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Lors de la prospection que j’ai effectuée pour constituer l’ensemble de mes informateurs, Basile et Martin m’ont particulièrement intéressé. Tout d’abord, parce qu’ils habitent à Préchacq-les-Bains, dans les Landes, lieu dans lequel tout réseau Internet et téléphonique est très limité. Cette marginalité, par rapport à la plupart des autres adolescents que j’avais jusqu’ici croisés, était doublée du fait que les deux frères n’écoutent pas du tout la même musique, l’un dénigrant la musique écoutée par l’autre, et inversement. Un entretien pour chacun des frères a été mené dans leur chambre. Si Martin est de nature réservée, Basile nous a valu le record de durée pour un entretien : plus de trois heures et demie. Puis deux entretiens en famille ont clôt notre période d’observation.

Martin et Basile ont un petit frère, Jules, âgé de huit ans. Même si ce dernier n’a pas été interrogé de la même manière que ses deux frères, il a participé activement à quelques entretiens. Leur père, Cyril est professeur des écoles et engagé dans la vie municipale de Préchacq. Leur mère, Hélène, est sans emploi et s’investit bénévolement dans un dispensaire pour l’accompagnement des personnes en fin de vie.

Cyril et Hélène ont, tous deux, eu un rapport affectif très prononcé envers la musique, mais cela, de manière différente. Hélène s’explique : « Je crois que toute petite, j'ai eu un rapport viscéral à la musique. Par la présence avec mon père, très pratico-pratique, il avait bricolé l'orgue de l'église, il me demandait très régulièrement si j'étais là, de réaccorder. C'était moi qui étais au

clavier et lui qui allait s'allonger derrière, même quand il jouait, j'étais pénétré par quelque chose. »

Bien que cela ne soit pas leur activité principale, les parents d’Hélène vendaient des vinyles : « Ils étaient horlogers-bijoutier, ils vendaient aussi des appareils photo, des photos d'identité, et ils

vendaient aussi des vinyles, des 45 et des 33, moi je suis trop jeune pour avoir connu des 78, mais je

me souviens très bien des pochettes des albums de Salut les Copains et toute cette génération-là. »

Sa grande sœur fut sa première préconisatrice : « J'ai une sœur qui a sept ans de plus que moi, j'ai tout de suite écouté sa musique à elle, si bien que j'écoutais les Rolling Stones à 8 ans, Janis Joplin... Pink Floyd, y avait pas de musiques enfantines, j'avais de la musique adolescente. Après, mes économies m'ont permis d'acheter un double poste radio énorme, à double K7 où je faisais des bricolages dessus, je copiais des trucs, j'enregistrais ce qu'il y avait à la radio, et le soir particulièrement, y a eu une période où j'enregistrais... Jean-Louis Foulquier... Ça me paraît un peu étonnant qu'il faisait cette émission. J'enregistrais du jazz je me souviens, mais sinon de la variété... »

Au contraire, l’âge rapproché entre Cyril et sa sœur leur ont permis de faire de la musique un élément particulier de leur relation :

« Cyril : - On n’a pas beaucoup de différence d’âge. Les premières soirées, on dansait le rock, on écoutait du rock, on s'entraînait...

Moi : - À la danse ?

Cyril : - Oui, on écoutait à fond le hit-parade. Europe 1. Surtout tous les deux. Des copains aussi, mais plus entre nous, ma sœur et moi. Vraiment, tu parles des débuts, c'était ça. Par la radio... »

Cette inclinaison particulière pour la musique n’a pas été transmise conjointement à leurs enfants.

