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Martin et Gudrun sont des connaissances de longue date. Ma recherche m’a conduit à m’intéresser à leurs trois enfants : Margritt, Astrid et Hugo. Martin est vétérinaire, et Gudrun écrit des contes pour enfants. Ils habitent un très grand mas à Eguilles, à quelques kilomètres d’Aix-en-Provence. Lors de nos rencontres informelles, j’avais pu remarquer que les trois enfants parlaient régulièrement de musique, ou plutôt de technique de téléchargement, échangeant alors sur les derniers outils, les derniers sites à la mode, les dernières stratégies. C’est cette médiation qui, à l’origine, a piqué ma curiosité.

J’ai rencontré chacun des trois enfants séparément, lors d’entretiens individuels, qui se sont déroulés dans la pièce principale de la maison. À plusieurs reprises, j’ai eu l’occasion de les interroger entre frère et sœurs. Enfin, lors de la clôture de ma période de terrain, j’ai été invité à partager un repas avec l’ensemble de la famille, temps consacré à une discussion autour de leurs pratiques d’écoute et à la circulation de la musique entre eux.

Gudrun, d’origine norvégienne, a grandi dans une famille catholique pratiquante. Utilisant un français mal assuré, elle raconte ses premiers contacts avec la musique : « Quand j'ai grandi, c'était assez particulier parce que la musique des jeunes c'était, de la part de nos parents, c'était pas bien. C'était un peu puritain et tout ça. Mais j'écoutais pas énormément la musique, je pense, un peu à cause de ça. Mon frère, plus que moi, je me rappelle vraiment de lui qu'il... oui... que, lui, il écoutait parce que, lui il est pas dans l'même lieu que moi, à cette époque-là. J'allais dans une chorale. Et on chantait, et on chantait dans l'église, aussi. Et là, à l'époque, il fallait pas amener des batteries et tout ça, dans l'église parce que tout ça, c'était pas bien vu. Le pasteur était contre. […] Après, quand j'étais lycéenne, j'allais dans une chorale... j'chantais dans une chorale Gospel. Et là, ça

a totalement changé avec des milieux et tout ça. » Comme elle le précise, malgré la pauvreté de sa famille, la musique était présente pour égayer leurs soirées. Ce n’est qu’en arrivant en Angleterre pour ses études qu’elle a commencé à écouter « ces sortes de trucs... avec des cassettes et tout ça ». Martin a eu une enfance plus musicale, même si cela induit quelques souvenirs « honteux ».

« J'me rappelle notamment de mon père, une fois, il était architecte, il travaillait dans une... il avait

travaillé pour une espèce de... truc d'EDF et pour Noël, il avait rapporté des disques. C'était la chorale de l'usine. Ils chantaient, ils reprenaient les Beatles et tout ça et on l'écoutait en boucle.

C'est complètement ringard ! [Rires de la famille]. » Certaines figures emblématiques de la radio

comme Jean-Louis Foulquier, dont il écoutait son émission Pollen tous les soirs, ainsi que les connaissances que ses deux grands frères lui ont transmises, ont forgé son goût musical. La radio est restée un prescripteur de choix pour Martin, ce qui le place en leader d’opinion dans la famille sur ce sujet :

« Martin : - Maintenant, y a un mec qui est bien sur Europe 1, le samedi soir... le

week-end. Samedi soir, dimanche soir, j'sais pas si t'écoutes ? Comment il s'appelle... François... il fait venir des mecs en live, tous les samedis soirs. Et c'est vrai que, du coup, il fait venir des gens qui sont pas du tout connus. C'est comme ça que j'connais Charlie Winston : six mois avant qu'il soit connu, j'l'avais déjà entendu.

Gudrun : - Oui, c'est là où tu trouves des artistes. Martin : - Oui souvent, oui.

Gudrun : - C'est vrai que j'ai l'impression, moi, je cherche, moi... que tu trouves un truc et après... on entend que parler de cette personne.

