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Chapitre IV : L’Administration de Barack Obama

IV.2. Mars 2011 : lancement de l’opération militaire

Le mois de mars connut une recrudescence des tensions en Libye. Mais plus important encore, on pouvait remarquer une vive réaction de la communauté internationale qui commençait alors à durcir le ton contre le régime de Kadhafi. Les États-Unis

146 François Gouyette, "Audition de l’Ambassadeur de France en Libye par l’Assemblée Nationale,"

Voltairenet.org, site internet <http://www.voltairenet.org/Audition-de-l-ambassadeur-de >, dernière mise à jour le 08/03/2011, visité le 10/07/2012.

147 Mahdi Darius Nazemroaya, "Lybia: Human rights impostors used to spawn NATO’s fraudulent war,"

Global Research, site internet <http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=26848>, dernière mise à jour le 29/09/2011, visité le 10/06/2012.

148 George Zornick, "Conservatives Echo Qaddafi, Insists Al Qaeda is Behind Libyan Rebel Uprising,"

Thinkprogress.org, site internet <http://thinkprogress.org/politics/2011/03/28/153908/qaddafi-libya-al- qaeda/?mobile=nc>, dernière mise à jour le 28/03/2011, visité le 20/06/2012.

déployèrent alors des navires de guerre dans les eaux libyennes pour des raisons de sécurité selon Washington. C’est dans cette conjoncture que le Conseil de sécurité de l’ONU adopta la résolution 1973 du 19 mars 2011 qui mit en place une zone d’exclusion aérienne en Libye. Cette résolution ouvra aussi la voie à l’ « Operation Odyssey Dawn » qui marqua le début de l’intervention militaire de l’OTAN en Libye.149

Les États-Unis, avec l’OTAN, entrèrent en guerre contre Kadhafi aux cotés des rebelles. Selon Obama, dans un discours datant du 25 mars 2011, l’intervention en Libye releva d’une « responsabilité de protéger » la vie des civiles selon les principes de la « conscience collective». Considérons ce passage:

When our interests and values are at stake, we have a responsibility to act. That is what happened in Libya over the course of these last six weeks. So while I

will never minimize the costs involved in military action, I am convinced that a failure to act in Libya would have carried a far greater price for America.150

D’après Washington et les médias de masse américains, aucune force américaine ne fut déployée sur le terrain en Libye avant l’intervention officielle des forces de l’OTAN. Ces clarifications furent faites suite aux critiques des pays comme le Venezuela ou la Russie. Ces pays affirmèrent que la CIA se opérait en Libye avant même que l’Operation Odyssey Dawn eut lieu.Jim Geraghty, réfuta cette accusation en soutenant la version des faits de Washington qui démentit toute tentative officieuse américaine d’intervenir en Libye. On parle ici en termes d’opérations secrètes de la CIA pour renverser Kadhafi.151 Cependant, une information circulant sur Counter currents nous apprit que les forces américaines furent sur le terrain depuis le tout début des opérations et avant même que l’ « Operation Odyssey Dawn » ait débuté. Ces forces américaines seraient des éléments de la CIA qui, sous ordre d’Obama, aidèrent les rebelles en termes de logistiques et d’entrainement. L’article de Farroque Chowdhury disait que:

Obama has signed a secret order, known as presidential “finding”, authorizing covert US support for anti-Gadhafi forces. An exclusive Reuters report informed

149 Michael W. Doyle, " The Folly of Protection," Foreign Affairs, site internet

<http://www.foreignaffairs.com/articles/67666/michael-w-doyle/the-folly-of-protection>, dernière mise à jour le 20/03/2012, visité le 21/06/2012.

150 Barack Obama cité dans Dan Fastenberg, "The Libya Rational," Time Magazine, site internet

<http://thepage.time.com/2011/03/25/obama-to-make-libya-address>, dernière mise à jour le 25/03/2011, visité le 20/06/2012, [traduction de l’auteur] Lorsque nos valeurs et nos intérêts sont menacés, nous avons la responsabilité d’agir. C’est ce qui est arrivé en Libye dans les six dernières semaines. Conscient du coût que peut valoir une intervention militaire, je reste convaincu que ne pas agir en Libye aurait valu un coût plus lourd pour l’Amérique.

