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M ahakarta, M ahabhokta

Dans le document Adhyatma yoga (Page 159-194)

L

e chemin se poursuit dans le relatif, c’est-à-dire que chaque situation est reliée à de nombreux éléments et que, par conséquent, elle ne doit pas être envi-sagée d’un point de vue absolu sans que ce soit un mensonge. Personne ne peut agir au-delà de ce qu’il est, sauf en imitation, de façon artificielle et qui ne pourra pas avoir de suite. C’est une vérité qui doit être acceptée.

Il faut distinguer trois sortes d’action pour commencer à voir un peu clair : l’action de ce-lui qui est emporté par le courant des événements, qui n’est pas engagé sur un « chemin » ; l’action de celui qui mérite de s’appeler un disciple, qui est engagé sur un chemin ; et l’action de celui qui est arrivé au bout de son propre chemin.

Ce qui est faux, c’est de vouloir, d’emblée, se trouver situé au point d’arrivée, par consé-quent de vouloir, tout de suite, agir d’une façon parfaite comme on imagine qu’agirait un sage, sans être situé intérieurement comme est situé le sage. Parmi les illusions qui permet-tent au mental de demeurer tout-puissant et à la souffrance de continuer à régner sur le monde, se trouve la conviction qu’on peut « agir » et que les autres autour de nous peuvent

« agir » aussi. On se demande toujours pourquoi ils ont agi de cette façon-là, qui nous paraît coupable ou fâcheuse, et pourquoi ils n’ont pas agi d’une autre façon qui nous paraît plus juste. En vérité, ni les autres ni vous, si vous n’avez pas accompli tout un chemin intérieur, n’agissez. Vous réagissez seulement.

Comme tous les gourous, Swâmiji était catégorique à cet égard : « To do, there must be a doer. » « Pour agir, il faut qu’il y ait un agissant. » Ou encore, « first the doer, then the deeds » ;

« d’abord celui qui agit, et ensuite les actions ». Il ne peut y avoir d’action digne du nom d’action qu’à partir du moment où il n’y a pas d’émotion. Tant qu’il y a la moindre émotion, soit de peur, soit d’enthousiasme, l’action n’est qu’une réaction. Au niveau du mental et de l’émotion, il ne peut y avoir que réaction. L’action commence au niveau de la buddhi, c’est-à-dire de la véritable intelligence, et au niveau du sentiment. La réaction est faite pour moi en tant qu’ego, l’action est accomplie en fonction d’une nécessité qui dépasse les attractions et les répulsions de l’ego. La différence la plus manifeste entre la réaction et l’action, c’est que la réaction ne tient jamais compte que d’un tout petit nombre d’éléments ou paramètres d’une situation donnée. L’action juste tient compte de tous les éléments qui composent la situation. Le mental ne voit que certains éléments, ceux qui lui font particulièrement peur ou ceux qui l’attirent particulièrement, et il est aveugle aux éléments qui ne concernent pas

ses émotions. La buddhi, au lieu de penser une situation, la voit et la reconnaît telle qu’elle est. Elle tient compte de la totalité de cette situation de façon neutre, objective.

À mesure qu’on progresse sur le chemin, qu’on est de plus en plus libre vis-à-vis de ses émotions, de ses refus et de ses désirs, qu’on est de moins en moins égoïste, l’action change.

Un sentiment nouveau de dignité personnelle commence à intervenir, par lequel on trouve sa satisfaction dans la valeur même de l’action. C’est un des aspects de ce que les hindous appellent le dharma : voilà ce qui m’est demandé à moi, dans la situation présente. En atten-dant d’être libre, d’incarner en soi-même la vérité, la justice, le bien et la loi, l’homme qui veut servir cette justice se soumet au dharma, qui lui enseigne comment agit un père en tant que père, un fils en tant que fils, un patron en tant que patron, un employé en tant qu’em-ployé. Les motivations impulsives et individualistes de l’ego s’effacent peu à peu et une conviction grandit, qu’il est au-dessous de notre dignité d’agir comme un enfant emporté.

