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3-3- Madagascar et la coopération régionale

Aujourd’hui, la politique de l’Etat sur l’intégration mondiale de l’économie pèse sur le privilège de l’intégration régionale. «C'est une occasion que nous ne pouvons pas laisser passer», affirme Samuel Raveloson, président du Syndicat des Industriels de Madagascar. «Nous devons nous informer sur les règlements stipulés dans les accords commerciaux dans le but de nous organiser pour y faire face», continue-t-il. Trois grands accords régissent les échanges internationaux de la Grande île, dont le plus important est l’APE entre les pays de l’ACP et l'Union Européenne. Une des principes de base de ces intégrations est le libre-échange commercial: la suppression partielle ou totale des droits de douane. La spécificité régionale de l’Etat malgache s’exerce au sein des quatre organisations régionales suivantes:

180 Maurice est le premier exportateur des textiles. Cf. Guidiplo Madagascar

181 www.ccip.fr

182 Cf. CREAM, 2005, p 14

183 Cf. Bulletin d’information du service de documentation de MICDSP, n°1, avril 2005

184 Cf. La coopération nord sud à Madagascar s’appuie surtout aux donations, et aux IDE (avec Etats-Unis, Japon, …)

III-3-3-1- L’intégration dans la COI et l’IOR ARC:

Madagascar est l’un des fondateurs de ces deux organisations régionales. Dès lors, elles ont lancé le choix socialiste de développement. A nos jours, elles font partisans des politiques libérales. COI est une «zone ultrapériphérique de l’Europe»185, il regroupe les Comores, La Réunion, Maurice, Madagascar et Seyschelles. Son attribution se concentre au niveau de la diplomatie, de l’économie, et de la culture dont la défense de l’intérêt commun est primordiale pendant les échanges ainsi que la justice.

Elle assure un grand privilège aux excédents de Madagascar par exemple à la réalisation des exportations vers La Réunion, l’implantation des entreprises franches mauriciennes tandis que l’IOR ARC, qui regroupe les pays riverains de l’ Océan Indien, attribue à la promotion des échanges commerciales; les transferts de capitaux, de technologie, des services favorisant la croissance économique du pays (tourisme, migration); ainsi qu’ au développement technique en matière de formation, de recherches, et de politiques (outils de référence pour le développement de l’économie des pays membres)186.

Après l’intégration dans la COI et l’IOR ARC, Madagascar a aussi intégré la communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC) et le Marché commun l'Afrique orientale et australe (COMESA).

III-3-3-2-L’intégration dans COMESA- SADC:

Le COMESA a érigé la ZEP dans tous les domaines de politiques publiques : commerce, paiement et règlements internationaux, paix et sécurité. Sa participation au niveau des politiques économiques est plus accommodante étant donné la répartition des programmes structurels à court, à long, et à moyen terme. Les opportunités de Madagascar dans l’intégration à la COMESA relèvent de l’installation d’une zone d’investissement commune relatant l’extension de la part de marché et de l’investissement privé, de l’amélioration des secteurs porteurs (transport, télécommunication, industrie de production et de recherche scientifique), l’harmonisation des procédures commerciales et des procédures sociales pour la réduction de la pauvreté187. Le recours à l’intégration dans la SADC permet de soutenir le développement durable, acquérir un tarif douanier commun et des ressources performantes. L’Etat est capable de développer le secteur privé à des coûts de transaction faible, d’harmoniser les structures commerciales liées à l’extérieur, et d’élargir le marché des investisseurs étrangers.

185 Cf. COI, 2003

186 Le financement des programmes de l’IOR ARC est effectué par le Département australien des affaires étrangères et du commerce (selon le service d’intégration régionale, MAE).

187 Cf. COMESA, 2002

Bref, l’intégration régionale permet de maintenir la performance du secteur porteur de l’Etat malgache, de trouver le «modèle de réussite» avec la relation interrégionale, et les procédés de développement en cet ère de la mondialisation accrue.

