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ment de la muqueuse vësicale, et prescrivit des lotions astringentes et

des onctions belladonées. Cetraitementn'amenaaucun soulagement.La

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tumeur arrivaà sortirà presque toutes les mictions. Ilen résultait de

grandes difficultés, dans l'émission des urines etdes douleurs intenses.

L'étatgénéral devint même grave.

Patron ayantexaminé plus complètement samalade, résume ainsi ce nouvelexamen :

« Je trouvaisenladéjetantd'un côté qu'elle était pédiculéeet que son

pédicule était entouré par le méat urinaire dont il occupait le centre.

L'on pouvait facilement passer unesonde de femmeentreles parois du

canal etleprolongement d'origine de latumeur. Cette sonde parvenait

sans obstacleau col vésical, etl'on pouvait aisément lui faire parcourir

toute la circonférence du pédicule et danstoutel'étendue du canal, sans quelien nel'arrêtât. En introduisant un styletboutonné dans le vagin pendant quela sonde étaitdans l'urèthre, la tumeur étantréduite par¬

fois, étant sortie d'autres fois, jene pus rien découvrir d'anormal dans

ce conduitetjerestai persuadé de l'exactitude de mon diagnostic. J'en

conclusquela tumeur avaitun long pédicule n'adhérantà aucun point

des parois uréthrales et qu'il prenait origine dans l'intérieur de la

vessie. »

Après avoir conseillé à la malade de se sonder et de repousser la

tumeuravec la sonde toutes les fois qu'elle voudraituriner ; après avoir essayédes cautérisationsdu col au nitrate d'argent, comme une amélio¬

ration nes'était pas manifestéeet quel'état de la malade s'aggravait, à la suite de céphalalgies, d'accès de fièvre, de douleurs lombaires, Patron

sedécida à entourer le pédiculeà l'aide d'un nœudtrès serréqui amena

la mortification des tissus. La malade fut guérie, neconservant de son ancienne maladie qu'un canal plus large et le souvenir de ses souf¬

frances.

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-Observation de Lowe (1)

« Lecas suivant, dit Lowe, me paraît valoir la peine d'être rapporté

surtout à cause de l'intervention et des résultats excellents qu'elle a donnés. M... A... H... estâgée de deuxansetdemi, c'estunejolie

enfant

bienportante, mais trèsnerveuse.Elle a été

admise

à

l'hôpital de Norfolk

andLind, le 10 nov 1859. Al'examen on trouve une tumeur d'aspect vasculaire, du volume d'une grosse noix et qui siégeaiten avant des

grosses lèvres. Quand la petite malade

criait, la

tumeur

devenait plus

rouge et augmentait de volume d'une manière

considérable. En

même apparaissait un jet d'urine. Un examen

attentif

nous

fit voir

que

la

masse siégeait à l'orifice de l'urèthre. L'indexput même entrer

facile¬

ment dans la vessie. Je n'eus donc aucune peine à diagnostiquer une inversion de la vessie.

L'interrogatoire delà mère nous appritquela

fillette avait

été

sujette

depuis sanaissance à

l'incontinence d'urine. Deux

ou

trois jours après

sa naissance, on avait observé unepetite masse qui sortait quand l'en¬

fant criaitoufaisaitquelque effort. Chaque effort étaitaccompagnéd'un jet d'urine. Cette incontinence

mettait l'enfant dans

unétat

pitoyable.

Les cuisses etla vulve étaient toutexcoriées. La vulvemême était tumé¬

fiée, indurée, couverte depustules nombreuses. Jusqu'à l'âge de deux

ans latumeur étaittoujours rentrée aussi facilement qu'elle était sortie.

Mais dernièrementellene seréduisitplus et restatoujours plus oumoins procidente.

Après avoir songé aux divers moyens qui

pouvaient m'offrir des

chancesd'améliorerunesituation aussidéplorable, je résolus de recourir

Lowe. TheLancet, 8 mars 1862.

V. 4

àla cautérisation qui mesemblait être le meilleur moyen de rétrécir le canal del'urèthre et

d'empêcher

ainsi la hernie de la vessie.

En conséquence, après avoir chloroformé la malade, je refoulais la vessie dans le bassinetje la maintenais avecdeux stylets qui servaient à écarter lesbordsducanalde l'urèthre. Unpetit cathéterrecourbé muni d'une boule à sonextrémité et que j'avais fait construire tout exprès auparavantfut introduitet laissé à demeure dans la vessie. La malade fut alors portée à son lit. Aucun symptôme général ne s'en suivit,

mais l'entant éprouvait une très vivedouleurau passagedel'urine.

Le 17 novembre, unlambeau de tissu mortifié se détacha, la malade pouvait retenir quatreonces d'urine, quand elle était dans le décubitus dorsal.

Le 1er décembre, le cathéterayant été enlevé on le trouve recouvert d'une épaisse couche dephosphate dechaux. Lecanal de l'urèthre s'était sensiblement rétréci. Au bout d'unmois, pendantlequel ily avaiteu un suintement presque continuel d'urine, l'enfant pouvait par moment garder plusieurs onces d'urine. On fit alors une seconde cautérisation,

lamême améliorationmanifeste s'en suivit. L'enfant devintpluspropre.

Elleput être mieux tenue. Les excoriations disparurent presque com¬

plètement, les pustules guérirent.

La cautérisation fut faite encoretrois fois àde longs intervalles (cinq

cautérisations en tout). L'urèthre diminua

beaucoup

de calibre. Il ne

pouvait plus admettre qu'une sonde4.

L'urine s'échappait seulement quand l'enfant pleurait ouse débattait.

Après avoir été en traitementpendantonzemois l'enfant partit. Durant

les derniers temps deson séjour à l'hôpital elle n'était d'ailleurs plus

malade. J'ai su depuisqu'elle continuaità se bien porter,etqu'ilnereste

plus lamoindre apparence de prolapsus de la vessie.

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