Nous voulons – non pour nous soumettre à une autorité que nous ne comprenons pas et qu’au fond de notre cœur nous refusons, mais au contraire très délibérément – agir de façon juste. Peu à peu l’inspiration vient de l’intérieur, vient de nous-même. C’est une question de dignité. Je ne peux plus agir comme un enfant, je ne peux pas ne pas commencer à agir comme un adulte. L’adulte ne voit pas seulement le monde en fonction de lui et de ses inté-rêts personnels. L’adulte trouve sa dignité dans l’élargissement de ses préoccupations. Au lieu de penser que l’univers entier doit vivre pour lui, comme le fait le petit enfant, il pense que le moment est venu où il peut commencer à vivre pour les autres et trouve normal d’agir pour un bien autre que le bien exclusif et limité de son ego. Peu à peu, la réaction fait place à l’action. L’enfant cherche seulement à recevoir, l’adulte est prêt à donner. L’enfant trouve sa joie à recevoir, l’adulte trouve sa joie à donner. C’est donc une forme nouvelle d’action. L’in-dividu est devenu une personne, en relation avec tant d’autres, située dans un dharma, fils ou fille en face de ses parents, père ou mère en face de ses enfants, et ainsi de suite. C’est une notion qui a pratiquement disparu de la société d’aujourd’hui, où l’égoïsme infantile et né-vrotique règne en maître, n’apportant la paix et la joie à personne.

Mais cette action relève encore de l’effort. Il y a conscience d’un ego avec ses désirs et ses refus, qui sont simplement moins contraignants. Il y a conscience que les refus et les désirs de l’ego ne sont pas tout, qu’ils sont un élément dont il est juste de tenir compte, mais un élément seulement, de chaque situation. Celui qui agit, le doer, devient plus ferme, plus structuré en nous, capable de se situer à l’intérieur des émotions, des peurs et des désirs, et de chercher consciemment à agir de façon de plus en plus juste. Mais il y a encore impres-sion de responsabilité personnelle, de difficulté, de lutte, d’effort qui disparaîtront au troi-sième stade. À ce niveau, l’homme se demande : « Qu’est-ce qui est juste ? » – Non pas :

« De quoi est-ce que j’ai envie ? Qu’est-ce que je voudrais faire ? », ou même : « Que vais-je faire ? », mais simplement : « Qu’est-ce qui doit être fait ? Qu’est-ce qui est juste ? » Et cette notion de justice, ou de justesse, est beaucoup plus précieuse que la notion si dangereuse de bien et de mal. Le bien et le mal sont si facilement interprétés subjectivement que cette dis-tinction a conduit aux pires conflits. Tant qu’un homme vit encore dans l’illusion, dans l’aveuglement, ce qu’il appelle « Bien », c’est ce qui lui convient, ce sont les opinions qu’il chérit. Mais, en face de lui, un autre homme appellera « Bien » d’autres opinions qu’il chérit également. Une action n’est accomplie que parce qu’elle est ressentie comme ce qui doit être fait. Seulement cette façon de ressentir ce qui doit être fait peut être uniquement impulsive, émotionnelle, aveugle, ou au contraire consciente. C’est toute la différence.