Basile entre en 3e lors du premier entretien. Bien qu’il n’écoute pas que ce genre musical, il aime particulièrement la musique classique, ce qui le ramène à son premier souvenir musical :

Les Quatre Saisons. « Je me souviens bien de Vivaldi. J’aime bien. » Mais il précise, il écoute de la

musique classique « pas comme on l’entend… Pas qui endort. […] Ce que j’aime c’est les musiques

symphoniques qui bougent, comme Rapsody in Blue », qu’il a découvert dans le dessin animé

Fantasia 2000. Ce goût pour la musique classique, son père l’a tout autant : « Moi quand j'étais

gamin, j'ai été élevé par mes grands-parents, mon grand-père, il écoutait vachement de musique classique, et il jouait du piano tous les jours. Donc j'ai baigné là-dedans. J'ai une sensibilité à la musique classique... espagnole aussi parce qu'il aimait bien les musiques classiques espagnoles, et il jouait régulièrement. y avait un piano dans le salon. Et d'ailleurs j'ai regretté qu'il ne m'ait pas

appris à jouer du piano quand j'étais gamin. » Le piano en question est désormais dans la pièce

principale de la famille, et c’est sur ce même instrument que Basile a commencé d’apprendre à jouer. Ce dernier a, par ailleurs, des temps d’écoute musicale quotidiens très variables : « Des fois

C’est autour de cette variabilité du temps d’écoute que les deux frères ont un rare point commun. Martin décrit avec difficultés une journée type au cours de laquelle la musique est présente : « Ça peut être dix minutes, comme plusieurs heures. Jusqu’à une après-midi. » De Préchacq-les-Bains, Martin, de deux ans l’aîné de Basile, prend le bus tous les matins pour aller au lycée de Dax. Il écoute alors des musiques dont le genre et le temps de la playlist ont été spécifiquement conçus pour ce trajet : « J’ai une playlist qui dure presque le temps du trajet. Le matin c'est des musiques pour se réveiller. Du genre du Skrillex, c'est un peu du métal. Pour se

réveiller ! » Finalement, Martin a un rapport affectif assez distant avec la musique. Il ne parle pas

beaucoup de musique avec ses amis, il n’a pas de compte Deezer ou Spotify, n’achète jamais de musique, en télécharge très rarement, n’a jamais vu d’artistes en concert et ne souhaite pas particulièrement en voir. Il est intéressant de noter que Martin ne trie pas la musique qu’il possède. « C'est tout dans le désordre. Je mets tout dans un même dossier. » Mais il a quand même plusieurs dossiers de sauvegarde, ce qui lui permet, quand il supprime une chanson, de la retrouver facilement. Ses dossiers de sauvegarde interviennent ici comme des marqueurs de temps : Martin pourra toujours y revenir pour savoir qu'à cette période, il écoutait telle ou telle chanson.

LE GOÛT DES AUTRES

Les deux frères n’ont pas les mêmes goûts musicaux, ce qui fait l’objet de quelques altercations dénotant l’importance de l’enjeu identitaire dissimulé derrière l’objet musical.

Lorsque je demande à Basile quels sont ses trois artistes préférés du moment, il répond : « Basile : - Yannick [Noah], y en a qui aiment pas, il fait des reprises sympa. Shakaponk c'est sympa aussi et… Beatles, Bob Marley, Gershwin, Beethoven, y a Mika aussi. Ce serait mon troisième.

Moi : - Et comment tu les as connus ?

Basile : - Les Beatles, tout le monde en parle, je les ai redécouverts grâce à la cérémonie d'ouverture des JO… Yannick Noah, j’ai chanté une de ses chansons quand j’étais en CE1. Et Mika, je l’entendais à la radio sans savoir que c'était lui. Ensuite, Beethoven, Mozart, je farfouillais dans les disques, et en fonction de la

pochette, je tirais. Gershwin, je l’ai redécouvert avec Fantasia. »

Il assume ses goûts musicaux comme il peut, dans la mesure où il dit être vivement critiqué à ce sujet : « Parfois, quand j’écoute sans écouteurs, c’est à me faire cracher dessus ! Les autres écoutent des musiques américaines, qui veulent rien dire comme Lady Gaga, un peu pourri. C'est

pas des musiques, c'est des copies entre eux. Je pense que ce que j’écoute c’est trop décalé. » Par un

« Basile : - Parfois quand je monte voir mon frère il écoute Fun, mais c'est pas fun du tout. C'est des remix de remix de remix de remix… Lady Gaga, Justin Bieber, Shakira tout ça. Les Black Eyed Peas sont à moitié pardonnés, ils font de tout. Celui que je déteste le plus c'est Justin Bieber et un Brésilien.

