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Chapitre 5: Procédures expérimentales

5.1 Méthodes de biologie cellulaire

5.1.1 Souches de levures Saccharomyces cerevisiae et conditions de

culture

Les génotypes et noms des différentes souches de S. cerevisiae utilisées sont indiqués dans le tableau 3.

Tableau 3. Les souches utilisées et leur génotype

souche génotype

YPH500

(Sikorsky and Hieter, 1989)

MAT, ade2-101, his3-200, leu2-1, lys2-801, trp1-63, ura3-52

YPH500 Sub1-13Myc MAT, ade2-101, his3-200, leu2-1, lys2-801, trp1-63, ura3-

52, SUB1-13Myc :kanMX6

YPH500 C160-HA MAT, ade2-101, his3-200, leu2-1, lys2-801, trp1-63, ura3-

52, RPC160-3HA :kanMX6

YPH500 sub1 MAT, ade2-101, his3-200, leu2-1, lys2-801, trp1-63, ura3-

52, sub1::KAN

YPH500 maf1 MAT, ade2-101, his3-200, leu2-1, lys2-801, trp1-63, ura3-

52, maf1::URA3

YPH500 sub1 maf1 MAT, ade2-101, his3-200, leu2-1, lys2-801, trp1-63, ura3-

52, sub1::KAN maf1::URA3

BY4741 (INVITROGEN) MATa, his3-1, leu2-0, met150, ura30

Sub1-GFP (INVITROGEN) MATa, his3-1, leu2-0, met150, ura30, SUB1-GFP

BY4741 sub1 MATa, his3-1, leu2-0, met150, ura30 sub1::HIS3

Souches de la banque

EUROFAN II (EUROSCARF)

MATa, his3-1, leu2-0, met150, ura30 [gene of

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Le milieu de culture classique utilisé est le milieu riche Yeast extract Peptone Dextrose (YPD). Les cellules de S. cerevisiae sont cultivées à 30°C, et en agitation constante (180 rpm en incubateur Infors) lorsque la culture s’effectue en milieu liquide. Les milieux solides contiennent en plus de l’agarose. En fonction des caractéristiques génétiques des différentes souches, le milieu riche peut être substitué à un milieu appauvri spécifiquement pour un acide aminé.

Sauf indication contraire, les celulles ont pu être étudiées dans les conditions de culture liquide suivantes.

Phase exponentielle de croissance : les cellules sont mises en culture liquide pendant au

moins 3 heures jusqu’à obtention d’une DO600 nm comprise entre 0,5 et 1 (soit entre 5.107 et

108 cellules/mL).

Phase stationnaire de croissance : les cellules sont ensemencées en culture liquide et

laissées à 30°C sous agitation pendant 5 jours.

Traitement au 4-nitroquinoline-1-oxide (4NQO) : une fois la phase exponentielle atteinte,

les cellules sont incubées en présence de 4NQO à une concentration finale de 1 µg/mL, à 30°C sous agitation pendant 1 heure.

Traitement à la rapamycine : une fois la phase exponentielle atteinte, les cellules sont

incubées en présence de rapamycine à une concentration finale de 0,4 mg/mL, à 30°C sous agitation pendant 1 heure.

5.1.2 Transformation de levure

Pour une transformation de levures, 10 mL de levures en phase exponentielle sont prélevées et culottées rapidement par centrifugation (3 min, 4000 rpm). Le culot de cellules est délicatement resuspendu dans 1 mL de tampon LiAc/TE (LiAc 100 mM, Tris-HCl 10 mM pH 8, EDTA 1 mM) et les cellules sont lavées dans environ 1 mL de LiAc/TE. Les cellules sont finalement resuspendues dans 50 µL LiAc/TE.

A ces cellules, on ajoute environ 1 µg ADN, 5 µL d’entraineur à 10 mg/mL (sperme de saumon préalablement dénaturé à 90°C pendant 5 min) et 350 µL LiAc/TE/PEG (LiAc/TE, polyéthylèneglycol 40%), .

Le tube est incubé à 30°C pendant 30 min avant de procéder à un choc thermique à 42°C pendant 15 min. Les cellules sont ensuite rapidement centrifugées et resuspendues dans 100 µL d’eau stérile avant d’être cultivées dans un milieu sélectif approprié.

5.1.3 Tests de croissance sur milieu solide

Les souches de levures sont cultivées en milieu YPD jusqu’à la phase exponentielle de croissance. Chaque dilution est réalisée dans du milieu YPD liquide à 30°C ; les cultures des souches

testées sont ramenées à DO600 nm = 10-1. Ensuite, chacune des souches est diluée au 1/10

successivement quatre fois (soit, de 10-2 à 10-5). Une goutte (4 µL) de chaque dilution (DO600 nm = 10-1

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Pour les tests de thermosensibilité, les boîtes sont incubées à 16°C, 25°C, 30°C ou 37°C. Les tests avec drogues sont réalisés sur des milieux YPD contenant du 4NQO ou de la rapamycine ou de la caféine ou de l’hydroxyurée à différentes concentrations et incubées à 30°C.

