La richesse des contributions présentées nous encourage à poursuivre avec passion la construction de ce quartier qui, au travers de tous ces engagements, devient déjà une réali-té presque tangible.
Certains pourraient penser que notre pro-jet est utopique. mais nous avons autour de nous de nombreux projets qui semblaient ir-réalistes au départ et qui se sont révélés non seulement possibles, mais en plus enthousias-mants. Je pense, par exemple, à cette rue de la Chaux-de-Fonds où l’on a planté sur le trot-toir des arbres fruitiers partagés et ça fonc-tionne bien. a juste titre cette rue s’appelle la rue du Progrès. quant aux jardins partagés urbains de meyrin, beaucoup de questions s’étaient posées et des craintes s’étaient expri-mées avant leur création. avec l’aide de l’as-sociation equiterre, ils fonctionnent bien et remportent un joli succès. Ceux qui n’en ont pas voulu le regrettent maintenant. Les gens échangent et s’y rencontrent. C’est une ma-nière également de sécuriser le quartier car, en entretenant les plantations, on surveille aussi les abords.
on a commencé ce soir à parler de cohabita-tion. Cela m’a fait penser d’abord à la coexis-tence pacifique de la Guerre froide. Cohabiter, coexister ne veut pas encore dire vivre en-semble. Puis, les interventions se sont por-tées sur le thème de la co-construction, de la co-production, de la cogestion. a travers le dialogue que cela implique, une nouvelle culture s’installe. Celle où les gens se mettent ensemble et deviennent des acteurs de leur vie. Cette évolution pourra perdurer si elle s’installe durablement dans un quartier parti-cipatif et durable. mais, comme il a également
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été souligné, il ne s’agit pas de vivre en com-munauté et d’imposer une vie collective post-68. il convient de respecter la sphère privée et le besoin de chacun à se retirer dans son intimité.
Le mot solidarité est très souvent apparu dans nos débats ce soir. Ce thème est impor-tant et nous le connaissons bien. quand mey-rin a construit la Cité dans les années 60, on manquait totalement d’infrastructures et les habitants ont développé spontanément des modes de solidarité. Le quartier des Vergers sera durant plusieurs années un quartier en devenir et donc en chantier. L’implication des habitants, l’entraide et la solidarité permet-tront d’assurer cette qualité de vie à laquelle nous aspirons tous.
Les aménagements extérieurs prendront certes en compte les besoins des personnes à mobilité réduite. mais cela ne dispensera pas les habitants de tendre la main à ceux aux-quels ils pourront rendre service.
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© Laurent Barlier
avec Les Vergers, meyrin se montre soli-daire et s’engage de toutes ses forces dans la construction de logements. alors que certains Conseillers d’etat accusent les communes du Canton de ne pas construire suffisamment, nous allons créer aux Vergers plus de 1200 logements et nous avons encore quelques autres projets à l’étude. mais nous participons aussi, à notre mesure, à une solidarité inter-nationale. Nous savons que nous habitons un monde fini aux ressources limitées, que nous ne pouvons pas à l’infini consommer plus que la Terre n’est capable de nous offrir. Par cela, nous nous sentons co-responsables de l’avenir de la planète. Nos préoccupations quant aux énergies fossiles, la nécessité de développer les énergies renouvelables et d’accroître l’ef-ficience énergétique, notre engagement pour un quartier labellisé minergie a constituent un acte de solidarité internationale mais éga-lement de solidarité avec les générations fu-tures.
L’écoquartier des Vergers est une chance pour tous. il sera à l’image de la diversité meyri-noise grâce à une mixité culturelle, sociale et générationnelle. Les jeunes couples mani-festent d’ores et déjà nombreux leur intérêt pour le quartier. Les aînés sont également in-téressés par ce projet. on a pu le constater par leur présence massive à la séance de pré-sentation du projet cet après-midi. il y a une très grande volonté de notre part pour que ce nouveau quartier s’inscrive pleinement dans meyrin. Les Vergers participeront à la conti-nuité de l’esprit de meyrin. Nous pourrons y observer un brassage de la population. De nombreux meyrinois quitteront leurs loge-ments actuels pour aller habiter aux Vergers.
ainsi, il y aura de nouveaux habitants dans l’écoquartier, mais aussi, par effet de rempla-cement, dans les autres quartiers de la Com-mune.
Je revendique le terme d’écoquartier car il correspond à notre ambition et à notre volonté
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de solidarité. Par son exemplarité, Le quartier des Vergers fera aussi écho sur l’ensemble de la Commune car nous avons une forte volon-té d’aller vers une ville durable. Toutes les questions qu’on se pose aujourd’hui aux Ver-gers sont aussi pertinentes pour les autres quartiers de meyrin. La bonne utilisation du territoire et la préservation des espaces pu-blics demanderont, peut-être, une certaine densification. Celle-ci permettra de financer une amélioration de l’efficience énergétique des immeubles et la réhabilitation des amé-nagements extérieurs en espaces partagés de qualité.
Ces efforts nécessitent une solidarité entre la commune et l’etat. La nouvelle Constitution de Genève stipule que l’etat devra favoriser les quartiers durables et soutenir financière-ment les communes qui s’engagent dans ce sens.
Comme en témoigne cette belle soirée, c’est bien tous ensemble que nous construirons l’écoquartier des Vergers.
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