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Mammafaune avérée

Dans le document Dossier CNPN (Page 62-68)

5. Contexte et enjeux écologiques

5.4. Présentation des espèces soumises à dérogation

5.4.7. Mammafaune avérée

5.4.7.1. Espèces à fort enjeu local de conservation Petit rhinolophe occidental et central. On le trouve dans tous les pays européens (y compris les îles) au sud du 55ème parallèle, au Maghreb et en Asie subi de forte régression durant les dernières décennies.

Habitats d’espèce, écologie

Les colonies de Petit rhinolophe fonctionnent en métapopulations qui se dispersent au cours du cycle biologique annuel dans un réseau de gîtes répartis dans un rayon de 20 km. L’espèce recherche les paysages semi-ouverts où alterne bocages et forêts avec des corridors boisés, à proximité de milieux humides (rivières, étangs, etc.). Le Petit Rhinolophe exploite un domaine vital peu étendu. Il est très dépendant des corridors de déplacement qu’il emprunte de façon fidèle sur un ou deux kilomètres pour rejoindre ses terrains de chasse et rarement plus de 6km.

Menaces

Les menaces qui pèsent sur l’espèce sont principalement les modifications des milieux agricoles, la disparition de sites de reproduction (combles) et le dérangement dans les cavités souterraines.

Contexte local

Dans le secteur d’étude : En PACA, le Petit Rhinolophe est localement bien présent notamment sur les tranches altitudinales entre 200m et 1000m. Il se rencontre plus fréquemment à moyenne altitude que sur le littoral. Son noyau de présence se situe dans les Alpes de Hautes-Provence. On retrouve l’espèce en limite est de Vaucluse, dans le nord du Var ainsi que dans les Alpes maritimes. Il est pratiquement absent des Bouches-du-Rhône. (ONEM 2015) L’espèce recule face à l’urbanisation, impactée par la pollution lumineuse et la circulation routière.

Dans la zone d’étude :

Au sein de la zone d’étude, activité jugée moyenne à proximité du cabanon : ce bâtiment en ruine était utilisé en gîte diurne mais son état actuel ne le rend plus favorable (trop de lumière), toutefois, il l’utilise probablement comme gîte nocturne.

Citée dans les ZNIEFF de type 2 suivantes : « Trou des Fées – Les côtes » (non désignatrice), « Ripisylves et annexes des vallées de l’Issole et du Caramy » (non désignatrice) et « Vallée de l’Argens » (non désignatrice).

Citée dans les sites Natura 2000 suivants : « Val d’Argens » (présent sur l’ensemble du site mais gîtes connus très rares) et « Sources et tufs du Haut Var ».

Au sein de la zone d’étude, l’espèce est avérée en chasse et transit, fortement potentielle en gîte nocturne bâti.

Notons que cette espèce discrète est très difficile à contacter en détection ultrasonore. En effet, elle émet faiblement et ses ultrasons ne peuvent être captés qu’à quelques mètres de distance.

Répartition des données en PACA du Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros)

Source: GCP, 2009

Murin à oreilles échancrées

Myotis emarginatus (E. Geoffroy, 1806)

Protection France X Europe DH2 DH4

Colonie de Murin à oreilles échancrées Photo : © E. THEPAUT

Sa répartition couvre la partie sud du paléarctique occidental, l’Asie mineure, le Maghreb et le Proche-Orient.

Répartition française

L’espèce est présente sur la quasi-totalité du territoire avec des populations plus importantes en région Centre, Bourgogne, Franche-Comté et sur le piémont des Alpes et du Vercors.

Habitats d’espèce, écologie

Ce murin fréquente les massifs forestiers et les ripisylves. Il affectionne particulièrement les boisements de feuillus parcourus de zones humides. L’espèce est anthropophile ou cavernicole en période estivale. Hors période de reproduction, il gîte isolé dans les fissures des arbres, falaises et bâtiments. L’espèce semble très mobile et change facilement de gîte.

Il chasse dans un rayon de 5km et parfois jusqu’à 12km.

Menaces

Les menaces qui pèsent sur l’espèce sont principalement les modifications des milieux agricoles et forestiers, la disparition de sites de reproduction (combles) et le dérangement dans les cavités souterraines.

Contexte local

Dans le secteur d’étude : En PACA, il n’existe pas de synthèse mais les colonies connues sont généralement à basse altitude : En Camargue (1000 individus d’après QUEKENBORN, 2009), dans le Vallée du Rhône, dans la vallée de l’Argens (2000 individus d’après HAQUART, 2009), la vallée de haute Durance et la vallée de la Roya (06). L’espèce reste donc rare avec seulement sept colonies de reproduction connues. L’espèce est contactée plus ponctuellement sur les autres départements.

