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LE MAIRE : Merci beaucoup

Dans le document Séance du 27 janvier 2020 (Page 84-87)

COMMISSION IMMOBILIER - BÂTIMENTS

M. LE MAIRE : Merci beaucoup

Je mets aux voix.

Qui est pour ? Qui est contre ? Qui s’abstient ? (Les trois rapports sont adoptés.)

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2020/5373 - Programmation financière 2020 au titre du développement et de l’animation des jardins citoyens et partagés - Attribution de subventions de fonctionnement à différentes associations pour un montant de 79 050 euros

Rapporteur : Mme BESSON Dounia

Mme BESSON Dounia, rapporteur : Monsieur le Maire,

Cette délibération concerne l’appel à projets pour l’animation de nos jardins partagés. Elle s’inscrit dans une continuité.

Certes, les conventions d’occupation temporaire, que nous accordons à titre gratuit, manifestent notre soutien actif à l’émergence d’une communauté de jardinières et de jardiniers, mais nous avons fait également le choix d’un appel à projets annuel pour l’animation de ces jardins.

Signe des temps, voici un sujet jugé au départ anecdotique, voire risible, mais qui est devenu en quelques années seulement une préoccupation centrale des urbains.

D’ailleurs, le consensus politique est devenu complet sur ce sujet. Nous le voyons pour chacune des délibérations concernées.

Voici simplement quelques chiffres pour éclairer mon propos : 2 500 Lyonnaises et Lyonnais aujourd’hui sont engagés régulièrement dans des associations de jardinage citoyen. Combien étaient-ils il y a 10 ans en arrière ? Ils étaient moins de 100.

Nous passerons cette année le cap des 70 jardins signataires de la charte que vous avez adoptée en 2014, mes chers collègues, charte corédigée par les jardinières et jardiniers eux-mêmes avec des agents municipaux, en particulier de nombreux experts référents développement durable dans différentes directions. Ce chiffre a tout simplement doublé en l’espace d’un mandat.

Dans tous nos arrondissements, quelle effervescence et quelle diversité ! J’en veux pour preuve les derniers lieux qui se sont créés : les jardins éphémères sur un ancien clos bouliste de la Croix-Rousse que j’ai portés, le début des Haricots à côté du stade Dumont dans le secteur Moulin à Vent-Grand Trou, le futur jardin de l’avenue de Birmingham en bord de Saône. À chaque fois, ce sont les riverains qui viennent nous trouver, me trouver. Ce sont leurs initiatives que nous accompagnons dans une posture de conseil, de soutien et de bienveillance, dans la coopération avec les arrondissements.

Pour ce début d’année, pour cet appel à projets, ce sont encore 20 associations qui vont bénéficier d’un coup de pouce et, une fois de plus, aucun arrondissement n’a été oublié.

La charte qui les réunit, pionnière en France, engage bien sûr chaque lieu au respect de l’environnement et en particulier au zéro phyto, mais elle engage aussi à l’ouverture sur le quartier, car il ne s’agit absolument pas de privatiser l’espace public, mais au contraire de le rendre plus accessible aux riverains, aux agents de la collectivité avec les balades solidaires que j’ai initiées. C’est le fruit d’un partenariat et de partenariats qui fleurissent partout avec les écoles, les associations ou les résidences seniors, pour développer à Lyon une véritable culture partagée du jardinage urbain, ce que j’appelle une véritable communauté jardinière.

Cette communauté en formation, je l’ai réunie ce mois-ci dans notre Hôtel de Ville, comme chaque année, pour remercier l’ensemble des bénévoles qui se consacrent à l’amélioration de notre cadre de vie collectif et je peux déjà voir le chemin parcouru pour faire monter progressivement toutes les associations en compétences, avec une diversité de profils et de projets particulièrement remarquables. Les initiations à la permaculture que nous finançons chaque année ont déjà pu toucher la quasi-totalité des associations lyonnaises.

C’est un état d’esprit nouveau, celui d’une ville respectueuse où la nature peut véritablement prendre sa place, car ce sont déjà 10 hectares d’espaces publics aujourd’hui qui sont gérés par les citoyennes et les citoyens, de manière démocratique, dans une démarche d’éducation populaire et de responsabilisation des habitantes et des habitants.