Martin : - Là, il était impressionnant. Il était venu au piano, il avait joué un morceau.

Margritt : - Tu devrais te reconvertir en producteur. »

Margritt, l’aînée, a 18 ans. Entre le début et la fin de ma période d’observation, elle a obtenu son bac et a déménagé à Londres, pour faire une licence de droit en partenariat avec la Sorbonne. Dans sa nouvelle autonomie, la musique est principalement présente le soir, lorsqu’elle travaille ses cours. L’entretien individuel que j’ai effectué avec elle s’est déroulé lors des premières vacances au cours desquelles elle revenait chez ses parents. Ses pratiques d’écoute ont beaucoup évolué. Depuis qu’elle est indépendante, la musique rythme ses soirées de travail : « Je rentre chez moi, quand je bosse, pendant deux heures et demie y a de la musique. […] Enfin, de toute façon,

ce sera vraiment minimum trois heures par jour de musique. » La musique a manifestement été un

facteur important dans ses nouvelles sociabilités depuis qu’elle a quitté le foyer familial, même si c’est parfois au détriment de son sommeil : « Je trouve que c'est vite un facteur social de… si on est à une soirée et que quelqu'un va mettre la musique, on va dire : “Ah, tu connais... ?” et on va raconter

sa vie. Mais aussi, y a des personnes avec qui j'ai commencé à être amie et qui me font écouter des nouvelles choses. Surtout, vu que l'on est dans un hall étudiant, c'est super mal isolé. On entend tout le temps de la musique. Donc y a tout le temps quelqu'un qui tape pour demander si on peut baisser,

mais on découvre plein de trucs. » Quoi qu’il en soit, elle distingue la musique qu’elle écoute pour

elle, de la musique qu’elle écoute avec ses amis : « J'écoute toujours de la musique en fond pour les devoirs, le bus et tout ça. Mais après si je suis avec des amis on dit : “Ah ! J'ai découvert quelque chose de nouveau...” Et là, c'est plus pour écouter vraiment que pour mettre une ambiance

derrière. […] On envoie de la musique mais c'est pas le même genre. »

Astrid, la benjamine est très active. Elle est en première S, dans un lycée international et prépare le concours de Science Politique dans une classe préparatoire, en plus du lycée et des heures supplémentaires qui lui incombent en étant dans une section internationale. En outre, elle s’investit beaucoup dans le club Amnesty International de son lycée. Elle prend également des cours de conduite accompagnée. Alors, quand elle raconte qu’elle pensait ajouter à cela des cours de théâtre et de guitare, elle conclut résignée : « mais j'ai pas du tout le temps, en fait ».

Au premier étage, un ordinateur familial est installé dans le couloir qui distribue les chambres. Le soir, quand elle fait ses devoirs, elle lance sa musique depuis ce PC, et laisse sa porte ouverte pour écouter de la musique en fond. Cela peut devenir une source de tension entre elle et ses parents. L’ordinateur n’étant pas à proximité de sa chambre, elle met parfois la musique à des volumes élevés, ce qui gêne ses parents installés au rez-de-chaussée. Il lui arrive aussi régulièrement de mettre de la musique pour s’endormir. Ce n’est alors plus l’ordinateur qu’elle convoque :

« Astrid : - Ben, à ce moment-là, souvent je prends... je mets des CD dans mon...

J'ai une chaîne Hi-Fi... Mais du coup, c'est souvent les mêmes trucs qui reviennent avant de m'endormir.

Moi : - Comme quoi ?

