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Dans le document BILAN COPROLOGIGUE EN MILIEU RURAL : (Page 17-65)

IIIIIIIIIIII - Résultats et commentaires 3.1 Résultats

3.2 Commentaires Conclusion Suggestions

Références bibliographiques Annexes

Table des matières

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INTRODUCTION

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INTRODUCTION

L’Afrique est entièrement située dans la ceinture intertropicale et constitue un terrain de prédilection pour les affections parasitaires .Parmi ces affections, les parasitoses intestinales occupent une place de choix constituant ainsi un problème de santé publique [4].

Les raisons sont diverses et sont essentiellement dues à l’absence d’hygiène et à la pauvreté qui contribuent à leur prolifération et surtout chez les enfants qui constituent un groupe à risque en raison de la difficulté d’assurer une hygiène efficace à cet âge [3].

La majorité de nos populations vit dans cette précarité qui favorise le développement du foyer de contamination des parasitoses intestinales. La couche la plus atteinte par ce mal est celle des milieux ruraux dont la population de Batoulou [3].

Ainsi je me suis fixé les objectifs suivants:

Objectif général

Réaliser une coprologie parasitaire complète chez chaque personne enquêtée.

Objectifs spécifiques

identifier les parasites les plus rencontrés dans cette population ; évaluer la charge parasitaire individuelle des personnes enquêtées ;

Le développement est structuré en trois parties : La première partie est consacrée aux généralités, la deuxième partie décrit le cadre et la méthodologie puis latroisième partie se rapporte à nos résultats et le commentaire suivis de quelques suggestions.

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I - Généralités sur les parasitoses

Intestinales

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1.1 Définition de quelques concepts

Parasitose C'est toute maladie causée par un parasite chez un hôte. Les parasitoses intestinales sont des maladies dues aux parasites vivant dans le tube digestif de l'hôte [1].

Parasite

Un parasite se définit comme un être vivant animal ou végétal qui pendant une partie ou la totalité de son existence, vit au dépens d’autres êtres organisés appelés hôtes.

1.2 Épidémiologie des parasitoses intestinales

Les parasites intestinaux sont classes en deux grands groupes.

Le groupe des protozoaires composé de :

L’embranchement des rhizoflagéllés (classes des rhizopodes) avec comme parasites Entamoeba histolytica,Entamoeba coli,Entamoeba biitschilii, Entamoeba gingivalis, Entamoeba hartmani, Entamoeba polecki, Dientamoeba fragilis, Endolimax nana).

L’embranchement des flagellés comprenant les parasites comme Giardia lamblia, Trichomonas intestinalis, Chilomastix mesnilii, Embadadomonas intestinalis et Enteromonas intestinalis.

L’embranchement des ciliés représenté par une seule espèce, le Balantidium coli.

Le groupe des helminthes ou vers composé de :

L’embranchement des némathelminthes ou vers ronds représenté par l’Ascaris lumbricoïdes, l’Ankylostome, Oxyure, le trichocéphale etc.

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L’embranchement des plathelminthes ou vers plats composé de deux classes :

La classe des trématodes représentée par les schistosomes, des douves etc.

La classe des cestodes représentée par les ténias (Taenia saginata, Taenia solium, Hymenolepis-nana).

1.2.1 Les protozooses intestinales

Ce sont des parasitoses cosmopolites très largement répandues dans le monde et regroupent les affections comme les amibiases, les flagelloses intestinales et la balantidiose.

1.2.1.1 Les Amibiases intestinales

Elles sont causées par les amibes. Les amibes sont des protozoaires rhizopodes, c’est-à-dire des êtres unicellulaires qui se déplacent en émettant des prolongements cytoplasmiques appelés pseudopodes. Du point de vue biologique, les amibes peuvent être divisées en deux groupes :

1er groupe : Il comporte des amibes vivantes à l’état libre et habituellement inoffensives pour l’homme et les animaux. Certaines amibes libres du genre Acanthamoeba paraissent susceptibles de provoquer des méningo-encéphalites mortelles.

2ème groupe : Il rassemble les amibes parasites de l’homme. Huit(8) espèces d’amibes (Entamoeba coli, Entamoeba histolytica,Entamoeba biitschilii, Entamoeba gingivalis, Entamoeba hartmani, Entamoeba polecki, Dientamoeba fragilis, Endolimax nana) peuvent naturellement parasiter l’homme ; sept(7) d’entre elles ont le colon pour habitat. Parmi celles-ci, seule Entamoeba histolytica possède un pouvoir pathogène [16]. Elle est spécifiquement humaine et se présente sous trois formes :

Une forme végétative non pathogène, c’est la forme minuta.

