et sur l’Idée confuse
de
1avantage qu’il leur présentoît, ilsdeman-eient a leurs chefs lapermission de se réjouir le reste
du
jour.La
fête fut bruyante, maishonnete; aucun
citoyen,aucun
individu ne peut se plaindre d’aucuntort, d’aucune insulte,d aucune
grosièretémême.
Cette fêteinnocente et autorisée, n’en a pasmoins
été représentée( )
Tek
par .exemple qne la lettre d’vm soldat aux soldats, adressée à rarmée française, &c. &c. Il est à observer que ces libelles se lisoient dans les ebambrées au moment de l'appel.On
a poussé cette dancereuse attention, jusqu’à faire lire par ordre des chefs, une ettre, sur la prétendue insulte Lite à l’armée, parM,
Dubois de Crancé,,comme un
désordre.Pourquoi
? C^estque
les soldats poussoient laprévenance
envers les ci-toyens jusqu’à i’exccs,pour ne
pas les laisseren
doute sur ses sentimens; et voilà le véri-table crime qui a révolté les chefs:ce désordre est le seul qu’ils nepeuvent
pardonner.Le lendemain
les soldats se rendirentchez M.
de Baliviere,
pour
connoiire la véritable situationoù
les mettort le décret] et sur les doutes qu’ils éievérent à raison de la piositioii particulière de leurs corps^M. de
Baliviere pensa qu’ils étoient hors de la ligne,que
le dé-cretne
leur étoit pas entièrement applicable: il autorisaen conséquence
la continuationde
l’examen descomptes
, maisen
restraignant lenombre
des examinateurs, àun homme’
parcompagnie.
Les
opérations ainsi autorisées, etla contra-vention au décret, si c’en estune,
étantdeve
*nue
de cettemanière
le faitmême
des chefs,
les soldats étoient parfâiteniem tranquilles, et n’imaginoient gucres qu’onleur feroit
un
crime del’erreurdanslaquelleon
s’étoit plu h les entre-tenir.Dans
ces circonstances des bruits se ré-pandirent denouveau
cpae les chefsen
voit-(26)
loienî à la caisse
(*).
Ceîte caisse5 contre la
teneur des
ordonnances
^ ifetoit pas gardée au^ (*)
On
fit semblant decroire que la caisse n’étoit pas en surets de la part des soldatsj Tobjet de cette feinte n'étoit sûrement pas de“traitercomme
des bandits, de®gens dont on savoit trop que rbomieur ëtoit Tunique mobile
5 on ne vouloit sans doute que les elTrayer', en leur faisant croire que leurs vives réclamations
, pour
avoir justice
, étoient des cris séditieux
5 que la troupe ctoit insubordonnée et dès-lors incapable detout service.
La
garde du tiesor fut par Al. deNoue
ôtée au régiment et conüee à la maréchaussée. Il étoit naturel que de®hommes intimement convaincus quhls remplissent leur devoir
, en demandant la punition d^un crime atroce prissent le change sur les intentions de
M.
de Noue !les soxdats crurent qu’on les supposoit publiquement capables de la plus lâche infamie : quel régiment eut
,
par un silence coupable
, ployé sous un semblable op-probre?.... Les esprits se contenoient cependantj on se eontentoit de murmurer, lorsquepar des avis secrets
, on
vint prévenir les soldats que leurs officiers méditoienr denlever leur caisse et leursdrapeaux, de les transporter' h Tétranger, d’appeller autour deux les soldats qui leur etoieiit fideles
, et de former ainsi de la lie du régiment et par un lecruttement digne d’eux, un corps qui put servir leurs sinistres projets. Cet exécrable complot que
la funeste avanture du régiment de Tourraine rendoit si
probable
, révolta tous les cœurs. Le régiment ose le dire cependant à la face de la France, sa sagesse et sa
( )
qiiarder, an
moment
d«lareddition descomptes.Le
régimentfut alarmé deces bruits,on
secrut encoreune
foisabandonné
des chefs; et après quelquesdémarches
infructueusespour
deman-derla réintégrationdu
trésor dans le lieuque
la loi luia assigné,on
se détermineà exécutercette déposition.La
caisse futdonc amenée
auquar-tier, mais elle fut déposéeintacte chezlemajor.
Cette erreur"si excusable par tantde circons-^.
tances quil’ontdéterminée,est
condamnables on en
convientau terme du
décretdu 6
août,de
ce décret donton
avoitpour
ainsi diredérobé
la'teneur
aux
soldats; maisdu moins
qu’onne
l’aggrave pasen
lui prêtant des intentions lâchesTT, ^
^
.prudence furent égales à la gravité des insultes qü*il essuyoit ou qu^on méditoit de lui faire; il se contenta de renforcer par un piquet d’hommes de bonne volonté la garde des drapeaux
, ces éternelstémoins d’une gloire sans reproche, et M. de Saint-Meard ayant fait
lui-même
retirer la maréchaussée qui gardoit le trésor ,rendit ce poste honorable au régiment; tout se pacifia, les coupables
même
restèrentimpunis. Lessoldats distraits decetobjetparlaviolentecrise qu’ilsvehoientd’éprouver,' se lassèrent,comme
le désiroient leurs chefs, et cessèrent de demander justice. Et voilà la conduite qu’aux yeux de l’assemblée natÎQnale, on a sali du
nom
d’ini surrcctkm,(
(
28
)et infâmes.
La
caisse a été religieusement res-rpectée : ieprocès-ferbal de ce qu’ellecontenoit a été dressé par le quartier-maître^ trésorier
du
régimentlui-même
, etaussi il aétécommis une
garde à l’effet de la conserver intacte.Quoiqu’il ensoit, le
calme
étoitprofond
^ la ville étoit
en
paix ; les soldatsdu Régiment du
Roi,entourésdel’estimeetde l’amourdescitoyenr^^continuoientpaisiblementl’examep deleurs
com-ptes; des articles dont réclaircissement étoit im-possible 5
même aux
officierschargésdu
détailparce
que M. du
Châtelet seul enavoit la clef semblentnécessiterune
députationauprés delui:les soldats d’ailleurs s’étoientenfinprocuré le dé-cret et l’avoientmédité.
IL
avoient comprisqui
n’avoient droit qu’à la formation d’utr conseil d’administration; ils se portent versleup
chefspour
ledemander. On
leur répoirdque
lerégi-ment
est dans des circonstances particulièresque
leur colonel à été jusques ici leurunique
inspecteur;que
d’un autre coté il a été seul dépositaire dek
caisse; qu’ainsi il n’y à jamaiseu
decompte
rendu: qu’il est juste d’ordonnej:par une
disposition particulière5que
le colo-nelcomptera
depuis son entréeau
régiment :que
ce colonel étantmeuibre
de l’assemblée Sâlio naleJ ils estencore nécessaire dedemande^
(
29
)iVss’emblce lui