Moi : - Michel Torres ?

Basile : - Ouais. Justin Bieber c'est juste un mec beau qui chante bien qui a une coupe de cheveux comme les autres et qui s'est fait connaître des chansons des autres. Pour moi le succès n'est pas mérité. Après évidemment, ce qui est bien c'est qu'il fait des gros dons à des organismes caritatifs. Et le Brésilien c'est Justin Bieber en Brésilien. Et en plus il répète toujours la même chose, et ça fait un carton. »

En effet, Martin a des goûts davantage « mainstream », préférant les artistes américains très radiodiffusés, comme Nicki Minaj ou Flo Rida. Dans le même état d’esprit, la seule musique de film qu’il ait téléchargée est celle de Twilight : « Surtout quand je veux m’endormir c’est bien. »

Alors quand il est question de parler de musique ensemble, le ton monte, les tensions naissent :

« Moi : - Et qui t'aimerais voir en concert ?

Martin : - Actuellement, personne. Mais y a des concerts réputés, comme Tomorrow land, c'est super bien là-bas. Toi Basile, tu n'apprécies pas...

Cyril : - C'est quoi comme style de musique ? Basile : - C'est ce qu'il écoute.

Martin : - C'est la musique que j'apprécie, que j'écoute.

Moi : - C'est électro pop ?

Martin : - Non, c'est électro tout ça, tout ce qui passe en ce moment. Basile : - Pffff.

Hélène : - C'est pas tes goûts Basile !

Basile : - Mais c'est pas de la bonne musique ! Comment tu veux que ce soit mes goûts. »

Cette absence de partage n’a pas cours seulement à l’égard des goûts musicaux, mais aussi au niveau des équipements. En effet, Martin détient non seulement quelques compétences techniques mais aussi plusieurs supports qu’il ne prête que rarement à son frère.

LE CARTABLE NUMÉRIQUE

Depuis peu, Basile ne peut plus écouter de musique en mobilité : « J’ai un MP3, mais il est

défoncé. Je peux plus le recharger. J’en ai gagné un autre, mais il marche pas. » Le seul équipement

qui lui permet d’écouter de la musique, c’est une station d’accueil via une clé USB, qui fait radio-réveil, au chevet de son lit. « Dessus, j’ai de tout. » Par rapport à d’autres adolescents, Basile a un fort turn-over des fichiers MP3 sur sa clé : « Je la vide et la re-remplis souvent… ça peut aller

jusqu’à plusieurs fois par semaine. » Tous ces fichiers proviennent de son ordinateur portable, un

ordinateur dont les usages initiaux ont été quelque peu détournés.

En effet, Basile, comme Martin quelques années plus tôt, a bénéficié d’un ordinateur portable prêté par le Conseil général : autrement appelés, « cartables numériques ». Sur ce PC, Basile possède deux sessions, une session « collège » et une session « maison ». Sur la session « maison », Basile y a installé des jeux vidéo, ainsi que des logiciels pour télécharger musiques et films à partir d’Internet. C’est d’ailleurs sur cette session que tout ce qu’il possède numériquement et culturellement est centralisé. « Pendant les vacances, je dois tout vider et je transfère sur ma session de l’ordi dans le couloir. Ce serait mieux si c’était comme à

Aix-en-Provence, que l’ordi soit donné, complètement. » De son ordinateur portable prêté pour l’année à

l’ordinateur familial, Basile remarque qu’il n’en fait pas du tout le même usage :

« Basile : - Sur le mien, je pense à faire des trucs auxquels je pense pas faire sur

celui de la famille.

Moi : - C’est-à-dire ?

Basile : - Entre les deux PC, sur mon PC, c’est beaucoup plus personnalisé : les styles de fichiers, mon historique Internet. Je fais des trucs beaucoup plus techniques.