Astrid : - Comme quoi ? Euh... ça dépend. Ça vient par cycle, en fait. D'un seul coup, j'écoute tout le temps les mêmes chansons. C'est un CD dont je me souviens même pas le nom. C'est quoi, je sais plus. y avait Bruce Springsteen. Y avait quoi d'autre ? Y avait un CD de musique classique aussi que j'écoutais vachement, y a

pas très longtemps. Et j'aime bien. »

Hugo, le cadet est en 3e. Il aspire à entrer au lycée international que ses deux sœurs ont intégré. Il fait du handball et du piano, mais il compte mettre fin à sa pratique musicale : « Quand le prof est pas là, j’avance pas beaucoup, donc c’est un peu une perte d’argent. » Pour lui, la musique est plutôt présente, pendant les temps calmes, notamment lorsque l’ennui le gagne,

qu’il est seul et qu’il n’a rien à faire. Il se met alors sur le canapé du salon et écoute sa musique, impassiblement. La plupart du temps, il l’écoute avec son casque. On peut régulièrement le voir se balader dans la maison, son iPod dans la poche diffusant directement sa musique. Cette pratique, il ne se la réserve que quand il est seul. Comparativement à ses sœurs, Hugo écoute plus facilement la radio. Et même s’il a deux postes radio dans sa chambre, il préfère écouter Fun

Radio sur son iPod. Enfin, il précise que la musique est présente dans une situation bien

particulière :

« Hugo : - quand je suis malade et que j’ai froid.

- Moi : - Pourquoi ?

Hugo : - Je sais pas… je trouve que la musique ça réchauffe. »

(SE) (SE FAIRE) (NE PAS) FINANCER LES ÉQUIPEMENTS ET LES

CONTENUS

L’ordinateur du couloir a servi de station centralisant la musique des trois enfants, mais à des époques différentes. Margritt a commencé par fournir la session iTunes commune à tous les trois en numérisant les CD de ses parents : « On a mis pas mal des albums de la maison dessus. […] En

fait, je sais juste iTunes pour... Je prends les CD qui sont là [désignant la CDthèque du salon]. Je les

mets sur l'ordi. Et je les mets sur le mien. Quand je télécharge des musiques après je les enregistre

sous iTunes mais je télécharge pas du tout sur l'iStore. » Depuis, Hugo et Margritt alimentent cette

discothèque en téléchargeant via youtube-converter.

En matière de pratiques d’écoute musicale, chacun possède des équipements différents, des modes d’écoute particuliers, et un rapport à leur économie qui leur est propre.

Margritt possède un téléphone portable qu’elle utilise pour écouter de la musique dès qu’elle est en mobilité. Et sur son nouvel ordinateur portable, elle a centralisé toute sa musique. Même si elle télécharge encore un peu, elle achète régulièrement des CD : « Bon, maintenant je suis étudiante donc c'est plus les sous... À la Fnac, y a souvent des albums à 10 €, 7 € : là, c'était la razzia. Mais maintenant, même, y a plein de marchés à Londres où y a des vieux CD qui sont pas chers mais le problème c'est que j'ai pas de lecteur CD sur mon ordi. Mais je comptais en racheter,

les ramener ici et les offrir à mes parents comme ça, je pourrai les mettre sur mon ordi. » Elle jongle

d’une plateforme à l’autre en fonction de son environnement et de l’objectif qu’elle donne à son écoute, quitte à ce que certaines fassent double-emploi : « YouTube ça va être surtout quand je suis avec des amis. Quand je suis toute seule, c'est vraiment presque tout le temps Spotify mais

les playlists et tout ça. Et iTunes, c'est quand je suis seule ou avec des amis. Je sais pas quand...

vraiment comment je choisis, mais... Spotify parfois, j'en ai juste marre des pubs et je sais que je

devrais prendre un abonnement mais j'ai... c'est plutôt quand je dois découvrir des musiques :

Spotify et iTunes, au final, je me suis fait presque les mêmes playlists que sur Spotify, donc... » Astrid a également dû faire un choix. Il ne s’agit pas, là, d’une question de plateformes mais d’équipements. Après avoir eu un lecteur MP3 pendant deux ans, elle a fait l’acquisition d’un téléphone portable. Mais depuis peu, elle ne peut plus écouter de musique à partir de ce dernier :

