de gestion de bases de données(SGBD) (Luc Hainaut, 2009).

1.4.1. Définition:

Un SGBD est un ensemble d’outils logiciels permettant la création et l’utilisation des bases de données.

Un SGBD peut être perçu comme un ensemble de logiciels systèmes permettant aux utilisateurs d’insérer, de modifier et de rechercher efficacement des données spécifiques dans une grande masse d’informations (pouvant atteindre quelques milliards d’octets) partagée par de multiples utilisateurs (Luc Hainaut, 2009).

Le lecteur aura peut être entendu parler d’Access, Oracle, Delphi, DB2, SQL, serveur ou MySQL, qui sont, parmi les nombreux SGBD du marché, les plus représentatifs. Ces logiciels offrent un ensemble de fonctions permettant la définition, l’exploitation et la gestion de tables et de leur contenu (Luc Hainaut, 2009).

1.4.2. La fonction d’un SGBD:

Organisation des données ; Le SGBD organise les données d’une base de données sous la forme de table et de colonnes. Il vérifie les propriétés d’unicité et de référence de certaines colonnes.

Gestion des données ; Il est possible d’ajouter et de retenir des lignes dans une table. Il est possible de modifier les valeurs d’une colonne dans certaines lignes d’une table. Le SGBD garantit le respect des contraintes d’unicité et de référence qui ont été déclarées.

Accès aux données ; L’accès aux données et leur manipulation s’effectuent à l’aide du langage SQL. Celui-ci permet de décrire des ensembles de données en n’en définissant que les propriétés, c'est-à-dire sans faire référence aux techniques d’accès qui seront utilisées pour atteindre ces données dans la base. Cette désignation d’ensembles de données prend la forme de requêtes SQL.

Accès par programme ; Les commandes SQL de définitions, d’extraction et de modification de données peuvent être exécutées soit a partir d’un terminal, soit à partir d’un programme d’application.

Autres fonctions. Les SGBD offrent d’autres fonctions telles que la protection contre les incidents, la gestion des accès concurrents et le contrôle des accès (Luc Hainaut, 2009).

1.5. Critères d’une base de données bien conçue:

Certains principes guident le processus de création d'une base de données. Le premier principe est celui relatif aux données dupliquées également appelées données redondantes et qui doivent être évitées car cela consomme de l'espace et augmente la probabilité de l'apparition d'erreurs et d'incohérences. Le deuxième principe concerne l'exactitude des informations. Si votre base de données contient des informations incorrectes, les états qui utilisent ces informations contiendront également des informations incorrectes. Par conséquent, toutes les décisions que vous prendrez après avoir consulté ces états seront établis sur la base d'informations erronées [4].

Une base de données bien conçue est une base de données qui :

Répartit les informations dans des tables dédiées à des sujets précis afin d'éviter la redondance des données.

Fournit à Access les informations nécessaires pour lier les informations dans les tables.

Garantit l'exactitude et l'intégrité des informations.

Répond à vos besoins en termes de traitement des données et de création d'états [4].

2. L’étude in silico :

La recherche in silico. Ce vocable indique le début et l'ampleur d'un phénomène en biologie moléculaire: les recherches ne sont plus seulement in vivo ou in vitro, mais ont un recours de plus en plus essentiel aux analyses informatiques (Gallezot, 2002).

In silico (en français « en silice ») est une expression d'inspiration latine désignant une recherche ou un essai effectué au moyen de l'informatique. La phrase fut inventée en 1989, par analogie avec les phrases latines in vivo (en français « en vie »), in vitro (« en éprouvette ») et in situ (« en place ») qui font souvent référence à la manière d'effectuer une expérience vivante [1].

Les méthodes in silico utilisent la simulation par ordinateur ou la modélisation pour prédire et évaluer les propriétés toxicologiques des substances chimiques sur le corps humain et l’environnement (Commission of the European communities, 2010).

2.1. Le but de l’utilisation des méthodes in silico :

Les méthodes in silico constituent un nouveau procédé pour tester les produits chimiques.

Les résultats de tests existants servent à modéliser les risques potentiels de la substance chimique pour la santé et/ou l’environnement. De cette façon, il est possible de prédire et d’évaluer la toxicité d’une substance chimique particulière, utilisée dans un cadre particulier, et sans devoir recourir aux tests sur des animaux ou des cellules vivantes (Commission of the European communities, 2010).

