Chapitre I La prise de terre : notions et approches numériques
V.2 Méthodes rigoureuses
Les méthodes basées sur la théorie rigoureuse de l’électromagnétisme reposent sur les
équations de Maxwell [I.14]. Elles sont qualifiées de rigoureuses car elles résolvent les
équations de Maxwell (sous forme intégrale ou différentielle) sans introduire
d’approximation sur celles-ci. Elles sont destinées à l’analyse de dispositifs hyperfréquences
ayant pour dimensions dans certains cas quelques dizaines de fois la longueur d’onde de
travail.
La complexité de ces équations ne permet pas, en général de fournir une solution
analytique pour un problème donné. On a alors recours à des méthodes numériques [I.15]
permettant de résoudre les formulations intégrales, ou différentielles par un échantillonnage
de l’espace, et du temps dans le cas des méthodes temporelles. Pour atteindre un niveau de
Chapitre I : la prise de terre : notions et approches numériques
22
convergence suffisant, cet échantillonnage doit s’effectuer avec un pas spatial et temporel
suffisamment fin (dans le cas des méthodes temporelles), ce qui limite rapidement la
dimension spatiale des structures pouvant être analysées de cette manière, car le volume de
calcul augmente de manière exponentielle. La résolution numérique doit donc s’effectuer dans
un domaine borné qui nécessite de définir des conditions aux limites (aux frontières). Par
conséquent, ces méthodes sont bien adaptées à la résolution de problèmes en zone de champ
proche et à des structures électriquement petites.
Deux approches fondamentales peuvent être utilisées pour résoudre les équations de
Maxwell. D’une part, si l’opérateur est différentiel, la procédure numérique s’applique alors
aux champs qui existent dans tout l’espace de calcul ; on parle alors de méthode volumique.
On voit ici poindre la difficulté avec ce type de formulation lorsqu’elle s’appliquera aux
problèmes ouverts sur l’espace libre dans lequel les champs s’étendent théoriquement jusqu’à
l’infini. En effet, le domaine de validité des méthodes basées sur un échantillonnage, ne peut
être considéré que pour une région finie de l’espace. On aborde les structures ouvertes en
introduisant des conditions aux limites absorbantes qui simulent l’espace libre. D’autre part, si
l’opérateur est intégral, la procédure numérique s’applique aux champs qui existent à la
surface de la structure étudiée ; on parle ici de méthode surfacique. Le champ en tout point de
l’espace pourra être déduit à partir de la connaissance des champs de surface.
Ces deux approches trouvent leurs équivalents dans les domaines temporel et
fréquentiel. Le choix des inconnues impose le type d’échantillonnage. Si ce sont les champs
électromagnétiques ⃗ et ⃗⃗ ou les courants , l’échantillonnage sera volumique et surfacique
respectivement. La procédure numérique s’applique uniquement sur le domaine de calcul.
Ces méthodes fournissent un système d’équations linéaires ou non qu’il faut résoudre et
dont le nombre d’équations augmente lorsque la structure est de grande dimension. De plus
les méthodes temporelles nécessitent de diminuer le pas temporel pour satisfaire leur
condition de stabilité, ce qui a pour conséquence d’augmenter le temps de calcul.
V.2.1. Modélisation d’une prise de terre
Dans la littérature plusieurs approches numériques sont rencontrées pour la
modélisation d’une prise de terre :
L’approche par circuit électrique ;
L’approche par champ électromagnétique (MoM, FEM et FDM);
L’approche hybride ;
Chapitre I : la prise de terre : notions et approches numériques
23
L’approche par ligne de transmission.
Dans ce sous paragraphe nous présentons un aperçu sur les approches circuit et
électromagnétique (résolution d’une équation intégrale par la méthode des
moments « MoM », résolution des équations aux dérivées partielles par la méthode des
éléments finis « FEM »).
Pour exposer ces différentes modélisations, nous présentons en figure I.11 la
configuration générale de notre problème. Il s’agit d’une grille de mise à la terre enterrée dans
un sol de conductivité finie ; la grille est un ensemble de conducteurs en cuivre de forme
carrée ou rectangulaire.
Figure I.11. Exemple d’une prise de terre (grille).
