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2.1 Site d’échantillonnage

Les travaux d’échantillonnage se sont déroulés au site de fraie sur la rivière Fouquette aux coordonnées géographiques suivantes : 47° 42’ 25’’ N - 69° 41’ 30’’ W. Les nuits de capture à la trappe furent du 1er au 5 mai 2000, du 28 avril au 6 mai 2001 et du 26 avril au 1er mai 2002. Quant au suivi de la reproduction, il s’est opéré du 21 avril au 7 mai 2000, du 29 avril au 5 mai 2001 et du 26 avril au 3 mai 2002. Ces périodes d’échantillonnage correspondent donc aux crues printanières où la vitesse du courant et le niveau d’eau sont généralement élevés. Toutefois, le débit et le niveau de l’eau étaient exceptionnellement bas en 2002.

2.2 Engins de capture

L’épuisette employée est constituée de grillage métallique de 10 mm de mailles, avec une ouverture de 38 cm x 68 cm x 50 cm de profondeur. La surface de l’ouverture correspond à 1626 cm2. L’épuisette doit être rigide puisqu’elle est utilisée à contre-courant.

La trappe est construite sur le même modèle que les cages à anguille (figure 1).

L’ouverture des ailes à l’entrée est de 1,75 mètre. Ces ailes sont constituées de treillis métallique rectangulaire de ½ pouce de hauteur par 1 pouce de largeur. L’intérieur de la cage ainsi que l’entonnoir sont recouverts de filet de plastique de maille de ½ pouce. Le

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côté amont de la cage ainsi que le couvercle sont également recouverts de filet de plastique de ¼ de pouce.

En 2000, la cage dépourvue d’ailes (celles-ci furent ajoutées l’année suivante afin d’augmenter les captures) fut placée à quelques mètres en amont du pont dans la zone de fraie. Cet emplacement fut choisi afin de réduire le taux de prédation sur les spécimens en les relâchant sous le pont, l’échantillonnage étant accompli de jour.

Cependant, la cage se situait dans une zone de très fort courant. En 2002, l’engin était placé à 2,5 mètres de la rive alors qu’en 2001, il était placé à 5 mètres. La cage fut déplacée afin d’obtenir un échantillon le plus identique possible, en terme de structure de taille, à celui récolté à l’épuisette. Il est à noter que la mesure est effectuée à partir de la marque des hautes eaux.

La trappe doit obligatoirement filtrer l’eau et en aucun cas réduire le courant. Au printemps, la turbidité de l’eau est élevée et les crues transportent une quantité importante de débris de toutes sortes. Ces débris et particules tendent à s’accumuler dans les filets de la trappe empêchant le libre passage de l’eau et réduisant ainsi le courant. Dans le cas où le courant au niveau de la trappe (tant au niveau de l’entonnoir que des ailes) est inférieur au courant environnant, les éperlans contournent la zone (R. Tardif, comm. pers.).1

Figure 1. Trappe utilisée pour la capture des éperlans arc-en-ciel sur la rivière Fouquette au site de 2001

1 Société de la faune et des parcs du Québec

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2.3 Échantillonnage

L’échantillonnage s’est effectué de nuit pendant la montaison des éperlans et les travaux ont débuté lorsque la température de l’eau a atteint près de 4°C. La pêche fut divisée en cinq périodes de 5 minutes (20 minutes entre chaque période) coïncidant avec la marée montante; la troisième période correspondant au pic de la marée haute nocturne. Pour chaque période, 50 individus ont été mesurés (longueur à la fourche), sexés puis 1 individu par classe de longueur (5 mm) pour chaque sexe a été conservé individuellement. L’âge ainsi que le poids ont été déterminés chez ces derniers et les pathologies furent prises en note. Les autres individus capturés ont été dénombrés seulement

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Quant à la trappe, elle fut installée dans la rivière, de jour, et un technicien se rendait tous les matins échantillonner les éperlans capturés durant la nuit. Les 100 premiers éperlans furent tous mesurés (mm) puis la biomasse totale journalière (incluant les 100 premiers éperlans) fut notée. La capture à la trappe s’est effectuée en partie seulement durant les travaux de suivi de la reproduction des éperlans.

2.4 Analyse des résultats

Le nombre total d’éperlans capturés à la trappe fut estimé à partir de la biomasse totale journalière et du rapport des sexes de l’échantillon récolté. Pour chaque année, les résultats obtenus à la trappe furent ensuite comparés aux nuits correspondantes d’échantillonnage à l’épuisette.

La comparaison de l’abondance entre les deux engins fut réalisée au niveau des coefficients de variation puisque l’indice d’abondance n’est pas le même (Zar 1984).

Celui-ci correspond au nombre estimé dans la trappe alors qu’à l’épuisette, la prise par unité d’effort (éperlans/5 minutes) a été utilisée. L’effet de l’engin sur l’abondance et sur le rapport des sexes a été vérifié par le test de F de Fisher. À cette fin, les données furent transformées en logarithme base 10. L’effet de l’engin sur la taille moyenne a été vérifié graphiquement. De plus, un test de t fut effectué en 2002. La normalité de la distribution fut vérifiée par un test de Kolmogorov-Smirnov alors que l’égalité des variances par un test de F.

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Afin de comparer la prise par unité d’effort (PUE) des deux engins, le nombre estimé de femelles (trappe) a dû être transformé. Ainsi, à partir de l’équation de la droite de régression logarithmique du nombre estimé de femelles dans la trappe versus le PUE des femelles à l’épuisette, celui des femelles à la trappe fut déterminé.

Enfin, les résultats obtenus pour les trois années furent comparés. L’effet de l’engin sur l’abondance totale (annuelle) et le rapport des sexes a été vérifié par un test de F alors que l’effet sur la taille moyenne fut comparé graphiquement.

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