Les méthodes in silico sont largement utilisées pour filtrer et identifier les substances chimiques à tester prioritairement en laboratoire. Elles sont aussi utilisées en complément des données de laboratoire pour ajouter une autre ligne d’argumentation ou de preuve. Pour de nombreux scientifiques, le but est aussi de remplacer et d’améliorer les tests sur les animaux (Commission of the European communities, 2010).

L’utilisation des produits chimiques est aujourd’hui un facteur essentiel du développement de notre société, et contribue à la prospérité économique que connaissent de nombreuses régions dans le monde. Depuis les années 1930, la production mondiale de substances chimiques a été multipliée par 400.Cependant, certaines substances peuvent avoir des effets nocifs importants sur l’environnement et la santé. C'est pourquoi il a été nécessaire de réaliser un classement de ces produits dans une catégorie dite « CMR »(Cancérogènes, Mutagènes et toxiques pour la Reproduction), Le risque lié au relargage et au potentiel toxique de ces produits constitue une préoccupation pour la santé humaine (Elyamani et Barillon, 2006).

1. Les substances toxiques 1.1 Définition

Les substances toxiques sont des substances qui posent le risque de causer de graves dommages à la santé humaine ou à l’environnement [5].

Toutefois, de telles substances n’ont pas une définition ni un profil unique. Il n’est pas facile de déterminer si telle ou telle substance chimique est toxique ou non [5].

Différents gouvernements et différentes agences de réglementation identifient les substances toxiques de différentes façons [5].

1.2. Les différentes formes des produits chimiques

Les produits chimiques sont présents dans toutes les entreprises quelque soit leur secteur d’activité sous différentes formes :

 Liquide (vernis, trichloréthylène,…)

 Solide (plomb, cadmium…)

 Gaz (monoxyde de carbone, chlore…)

 Poussière ou poudre (peinture, ciment, encre de toner…)

 Fumée (soudage…)

 Vapeur (solvants…)

L’utilisation de ces produits dans le cadre du travail expose les salariés à un risque professionnel : le risque chimique (CMR) (Cherchali et al, 2011).

1.3. Déterminer les voies d’exposition et de pénétration dans l’organisme

Selon leurs caractéristiques, la manière dont ils pénètrent dans le corps, la quantité absorbée et selon les individus, les produits chimiques dangereux peuvent altérer plus ou moins gravement la santé (Michaux et al, 2011).

Pour causer des effets sur la santé, un produit chimique doit tout d’abord entrer en contact avec l’organisme.

Il est essentiel d’identifier les voies de pénétration des produits utilisés dans l’organisme humain, afin de mettre en place les mesures de protection adaptées (Michaux et al, 2011).

l’inhalation (voie respiratoire) : La voie respiratoire ou l'inhalation : beaucoup de produits toxiques pénètrent dans l’organisme par le nez et les poumons (Cherchali et al, 2011).

Figure 3: Pénétration, absorption, dépôt et distribution des substances inhalées [6]

voie cutanée: Certains produits, sous forme de vapeurs, de liquide ou de poussières pénètrent à travers la peau sur des parties découvertes du corps (main, avant-bras…) (Cherchali et al, 2011).

Figure 4 : Pénétration des substances par contact cutané [6].

l’ingestion (voie digestive) : ce mode de pénétration est dû le plus souvent aux mains souillées (Cherchali et al, 2011).

Figure 5 : Pénétration des substances par voie digestive (Gilles Lapointe, 2004).

Le diagramme ci-dessous (Figure 6), résume les différentes voies de pénétration des substances chimiques dans l’organisme de l’être vivant qu’on a cité précédemment.

Figure 6 : Digramme des voies de pénétration des substances toxiques dans l’organisme (Michaux et al, 2011).

1.4. Le risque chimique et les effets sur la santé

1.4.1 Le risque chimique

Le risque chimique est défini comme la probabilité pour qu'une substance chimique, présentant des propriétés dangereuses et entrantes en contact avec l'homme, ait un effet néfaste sur sa santé (Certin et al, 2012).

Les effets observés peuvent être de diverses natures, car une même substance peut être à l'origine d'effets différents selon les circonstances (concentration, Voie de pénétration dans l'organisme, catégorie de population, etc.). On s'intéresse par exemple aux propriétés corrosives ou irritantes, aux effets sur différents organes ou systèmes (foie, rein, système sanguin, système nerveux central, etc.), aux propriétés mutagènes, cancérigènes, aux effets sur le système immunitaire, aux effets allergisants et toxiques vis-à-vis de la reproduction, etc.