Une forme végétative pathogène, c’est la forme histolytica.

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-Une-forme-kystique c’est-la-forme-de-résistance.

L’infestation humaine se fait par ingestion de kystes soit directement à partir de selles contaminées, soit indirectement via des aliments ou de l’eau souillés.

Ellese multiplie dans la paroi du colon et son cycle évolutifse déroule en deux temps: un cycle non pathogène et un cycle pathogène.

Cycle non pathogène:

Lorsque les kystes mûrs d’Entamoeba histolytica sont ingérés par un individu, ils vont arriver dans l'estomac où la coque est lysée sous l'action des sucs gastriques entraînant la libérationd'une amibe à 4 noyaux. Cette amibe à 4 noyaux va diviser une fois ses noyaux et son cytoplasme et entraîne la formation de huit(8) amoebules. Ces huit(8) amoebules vont donner des formes minuta. Ces formes minuta se divisent pour s'arrondir et donner des formes pré-kystiques. Ces formes pré-kystiques s'entourent d'une coque et vont se diviser pour donner des kystes à 4 noyaux qui vont être éliminés passivement avec les selles 6 à 8 jours après la contamination [16].

Cycle pathogène

L'amibe histolytica acquiert des enzymes lui conférant le pouvoir de nécroser les tissus. Elle va lyser les muqueuses intestinales pénétrant dans la sous-muqueuse.

Elle s’y multiplie activement et y détermine une lésion caractéristique: des abcès en «boutons de chemise» qui sont plus étendus en profondeur qu'en surface. La muqueuse qui tapisse l'abcès est à contours nécrosés et on a une ulcération. Les ulcérations se surinfectent rapidement et lèsent les vaisseaux: on a une hémorragie et une accélération du péristaltisme intestinal d’où l'émission de selles sanguinolentes.

Il existe deux signes cliniques :

• L'amibiase intestinale aiguë est liée à la présence dans la paroi du colon d’amibes de formes histolytica. Elles creusent des abcès.

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C’est la dysenterie amibienne. Elle est marquée par des douleurs abdominales, des ténesmes rectaux et une diarrhée constante. Les selles sont glairo-sanguinolentes et très nombreuses.

• L'amibiase intestinale subaiguë peut passer souvent inaperçue. Les signes cliniques sont variés. On peut noter une alternance de diarrhée, constipation et de douleurs abdominales.

Il n’existe pas de prophylaxie médicamenteuse antiamibienne, la prévention repose sur des mesures d’hygiène appropriées (lavage des mains, des crudités;

pelage des fruits). Les antiseptiques locaux (iode, chlore) n’ont qu’une action partielle sur les kystes d’amibes. On peut y associer le dépistage et le traitement des porteurs sains de kystes [3].

1.2.1.2 Les flagelloses intestinales

Les flagelles intestinaux, parasites de l’homme représentent un groupe de cinq espèces : Giardia intestinales, Trichomonas intestinales, Chilomastix mesnilii, Embadadomonas intestinalis et Enteromonas hominis. Nous étudierons les flagelloses intestinales à Giardia lamblia et à Trichomonas intestinalis.

- Giardiase

L’agent pathogène s’appelle Giardia lamblia. Il se présente sous deux aspects morphologiques : la forme végétative et la forme kystique.

Forme végétative (15 à 20µ) sur (2 à 4µ)

Il s’agit d’un organisme fusiforme très effilé en arrière, vu de profil, il ressemble à une cuillère. Il se multiplie sélectivement dans l’anse duodénale et dans des parties hautes de l’intestin grêle. Il se nourrit par osmose et vit à un PH de 5,5. Il possède deux noyaux et quatre paires de flagelles.

Forme kystique

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Il s’agit d’un kyste ovoïde mesurant entre 10 à 13µ de long sur 2µ. Il possède quatre noyaux et des flagelles repliés [4].

- Trichomonase intestinale

Elle est essentiellement due à la présence de Trichomonas hominis dans l’intestin grêle. Ce parasite mesure entre 10 à 15µ de long et ne s’enkyste jamais ; il vit en association avec Giardia lamblia.L’infestation humaine est la conséquence des mains sales. La contamination s’effectue nécessairement par voie orale et ou digestive. En cas d’infestation massive on observe des manifestations suivantes : diarrhée contenant du mucus ; des douleurs abdominales vaques à localisation colique ; perturbation quasi constante du milieu intestinal ;asthénie prolongée ; anorexie ; nervosité [14].