5.1.4 Méthodes d’imagerie

5.1.4.1 Observation in vivo de la protéine de fusion Sub1-GFP

Pour chacune des souches Sub1-GFP et BY4741 (souche sauvage), l’équivalent de 108 cellules

est rapidement lavé dans 1 mL de PBS 1X refroidi (4°C) puis délicatement resuspendu dans 100 µL de PBS 1X froid. La suspension est directement montée entre lame et lamelle et observée au microscope à fluorescence.

5.1.4.2 Immunofluorescence

Entre 5.108 et 2.109 cellules cultivées en YPD sont fixées pendant 20 min par ajout de formaldéhyde à 3,7 % final, puis centrifugées (3 min, 4000 rpm) et lavées deux fois dans un tube EPPENDORF avec 1 mL de tampon KP-Sorbitol (K2HPO4 15 mM, KH2PO4 35 mM, MgCl2 0,5 mM, sorbitol 1,2 M). Les cellules sont resuspendues dans 1 mL de KP-Sorbitol et sont conservées à 4°C.

Les parois des cellules précédemment fixées (200 µL) sont perméabilisées par l’addition de 20

µL de β mercaptoéthanol et de zymolyase 100T (AMSBIO) à 0,2 mg/mL final, en incubant à 37°C

pendant 30 à 45 min. Cette étape permet d’obtenir des cellules dont les parois sont partiellement digérées, perméables aux anticorps : des sphéroplastes.

Ces sphéroplastes sont rapidement et délicatement lavés (en les culottant à la centrifugeuse de paillasse par des pulses de 10 à 20 s) une fois avec 500 µL de PBS-FG (PBS 1X, gélatine de poisson 0,4 %), deux fois dans 500 µL de PBS-FGT (PBS-FG, Triton 0,1 %), et une nouvelle fois dans 500 µL de PBS-FG. Les cellules sont alors resuspendues dans 50 µL de PBS-FG contenant l’anticorps primaire dilué (dilutions : voir tableau 4), et incubées 1h à température ambiante, avec une légère agitation

du tube EPPENDORF.

Ensuite, les cellules sont lavées rapidement et doucement une fois avec 500 µL de PBS-FG, deux fois dans 500 µL de PBS-FGT, une nouvelle fois dans 500 µL de PBS-FG et finalement resuspendues dans 50 µL de PBS-FG contenant l’anticorps secondaire dilué (dilutions : voir tableau b). La suspension cellulaire est incubée 1 h à température ambiante et dans l’obscurité, avec une légère agitation.

Les cellules sont lavées rapidement et doucement une fois avec 500 µL de PBS-FG et deux fois dans 500 µL de PBS-FGT avant d’être reprises dans 500 µL de PBS-FG auxquels sont ajoutés 5 µL de 4',6-diamidino-2-phénylindole (DAPI, qui marque l’ADN) à 0,5 µg/µL final. Le mélange est incubé 2 min à température ambiante, puis les cellules sont lavées une fois avec 500 µL de PBS-FG et resuspendues dans 10 µL de PBS 1X.

La préparation cellulaire est montée sur lame et lamelle et observée au microscope à fluorescence.

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Tableau 4. Facteurs de dilutions des anticorps utilisés en immunofluorescence et en western- blot

anticorps western-blot dilution en

dilution en immunofluorescenc e an tico rp s p rimaires

anti-Sub1 (polyclonal, lapin) 1 / 5 000 1 / 500

anti-Maf1 (polyclonal, lapin) 1 / 10 000 1/500

anti-myc (9E10, monoclonal, souris) 1 / 10 000 1 / 500

anti-HA (12CA5, monoclonal, souris) 1 / 10 000 1/200

anti-A190 (polyclonal, lapin) - 1 / 200

an tico rp s sec o n d air es

anti-souris couplé à la peroxydase

(PROMEGA) 1 / 10 000 -

anti-lapin couplé à la peroxydase

(PROMEGA) 1 / 10 000 -

anti-souris couplé à un fluorochrome

ALEXA (INVITROGEN) - 1 / 100

anti-lapin couplé à un fluorochrome ALEXA

(INVITROGEN) - 1 / 100

5.1.5 Acquisition d’images

Les suspensions cellulaires préparées (cf. 2.3.1. ou 2.3.2.) et montées entre lame et lamelle

sont observées en microscopie à épifluorescence. Le microscope (LEICA, modèle DM RXA) est équipé

d’un dispositif caméra CCD / ordinateur permettant l’acquisition d’images numériques à l’aide du logiciel METAMORPH. Ces images sont ensuite traitées sous PHOTOSHOP (ADOBE), en appliquant les mêmes réglages informatiques (contraste, luminosité, niveaux) aux images à comparer entre elles.