La mise en évidence des effets néfastes des substances chimiques se fait de deux manières :l’exploitation des ressources de la toxico-chimie, qui permet de mettre en relation la structure des molécules et leur activité toxique, et les expérimentations animales ou les

observations sur l'homme (essais sur volontaires, études épidémiologiques, etc.) (Certin et al, 2012).

On peut ainsi quantifier l'effet, c'est-à-dire établir des relations dose (ou concentration) –effet.

Celles-ci permettent de fixer des Valeurs Toxicologiques de Référence (VTR), considérées comme des niveaux de dose ou de concentration n'entraînant pas d'effet, ou un effet acceptable.

On distingue classiquement les situations de toxicité aiguë, qui résultent d'une exposition de courte durée à des doses élevées, et les situations de toxicité chronique, qui correspondent à des expositions de longue durée à faible dose (Certin et al, 2012).

1.4.2. Les effets sur la santé

Parmi les 100 000 substances chimiques recensées dans l’Union européenne, moins de 3000 ont fait l’objet d’analyses approfondies quant à leurs propriétés dangereuses et l’évaluation formelle et quantifiée des risques toxiques et écotoxiques. Néanmoins ces dernières années, les connaissances sur les effets sur la santé se sont affinées grâce à plusieurs études axées sur certaines grandes familles de substances (métaux lourds, dioxines, éthers de glycol, etc.) (Tableau 3) (Elyamani et Barillon, 2006).

Aux produits chimiques qui ont été testés, la classification européenne en vigueur attribue des catégories de danger (symbolisées par des pictogrammes), des phrases de risques et des conseils de prudence. Trois catégories ont été identifiées :

Danger physico-chimique : correspondant aux produits inflammables, aux comburants et aux explosifs.

Danger pour la santé : (toxique, nocif, corrosif) : regroupant les toxiques exposant soit à un risque aigu d’intoxication, soit à un risque chronique comme celui lié aux produits cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (risque CMR), correspondant aussi aux produits (nocif, corrosif).

Danger pour l’environnement (Elyamani et Barillon, 2006).

L’effet sur la santé peut être produit par une dose faible ou élevée, par une exposition unique ou répétée ; il peut être immédiat ou différé, réversible ou irréversible. Il dépend aussi de la cible biologique (Elyamani et Barillon, 2006).

Tableau 3 : Principaux effets des substances chimiques sur la santé (Elyamani et Barillon, 2006).

L’exposition aux agents CMR est très répandue dans le monde du travail et touche de nombreux secteurs d’activité. Les établissements de santé, comme les entreprises, sont

concernés par ce risque (Certin et al, 2012).

2. Les Substances CMR

Les agents CMR (Cancérogènes, Mutagènes ou Toxiques pour la Reproduction) sont des agents chimiques ou physiques utilisés, produit ou libéré du fait d’une activité professionnelle, et dont l’effet cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction est reconnu (Didier, 2011).

Agent utilisé : sous forme de substance ou dans une préparation ou mélange.

Agent produit ou libéré : Déchets, fumées, produits de décomposition, sous-produits de réaction,

… (Didier, 2011).

2.1. Cancérogénèse

2.1.1. Tumeurs

Les tumeurs sont des masses tissulaires néoformées résultant d’une multiplication cellulaire excessive et qui a tendance à persister et à s’accroître constamment. (Synonyme : néoplasme, néoplasie) (Lombard, 2009).

Une tumeur peut naître à partir de n’importe quel type de cellule présente dans l’organisme, qui a gardé le pouvoir de se diviser.) (Lombard, 2009).

La cellule tumorale échappe aux lois de l’homéostasie tissulaire (perte de l’inhibition de contact) et présente une croissance autonome et indéfinie.) (Lombard, 2009).

On distingue deux types de tumeurs (tableau 4) :

Les tumeurs bénignes : qui évoluent lentement et restent localisées dans l’organe touché.

Les tumeurs malignes : qui continuent de proliférer dans l’organe touché et dont des cellules détachées peuvent diffuser dans l’organisme entier pour créer des métastases sur d’autres organes sains, sources de nouveaux foyers cancéreux et d’un cancer généralisé (Lombard, 2009).

Tableau4 : Distinctions entre les deux types de tumeurs (bénigne et maligne) (Lombard, 2009).

2.1.2. Xénobiotiques cancérogènes

En générale « Un Xénobiotique » désigne ce qui est étranger à la vie (substance, molécule, étrangères à la biosphère) [7].

D’où par extension : molécules chimiques de synthèse étrangères à l’organisme et résistantes à la biodégradation [7].