1.2.1.3 La Balantidiose

La balantidioseest une pathologie due à un parasite appelé Balantidium coli. Il s'agit d'une maladie parasitaire du côlon dû à l'infestation du seul protozoaire cilié, parasite de l'homme (Balantidium coli).

La contamination s'effectue par l'ingestion d'eau souillée par des parasites qui sont enkystés. Le kyste représente la forme de résistance des protozoaires en milieu extérieur. Ce kyste ingéré se multiplie par scissiparité pour donner une forme végétative ou une forme kystique au niveau du côlon pour être éliminé Il s'agit d'une zoonose (pathologie touchant essentiellement les animaux) qui se manifeste chez l’homme par une dysenterie s'accompagnant de selles glaireuses

et de sang avec douleurs abdominales et

quelquefoisdeshémorragiesintestinalesassociées à une péritonite et à une colite (inflammation du côlon) chronique (s'étalant sur une longue période).La prophylaxie consiste à faire cuire suffisamment la viande de porc et à veiller à l’hygiène des mains [6].

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1.2.2 Les helminthiases intestinales

1.2.2.1 Ankylostomiases Ce sont des parasitoses intestinales très répandues dans le monde, causées par deux nématodes, Ancylostoma duodenale et Necator americanus. Les larves pénètrent activement à travers la peau saine sur un sol chaud et humide; le parasite gagne le cœur droit, les poumons, franchit la paroi alvéolaire, remonte l'arbre respiratoire et est dégluti dans l'œsophage. Ce sont des petits vers gris ou rendus brun par le sang absorbé, dont la bouche est armée de dents pointues en forme de crochet. On ne les voit pas dans les selles, à moins qu'ils ne soient expulsés par un traitement, car ils sont accrochés à la muqueuse du duodénum à l'aide de leurs crochets oraux [11].

Ils se déplacent dans l'intestin et déterminent à chaque point d'attache une petite hémorragie. Ils se nourrissent de sang. L'adulte peut survivre cinq ans et consommer pendant sa vie près d'un demi-litre. L'homme s'infeste par voie transcutanée, exceptionnellement par voie buccale, voire transplacentaire ou lors de l'allaitement. Elle se traduit par un œdème, une toux coqueluchoïde, un asthme, une bronchite, des douleurs abdominales dans le creux épigastrique, une diarrhée, des vomissements, une mauvaise digestion, un pyrosis ou uneconstipation ,des douleurs des deux côtés de la cage thoracique ,des selles noires ,une anémie et de légères montées de température. La prophylaxie consiste à l’assainissement des sols par la construction de latrine et la mise en œuvre des campagnes de sensibilisations sur le port de chaussures pour les travailleurs du sol, les éboueurs de caniveaux et l’éducation sanitaire dans les écoles pour les enfants qui s’amusent pieds nus dans la boue.

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1.2.2.2 Ascaridiose

C'est la parasitose la plus fréquente dans le monde, elle est causée par un ver rond, Ascaris lumbricoïdes. C'est le ver humain le plus répandu, il est cosmopolite mais plus fréquent dans le tiers monde. Les enfants sont les plus vulnérables à cause des conditions d’hygiène fécale et alimentaire défectueuses.

Les adultes vivent dans l'intestin grêle où leur longévité ne dépasse que rarement un an. Après accouplement, les femelles pondent des œufs qui vont être excrétés avec les selles. Ces œufs ne sont pas embryonnés et nécessiteront une maturation dans l'environnement durant trois semaines. L'autoinfestation est ainsi rendue impossible. Une fois embryonnés, les œufs ingérés à partir d'aliments souillés atteignent l'intestin grêle, éclosent et libèrent une larve infectante qui va traverser la paroi intestinale. En suivant le réseau sanguin veineux, les larves passent par le foie puis rejoignent le cœur droit puis les poumons où elles pénètrent dans les alvéoles pulmonaires. Elles remontent les voies respiratoires jusqu'au pharynx puis sont dégluties pour redescendre dans le tube digestif. Elles atteignent leur maturité dans le jéjunum où elles restent au stade adulte. Deux mois seront nécessaires aux femelles pour pondre à nouveau des œufs.

En cas de faible parasitisme, l'ascaridiose peut ne pas être symptomatique.

- A la phase de migration larvaire : En cas de parasitisme élevé au moment de la pénétration alvéolaire des larves d'ascaris, on peut observer le classique syndrome de Loeffler qui associe à une fièvre autour de 38°C, une toux sèche et éventuellement une dyspnée et des expectorations. Alors que l'auscultation pulmonaire est normale, la radiographie thoracique montre des opacités infiltratives labiles. Cette phase peut durer 15 jours.