151 Jim Geraghty, " Obama : No U.S. Forces on the Ground in Libya : Except for Those Guys,"

Nationalreview, site internet <http://www.nationalreview.com/campaign-spot/262910/obama-no-us-forces- ground-libya-except-those-guys>, dernière mise à jour le 23/03/2011, visité le 20/06/2012.

this development on the Libya front. Such “findings”, the report said, are a principal form of presidential directive used to authorize secret operations by the CIA. White House spokesman refrained from comment on the issue. The CIA declined to comment. So, the general public will have no clear idea about the step.152

Cette information qui jeta le discrédit sur les motivations américaines à propos de l’intervention militaire en Libye, fut par la suite, confirmée par ABC News,153 The New York Times154 ou encore Time Magazine.155 Ajouté à cela, le Qatar reconnut aussi avoir aidé les rebelles libyens avec l’envoi de quelques cinq mille forces spéciales.156

L’implication directe des pays comme le Qatar ou la présence officieuse d’éléments de la CIA, attirèrent l’attention des médias alternatifs qui entrevirent un coup de main implicite provenant des pays étrangers. Selon Alew Newman dans un article publié dans Global Research, les médias de masse ne donnèrent pas assez d’explications sur la nature de la rébellion libyenne. Cela intervint au même moment lorsque le premier acte du CNT fut de mettre en place une nouvelle Banque Centrale et une nouvelle compagnie de pétrole. Cette banque et cette compagnie de pétrole reçurent l’accord des pays de l’OTAN pour vendre le pétrole libyen et aussi gérer l’argent du pays. Et toute cette structure fut mise en place alors que les combats « n’étaient qu’à leur apogée » selon Newman.157

152 Farroque Chowdhury, "Empire’s Overtly Covert Action in Libya," Countercurrents.org, site internet

<http://www.countercurrents.org/chowdhury010411.htm>, dernière mise à jour le 01/04/2011, visité le 20/06/2012, [traduction de l’auteur] Obama a signé un ordre secret connu sous le nom de « presidential finding »autorisant un support officieux des États-Unis aux rebelles. Un rapport exclusif de Reuters a fait état de la signature de cet ordre. Le rapport disait qu’un tel ordre était une directive présidentielle autorisant des opérations secrètes de la CIA. Le porte-parole de la Maison Blanche s’est tenu de tout commentaire sur le sujet. La CIA ne veut pas s’exprimer sur la question. Donc l’opinion publique n’en saura rien des étapes de cette procédure.

153 Jake Tapper, Jon Karl et Russell Goldman, "President Obama Authorizes Covert Help for Libyan Rebels,"

ABC News, site internet <http://abcnews.go.com/International/president-obama-authorizes-covert-libyan- rebels/story?id=13259028#.T-Ch3hedD-U >, dernière mise à jour le 30/03/2011, visité le 20/06/2012.

154 Mark Mazzetti et Eric Schmitt, "C.I.A. Agents in Libya Aid Airstrikes and Meet Rebels," The New York

Times, site internet

<http://www.nytimes.com/2011/03/31/world/africa/31intel.html?_r=2&partner=rss&emc=rss>, dernière mise à jour le 30/03/2011, visité le 20/06/2012.

155 Feifei Sun, "Reuters : Obama Authorized Covert Support for Libyan Rebels," Time Magazine, site internet

<http://thepage.time.com/2011/03/30/reuters-obama-authorized-covert-support-for-libyan-rebels>, dernière mise à jour le 30/03/2011, visité le 20/06/2012.

156

Ian Black, "Qatar Admits Sending Hundreds of Troops to Support Libya Rebels," The Guardian, site internet <http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/26/qatar-troops-libya-rebels-support>, dernière mise à jour le 26/09/2011, visité le 20/06/2012.

157 Alex Newman "Libyan Rebels' Create Central Bank, Oil Company," Global Research, site internet