Moi : - Comme quoi ?

Basile : - Ben, par exemple, j’ai téléchargé Google chrome sur mon PC. »

Au passage, Basile me parle du paradoxe de ce cartable numérique qui est censé rendre plus léger son propre cartable du fait de la numérisation des contenus scolaires. « On amène nos ordis portables tous les jours au collège, mais on s’en sert très peu de fois. […] À l’origine, il devait y avoir que les ordis, mais on écrit encore sur des cahiers, et on a en plus les livres. […] Donc si t’as le sac qui

pèse 20 kilos sur les épaules, plus le sac de sport, plus la pente raide comme ça… Voilà quoi ! »

Martin a également eu l’occasion de se servir de ces ordinateurs portables de prêt, dont il garde un souvenir manifestement plus heureux : « En cours d’Arts plastiques, on préférait jouer. Y a un logiciel, quand on appuie sur certaines touches qui changent l’écran. Quand on joue et que le

prof arrive, on change d’écran. […] Après on faisait des concours. On s’amusait bien. Le cours d’Arts plastiques, c’était le cours de jeu en fait. Le prof reste à son bureau. Parfois, il se levait, tu copiais vite fait la dernière phrase, tu baissais l’écran et voilà. »

Pour écouter de la musique, Martin se servait encore, il y a peu, de son lecteur MP3, un iPod.

« Mais il est petit. Vraiment tout petit. Il fait deux gigas. » Il en a, une fois de plus, détourné l’usage

non plus pour écouter de la musique, mais pour naviguer sur Internet en mobilité, au sein du foyer. « L’ordi est en bas, et j’ai pas toujours le droit d’y aller. Après, sinon, pour les devoirs je m'en sers ici, quand y a un mot que je connais pas en anglais ou espagnol, plutôt que descendre où je

mets du temps à chercher, je tape le mot et je trouve. »

À cause donc de cette trop faible capacité de stockage, Martin ne se sert plus de son lecteur MP3.

« Martin : - Je préfère le téléphone. Je l’ai toujours sur moi. J’ai plus qu’à brancher

mes écouteurs, ça va plus vite.

Moi : - Tu l’as depuis quand ?

Martin : - Depuis cette année. Avant, j’en avais pas l’utilisation. Au collège on est vachement encadrés. Au lycée, on peut partir comme ça. On vérifie pas dans les

couloirs si t’as cours. Et fallait que j’appelle mes parents souvent. »

L’acquisition d’un téléphone portable justifiant une nouvelle forme d’indépendance, Basile, qui est plus jeune, n’y a pas encore droit.

« Basile : - On y a droit quand on rentre au lycée.

Moi : - Pourquoi au lycée ?

Basile : - Je sais pas… Dire qu’y en a qui ont un portable en CM1, ça c’est jeune par contre ! »

Pour pallier ce manque, Basile n’hésite pas à sortir son ordinateur portable de son sac, pour écouter de la musique avec ses écouteurs… lorsqu’il est à l’arrêt de bus.

En plus d’équipements diffusant de la musique, Martin est aussi doté de plusieurs supports de stockage : trois clés USB et un disque dur externe. Les clés lui servent à transférer des musiques ou des films qu’il prête à des copains, lesquels lui en ont passé commande : « … ils n’arrivent plus à télécharger depuis la fermeture de MegaUpload. Du coup, je leur passe des films. Je lance le

téléchargement le soir, je les mets sur clé, et je les passe le lendemain au lycée ». S’il n’est pas leader

eux qui m’intéressent pas du tout » –, sa compétence technique, doublée de la multiplicité des équipements de transfert qu’il possède, lui confère une place sociale de choix dans son groupe d’amis en tant que « médium ».

En outre, son disque dur externe lui sert à archiver tous ses fichiers numériques pour ne pas encombrer l'espace de stockage de l'ordinateur familial.

Parmi tous les équipements dont sont dotés Martin et Basile, la radio tient une place particulière et se fait l’écho des autres membres de la famille.

