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Chapitre III : Plante hôte

III.7. Les maladies de la tomate

III.7.3. Maladies cryptogamiques

Les maladies fongiques sont très répandues et destructives (Jones et al., 2001), parmi ces maladies. Une infection fongique est fréquemment causée par des spores qui ont pénétré les tissus de la plante à travers les blessures, les stomates et parfois directement à travers la peau de la plantes.

Mildiou : plus répandu chez les pommes de terre, le mildiou, causée par Phytophtora infestens, attaque aussi les tomates si les conditions du milieu sont propices. Sur la tomate, la maladie cause de graves pertes de feuilles et une pourriture très dommageables aux fruits.Sur les feuilles, des taches d’aspect huileux débutent à l’extrémité ou à la marge des folioles (fig. II.6a). Elles se développent rapidement, se nécrosent et seule leur marge garde un aspect humide. A la face inférieure, un feutrage blanchâtre se développe en atmosphère humide. Sur certaines tiges et quelques pétioles, de grandes taches brunes apparaissent mais ce symptôme étant commun à d’autres maladies, il ne peut à lui seul permettre la détermination de l’origine de la maladie (Legemble, 2008). Les symptômes sur fruits, marbrures brunes souvent bosselées, sont caractéristiques (fig. III.13b). Si l’attaque est plus tardive, les plages marbrées sont plus homogènes. Ces taches sont parfois recouvertes de mycélium. La tomate infectée par le mildiou reste ferme mais des organismes secondaires (bactéries ou champignons) peuvent causer une pourriture molle (Legemble, 2008).

Chapitre III : Plante hôte

43 La verticilliose: Verticillium dalhiae est un des champignons responsables de la verticilliose (Verticillium wilt) sur plusieurs légumes, dont la tomate. Elle affecte aussi bien les cultures de plein champ que sous abri. Comme pour la fusariose, il existe maintenant de nombreuses variétés résistantes. La maladie est reconnue par un flétrissement des feuilles accompagné d’un jaunissement unilatéral suivi de dessèchement des feuilles de la base (fig. III.6E, F) (Blancard, 2013a).

Pour ce qui est de la PPI, il est recommandé d’utiliser des portes greffes certifiés, des variétés résistantes et de multiplier les plantes saines, lutte contre les insectes vecteurs et pratiquer des rotations afin d’éviter la sélection de souches agressives.

L’anthracnose : est une maladie causée par le champignon collectotrichum coccodes. Les symptômes de la maladie sont caractérisés par des tâches circulaires de 05 à 10 mm sur les fruits rouges. Ces lésions peuvent évoluer en taches brunâtres et des ponctuations noires qui correspondent aux micro-sclérotes. Plusieurs taches sur les fruits peuvent évoluer et entrainer une pourriture (Blancard, 2013b). Les infections peuvent se déclencher n’importe quand, lorsque la température est comprise entre 10°C et 30°C. Les foyers s’étendent rapidement durant les périodes prolongées d’humectation des feuilles. Bien que les symptômes ne se manifestent que sur les fruits mûrs, l’infection peut débuter sur les fruits verts.

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Figure III.6. Symptômes de certaines maladies cryptogamiques de la tomate.

A : Symptômes de mildiou sur des feuilles de tomate B : fruits de tomate atteints de mildiou C: Taches noire d’alternariose sur les feuilles de tomate D:taches noires d’alternariose sur des fruits

E : Symptômes de Verticilliose sur des plantes de tomate F : brunissement des vaisseaux de la tige G: Aspect caractéristique du l’oïdium H : fruits de tomate atteints de pourriture grise

A

B

C

D

E

F

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45 L’alternariose: L’alternariose, ou maladies des taches brunes, causée par Alternaria solani, l’infection provient des fanes des vieilles cultures. Nommée à tort, par certains: tavelure, black-rot, etc., est caractérisée par des taches brun sombre, à surface finement rodée, puis à aspect velouté, surtout, sur la région pédonculaire des fruits (Fig.III.6C, D). Ces taches sont, généralement, précédées par d’autres petites, brun sombre, sur les feuilles des jeunes plants en pépinières, taches qui, regardées attentivement, montrent une série de cercles concentriques (Clément, 1958).

L’Oïdium (le mal blan): L’oïdium est une maladie causée par oïdium nealycopersici. Cette maladie est caractérisée dès les premiers stades par un feutrage blanc d’aspect farineux sur feuilles (fig. III.13G) Par la suite ces taches peuvent se transformer en lésions marrons ce qui provoque une perte de feuilles chez la plante infectée. L'humidité et les écarts de température importants entre la nuit et le jour favorisent son apparition; d'où une présence accrue en mai et en septembre.

Pour combattre cette maladie, Il est nécessaire d’utiliser des variétés résistantes ou tolérantes, nettoyage des outils de travail, et supprimer rapidement les parties ou sujets atteints afin que la maladie ne se propage pas trop vite.

La Pourriture grise : cette maladie est causée par Botrytis cenerea. Selon Chaux et Foury (1994), le B. cenerea se trouve surtout sur les plantes étiolés et provoque un feutrage gris sur les feuilles et sur les fruits (fig. III.6H). Les mesures préventives veilleront à minimiser les facteurs de risques (Eviter les semis trop denses. Diminuer l’hygrométrie. Eviter les blessures. En culture, Eviter tout excès d’humidité et de condensation sur les feuilles).

La fusariose des racines et du collet : La fusariose des racines et du collet est une maladie importante de la tomate causée par le champignon Fusarium oxysporwn f. sp. radicis- Iycopersici W.R. Jarvis & Shoemaker. Elle affecte principalement la tomate cultivée en serre. Elle sévit également chez les cultures commerciales en sol, dans des substrats comme la laine de roche ou la sciure de bois et dans les cultures sur film nutritif. En pratique, la maladie est limitée à la tomate, mais on a démontré que de nombreuses plantes sont sensibles à l'infection lorsqu'on les contamine artificiellement avec le parasite (Richard et Boivin, 1994). Les plantes infectées se remarquent souvent par l'amincissement marqué du sommet de leur tige. Le flétrissement des plantes débute par les feuilles du haut: on note aussi l'apparition d'une pourriture brun foncé des tissus du cortex à la hauteur de la ligne de terre et les tissus vasculaires prennent une coloration brun rougeâtre. Par la suite, les feuilles inférieures

46 deviennent brunes fauves en commençant par la pointe, et finissent par mourir (Blancard, 2013b)

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