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-A la phase de parasitisme intestinal :

Les troubles intestinaux à type de douleurs abdominales diffuses, diarrhées, nausées et vomissements semblent être fréquents. En revanche, les complications chirurgicales (occlusion, perforation intestinale, angiocholite et pancréatite aiguë) et les dénutritions par malabsorption s'observent rarement.

Le plus souvent, il s'agit d'enfants très infestés vivant en zone tropicale.

La prophylaxie est basée sur les mesures d'hygiène personnelle (propreté des mains et des aliments) et lutte contre le péril fécal à plus grande échelle (traitement des eaux usées, installation d'égouts, de latrines) [3].

1.2.2.3 Oxyurose

L'oxyurose est due à la présence dans l'intestin d'Enterobius vermicularis. Les oxyures sont des vers ronds (nématodes) blanchâtres mesurant de 5 mm (mâles) à 1 cm (femelles) de long. Présent partout dans le monde et très contagieuse, cette nématodose peut avoir un retentissement clinique essentiellement chez l'enfant. Les oxyures adultes s'accouplent dans la région iléo-caecale. Puis, les femelles parcourent le côlon jusqu'à la marge anale qu'elles atteignent en principe le soir ou au début de la nuit. Les œufs embryonnés sont alors libérés au niveau des plis radiés de l'anus et sont immédiatement infestant, c'est à dire sans attendre unematuration dans le milieu extérieur. L'auto-infestation est ainsi facilitée de même que la transmission interhumaine par les vêtements, la literie ou les mains. Une fois ingérés par un proche ou par le patient lui-même, les œufs éclosent dans l'estomac, libèrent des larves qui migrent vers la région iléo-caecale et deviennent adultes après 3 semaines.

Le patient s'en plaint essentiellement le soir au moment du couché. Chez l'enfant, il peut être accompagné de troubles du comportement à type

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d'irritabilité. L'examen clinique peut montrer des lésions de grattage de la marge anale. Des atteintes vulvaires sont décrites chez la fille et des oxyures ont été parfois retrouvés-sur-des-pièces-opératoires-d'appendicectomie [2].-Pour prévenir les réinfestations, il faut prendre les précautions suivantes:

Traitement de la famille vivant au contact du patient, changement du linge et de la literie le jour du traitement, lavage des mains après défécation et avant les repas, brossage et coupage des ongles régulièrement.

1.2.2.4 Anguillulose

La strongyloïdose ou anguillulose est une nématodose tropicale .Son cycle évolutif permet de perpétuer sa présence pendant de très nombreuses années.

La gravité de la maladie est due à la forme maligne, potentiellement mortelle, en rapport avec la dissémination larvaire multiviscérale chez les sujets immunodéprimés [9].-

L’anguillulose est due à un ver rond, strongyloïdes stercoralis, qui vit dans la muqueuse du duodéno-jéjunum. Le réservoir principal du parasite est l’homme, les animaux (chien, chat) constituent aussi de potentiels réservoirs, peu connus. Le cycle est complexe chez l’homme. La larve strongyloïde infestante L3 franchit le revêtement cutané, gagne par voie sanguine ou lymphatique le cœur droit, les poumons puis remonte vers le carrefour digestif et la trachée. Elle est déglutie et va s’enfouir dans la muqueuse duodéno-jéjunale. La femelle parthénogénétique commence à pondre des œufs un mois après (le mâle ne joue aucun rôle). Les œufs donnent des larves rhabditoïdes L1 qui migrent dans la lumière intestinale. Les larves L1 éliminées dans le milieu extérieur donnent directement des larves infectantes L3, c’est le cycle court, asexué. Ce cycle se produit si les conditions extérieures de température et d’humidité sont mauvaises (température inférieure à 20°C, faible humidité).

