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ÉLÈVES EN SCIENCES

MARY MONTAGU

Êtes-vous d'accord avec les affirmations suivantes ? Ne cochez qu’une case par ligne.

Tout à fait

d’accord D’accord d’accord Pas

Pas du tout d’accord a) Je suis favorable à la

recherche sur les vaccins contre les nouvelles souches de la grippe.

1 2 3 4

b) Seule la recherche scientifique peut

déterminer la cause d’une maladie.

1 2 3 4

c) On devrait tester de façon scientifique l’efficacité des traitements non

classiques des maladies.

1 2 3 4

Globalement, en moyenne pour l’Ocdé, les élèves se montrent très favorables (94 % de réponses positives en moyenne) quant à la recherche sur les vaccins et quant à la nécessité de tester l’efficacité de traitements non-classiques (87 % de réponses positives en moyenne). Ils sont quelque peu plus mitigés (environ 70 % de réponses positives en moyenne) face à la proposition selon laquelle seule la recherche scientifique permettrait de déterminer la cause des maladies.

D’après le rapport Ocdé (2007a), ce type de résultats semblerait indiquer que les élèves font la différence entre, d’une part, soutenir globalement la démarche scientifique qui permet d’apporter des preuves (des faits scientifiques probants) et, d’autre part, accorder une confiance complète à la science en considérant que c’est la seule voie d’accès à la connaissance.

Le tableau suivant présente les scores moyens obtenus pour l’indice « échelle de valeur accordée à la démarche scientifique ». Cette échelle synthétise les réponses aux questions liées aux trois unités cognitives susmentionnées.

Tableau 5.4. : Echelle de valeur accordée à la démarche scientifique Ocdé Communauté française Communauté flamande germanophone Communauté « Score » moyen

sur l’échelle 500 (0,4) 503 (2,4) 483 (2,5) 508 (3,2) Les Communautés française et germanophone présentent un score d’attitude proche de la moyenne Ocdé alors que la Communauté flamande présente un score globalement plus faible.

2.2. Les jeunes pensent-ils qu’ils peuvent réussir en

sciences ?

La façon dont les élèves perçoivent leurs propres compétences et leurs caractéristiques personnelles en tant qu’apprenants sont des facteurs importants pour développer un apprentissage autonome. Ces perceptions peuvent avoir un impact important sur la façon dont l’individu détermine les buts qu’il se fixe, les stratégies d’apprentissage qu’il développe et même le niveau de performance qu’il peut atteindre (Ocdé, 2007a).

Pour investiguer cette dimension de l’engagement par rapport aux sciences, le programme PISA 2006 inclut deux indices, tous deux issus des questionnaires contextuels. La première vise à évaluer dans quelle mesure les élèves s’estiment capables de mener des tâches à bien et de surmonter des difficultés (« Perception des capacités personnelles en

sciences »), la deuxième s’intéresse aux perceptions qu’ont les élèves de

leurs compétences scolaires en sciences (« Perception de soi en

sciences »). Ces deux attitudes sont souvent considérées en soi comme

des résultats importants de l’éducation (Ocdé, 2007a).

2.2.1. La perception des capacités personnelles en sciences

« La perception des capacités personnelles va au-delà de ce que les élèves pensent de leurs résultats dans diverses matières (…) Comme l’ont établi certaines études, elle ne traduit pas seulement les capacités et les performances des élèves, mais améliore aussi la productivité de leur apprentissage et, par voie de conséquence, leur rendement. La relation entre la performance des élèves et la perception de leurs capacités

Cahiers des Sciences de l’Education – Université de Liège (aSPe) – 29-30/2009 167

performances académiques sont plus confiants, ce qui se traduit par de meilleurs résultats » (Ocdé, 2007a, p. 143).

Dans le questionnaire contextuel de PISA 2006, les élèves ont indiqué dans quelle mesure ils se sentaient capables de mener à bien huit tâches différentes en sciences. Le tableau suivant présente le pourcentage d’élèves ayant répondu être certains d’arriver « facilement » ou « avec un peu d’effort » à effectuer seuls chacune des tâches proposées.

Tableau 5.5. : Perception des capacités personnelles

Ocdé Communauté française Communauté flamande germanophone Communauté Propositions face

auxquelles se positionner

% d'élèves se déclarant certains d’arriver « facilement » ou « avec un peu d’effort » à effectuer seuls chacune des

tâches proposées Identifier la question

scientifique qui est à la base d'un article de journal portant sur un problème de santé.

73 %(0,1) 76 % (1,2) 71 %(0,9) 67 %(1,4)

Expliquer pourquoi les tremblements de terre sont plus fréquents dans certaines régions que dans d'autres.

76 %(0,1) 68 % (1,2) 66 %(0,9) 76 %(1,5)

Décrire le rôle des antibiotiques dans le traitement des maladies.

59 %(0,1) 58 %(1,0) 57 %(1,3) 50 %(1,8) Déterminer quelle est la

question scientifique liée au traitement des déchets.

62 %(0,1) 51 % (1,1) 52 %1,0) 52 %(1,8) Prévoir en quoi des

changements apportés à l'environnement affecteront la survie de certaines espèces. 64 %(0,1) 67 % (0,9) 61 %(1,0) 56 %(1,7) Interpréter des informations scientifiques fournies sur l'étiquette des produits alimentaires.

Discuter sur la façon dont des données nouvelles pourraient modifier votre point de vue sur la probabilité qu'il existe de la vie sur Mars.

51 %(0,2) 50 % (1,2) 53 %(0,9) 35 %(1,4)

Déterminer quelle est la meilleure de deux explications sur la formation des pluies acides.

58 %(0,1) 46 %(1,0) 65 %(1,1) 47 %(1,8)

Indice moyen 0,0(0,00) -0,08 (0,03) -0,06(0,03) -0,30(0,03) Malgré leurs moins bons résultats en sciences, les élèves francophones se déclarent tout aussi confiants que leurs homologues flamands quant à leurs capacités de réaliser les diverses tâches qui leur sont proposées ; les deux indices sont assez proches de la moyenne Ocdé. La Communauté germanophone se distingue des deux autres communautés avec un indice de –0.30 témoignant d’un certain pessimisme des élèves face à leurs capacités à réaliser seuls les tâches évoquées.

En ce qui concerne plus spécifiquement la Communauté française, on notera que c’est face à l’identification de la question scientifique à la base d'un article de journal portant sur un problème de santé, d’une part, et face à l’interprétation d’informations scientifiques fournies sur l'étiquette des produits alimentaires, d’autre part, que les élèves répondent le plus positivement (taux d’accord proches de 75 %). En revanche, les élèves semblent globalement moins à l’aise avec le traitement des déchets, la vie sur mars et la formation des pluies acides (les taux de réponses favorables sont proches de 50 %).

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Encadré 5.4. – Les liens entre la filière d’enseignement fréquentée