Dans les deuxième et troisième chapitres de cette thèse nous présentons respectivement
l’approche complète par champ électromagnétique basée sur la résolution des équations de
Maxwell par les différences finies et son application à une grille de mise à la terre dans un sol
stratifié (notre première contribution) puis nous développerons notre deuxième contribution
élaborée à partir de l’approche des lignes de transmission.
V.2.1.1. Approche par circuits électriques
Un des modèles numériques souvent utilisés pour modéliser le comportement transitoire
des systèmes de mise à la terre ayant des géométries complexes est basé sur une approche par
des circuits électriques, développée pour la première fois par Meliopoulos et.al en 1983 [I.16].
Les principales étapes de ce modèle sont les suivants :
Diviser le système de mise à la terre en plusieurs segments finis.
Créer le circuit à constantes localisées équivalent pour chaque segment et calculer ses
paramètres, tels que l'auto-inductance , la capacitance , la conductance et la
résistance interne ;
ℎ
𝒊𝒏𝒕𝒆𝒓𝒇𝒂𝒄𝒆𝒔𝒐𝒍−𝒂𝒊𝒓 𝒂𝒊𝒓: 𝜺
𝟎,𝝁
𝟎𝒔𝒐𝒍: 𝝆,𝜺
𝒓,𝝁
𝒓Chapitre I : la prise de terre : notions et approches numériques
24
Résoudre les équations nodales du circuit équivalent qui représente l'ensemble du
système de mise à la terre sur la base des lois de Kirchhoff. Les équations nodales
peuvent se présenter sous différentes formes en fonction du circuit équivalent du
système de mise à la terre adopté.
Dans cette approche, pour chaque segment on utilise des paramètres linéiques ( , ,
et ), indépendants de la fréquence, ils sont calculés à partir de l'équation de Laplace
( ( , , ) ) dans le milieu semi-infini de la terre. La partie intéressante de ce travail est
que chaque segment du fil de terre a été remplacé par une ligne de transmission sans perte
avec deux conductances shunt qui représentent les courants de fuites vers la terre comme le
montre la figure I.12 suivante :
Figure I.12. Circuit équivalent pour chaque segment de conducteur de terre par
l’approche des circuits.
L'équation nodal déduit à partir du circuit équivalent ci-dessus est donnée par l’équation I.3
[I.17] :
[ ][ ( )] [ ( )] + [ ( − )] (I.3)
Dans l'équation (I.3), [ ] est la matrice admittance nodale du circuit équivalent, [ ( )]
est le vecteur des tensions nodales à l'instant , [ ( )] est le vecteur de courant injecté au
niveau des nœuds du circuit et [ ( − )] est le vecteur sources de courants fictives. Il se
trouve que le modèle décrit par Meliopoulos et.al. [I.16] pour la modélisation de la réponse
transitoire du système de mise à la terre est compatible avec la méthode de solution utilisée
par le programme EMTP (Transient Electromagnetic Analysis) [I.18]. Par conséquent, les
modèles des conducteurs de terre peuvent être facilement interfacés avec EMTP [I.18], ainsi,
l’addition d’un avantage d’étudier les performances transitoires des systèmes électriques de
grande taille (postes, lignes de transmissions, etc.).
Plus tard, comme une extension du travail en [I.16], Meliopoulos et al, ont amélioré
[I.19] leur approche du circuit du système de mise à la terre pour les études de l’impact de la
foudre en calculant la réponse de chaque segment par apport au courant d'excitation par les
équations quasi-statiques de Maxwell [I.19], de sorte que les paramètres de chaque segment
Chapitre I : la prise de terre : notions et approches numériques
25
dépendent de la fréquence. Une technique de convolution récursive a été utilisée pour faire
face au problème de la dépendance fréquentielle des paramètres.
En 1989, Ramamoorthy et al ont développé une approche simplifiée par circuit pour une
grille de mise à la terre [I.20]. Dans leur approche, après avoir divisé l'ensemble du système
de mise à la terre en segments, chacun a été présenté par un circuit localisé avec une
auto-inductance , une inductance mutuelle et une conductance qui représente les
courants de fuites vers la terre, Par conséquent, l'équation nodal du circuit équivalent du
système de mise à la terre est donnée par :
[ ]
[ ] {
[ ]
− [ ] [ ]} (I.4)
En (I.4), [ ] est le vecteur de tension nodale, [ ] est le vecteur de courant nodal
injecté, [ ] est la matrice conductance nodal, [ ] est la matrice inductance nodal. Même si ce
modèle néglige le couplage capacitif, il est encore assez robuste pour l'analyse transitoire des
systèmes de mise à la terre dans des sols à faible résistivité [I.20].