On peut y ajouter nos jardins familiaux, dont nous avons fêté le centenaire avec les jardins du livre en 2016, qui mobilisent aujourd’hui 500 bénévoles. Deux dispositifs qui sont complétés par nos micro-implantations florales. Plus de 6 kilomètres de rues lyonnaises sont déjà jardinés et c’est un concept qui a été tout simplement inventé ici, à Lyon, par notre Direction des Espaces verts.

Cet ensemble renforce la trame verte, développe des continuités écologiques, en particulier pour la faune sauvage. Il crée surtout un autre rapport à la ville et un autre rapport entre les personnes. Même un petit espace comme un jardin partagé constitue un îlot de fraîcheur dont les bénéfices sont ressentis à une centaine de mètres à la ronde.

Il ne s’agit pas de dire que tout est simple dans ces jardins. Nous avons en particulier à gérer des questions de pollution des sols et nos services ont développé une véritable expertise en la matière, que ce soit sur la phytoremédiation ou sur la culture en bacs.

Ne nous fourvoyons pas non plus sur le potentiel de ces jardins. La ville ne se nourrira jamais entièrement elle-même. La coopération avec la ceinture agricole périurbaine reste essentielle. Nous le voyons déjà avec notre restauration scolaire et ses 26 000 repas par jour avec 40 % de bio. C’est à l’échelle de la région que nous devons penser l’autonomie alimentaire des grandes villes et nous avons un rôle essentiel à jouer dans le soutien au monde paysan, pour soutenir l’emploi local, le développement rural, l’équilibre des territoires, la transition des exploitations traditionnelles vers l’agriculture biologique. Nul besoin de réinventer en ville ce que la campagne peut déjà proposer.

Ce qui se cultive dans nos jardins, c’est avant tout le vivre ensemble, c’est un rapport plus étroit avec la terre, la nature et les saisons, c’est de l’éducation au développement durable dans toutes ses dimensions.

Comme vous le savez, tous les arrondissements sont maintenant concernés et une attention particulière a toujours été portée aux jardins situés dans nos quartiers en Politique de la Ville. Je prendrai ici l’exemple de l’oasis de Gerland, situé en face de nos bains-douches municipaux, où je suis allée cet automne pour la Fabrique à Manger, que nous avons initiée avec la Légumerie, et qui permet de démocratiser l’alimentation durable auprès des familles vivant dans les quartiers en Politique de la Ville.

Pour moi, les jardins partagés sont les laboratoires de la ville résiliente. En la matière, quelle ville est devenue une référence nationale et européenne ? C’est Lyon. Lyon qui n’a pas attendu la consultation Parlons Climat de 2018, ni les Marches pour le Climat, ni l’Accord de Paris lors de la COP21, pour faire le choix de soutenir et d’accompagner de manière discrète les démarches citoyennes de jardinage participatif.

Lyon, seule ville française sélectionnée par l’Union européenne pour les questions d’alimentation durable dans le cadre du programme URBACT II, en particulier grâce à notre politique de jardinage collectif.

Pour relever l’indispensable défi d’une ville plus verte, plus fraîche, plus résiliente et plus conviviale, l’outil du jardin partagé devient absolument central. Les Lyonnaises et les Lyonnais le plébiscitent. Nous l’entendons sur le terrain au quotidien dans la proximité.

Il est vrai, il reste beaucoup à faire. Je sais que nous ne sommes qu’au début de cette dynamique, mais, déjà, nous pouvons nous féliciter du chemin parcouru et des orientations prises.

Bien entendu, la Commission a donné un avis favorable, je vous demande de donner un avis favorable, mais, surtout, je souhaite saluer et remercier les bénévoles de toutes ces associations et plus particulièrement les agents Elsa LAUBET et Hélène FONFREDE, qui ont travaillé à mes côtés sur le développement du jardinage collectif.

Merci de votre écoute.

M. LE MAIRE : Merci à Madame Dounia BESSON pour son action au cours de ces années, parce que cela a permis effectivement de donner un élan nouveau à ce qui, demain, va prospérer dans nos villes. On voit que ce n’est pas d’aujourd’hui, Madame PALOMINO, nihil novi sub sole, la révolution n’était pas à faire, elle est déjà faite, mais j’espère que nous pourrons continuer ensemble parce que nous aurons des jardins avec quelques belles poules à manger la tortilla.

