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Le management européen

Dans le document Le management interculturel en htellerie (Page 39-41)

PARTIE IV. NOS RECOMMANDATIONS LE PETIT GUIDE DU MANAGER INTERCULTUREL

5.1 Le management européen

Il n’est pas aisé au sein même de l’Union Européenne de ressortir un style de management significatif car celui-ci n’existe pas. L’Europe s’est formée au fil des décennies et rassemble aujourd’hui plus de 25 cultures différentes. L’Europe étant un continent très étendu, de nombreuses disparités apparaissent dans les formes de management entre les pays latins et nordiques, qui sont les deux grandes écoles de management de notre continent. Point par point, nous allons comparer ces deux styles de management grâce aux cinq dimensions vues précédemment.

En ce qui concerne l’organisation du travail dans le temps, comme dit précédemment, les latins, français par exemple, traitent plusieurs tâches en même temps, n’hésitant pas à passer de l’une à l’autre. Le travail dans les pays latins est donc irrégulier et nécessite un maximum de réactivité. Au contraire, les allemands et les anglo-saxons sont monochrones, aiment le travail structuré ainsi que des emplois du temps bien définis. Une continuité est installée dans le travail.

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Pour ce qui est de la communication, des différences apparaissent aussi. La communication des nord-européens va être très précise dans le texte et les réunions préparées en amont. Cependant une communication plus informelle et de proximité est présente au quotidien entre les managers et leurs employés. Dans les pays latins, comme pour l’organisation du travail, le cadre est plus flou. Les discussions sont moins standardisées mais les réunions aussi. La figure du manager au sein de ces réunions est bien plus en retrait et laisse place à une discussion ouverte qui peut parfois être vue comme confuse pour les étrangers. La créativité est décuplée par une politesse toujours présente.

La conception du travail pour les latins est très individuelle. L’originalité primant pour se démarquer, le français par exemple, va chercher la solution individuelle « miracle » au problème ou à la question posée. Les latins délèguent donc plus de taches vu que le travail de groupe est moins présent. De son côté, l’Europe du Nord a pour mot d’ordre le consensus. Les taches étant mieux préparées en amont comme vu précédemment, elles peuvent être mieux déléguées par la suite. L’Allemagne est la figure de proue de ce mode de fonctionnement.

La 4ème dimension comparative est la prise de décision. Deux modèles se font face. Les

latins et leur modèle déductif versus le modèle inductif des nord européens. Le modèle déductif s’appuie sur le schéma suivant : On trouve les idées, on recherche puis on pense à des solutions. Le modèle inductif fonctionne dans l’autre sens. Les Nord-Européens s’appuient sur leurs expériences, et grâce à des processus rodés, adaptent leurs objectifs aux solutions qu’ils ont et non le contraire.

La dernière dimension permettant de comparer ces deux modes managériaux est celle du pouvoir. Les latins utilisent encore un pouvoir tiré de leur histoire, c’est-à-dire un pouvoir fort qui doit porter l’organisation. Toutes les étapes d’une prise de décision sont contrôlées par les hommes de pouvoir. De l’autre côté de l’Europe, une plus grande autonomie est prônée ce qui amène à une responsabilisation vis-à-vis des erreurs commises. Le manager ne supervisant pas tout le travail de l’employé, l’évaluation portera plus sur le résultat final que sur le processus amenant l’idée.

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Au sein même de l’Europe, nous pouvons noter des disparités suivant la localisation du pays dans celle-ci. Cependant, trois grandes idées rapprochent tous ces pays aux cultures si différentes.

L’Europe, et la France plus particulièrement, sont un endroit du globe où les droits des hommes et des citoyens sont respectés. Il en est de même au sein des entreprises. La prise en compte de l’employé est au centre des préoccupations contrairement à d’autres formes de management continental que nous verrons par la suite. « L'orientation vers les personnes, caractéristique du management à l'européenne, se distingue, elle, par la mise en valeur de l'individualité et de l'équilibre personnel des salariés de l'entreprise » .18

Le deuxième point commun à tous ces managements est la possibilité de négociation entre employé et employeur. Au sein même de la création de l’UE, les processus de négociation ont toujours été nombreux et continuent de l’être. Cependant, il faut apporter une nuance sur ce point où, là encore, les pays latins divergent des pays nord-européens. Les négociations seront plus virulentes et conflictuelles chez les latins tandis qu’au Nord, le consensus est encore une fois au centre des débats.

Le dernier point commun, et non des moindres, et l’intégration des différentes cultures au sein des entreprises. L’Europe étant constituée d’une multitude de cultures, l’acceptation de ces dernières est commune dans le management. D’ailleurs, l’Europe a un management très orienté vers les « Relations Humaines » pour motiver et impliquer ses employés. Pour imager cet aspect, une entreprise délocalisant à l’étranger préconisera un gérant natif du pays où elle s’implante, pour permettre de mieux comprendre les cultures qui se mêlent au sein de l’organisation.

Mais qu’en est-il du management outre-Atlantique, dans le pays qui a vu naitre toutes les nouvelles formes de management au cours de l’Histoire.

Dans le document Le management interculturel en htellerie (Page 39-41)

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