Les populations régionales sont importantes pour la conservation de l'espèce (GCP, 2009).

Dans la zone d’étude :

Au sein de la zone d’étude, activité jugée forte enregistrée à proximité du cabanon : cet ouvrage a été utilisé comme gîte, potentiellement en gîte de reproduction à l’époque où la toiture était encore en place. Contacts en continu tout le long de la nuit permettant de conclure sur le fait que le bâtiment sert de « point d’accroche » pour l’espèce qui l’utilise probablement encore comme gîte nocturne.

Citée dans les ZNIEFF de type 2 suivantes : « Ripisylves et annexes des vallées de l’Issole et du Caramy » (non désignatrice) et « Vallée de l’Argens » (non désignatrice).

Citée dans les sites Natura 2000 suivants : « Val d’Argens » (plusieurs colonies importantes connues) et « Sources et tufs du Haut Var ».

Au sein de la zone d’étude, l’espèce est avérée en chasse et transit, fortement potentielle en gîte nocturne bâti.

Répartition des données en PACA du Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus)

Source: GCP, 2009

Projet de construction de collège - Département du Var - Carcès (83) - Dossier de saisine du CNPN relatif à la demande de dérogation aux interdictions de destruction d’espèces végétales et animales protégées - Réf. : 1601-2439-EM-RP-CNPN-AMG-EIFFAGE-Carcès83-1B

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5.4.7.2. Espèces à enjeu local de conservation modéré Pipistrelle pygmée

Pipistrellus pygmaeus (Leach, 1825)

Protection France X Europe DH4

Répartition française de la Pipistrelle pygmée (Pipistrellus pygmaeus)

Source: ECO-MED, 2010 d'après Arthur & Lemaire, 2009

Liste rouge France

En raison de sa récente différenciation de la Pipistrelle commune, la répartition de la Pipistrelle pygmée reste encore mal connue. On la trouve dans le paléarctique occidental depuis les îles Britanniques, jusqu’en Europe centrale et au Proche-Orient.

Répartition française

A l’instar de sa répartition mondiale, sa répartition française montre de nombreuses lacunes. L’espèce semble toutefois mieux représentée dans la région méditerranéenne et la vallée du Rhône.

Une population est également présente en Alsace dans la plaine du Rhin. regroupements automnaux. Ses gîtes de reproduction sont semblables à ceux de la Pipistrelle commune (toitures, fissures, joints de dilatation de ponts). En revanche, ses colonies de reproduction réunissent de plus gros effectifs (de quelques centaines à un millier d’individus). Son régime alimentaire se compose majoritairement de diptères aquatiques. Elle chasse en moyenne à 1,7km de son gîte.

Répartition des données en PACA de la Pipistrelle pygmée (Pipistrellus pygmaeus)

Source: GCP, 2009

Menaces

Les menaces qui pèsent sur cette espèce sont principalement les modifications et l’exploitation des milieux forestiers, la disparition de sites de reproduction (combles) le développement de l’énergie éolienne, la démoustication, et la banalisation des milieux naturels (notamment zones humides).

Contexte local

Dans le secteur d’étude : En PACA ; la Pipistrelle pygmée est commune à très commune (en Camargue), dans les départements côtiers (Bouches-du-Rhône, Var) mais elativement plus rare dans les autres.

Dans la zone d’étude :

A l’échelle de la zone d’étude, connue sur la commune de Carcès (GCP, 2009). Au sein de la zone d’étude, activité jugée moyenne. Chasse en milieu ouvert et lisières.

Gîte potentiel arboricole sur la zone d’emprise.

Au sein de la zone d’étude, l’espèce est avérée en chasse/transit, et potentielle en gîte arboricole.

Pipistrelle de Nathusius

L’espèce a une répartition eurasiatique, on la trouve depuis l’est de l’Irlande jusqu’à l’Oural et du nord de la Péninsule ibérique jusqu’au Caucase. Pour cette espèce migratrice, on distingue cependant, une aire de reproduction (est et nord de l’Europe) et une aire probablement présente dans de nombreuses régions mais en faibles effectifs. Les contacts estivaux concerneraient principalement des mâles dont les déplacements seraient moins importants que ceux utilise différents types de gîtes : fissures de roches, cavités d’arbres et nichoirs. Le comportement migratoire des femelles les amène à parcourir parfois plus de 1 500 km entre les gîtes d’hiver et d’été. Ce caractère migratoire renforce la vulnérabilité de l’espèce.

En Provence, la plupart des mâles semblent sédentaires.