Mme PALOMINO Sylvie : Monsieur le Maire, Chers collègues,

Tout d’abord, je m’associe pour remercier Dounia BESSON pour le travail mené dans sa délégation et particulièrement dans le soutien des associations animant ces jardins partagés.

« Développer du lien social de proximité, préserver la biodiversité, renforcer la vie collective, l’animation et l’implication citoyenne » sont les termes inscrits dans la délibération.

D’autres beaux projets sont en phase avec ces objectifs et portent des valeurs communes.

Un espace particulier, dont je voulais parler maintenant, la Ferme pédagogique de la Croix-Rousse est née sur le site Chazière et en est un bel exemple.

Situé impasse Chazière, ce lieu est historiquement dédié aux familles, à l’enfance et à la jeunesse. Ce terrain arboré de la Ville de Lyon comprend plusieurs équipements publics, dont l’Internat Favre, la crèche Chazière, le relais d’assistantes maternelles Jardin des Gones.

C’est aussi un lieu qui, depuis plusieurs années, accueille des activités d’initiation au vélo pour les écoles, des journées de centre de loisirs, des animations d’associations d’éducation populaire, etc.

La Ferme pédagogique est issue d’une initiative d’habitants d’un Conseil de Quartier, qui se sont structurés en association.

Elle a désigné comme Présidente Dominique GILLES actuellement. Je souligne le travail de Christophe DERCAMP, Adjoint à la Vie associative sur le 4e arrondissement, qui a accompagné ce projet.

Leur travail de proximité avec les habitants est fédérateur dans la mouvance de l’intérêt général, en termes de développement durable. Émeline BAUME, dans le cadre de sa délégation Métropole, a soutenu la mise en place d’un composteur et d’un lombricomposteur sur ce site.

Des acteurs éducatifs, comme l’association PEP 69, gestionnaire de l’Internat, sont membres de son Conseil d’administration.

De nombreux partenaires, comme les écoles, les crèches, les centres sociaux et autres associations d’éducation populaire à destination des enfants et des jeunes sont dans l’attente de participer au jardin pédagogique et aux animations sur le site.

Le projet est actuellement bloqué alors que les freins ont été levés. La convention très attendue, travaillée en lien avec vos Adjoints, que je remercie vivement, Monsieur Alain GIORDANO et Madame Nicole GAY, avec la vigilance et les savoir-faire de vos services, n’est toujours pas signée à ce jour, au grand désespoir des bénévoles investis, des habitants nombreux qui se sont engagés dans ce projet de Ferme pédagogique de la Croix-Rousse.

Monsieur le Maire, vous ne pouvez qu’approuver une telle initiative ancrée dans les préoccupations actuelles de mobilisation sur les questions de biodiversité, d’éducation et de développement durable.

Pouvez-vous œuvrer au déblocage de cette situation, afin de légitimer la poursuite de la Ferme pédagogique de la Croix-Rousse, par la signature de la convention, qui permettra le démarrage des aménagements nécessaires en lien avec les services de la Ville ?

M. LE MAIRE : Madame PALOMINO, je sais que les problèmes juridiques peuvent être le cadet de vos soucis, mais nous, nous avons des services qui examinent les conventions. Pour pouvoir les signer, il faut qu’elles soient juridiquement valables. Autrement, nous nous retrouvons dans la situation que l’on dénonçait tout à l’heure pour le Jardin, où on ne sait plus qui est responsable de quoi. À un moment donné, la responsabilité incombe à la Ville et au Maire.

Si vous voulez bien que nous puissions faire en sorte que, juridiquement, nous travaillions, évidemment, nous n’y voyons aucun inconvénient.

Je mets aux voix ce dossier.

Qui est pour ? Qui est contre ? Qui s’abstient ?

(Adopté.)

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2020/5379 - Labellisation du parc Zénith en Espace sans tabac par la signature d’une convention avec la Ligue nationale contre le Cancer EI 03388

Rapporteur : M. GIORDANO Alain

Dans le document Séance du 27 janvier 2020 (Page 84-87)