Le seul critère de l’action, tant qu’on est encore sur le chemin, c’est de se demander d’instant en instant : « Qu’est-ce qui est juste ? » – Mais comment le savoir ? Juste, au sens le plus précis du mot : 3 fois 5 = 15 ; c’est juste ; 3 fois 5 = 19, ce n’est plus juste. Juste, comme les calculs d’un ingénieur qui veut construire un pont, juste comme une série d’opérations arithmétiques. Seulement comment savoir ce qui est juste ? Uniquement en dépassant le plan du mental et des émotions, incapables de saisir ce qui est juste en soi. L’émotion nous emporte toujours, et le mental n’a jamais de peine à prouver la vérité de ce que l’émotion a ressenti. Le mental ne voit pas : il pense. Il ne voit pas la situation telle qu’elle est, il la pense telle que ça l’arrange qu’elle soit. Si l’on demande à l’intelligence combien font 3 fois 5, l’in-telligence répond : 15. Que dirions-nous d’un mental qui, à la même question, répondrait : 12 ? – « Comment, 12 ? » – « Oui, 12 : les 12 mois de l’année, les 12 signes du Zodiaque, les 12 apôtres du Christ. » Dans ces conditions, plus moyen de parler le même langage : c’est la Tour de Babel, la confusion des langues. « Comment, 3 fois 5 = 12 ? » – « Eh bien oui, 12 ; il n’y a pas 12 apôtres du Christ ? » – « Si, il y a bien 12 apôtres du Christ. » – « Alors, tu vois bien ! » – Vous ne pouvez plus parler : le mental a toujours raison. Demandez à cet au-tre : « Combien font 3 fois 5 ? » et imaginez qu’il réponde : 7. « Comment, 7 ? » – « Oui, 7 : les 7 notes de la gamme, les 7 jours de la semaine ; Mohammed n’a-t-il pas été conduit au Septième Ciel ? » – « Ça n’a rien à voir. » – « Comment ? Il n’y a pas 7 notes de la gamme ? » – « Si, il y a bien 7 notes. » – « Tu vois bien !... » Une fois de plus, vous ne pou-vez pas parler. Le mental ne veut rien savoir.

Tous les jours, à chaque minute, la vie nous pose une demande : la demande d’une ac-tion, d’une action juste. La vie nous demande une action comme on nous demanderait com-bien font 3 fois 5 et notre action sera la réponse adéquate, appropriée, juste, à cette de-mande, la demande des conditions et circonstances dans l’instant. Tant qu’il y a mental et émotion, la réponse sera n’importe quoi qui nous satisfasse, que nous croirons juste, et qui ne le sera pas. Que se passe-t-il ? Cette réaction, absolument indigne du nom d’action, qui ne correspond pas à la réalité d’une demande, mais simplement à notre aveuglement, va pro-duire des résultats que le mental n’aura pas su prévoir et qu’il refusera ensuite. On mois-sonne ce qu’on a semé et nos actions ont d’innombrables conséquences. Chacune de nos ac-tions met en jeu une nouvelle chaîne de causes et d’effets, d’acac-tions et de réacac-tions. Ce mé-canisme, bien connu de tous ceux qui ont étudié les doctrines hindoues ou bouddhistes, le mécanisme du karma, fait que l’ego, tout en cherchant et en ne cherchant que sa satisfaction et son bien-être, se trouve, de jour en jour et d’année en année, dans des situations difficiles, imprévues, décevantes, et que le bonheur parfait lui échappe toujours. Il n’y a dans cette di-rection aucune espérance de paix ni de joie qui demeure.

À mesure que le mental se dissout (manolaya, dissolution du mental), à mesure que les émotions deviennent de moins en moins fréquentes, de moins en moins fortes et de moins en mois durables, il est possible de commencer à entendre les véritables demandes, et par conséquent de donner la réponse juste. Peu à peu, le mécanisme ordinaire, la réaction im-pulsive, fait place à une tout autre approche ; une approche libre, qui vient de l’intérieur, dans laquelle les marques trop fortes de l’éducation, qui constituent une part du mental, sont remplacées par la compréhension et la conscience. Je ne veux plus me laisser emporter par mes réactions. Je ne prends plus comme critère de mes actions mon intérêt immédiat, mes craintes, mes dégoûts, mes désirs. Je passe au-delà de ce plan si limité mais tout-puissant de l’ego, et je veux donner la réponse juste à la situation du moment. À mesure que les

émo-tions diminuent, à mesure que je vis moins dans mon monde et un peu dans le monde, cette réponse juste commence à apparaître et c’est à cette réponse que l’on commence, de tout son cœur, à se soumettre. S’il m’est demandé combien font 3 fois 5, et si je ne suis pas fou, je n’ai pas le choix : je ne peux répondre que 15 et non 7 ou 12. Ma dignité exige que je sois dans le monde réel, non pas dans mon monde subjectif, et que j’agisse – au lieu de réagir – de façon juste.