Figure I.13. Circuit équivalent pour une mise à la terre carré.
L’Approche par Circuit est facile à comprendre dans le sens que le comportement
transitoire des systèmes de mise à la terre à géométries complexes peut se transformé en une
analyse transitoire simple d’un circuit électrique équivalent. Cette transformation rend le
problème plus observable. L’Approche par circuit peut facilement intégrer les phénomènes
d'ionisation du sol lors de l’injection de gros courant [I.21]. Le principal inconvénient de cette
approche est qu'elle ne peut pas prédire le retard de propagation.
V.2.1.2. L’Approche par champ électromagnétique
L’Approche par champ électromagnétique est la méthode la plus rigoureuse pour la
modélisation du comportement transitoire du système de mise à la terre, car elle résout les
équations de Maxwell avec un minimum d’approximations. Cette approche peut être mise en
Chapitre I : la prise de terre : notions et approches numériques
26
œuvre soit par la méthode des moments (MoM) , par méthode des éléments finis (FEM). ou
bien par la méthode des différences finies (FDM) [I.12].
Le modèle utilisé pour l’analyse du comportement transitoire des systèmes de mise à la
terre basé sur la méthode des moments (MoM) a été développé pour la première fois par
Grcev [I.22], [I.23]. La figure I.14 illustre deux segments de conducteurs d’une mise à la
terre située dans un milieu conducteur et infini.
Figure I.14. Configuration de l’Interaction entre deux segments.
Pour une structure enterrée (Figure I.11), cette méthode commence à partir de l’équation
intégrale en champ électrique suivante [I.22]:
⃗⃗⃗⃗ ̇( − ) ∫ ⃗⃗ ⃗⃗ ( ) ( , ) ⃗⃗⃗ (I.5)
( , ) ( , ) + ( , ) + ( , ) (I.6)
Dans l'équation (I.5), ⃗⃗⃗⃗ est le champ électrique total dispersé le long de la surface du
conducteur. ( ⃗⃗ ⃗⃗ ( )) est le courant circulant le long du conducteur. L’équation (I.5) est
l’équation intégrale en champ électrique ; sa résolution par la méthode numérique dite des
moments [I.23] donne la distribution axiale du courant recherché ( ).
̇ +
la permittivité électrique complexe du milieu, ( + ) est la
constante de propagation de l'onde dans le milieu avec , et sont la conductivité, la
permittivité et la perméabilité, respectivement. ( , ) est la fonction de Green complète.
( , ) et ( , ) sont des fonctions dyadiques de Green pour le champ électrique au point
due à l’élément de courant et de son image [I.24] comme il est montré en figure I.15; ( , )
est un terme de correction (exprimé en termes d'intégrales de Sommerfeld [I.25]) qui permet
Segment "𝒎"
𝒕
Segment "𝒏"
S
𝒕
⃗⃗
l
0
𝒓
⃗
𝒓
⃗⃗⃗
Chapitre I : la prise de terre : notions et approches numériques
27
de tenir compte de la conductivité finie du sol, ce qui est nécessaire pour la solution complète
de l’équation en champ électrique.
( , ) [ ( ⃗⃗ ⃗⃗ )( ⃗⃗ ) − ⃗⃗ ] ( , ) (I.7)
avec :
( , ) | | (− | − |): fonction de Green pour un espace infini.
Figure I.15. Elément de courant et son image.
Sur la surface du conducteur de terre de conductivité finie (avec pertes), le champ
électrique longitudinal doit satisfaire l'équation (I.8) :
( ⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗ ) (I.8)
Dans l’équation (I.8), ⃗⃗⃗ est le champ électrique incident. est l’impédance de surface
du conducteur de terre par unité de longueur qui tient compte de l’effet de peau [I.24].