Notons aussi que l’Etat malgache, en matière de politique extérieure, travaille avec les ONG internationales (coopération décentralisée).

La politique extérieure de l’Etat malgache se résume comme suit: favoriser les actions commerciales, matérialiser les coopérations bilatérales et multilatérales, et optimiser la participation aux organisations régionales188.Vu la faiblesse du secteur public malgache en dotation de financement, l’Etat doit être apte à générer un climat propice à l’investissement étranger pour résider les politiques favorables à notre croissance économique. Ensuite, il doit être capable de se concurrencer avec l’extérieur en matière commerciale. Nous devons améliorer nos produits, selon les normes, les consolider tant au niveau du marché local qu’international pour rivaliser ceux importés et motiver les entrepreneurs malgaches (industriels, artisans). Force est d’admettre que l’Etat, en émettant des taxes fiscales encourageant la production privée, pourrait annihiler les difficultés sectorielles. La pratique d’une politique de réduction du déficit est recommandée par exemple en restreignant la politique monétaire et en adoptant l’ouverture à l’exportation pour entretenir les entrées de devises, la mobilisation de l’épargne, et la répartition efficace189 des ressources rares. Enfin, les opérateurs doivent réaliser la promotion des secteurs porteurs (tourisme, environnement, transport,…).

CONCLUSION

La multiplication des concepts sur le rôle de l’Etat a été émise par la révolution de l’économie. L’avènement de la mondialisation maintient l’amélioration des ressources naturelles, techniques, financières et humaines nécessaires à la production et répondant aux normes revendiquées par les acteurs de régulation, le développement de l’échange et la croissance des régions. Les théories énoncées dans ce travail donnent de réflexion au gouvernement à l’utilisation efficace de ces ressources et le recours au développement du pays, autrement dit le développement durable. Le désengagement de l’Etat permet une offre d’avantages aux privés qui pourraient parvenir à la performance.

La capacité de l’Etat résulte aussi de la législation intéressante, de l’exception culturelle, de la protection de l’environnement, et du climat favorable à la stabilité macroéconomique et financière.

188 Cf. Politique Générale de l’Etat 2005

189 Meilleure allocation des ressources disponibles et répartition équitable des attributions financières pour les ménages et les autres investissements

Cependant, Madagascar actuellement libéral, n’a pas pu trouver l’élancement de l’économie, les politiques s’ensuivent trop à l’approche dépense. Or, il est question d’une approche revenu afin de réduire la pauvreté à Madagascar. Le plein emploi règne mais à des prix faibles par rapport à l’offre sur le marché, le développement rural est aussi impératif pour satisfaire les conditions de vie de la majorité du peuple.

Actuellement, l’Etat se contente du projet MAP, la vision pour 2012, incorporant les souhaits du peuple et ceux des institutions de la régulation mondiale. Pourrait-il accélérer la croissance interne du pays? Les échanges internationaux et la participation régionale orientent les politiques extérieures du gouvernement malgache. Pourrait-il compenser son déficit externe. Seule la meilleure allocation des ressources circulant sur le marché est le facteur clé de la croissance économique des nations (les intrants, les extrants, les capitaux, et les informations prévalues), un Etat individualiste et régulateur à la fois. Comme l’Etat malgache peut accéder facilement sur le marché international, des modèles préalables aux Etats défavorisés peuvent être exercés face à l’irréversible mondialisation tel l’expérience des Etats nouvellement puissants190 (Corée du Sud, Thailande...). Est-ce que l’antimondialisation serait favorable pour autant?

Ce document, vu sa richesse en matière de la promotion de l’économie malgache, peut se servir d’un outil d’aide aux usagers de notre patrimoine que ce soit les intervenants publics ou les futurs cadres de l’Etat, que ce soit les investisseurs privés de la nation. Il offre aussi de réflexion aux citoyens malgaches soucieux de l’avenir de Madagascar au sein de cette indéniable mondialisation.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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