« En fait, c'est un truc un peu bête. C'est juste que je pense que la prise Jack, là, y a un truc qui doit

faire que ça bug un peu. Donc, du coup, si je veux écouter, je suis obligée de mettre la prise Jack et de la tenir. Et c'est très énervant ! Et, en plus, sur mon casque, j'ai une oreille qui marche moins bien que l'autre, alors, du coup, ça fait... j'sais pas c'est perturbant, j'aime pas trop. » Elle se résigne donc à ne plus écouter de musique en mobilité pour le moment, s’attachant à sa chaîne Hi-Fi qu’elle a réintégrée dans ses modes d’écoute usuels : « Je pense qu'on a un rituel : “Si t'as 7 ans, t'as ta chaîne Hi-Fi.” Du coup, j'avais eu ma chaîne Hi-Fi. Mais, à l'époque j'l'utilisais vachement pour écouter la radio et tout ça. J'écoutais très peu de CD. Maintenant, c'est totalement

l'inverse. » Avec l’âge, Astrid est passée d’une consommation de flux à une consommation de

stock.

Hugo, de son côté, s’est fait offrir son iPod ainsi que son casque à Noël dernier. Il ne finance ni ses équipements ni ses contenus musicaux, sinon très rarement. Pourtant, il « travaille » un peu pour ses parents en effectuant des tâches ménagères telles que passer l’aspirateur ou nettoyer la piscine, ce qui lui rapporte alors un peu d’argent de poche. « J’économise, mais je sais pas

pourquoi. » Sa seule dépense est le « MacDo », avec ses copains. Pour ce qui concerne

l’acquisition de musique, le convertisseur de YouTube lui suffit, il n’aspire pas à dépenser de l’argent pour acheter un autre support.

Si les trois enfants sont plutôt bien dotés en matière d’équipements – iPod, lecteur MP3, téléphone portable, casque, chaînes Hi-Fi, ordinateurs fixes et portables –, cela a souvent fait l’objet de cadeaux à Noël. En matière d’économie, il semble qu’une nuance soit faite entre les équipements et les sorties :

« Gudrun : - Moi, j'trouve quand même que vous êtes pas demandeurs. En fait,

des fois, nous on s'est dit “.. parce qu'....ils ont peut-être besoin d'un casque...”. Vous êtes pas vraiment demandeurs. Vous ne demandez pas des choses. Des fois, nous, on pense, on dit : “Peut-être ça, ça serait utile” ; mais j'ai pas le souvenir...

Gudrun : - Oui, mais vous êtes pas... vous êtes vraiment pas là, à vouloir avoir le dernier truc sur le marché. Vous vous servez de ce que vous avez.

Hugo (avec humour): - En même temps, on peut pas se servir de ce qu'on n'a pas. Gudrun : - Mais, en fait, ils n'ont pas d'argent de poche, sauf Margritt, maintenant qui a un budget qu'elle doit gérer, bien sûr, parce qu'elle habite ailleurs. Mais... sinon, ils ont de l'argent s'ils travaillent et si... si ils font des choses... si, par exemple, Margritt, elle va à un concert, c'est elle qui le paye. Et les deux : Margritt et Astrid, elles ont travaillé l'été dernier, en Norvège. Elles vont travailler cet été, aussi. Et, pour ce que... en fait, quand elles viennent avec nous... on les invite et on leur paye. Si c'est eux qui le font, c'est eux qui payent. »

Tant qu’il s’agit d’une économie familiale, les parents acceptent de financer les loisirs culturels de leurs enfants. L’autonomisation de l’activité extra-familiale semble induire l’autonomisation de son financement.

Ce rapport à la musique et à son économie est assez inégal entre les enfants. Martin et Margritt participent encore à l’économie de la musique enregistrée, qui semble relative à leurs moyens :

« Martin : - Moi, j'ai jamais gravé un CD.

Astrid : - Papa, si, t'as déjà gravé un CD. Martin : - Non, on achète les CD.

Astrid : - Ah, bon ?

Martin : - Oui, on achète. Je crois que maintenant, pour nous qui travaillons, j'trouve qu'un CD, maintenant, ça coûte quand même pas trop cher. T'en as plein à 7 €, 10 €.