Elle chasse généralement dans un rayon de 6,5km autour de son gîte.

Menaces

Les menaces qui pèsent sur cette espèce sont principalement les modifications et l’exploitation des milieux forestiers, le développement de l’énergie éolienne et la banalisation des milieux naturels (notamment zones humides).

Contexte local

Dans le secteur d’étude : La Pipistrelle de Nathusius est assez localisée en région PACA, essentiellement sur les départements côtiers et en plaine. Quelques données la mentionnent dans les Hautes Alpes et dans le Vaucluse (ONEM 2015). La Camargue rassemble une importante population reproductrice. (GCP 2009) Dans la zone d’étude :

A l’échelle de la zone d’étude, connue sur les communes de Cabasse et Le Thoronet (GCP, 2009). Au sein de la zone d’étude, activité jugée forte. Chasse en lisières et boisements. Gîte potentiel arboricole sur la zone d’emprise.

Citée dans les ZNIEFF de type 2 suivantes : « Ripisylves et annexes des vallées de l’Issole et du Caramy » (non désignatrice) et « Vallée de l’Argens » (non désignatrice).

Au sein de la zone d’étude, l’espèce est avérée en chasse/transit, et potentielle en gîte arboricole.

Répartition des données en PACA de la Pipistrelle de Nathusius (Pipistrellus nathusii)

Source: GCP, 2009

Projet de construction de collège - Département du Var - Carcès (83) - Dossier de saisine du CNPN relatif à la demande de dérogation aux interdictions de destruction d’espèces végétales et animales protégées - Réf. : 1601-2439-EM-RP-CNPN-AMG-EIFFAGE-Carcès83-1B

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5.4.7.3. Espèces à enjeu local de conservation faible Oreillard gris Ibérique et au sud du Royaume-Uni.

Répartition

En période de reproduction l’espèce est anthropophile et s’installe principalement des combles ou sur des charpentes.

Ses gîtes d’hibernation peuvent être épigés (combles) ou hypogés (cavités souterraines) voire rupestre.

Pour son alimentation, l’espèce apprécie les milieux ouverts et semi-ouverts (prairies bocagères, friches, vergers, jardins) mais s’accommode également des milieux forestiers et humides.

L’espèce peux s’éloigner jusqu’à 5,5km de son gîte.

Menaces

Les menaces qui pèsent sur l’espèce sont principalement le dérangement ou la destruction de gîtes, les collisions routières et la banalisation des milieux naturels (arrachage de haies).

Contexte local

Dans le secteur d’étude : En PACA, l’espèce est assez commune dans les départements littoraux et à faible altitude ainsi que dans les secteurs de Karstiques. Il semble moins présent dans les départements alpins. (GCP 2008).

Dans la zone d’étude :

A l’échelle de la zone d’étude, connue sur les communes de Carcès, Correns et Bras (GCP, 2009). Au sein de la zone d’étude, activité jugée modérée. Chasse en lisière et milieu ouvert. Gîte potentiel dans les fissures et pierres disjointes du cabanon.

Au sein de la zone d’étude, l’espèce est avérée en chasse/transit, et potentielle en gîte nocturne bâti.

Répartition des données en PACA de l’Oreillard gris (Plecotus austriacus)

Source: GCP, 2009

Ecureuil roux l’exception des zones steppiques et polaires.

Répartition localement dans certaines régions (Nord-Pas-de-Calais, Rhône-Alpes, Bretagne). arborés. Son domaine vital s’étend de 2 ha à 31 ha. Il recherche sa nourriture à la cime des arbres ou au sol, récoltant les baies, les collisions routières, la dégradation des milieux naturels et plus récemment la concurrence alimentaire avec les espèces d’écureuils introduites.

Contexte local

Dans le secteur d’étude : Il est présent partout en PACA mais son abondance locale reste mal connue actuellement. A noter qu’il subit la concurrence de l’Ecureuil à ventre rouge (espèce introduite) sur le cap d’Antibes.

Dans la zone d’étude :

A l’échelle de la zone d’étude, l’espèce est mentionnée sur la commune de Carcès (Faune PACA, 2015). Au sein de la zone d’étude, des indices de présence dans le boisement au nord du périmètre ont été recensés.

Au sein de la zone d’étude, l’espèce est avérée en alimentation.

Répartition française de l’Ecureuil roux (Sciurus vulgaris) source : INPN/MNHN

Projet de construction de collège - Département du Var - Carcès (83) - Dossier de saisine du CNPN relatif à la demande de dérogation aux interdictions de destruction d’espèces végétales et animales protégées - Réf. : 1601-2439-EM-RP-CNPN-AMG-EIFFAGE-Carcès83-1B

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