LA RADIO, MÉDIA PRESCRIPTEUR DE LA FAMILLE

Pour Martin par exemple, Fun Radio est quasiment allumée en permanence lorsqu’il se trouve dans sa chambre et se révèle être son principal prescripteur de musique. « Je l’allume quand je suis sur mon lit ou à mon bureau. Pour faire un fond sonore. […] Je préfère ce qui passe et les nouveautés… sinon les autres radios, ils passent des trucs que je connais déjà. » Basile l’utilise moins, mais il avoue que c’est actuellement son seul moyen d’écouter de la musique « hors-ligne ».

La pratique, si ce n’est la culture, radiophonique dans cette famille est très présente. Cyril regrette le fait de manquer de réflexe lorsqu’il découvre une musique à la radio : « Sur France Inter, ils ont une plage entre 7 h 15 et 7 h 30 y a... Avant c'était Didier Varrod, maintenant c'est Manoukian. Et des fois, ils passent des extraits, je me dis c'est sympa, je le noterais bien, je l'achèterais bien, mais je suis en train de conduire... je me dis je le retiens, mais je passe à autre chose. Mais je sens qu'à 20-25 ans, je l'entendais, je me disais : “Ah putain !... » C'est sûr que j'allais

l'acheter. » Pour Hélène, la musique lui sert à créer une ambiance lors d’une soirée entre amis :

« Quand y a du monde, je vais peut-être plus mettre la radio musicale. Actuellement, je suis

branchée sur RTL2 qui a une programmation un peu différente de ce qu'on peut trouver ailleurs,

mais je pense pas écouter la même musique effectivement... » Enfin, Jules, le benjamin, exprime

son rapport affectif à ce média, lequel fut très présent dans sa vie d’enfant :

« Jules : - Moi elle est arrivée vers 4-5 ans. Avant peut-être pour m'endormir aussi, et sinon 4-5-6 ans j'ai commencé d'écouter la radio, quelque chose plus tonique, comme aujourd’hui.

Moi : - T'avais un poste dans ta chambre ?

Jules : - Oui.

Jules : - Au début, vers 7 ans, je sais pas parce que, je me mettais sur une chaîne espagnole, je comprenais rien...

Cyril : - C'est vrai…

Hélène : - Qu'on capte très bien ici.

Jules : Mais les chansons étaient bien. Après j'ai mis sur d'autres stations. […]

Hélène : - Moi je faisais attention à ce qu'ils n'écoutent pas Fun... Basile : - Le truc espagnol, vous vouliez pas entendre ce qu'il disait...

Cyril : - Pas forcément... pour la musique mais beaucoup pour les commentaires... Hélène : - Oui ça c'était interdit. De temps en temps, on revenait à la charge, en

CM1… NRJ, “non mais ça va pas” !

Jules : - J'aime que Fun...

Hélène : - C'est pareil, régulièrement, je dis non, pas ce genre de radios. Y a des créneaux horaires c'est pire que d'autres pour les commentaires... Jules nous dit qu'il écoute pas les commentaires, c'est pour la musique.

Jules : - C'est vrai quand y a des commentaires je baisse, et je remonte quand y a de la musique.

Hélène : - Il est très au courant.

Moi : - T'écoutes quelle radio ?

Jules : - Fun. Cyril : - Virgin. Jules : - Non.

Cyril : - T'aime plus ? Avant, tu demandais toujours la 2, c'est Virgin en voiture.

Mais depuis que t'as découvert Fun, c'est Fun. […]

Jules : - Quand je m'ennuie un peu, je mets la radio. Jules : - Plutôt l'après-midi.

Cyril : - Quand tu rentres de l'école. Jules : - Vers midi.

Hélène : - J'ai remarqué quand il s'ennuie un peu, après je le retrouve assis sur

une chaise de bar, y a le poste tout près de lui, il l'écoute, peut-être Fun... C'est

marrant ce rendez-vous avec ce petit poste. »

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