Il n’existe pas de solution analytique de l’équation (I.5) et seule une approche
numérique transformant l’équation intégrale en un système algébrique linéaire a inconnus,
qui représentent les courants sur chaque segment est possible. La méthode de résolution la
plus usuelle est la méthode des moments (MoM) [I.23]. L’intégration de l’équation en champ
électrique est réalisée par la méthode projective de Galerkine [I.26]. Une simplification de
cette intégration est réalisée en utilisant la méthode dite point-matching [I.27] (les fonctions
poids sont des impulsions de Dirac). La première étape dans ce concept consiste à calculer la
répartition des courants après construction d’un système matriciel à partir de l’équation
intégrale en champ électrique.
𝒊𝒏𝒕𝒆𝒓𝒇𝒂𝒄𝒆𝒔𝒐𝒍−𝒂𝒊𝒓
𝒓
𝒔𝒐𝒍
𝒔𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆
𝒊𝒎𝒂𝒈𝒆
𝒛
𝟎
𝒓
𝑹
𝒉
𝒂𝒊𝒓
Chapitre I : la prise de terre : notions et approches numériques
28
Pour une structure métallique enterrée et excitée par un générateur de courant en un de
ses points (segment 1), nous avons alors :
(le courant source), qui nous conduit alors au système à équations et −
inconnues (courants dans les segments 2 à ) [I.22] :
[
][ ] [ ]
(I.9)
Une fois les impédances déterminées [I.22], la distribution du courant est calculée
simplement en résolvant le système matriciel (I.9).
Si les courants sources pour l’ensemble des segments des conducteurs de terre sont
connus, le champ électrique au voisinage de la mise à la terre et le courant de fuite dans le sol
peuvent être aisément calculés en utilisant les équations fondamentales liant la source et le
milieu. Le potentiel électrique en différent point de la surface du conducteur est calculé par
intégration de la composante normale du champ électrique à partir du point sur la surface du
conducteur de terre au point du sol distant. Aussi, l’IFFT est utilisé pour obtenir une réponse
dans le domaine temporel. L’approche champ électromagnétique basée sur la méthode de
moment qui résout les équations de Maxwell complètes dans le domaine de fréquence est à
hypothèses minimales. En conséquence, cette approche est considéré comme très précise et
plus la fréquence des sources d'entrées est grande et plus la précision du champ
électromagnétique est haute. Un avantage majeur aussi étant celui du maillage uniquement de
la structure métallique.
Toutefois, ce modèle est trop complexe pour être mis en œuvre car nécessitant
l’utilisation des intégrales de Sommerfeld [I.28] dont le calcul n’est possible que
numériquement. En outre, lorsque la structure de mise à la terre est grande, le temps de calcul
est très grand. Un autre inconvénient de l'approche du champ électromagnétique est que, en
raison de sa procédure, elle ne peut pas être facilement modifiée pour inclure la non-linéarité
qui intervient lors de l'ionisation des sols. Enfin, les passages temps-fréquence et inversement
par transformée de Fourier pour l’analyse du comportement transitoire d’une prise de terre
peuvent conduire à des résultats erronés lorsque la fréquence maximale est mal choisie [I.22].
Une autre approche par champ électromagnétique utilisée pour l'analyse transitoire des
systèmes de mise à la terre a été développée pour la première fois par B. Nekhoul et al [I.29],
[I.30]. Cette modélisation est élaborée en utilisant la méthode numérique des éléments finis.
Chapitre I : la prise de terre : notions et approches numériques
29
L’analyse du dispositif électromagnétique en figure I.11, montre que celui-ci est composé de
l’air et de milieux conducteurs (sol et conducteurs de terre en cuivre).
A partir des équations générales de l’électromagnétisme, il est possible de déduire des
modèles (formulations) faisant appel au potentiel électrique ainsi qu’au potentiel vecteur
magnétique [I.29]. Pour un milieu conducteur (sol et conducteur de terre) avec prise en
compte des courants induits nous avons la formulation dite ( − ) :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) + ( ⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )+ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ) ⃗⃗ (I.10)
( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗ ) (I.11)
Pour un milieu non conducteur (l’air) avec source de courant nous avons la formulation
dite en :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ) (I.12)
L’application de la méthode de Galerkine [I.26] aux équations (I.10, I.11, I.12) et
diverses manipulations de l’analyse vectorielle permettent d’exprimer ces dernières avec des
fonctions poids. Ces équations ainsi exprimées sont utilisées pour déduire un système
d’équations en utilisant la méthode des éléments finis.
