RECHERCHE DES INDIVIDUS
A partir d’un acte ou d’une date les recherches débutent soit par l’examen des tables décennales, soit par le dépouillement des registres paroissiaux ou d’état civil, selon les époques, couvrant la période concernée.
Les actes, notamment de mariage, sont une source de renseignements précieux pour connaitre les noms et prénoms ainsi que les âges des individus concernés par l’évènement, de même que l’existence ou pas de contrat de mariage.
Malgré tout, des difficultés persistent, dues au manque de registres disparus ou trop abimés, au manque de précisions dans les actes voire aux erreurs d’écriture. Une difficulté supplémentaire s’ajoute par le fait que la Savoie n’est française que depuis 1860.
Il faut alors contourner cette impossibilité et orienter les recherches vers d’autres sources de renseignements en évaluant des périodes pouvant correspondre à ce qui est recherché. Ces autres possibilités de recherches sont entre autres :
Les recensements :
pour 1848215 en série 1FS,
de 1866 à 1936 en série 6M216,
très utiles pour connaitre la composition d’une famille à une date précise, et ainsi au fil des années suivre l’évolution de cette famille,
Les successions :
les déclarations de successions, en série 3Q, enregistrées dans les 6 mois suivant la date d'un décès ;
les tables et répertoires en sous-série 3Q :
avant 1866 : tables de successions et absences,
après 1866 : tables par ordre alphabétique qui indiquent la date de succession et renvoient aux registres de mutation par décès.
Ces tables nous renvoient à des volumes dans lesquels sont enregistrées les déclarations de succession. Elles contiennent les noms des déclarants de la succession, le nom du défunt, la date et le lieu du décès, la nature et le montant de la succession, et sur la présence éventuelle d’un testament.
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Source : liste de recensement de la population 1848- Archives départementales de la Savoie - 1FS 660-667
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Source : ces documents concernent toutes les communes de Savoie. Il ne subsiste quasiment aucune des listes nominatives des recensements de 1861, 1866 et 1872. Sauf lacunes et exceptions, il existe pour chaque commune des listes nominatives pour les années 1876, 1881, 1886, 1891, 1900, 1901, 1906, 1911, 1921, 1926, 1931, 1936. Il n'y a pas eu de recensement en période de guerre.
RECHERCHE DES BIENS
Cette recherche s’organise par le biais du cadastre.
Le cadastre sarde, 1728-1738 en série C, plus ancien cadastre européen
cartographié, Il concerne toutes les communes de Savoie. Ces plans cadastraux sont appelés mappes.
Le cadastre napoléonien, 1809 en série L n'a été réalisé en Savoie que pour les cantons d'Albertville, de Saint-Pierre-d’Albigny et d'Aiguebelle, soit 32
anciennes communes.
Le premier cadastre français, 1862-1945 en série 3P concerne toutes les communes de Savoie. Cependant la collection n'est pas complète et certaines feuilles ou tableaux d'assemblage manquent.
On trouve dans la sous-série 3P la liste des états de sections, et celle des matrices pour les propriétés bâties et non bâties qui nous permettent de suivre l’historique d’une parcelle et d’en connaitre le ou les propriétaires au fil du temps.
MILITAIRE
Procédure de la conscription : il est d’abord établi des tableaux de recensement militaire dans lesquels sont inscrits les jeunes par ordre alphabétique, avec mention de l’état civil, du numéro de tirage, de la profession du père et de celle de l’intéressé.
Puis des listes de tirage au sort sont établies. Ces listes présentées par canton, dans l’ordre du numéro sorti au tirage indiquant l’état civil, le signalement, le degré d’instruction, la taille, la décision du conseil de révision, le nom et prénom du remplaçant.
Enfin la liste du contingent est dressée, où ceux qui partent y sont inscrits et forment ensuite la liste des conscrits qui devient, à partir de 1815, la liste du contingent.
Conclusion
Ce mémoire a été réalisé en essayant de suivre au plus près le cadre et les attentes définis par Mr Stéphane COSSON, généalogiste professionnel, qui nous a enseigné la généalogie, et encadré tout au long de cette formation du D.U Histoire et Généalogie des Familles au sein de l’Université Vauban de Nîmes.
Si la première approche semblait simple, un couple issu de ma généalogie impliquant donc des noms et des lieux connus, elle s’est très rapidement révélée plus compliquée par l’interaction de plusieurs facteurs : l’histoire de la Savoie dont toutes les archives ne sont pas en France, l’absence de documents ayant brûlés dans un incendie, ou l’impossibilité d’y avoir accès à cause de leur état, la corrélation entre mes disponibilités et les temps d’accueil possible pour les structures concernées, ainsi que d’autres aléas non maitrisables, comme dans toute aventure…
Complication aussi par le doute qui s’installe. Plus les pistes d’investigations sont nombreuses et plus les craintes de faire fausse route sont présentes…
Ceci étant, cette étude m’a permis d’élargir mes possibilités de recherches en allant explorer ou en tentant d’explorer des sources dont j’ignorais l’existence avant cette formation. Toutefois, outre le plaisir immense de rechercher, mais surtout de trouver, j’avoue ma frustration d’avoir du me cantonner à ne faire de recherches que pour certains individus, par manque de temps, la réalisation de ce mémoire ayant une date butoir. Ce que je conçois tout à fait, il faut bien y mettre un terme pour qu’il puisse y avoir une évaluation, sinon…
…et bien sinon, c’est le tonneau des Danaïdes. Une recherche entraine une trouvaille qui entraine une recherche qui entraine… et on continue comme ça indéfiniment…
Je terminerai simplement en disant qu’il faut clore le mémoire pour pouvoir le rendre, ce que je fais donc avec ces lignes. Mais j’ajoute immédiatement que pour moi l’histoire n’est pas terminée, elle ne fait que commencer et que ce mémoire va continuer à vivre.