Tant qu’il reste une hésitation, quelle est l’action juste ? Je ne suis pas capable de la voir ni de la sentir. Tant qu’il reste un conflit, j’ai bien l’impression que l’action juste serait celle-ci, mais elle est absolument au-dessus de mes forces, je ne l’accomplirai pas, j’en accomplirai une autre qui est la seule dont je sois capable pour l’instant. On reste dans le relatif, on reste au plan de l’effort. Je porte le fardeau de ma propre existence, j’essaie de progresser, de deve-nir moins infantile et plus adulte, moins esclave et plus libre, moins égoïste et plus vaste. Cet effort, cette lutte, c’est ce qu’on appelle le chemin, la voie, mârgâ ou sadhana. C’est là que réside la première dignité humaine : ne plus exister comme un animal mais comme un homme. Ce n’est pas l’étape ultime.

Au départ, il n’y a aucune possibilité de choix. C’est l’impulsion intérieure qui l’emporte toujours avec une illusion de liberté. On dit en anglais to be compelled, ou compulsion. Une obligation intérieure impose la réaction, comme un simple réflexe, action / réaction, stimu-lus extérieur / réaction de ma part. On est entraîné par ces chaînes de causes et d’effets. En-suite seulement apparaît une possibilité de choix ou, plus exactement, l’impression d’une possibilité. Est-ce que je fais ceci ou non ? Qu’est-ce qui est juste ? Qu’est-ce qui m’est de-mandé ? Un conflit existe entre les impulsions les plus immédiates et le désir de progresser, c’est-à-dire de dépasser la soumission aveugle à ses impulsions. Il y a une apparence de choix qui pose un problème. Si l’on me demande quelle est la plus belle ville d’Italie, on me pose un problème. « Est-ce que c’est Naples ? Non !... C’est Venise ? Venise, c’est la plus célèbre.

La plus belle... c’est Sienne ; Sienne ou Florence ? » Je n’en sors plus. Si l’on me demande en revanche quelle est la capitale de l’Italie, je n’ai pas le choix, je réponds Rome. Il en sera de même pour l’action.

Au début du chemin, je n’ai pas le choix, je ne peux donner comme réponse que ma ré-action mécanique. À mesure que je progresse sur le chemin, de nouveau le choix diminue : je sens de mieux en mieux la demande, donc la réponse. À chaque instant, une seule réponse est la réponse juste, dans le relatif ; je ne dis pas la réponse juste qui serait la même pour tous, je dis la réponse juste de ma part, tel que je suis, selon mon svadharma, mon dharma personnel. Cette réponse juste n’est pas dictée par l’imitation, par un modèle, un « idéal », des souvenirs d’éducation où l’on impose toujours aux enfants d’être aussi intelligents qu’Einstein et aussi courageux que le Chevalier Bayard, où on leur propose un idéal que les éducateurs n’ont jamais été capables de réaliser. L’action ne doit rien à une image illusoire de surhomme, mais elle est, pour moi, la réponse juste à la situation, laquelle est la somme de tous les éléments qui la composent. Parmi ces éléments, se trouvent mes possibilités, mes limites, mes capacités, mes incapacités. Si quelqu’un s’adresse à moi dans la rue en japonais et que je ne parle pas un mot de japonais, la réponse juste qui m’est demandée ne peut pas être de lui parler japonais. C’est peut-être de lui demander s’il parle anglais, de sortir un pa-pier et un crayon pour voir s’il peut dessiner quelque chose... La réponse juste n’est pas une réponse juste en soi, décidée une fois pour toutes et à l’avance, c’est une réponse juste qui est sentie en tenant compte de tous les éléments de la situation, moi y compris.