Dans l’approximation des éléments finis [I.31], le domaine à étudier est discrétisé en
éléments (volumique, surfacique et linéique). C’est une méthode générale qui s'applique à la
majorité des problèmes rencontrés dans la pratique : problèmes stationnaires ou dépendant
du temps, linéaires ou non, définis dans un domaine géométrique quelconque à une, deux ou
trois dimensions. En plus, elle s'adapte bien aux milieux hétérogènes.
Globalement, les équations de Maxwell écrites sous forme d’équations aux dérivées
partielles peuvent être résolues dans les domaines temporels et fréquentiels par une méthode
d’éléments finis [I.31], [I.32]. Le principe de cette méthode est de rechercher la solution du
système de Maxwell dans un espace de fonctions vérifiant les propriétés et la régularité du
champ électromagnétique, notamment des espaces fonctionnels, sur lesquels le rationnel ainsi
que les valeurs des champs sur le bord de l’espace sont définis.
La modélisation électromagnétique proposée par B. Nekhoul et al [I.29] et [I.30]. Offre
l’avantage de la prise en compte de l’ionisation du sol. Dans cette modélisation la prise en
compte des frontières ouvertes est réalisée moyennant l’utilisation d’une transformation dite
de l’infini. Cette modélisation fréquentielle, certes rigoureuse mais reste difficile à mettre en
Chapitre I : la prise de terre : notions et approches numériques
30
œuvre et conduit à des systèmes matricielles de très grandes dimensions car nécessitant un
maillage volumique des différentes régions (air, sol et conducteur) et en chaque nœud nous
avons quatre (sol et conducteur de terre) ou trois (air) inconnues ; aussi un mauvais
conditionnement du système matriciel, à l’origine le saut de conductivité entre le sol et les
conducteur en cuivre, peut affecter la qualité de la solution [I.29]. Les passages
temps-fréquence et inversement nécessitent aussi l’utilisation de la transformée de Fourier.
Chapitre I : la prise de terre : notions et approches numériques
31
Références bibliographiques chapitre I
[I.1] A. shmitt et T. Deflandre, « Les surtensions et les transitoires rapides de tension en
milieu industriel et Tertiaire », Collection de la direction des études et recherches
d'électricité de France, Editions Eyrolles, 1997.
[I.2] D. Choiseau et G. Courtial, « Postes à haute et très haute tensions », téchniques de
l’ingénieur, Vol. D 4574, pp. 1-20.
[I.3] P. Kouteynikoff, « Réponses impulsionnelles des prises de terre aux courants de
foudre ». Note HM/72-4529 du 5/03/1981 et papier 121-03 présenté du symposium
CIGRE 22-81, Stockholm Juin 1981.
[I.4] A. C. Liew et M. darveniza, « Dynamic model of impulse characteristics of
concentrated earths ». Proc. IEE, Vol 121, 2, pp 123-135, February 1974.
[I.5] F. Popolansky, « Generalization of model measurement results of impulse
characteristics of concentrated earths ». Papier SC 33-80, Aout 1980.
[I.6] I. F. Gonos et I.A. Stathopulos, « Soil ionisation under lightning impulse voltages ».
IEE Proc.-Sci. Meas. Technol., Vol. 151, No. 5, September 2004.
[I.7] A. C. Liew et Darveniza, M, « Dynamic model of impulse characteristics of
concentrated earths », Proc. Inst. Electr. Eng., Vol. 121, (2), pp. 123–135, 1974
[I.8] A. M. Mousa, « The soil ionization gradient associated with discharge of high currents
into concentrated electrodes », IEEE Trans. Power Deliv.,Vol. 9, (3), pp. 1669–1677.
1994.
[I.9] CIGRE Working Group on Lightning, « Guide to procedures for estimating the
lightning performance of transmission lines ». CIGRE Paris, France, October 1991.
[I.10] E. D. Sunde, « Earth conduction effects in transmission systems ». Dover publ., Inc.,
New York 1968.
[I.11] P. G. Laurent, « Guide sur le calcul, l’exécution et la mesure des prises de terre »,
RGE, pp 563-572, 1972.
