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Cette section présente les méthodes de collecte des données employées dans cette recherche. Nous avons choisi d’avoir recours à plusieurs techniques de collecte de données pour permettre une triangulation de méthodes et pour compenser les limites de chaque méthode prise singulièrement. Cette triangulation a permis de respecter les critères de scientificité, qui sont expliqués dans les prochaines pages de l’essai. Les méthodes de collecte de données choisies ont été le questionnaire, le groupe de discussion et le journal de bord. La collecte des données a eu lieu en deux phases. La première en utilisant le questionnaire et la deuxième en ayant recours au groupe de discussion. Le journal de bord a été complété tout au long de l’étude.

4.1 Phase 1. Le questionnaire

Nous avons opté pour cet outil de collecte pour son principal avantage : sa flexibilité. En effet, le questionnaire donne une grande souplesse concernant sa structure, sa forme et les moyens de recueillir l’information (Fortin & Gagnon, 2016). Cet outil nous a permis d’obtenir rapidement des informations spécifiques sur l’appréciation des participantes et participants concernant notre matériel.

Pour la conception du questionnaire, nous nous sommes appuyé sur la démarche en sept étapes présentées par Fortin et Gagnon (2016) qui sont : la détermination des objectifs, la création d’une banque de questions, la formulation des questions, la mise en ordre, la révision, le prétest et la rédaction des instructions. Le prétest du questionnaire a été réalisé auprès d’une étudiante du cours Italien 1 (608-CJA-03), qui ne participait pas à cette étude. Le prétest avait comme objectifs

de tester la durée réelle et nécessaire pour remplir le questionnaire et surtout de valider la clarté des questions.

Nous avons opté pour un formulaire mixte avec dix-sept questions fermées, mais aussi trois questions ouvertes (annexe B). Les questions fermées ont complété l’appréciation reçue par les étudiantes et étudiants. Les cinq premières questions visaient à déterminer :

- Si le matériel était considéré comme humoristique; - Les activités préférées;

- Si l’humour était compris et apprécié; - Si l’humour était une source de distraction.

Les questions six à onze avaient comme objectif d’établir la relation entre l’humour, l’apprentissage et la réutilisation du vocabulaire. Les questions douze à dix-sept servaient à déterminer : si le matériel était considéré comme original, s’il est souhaitable d’utiliser, dans le futur, du matériel seulement humoristique, pas humoristique ou mixte, si les activités d’intégration à la fin de chaque activité étaient utiles, si le temps alloué pour compléter les activités était suffisant, si les activités étaient motivantes à réaliser et si le niveau de la langue était adéquat à leurs connaissances en italien. Pour toutes questions fermées qui demandaient d’exprimer un degré d’accord ou d’appréciation, nous avons utilisé des échelles avec quatre valeurs par ordre d’importance. Pour toutes les autres nous avons opté pour une forme à choix multiple. Les questions ouvertes ont été utilisées pour recueillir des informations qualitatives sur les forces et les faiblesses du matériel et ont permis aux répondantes et répondants de nuancer leur propos et d’enrichir l’information en proposant des pistes d’amélioration (Durand & Blais, 2016). Le

questionnaire a été présenté au directeur d’essai et à la lumière des modifications suggérées, il a été ajusté et soumis au Comité d’éthique à la recherche (CÉR) de notre Cégep, qui en a approuvé l’utilisation.

4.2 Phase 2. Le groupe de discussion

Nous désirions échanger avec les participantes et participants de cette étude dans le but d’éclaircir leurs réponses après la compilation du questionnaire. Nous voulions avoir un échange verbal à partir de questions ouvertes nous permettant ainsi de « révéler et explorer certains aspects inattendus d’un sujet » (Geoffrion, 2016, p. 416).

En ce qui concerne la planification du groupe de discussion, un guide de discussion a été créé (annexe C). En suivant les suggestions de Geoffrion (2016), nous avons structuré ce guide en trois phases. La première phase avait la fonction de briser la glace en posant des questions générales. La deuxième phase, la plus importante, est celle de la discussion. Pour cette phase, dans une première version du guide élaboré avant la passation du questionnaire, nous avions créé onze questions. Suite à l’analyse des données du questionnaire, nous avons ajouté neuf autres questions dans le but de mieux saisir les propos des participantes et participants. Les trois premières questions avaient comme but d’avoir une idée des notions du cours Italien I (608-CJA-03) assimilées par les étudiantes et étudiants. Les questions suivantes visaient à approfondir les propos recueillis dans la première collecte de données. Les deux dernières questions interrogeaient les étudiantes et étudiants pour recueillir des idées pour créer du nouveau matériel humoristique sur d’autres sujets et pour ajouter de l’information supplémentaire. La troisième et dernière phase, la conclusion, avait pour fonction de vérifier si le groupe avait des questions et de remercier les

participantes et participants à l’étude. Nous avons créé ce guide en tenant compte qu’il « ne peut contenir toutes les questions qui pourraient être posées aux participants » (Geoffrion, 2016, p. 413). Lors des discussions avec les étudiantes et étudiants nous nous sommes gardé une marge de manœuvre pour poser éventuellement d’autres questions. Cet outil a également été soumis au directeur d’essai et à l’attention du CÉR de notre Cégep, qu’il l’a pareillement approuvé. Un nom fictif a été attribué aux participantes et participants, pour garantir leur anonymat.

4.3 Le journal de bord

Pour consigner des informations importantes, et pour garder des traces de la recherche, donc des décisions prises et de tous changements apportés au matériel pédagogique en cours de route, nous avons tenu un journal de bord. Cet outil s’est avéré indispensable pour garder des traces de la réflexion qui a eu lieu pendant toute la durée de notre recherche, de même que pour exprimer nos inquiétudes et interrogations et pour noter les informations jugées pertinentes. Nous avons opté pour un journal de bord en deux parties : la première pour documenter toutes les étapes du développement et conception de notre matériel, et la deuxième partie, sous forme de notes de terrain pour consigner les comportements des étudiantes et étudiants et reconstituer le contexte lors de la mise à l’essai du matériel.