Margritt : - Mais, pour nous, ça change tout, hein... 10 €, hein.

Martin : - Oui, mais pour vous, c'est différent. Mais, attends... au début... Quand les premiers CD sont sortis, c'était 1987-88... ça valait 120 francs le CD.

Margritt : - Alors qu'y avait même pas le même pouvoir d'achat et tout.

Martin : - T'avais 120 francs, le CD, ça veut dire quoi... 18-19 euros. Et y a d'ça, euh... plus de 20-25 ans.

Margritt : - Mais quand tu r'gardes à la Fnac, les vrais prix des CD, c'est censé être 17-18 €, hein.

Martin : - Y en a encore quelques-uns qui sont 20-25 € des CD. »

De leur côté, Astrid et Hugo n’obtiennent leur musique que par des réseaux qui ne rétribuent pas les ayants droit ; cela m’a poussé à leur poser des questions pouvant paraître incongrues… tout autant que leurs réponses :

« Moi : - Est-ce que tu télécharges légalement de la musique ?

Astrid : - Télécharger légalement, c'est-à-dire... ? Ça veut dire quoi ?

Moi : - C'est-à-dire la payer sur Internet.

Astrid : - Non, je fais jamais ça. [Rires] Mais, déjà, pour le payer sur Internet, il

faut avoir une carte et tout ça. Et j'en ai pas. Donc... »

Suite à un premier essai infructueux, la « bonne adresse » du site de téléchargement s’est transmise dans la fratrie : « Donc, on faisait ça, au début, mais on ne l'utilisait pas beaucoup parce que c'était quand on voulait vraiment une chanson. Après Margritt écoutait ça et au bout d'un moment elle s'est dit que c'était un peu long. Elle a cherché un peu plus court. Et, là, elle a eu un

truc qui le fait en deux secondes. Et après, elle me l'a passé. » Même si elle télécharge illégalement,

Astrid avoue son sentiment de gêne et de culpabilité par rapport au travail des artistes. Son choix d’accéder illégalement à de la musique puise sa justification dans le plaisir qu’elle a de découvrir de la musique :

« Astrid : - Oui, je me sens hyper mal, justement, de faire ça. C'est pour ça que... je

me sens mal de prendre des chansons sans les payer parce que je me dis que c'est hyper difficile pour eux. Mais je sais pas si... en fait, je sais juste pas comment... enfin, je pourrais pas... sinon, j'écouterais pas de musique, tu vois... donc... Donc, je sais pas... ça me fait mal mais, bon... j'vais à des concerts. Je vais pas forcément au concert payer des droits d'auteurs mais j'imagine qu'ça leur rapporte de l'argent par là. Mais honnêtement, quand j'aurai d'l'argent, quand j'aurai un salaire et tout, j'pense qu'j'le ferai vraiment parce que ça leur pose vraiment des problèmes. C'est pas très cool, mais... Par contre, j'pense que j'irai jamais sur

iTunes acheter des trucs à télécharger. Si j'achète un truc, j'l'achète en CD. J'achète pas un truc sur Internet.

Moi : - Pourquoi ?

Astrid : - Pour moi, j'écoute pas ça dans l'même contexte, donc, du coup, ça a pas la même valeur, pour moi. Et surtout que, je sais pas, je trouve pas ça très personnel d'avoir le titre d'une chanson que t'as téléchargée. Je préfère avoir le CD avec la photo, les paroles, le truc... D'ailleurs j'trouve ça totalement débile qu'ils mettent plus les paroles dans les livrets, qu'ils mettent plus des trucs personnels parce que, du coup, 'fin, ils s'plaignent que personne achète les CD

mais ils mettent rien de plus intéressant que les chansons, dedans, donc... »

Astrid semble prendre le parti de sa sœur, considérant le téléchargement comme une opportunité qui lui est offerte en ce moment, mais elle dit aspirer à un retour vers un support

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