[I.12] D. Poljak, N. Kovac, V. Doric, « Numerical Methods in Electrical Engineering »,
Lecture notes, University of Split, 2006. (In Croatian).
[I.13] D. Poljak, C. Y. Tham, « Integral Equation Techniques in Transient Electromagnetics »
, WIT Press, Southampton-Boston, 2003.
[I.14] D. G. Swanson Jr. and W. J. R. Hoefer. « Microwave Circuit Modeling Using
Electromagnetic Field Simulation ». Artech House, 2003.
[I.15] D. Poljak. « Advanced Modeling in Computational Electromagnetic Compatibility ».
John Wiley & Sons, 2007.
[I.16] A. P. Meliopoulos and M. G. Moharam, « Transient analysis of grounding systems »,
Chapitre I : la prise de terre : notions et approches numériques
32
[I.17] H. W. Dommel, « Digital computer solution of electromagnetic transient in single and
multiphase networks ». IEEE transactions on power apparatus and systems, Vol.
PAS-88, No.4, pp. 388-399, April 1960.
[I.18] W. Long, D. Cotcher, D. Ruiu, P. Adam,S. Lee and R. Adapa, « EMTP- a powerful
tool for analyzing power system transients », IEEE Trans. Computer Application in
Power, pp. 36-41, July, 1990.
[I.19] A. D. Papalexopoulos and A. P. Meliopulos, « Frequency dependent characteristics of
grounding systems », IEEE Trans. Power Delivery , Vol. 2, pp. 1073-1081, October
1987.
[I.20] M. Ramamoorty, M. M. Babu Narayanan, S. Parameswaran et al., « Transient
performance of grounding grids », IEEE Trans. Power De-livery, Vol. 4, pp. 2053-2059,
October 1989.
[I.21] J. Cidras, A. F. Otero and C. Garrido, « Nodal frequency analysis of grounding
systems considering the soil ionization effect », IEEE Trans. Power Delivery, Vol. 15,
No.1, pp. 103-107, Jan. 2000.
[I.22] L. Grcev and F. Dawalibi, « An electromagnetic model for transients in grounding
system», IEEE Trans. Power Delivery, Vol. 5, pp. 1773-1781, November 1990.
[I.23] L. D. Grcev, « Computer analysis of transient voltages in large grounding systems »,
IEEE Trans. Power Delivery, Vol. 11, pp. 815-823, April 1996.
[I.24] E. K. Miller, A. J. Poggio, G. J. Burke and E. S. Selden, « Analysis of a wire antenna
in the presence of a conductive half space. Part 1: the vertical antenna in a free space,
part two: the horizontal antenna in free space », Canada Journal of Physics, Vol.50, pp.
879-888 and pp. 2614-2627, 1970.
[I.25] A. Sommerfeld, « Uber die ausbritung der wellen in der draftlosen telegraphe »,
Annalen der Physik (4th Folge), Vol. 28, pp.665-736, 1909.
[I.26] R. F. Harrington, « Field Computation by Moment Methods », Macmillan, New York,
1968.
[I.27] J. Moore, R. Pizer, « Moment Methods in Electromagnetics ». Techniques and
Applications, Research Studies Press LTD, 1984.
[I.28] M. Chouki, B. Nekhoul, D. Poljak, K. Kerroum and Khalil El Khamlichi Drissi, “
Simplified dipole concept for the assessment of transient electromagnetic field in the
vicinity of grounding grid ”, International Journal of Numerical Modling : Electronic
Networks, Devices and Fields Int. J. Numer. Model. 2014.
[I.29] B. Nekhoul, C. Cuerin, P. Labie, G. Meunier and R. Feuillet, « A finite element
method for calculating the electromagnetic fields generated by substation grounding
systems », IEEE Transactions on Magnetics, Vol. 31, No. 3, pp. 2150-2153, May, 1995.
[I.30] B. Nekhoul, P. Labie, F. X. Zgainski and G. Meunier, « Calculating the impedance of
a grounding system », IEEE Transactions on Magnetics, Vol. 32, No. 3, pp. 1509-1512,
May, 1996.
Dans le document
Modélisation d’une mise à la terre à topologie complexe par la théorie des lignes
(Page 29-43)