Peu à peu, cette demande de la situation et cette réponse juste l’emportent complète-ment sur les anciennes motivations impulsives de l’ego. Cette soumission à la justice de la situation devient spontanée, chaleureuse. « Le cœur y est. » L’hésitation, le conflit dimi-nuent puis disparaissent. Quand la destruction du mental et la disparition des émotions sont définitivement achevées, il n’y a plus jamais de doute. Tant que les émotions et le mental sont là, il y a doute, et tant qu’on est dans le doute, il est très difficile de se représenter ce que ce sera quand on ne sera plus dans le doute. Jusque-là, vous imaginez l’action parfaite en fonction de critères extérieurs à vous, vestiges des modèles qu’on vous a proposés dans votre éducation. Quand le mental a disparu, règne ce que les hindous appellent la spontanéité, ce qui ne veut pas dire l’impulsivité non contrôlée mais la liberté. Et cette véritable liberté, aussi paradoxale que cette expression puisse paraître, c’est la soumission absolue et totale à la nécessi-té.

Je vais reprendre la comparaison avec le comédien. Qui, à part le sage, est plus libre que l’acteur de théâtre entièrement soumis au texte écrit par l’auteur et à la mise en scène ? L’ego de l’acteur est provisoirement laissé dans la coulisse. L’acteur ne s’identifie pas au person-nage qu’il joue, il est conscient à l’intérieur de ce personperson-nage, mais libéré de son ego à lui auquel il est totalement identifié hors de la scène. À l’intérieur de cette soumission complète au texte et à la mise en scène, par le fait même de cette soumission, il vit pendant deux ou trois heures (pour peu qu’il ait un rôle important) dans une extraordinaire et merveilleuse liberté. Une liberté qui fait d’ailleurs la fascination de ce métier, de l’avis de ceux qui l’exer-cent et qui ont l’impression de vivre vraiment durant les quelques heures qu’ils passent jour-nellement sur scène. L’acteur n’a pas le choix, il est donc sans problème. Il est porté par le texte et par la mise en scène, et comme il n’a aucune préoccupation d’aucune sorte pour l’avenir – à la seule condition qu’il connaisse son rôle par cœur, sans trou de mémoire ! –, il vit rigoureusement d’instant en instant, certain que l’instant suivant sera aisé et harmonieux puisque, pour paraphraser une formule célèbre de l’Islam, « tout est écrit ».

Il en est de même pour celui qui a dépassé le plan du mental et de l’ego : la vie se déroule pour lui comme une pièce de théâtre. L’adhésion à la situation est totale, de seconde en se-conde, et c’est la situation elle-même qui, de seconde en sese-conde, nous souffle, à la manière d’un souffleur au théâtre, la réplique et le jeu de scène qui nous sont demandés. Toute ques-tion de crainte, d’hésitaques-tion, de doute, de peur, d’appréhension a disparu. Il n’y a plus au-cune fausse liberté, puisqu’une seule action est possible, l’action juste, et nulle autre. Si l’on me demande combien font 3 fois 5, il y a des milliers de chiffres possibles, mais je n’ai pas la possibilité de les donner en réponse. Je n’ai qu’une possibilité, c’est de répondre 15. Cette

Il en est de même pour celui qui a dépassé le plan du mental et de l’ego : la vie se déroule pour lui comme une pièce de théâtre. L’adhésion à la situation est totale, de seconde en se-conde, et c’est la situation elle-même qui, de seconde en sese-conde, nous souffle, à la manière d’un souffleur au théâtre, la réplique et le jeu de scène qui nous sont demandés. Toute ques-tion de crainte, d’hésitaques-tion, de doute, de peur, d’appréhension a disparu. Il n’y a plus au-cune fausse liberté, puisqu’une seule action est possible, l’action juste, et nulle autre. Si l’on me demande combien font 3 fois 5, il y a des milliers de chiffres possibles, mais je n’ai pas la possibilité de les donner en réponse. Je n’ai qu’une possibilité, c’est de répondre 15. Cette

Dans le document Adhyatma yoga (Page 159-194)

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