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Il se fait en 36heures. Les larves L1 sont éliminées dans le milieu extérieur et se transforment en larves L2, puis en larves L3 infectantes. C’est le cycle long, sexué, indirect. Dans des conditions extérieures favorables de température et d’humidité (température supérieure à 20°C, forte humidité) L3 donnent en deux à trois jours des adultes mâles et femelles qui s’accouplent. Les femelles pondent des œufs sur le sol qui donnent des larves rhabditoïdes L2, puis des larves strongyloïdes L2, puis des larves strongyloïdes L3 qui infectent l’homme par voie transcutanée. Les larves L1 se transforment directement dans l’intestin du malade en larves infectantes L3. C’est le cycle court, interne, asexué ou cycle d’auto-infestation. Les larves L3 pénètrent la muqueuse intestinale, gagnent le poumon par la circulation sanguine, puis deviennent adultes dans l’intestin. Ce cycle explique la pérennisation de l’anguillulose. La survenue d’une immunodépression conduit à un emballement du cycle d’auto-infestation, réalisant une anguillulose maligne. L’homme se contamine dans le sol pollué par les matières fécales. La contamination se fait essentiellement par voie transcutanée au cours de la marche pieds nus dans les boues. Une contamination par contact muqueux et sexuel est possible [2].

1.2.2.5 La trichocéphalose

La trichocéphalose est une maladie parasitaire humaine due à Trichuris trichiura, nématode ou ver rond (le trichocéphale) de 40 à 50 mm Elle est le plus souvent asymptomatique et donc non traitée. Son importance est très variable selon les régions, tant par le pourcentage de sujets atteints que par l'intensité de la parasitose : 90 % d'infestations dans certains foyers tropicaux.

Les trichocéphales s'installent sur la muqueuse du cæcum et de l'appendice, fixés par la partie antérieure effilée, fichée « en séton » jusqu'à la sous-muqueuse. Les femelles pondent dans la lumière intestinale des œufs non

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segmentés caractéristiques : en « citron », longs de 50 µm, qui sont éliminés avec les selles. Très résistants, ils évoluent dans le milieu extérieur et, embryonnés au bout de six mois ou plus, deviennent infectieux. Le cycle évolutif des Trichuris trichiura varie en fonction du climat ; si dans les zones tempérées les œufs ne sont embryonnés qu'au bout de six mois, dans les régions tropicales les œufs sont embryonnés dans un laps de temps bien plus court, de l'ordre de 15 jours à un mois. Le cycle est direct et très simple : déglutis comme souillure des poussières, boissons et aliments (notamment les légumes), les œufs libèrent leur larve dans la lumière de l'intestin grêle, et les adultes qui en résultent se fixent au niveau du cæcum et du colon ascendant.

La maladie n’est sévère que si l’individu est parasité par un nombre élevé de vers. On note une anémie avec altération de l’état général du malade. Chez l’enfant, on note des douleurs abdominales variées [2].

1.2.2.6 Taeniasis à Taenia saginata et Taeniasis à Taenia solium

Il existe deux espèces de vers plats de la classe des cestodes responsables du taeniasis: Taenia saginata, ou ténia du bœuf, dont l'infection est peu symptomatique chez l'homme et Taenia solium, ou ténia du porc, dont la dissémination des larves dans l'organisme peut provoquer la cysticercose.

Ces cestodes hermaphrodites sont constitués d'un corps formé d'une chaîne d'environ 1000 anneaux et d'une tête mesurant 1 mm et comprenant 4 ventouses, le scolex. La tête de Taenia solium comporte en plus deux couronnes de crochets. Seuls les anneaux terminaux sont murs et mesurent 2 cm de long sur 8 mm de large. Tænia saginata est en moyenne plus long (7 m) que Tænia solium (3 m).Les ténias adultes sont retrouvés spécifiquement chez l'homme. Un seul ver parasite le tube digestif d'un hôte. Les anneaux terminaux sont mûrs et se détachent du corps pour être excrétés avec les selles.

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Fragiles, ils libèrent dans l'environnement des œufs embryonnés dont l'enveloppe externe fragile disparaît mais il y subsiste un embryophore résistant. Ingérés par un hôte intermédiaire spécifique d’espèce (bovine ou porcine), les embryons libérés dans le tube digestif traversent sa paroi et sont disséminés dans l'organisme au niveau des muscles, du tissu sous-cutané et parfois du système nerveux central. Ils s'enkystent alors sous forme de cysticerques, vésicules de 5 à 10 mm de diamètre-contenant-le-futur-scolex.

L'homme ingère ces cysticerques lors de la consommation de viande insuffisamment cuite, le scolex est alors libéré, se fixe à la paroi intestinale et commence à bourgeonner. Les premiers anneaux mûrs sont libérés à partir du troisième mois après l'infestation et le ver peut survivre dans l'intestin

L'homme ingère ces cysticerques lors de la consommation de viande insuffisamment cuite, le scolex est alors libéré, se fixe à la paroi intestinale et commence à bourgeonner. Les premiers anneaux mûrs sont libérés à partir du troisième mois après l'infestation et le ver peut survivre dans l'intestin

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