Ou substance possédant des propriétés toxiques même à faible concentration. En toxicologie, substance étrangère au consommateur qui peut causer des troubles plus ou moins importants. Ce sont des polluants, des contaminants et des résidus de produits agrochimiques et vétérinaires [7].

Un « cancérogène » est un agent physique, chimique ou biologique qui, seul ou en association avec un autre agent, est capable pour une espèce animale donnée :

 d’induire des tumeurs, non spontanées ;

 et/ou d’augmenter le nombre de certains types de tumeurs spontanées ;

 et/ou de raccourcir significativement le temps de latence des tumeurs spontanées (Lombard, 2009).

 Si l’on peut penser que tous les cancérogènes sont mutagènes, à l’inverse tous les mutagènes ne sont pas cancérogènes (certains sont reprotoxiques) (Lombard, 2009).

On définit deux catégories de cancérogènes:

2.1.2.1 Cancérogènes génotoxiques

Ce sont des xénobiotiques, activés en composés électrophiles par le métabolisme cellulaire, qui interagissent chimiquement avec l’ADN cellulaire pour former des adduits. Certains cancérogènes sont actifs à faible dose ou après un seul contact avec l’organisme ; leurs effets sont cumulatifs. Ils peuvent agir en synergie avec d’autres cancérogènes et leurs effets sont amplifiés par les promoteurs et les cancérogènes (Lombard, 2009).

En théorie il n’y a pas de seuil d’effet pour un cancérogène génotoxique, car chaque mutation génétique est susceptible de donner des cancers. Dans les faits, il y aurait une distinction possible entre les cancérogènes génotoxiques de fort potentiel et les cancérogènes génotoxiques de faible potentiel pour lesquels un seuil d’effet serait existant (Lombard, 2009).

2.1.2.2. Cancérogènes épigénétiques (non génotoxiques)

Ces cancérogènes n’ont pas de potentiel génotoxique. Leur action serait le résultat de l’augmentation du taux de mutations cellulaire spontanées dans des cellules soumises à des effets exogènes comme par exemple l’induction d’une cytotoxicité ou une augmentation du taux de division cellulaire (hyperplasie) localisées (Lombard, 2009).

Le processus présente les étapes suivantes :

 Augmentation du taux de division cellulaire

 Apparition de mutations spontanées

 Débordement des processus de réparation du patrimoine génétique

 Tumeurs

Il existe un seuil d’effet cancérogène au niveau du seuil d’apparition des effets épigénétiques. La protection contre les effets cytotoxique et hyperplasiques prévient contre l’apparition de tumeurs (Lombard, 2009).

2.1.3. Expression des cancers

Le temps de latence d’apparition des cancers est très long, généralement entre 15 et 20 ans. La reconnaissance des cancers professionnels se fait par des enquêtes chez les personnels exposés dans les usines, après de longues et coûteuses études/enquêtes épidémiologiques (Lombard, 2009).

C’est un exercice difficile car il existe de nombreuses imprécisions dans le recueil des informations qui altèrent les conclusions des études par absence de données d’expositions précises ou la présence de facteurs confondants (tabac, alcool, multi-expositions) (Lombard, 2009).

Certains cancers professionnels sont bien caractérisés. Une relation certaine de causalité est reconnue entre le produit chimique et le cancer :

 Benzidine (Numéro CAS : 92-87-5) : tumeur de la vessie

 Chlorure de vinyle (Numéro CAS : (75-01-4) : angiosarcome du foie

 Benzène : (Numéro CAS : 71-43-2) : leucémie

changement portant sur une paire de bases déterminée ou des translocations

3.2. Actions sur les chromosomes (aberrations chromosomiques)

Deux types d’altérations dans la structure des chromosomes sont visibles au microscope (Figure 07) :

 La coupure de chromosomes (perte d’une partie)

 Le réarrangement aléatoire des morceaux de chromosomes

Ces altérations peuvent atteindre le chromosome entier (aberration chromosomique) ou seulement une ou deux chromatides lors de la réplication chromosomique (aberration chromatique).

Certaines aberrations sont stables et sont transmises lors de la réplication cellulaire ; elles persistent dans la population cellulaire et dans les organes. La plupart des aberrations transmises sont des délétions, des duplications, des inversions et des translocations (Lombard, 2009).

Les ruptures des chromosomes donnent lieu à des aberrations stables : fragments acentriques (sans centromères), chromosomes dicentriques, chromosomes en anneau et autres

Les ruptures des chromosomes donnent lieu à des aberrations stables : fragments acentriques (sans centromères), chromosomes dicentriques, chromosomes en anneau et autres

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