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Méthodes contragestives

Dans le document Quatrième semaine de confinement (Page 7-11)

C’est une contraception d’urgence à utiliser le plus vite possible après un rapport sexuel à risque (absence de contraception, oubli de pilule, préservatif déchiré,…) pour réduire le risque d’une éventuelle grossesse.

Cette pilule à prise unique est fortement dosée en progestatif de synthèse, qui agit différemment selon le moment où elle est prise. Si le rapport sexuel a eu lieu avant l'ovulation, la

pilule du lendemain repoussera l’ovulation et évitera ainsi tout risque de fécondation. Si le rapport sexuel a eu lieu après ou pendant l'ovulation, alors la pilule du lendemain empêchera la nidation. Elle aura alors une action abortive. Par contre, si la nidation a déjà eu lieu, la pilule du lendemain n’a plus aucune efficacité.

Il en existe de deux sortes, mais quoi qu’il en soit, sachez que plus on attend, plus l’efficacité décroît. Durant les 24 premières heures après le rapport non protégé, il y a 95% d’efficacité.

Après les premières 24 heures jusqu’à 48 heures, il reste environ 85% d’efficacité. Ensuite, entre 48 et 72 heures, il ne reste plus que 58% d’efficacité. Elles peuvent être prises jusqu’au 3 jours après le rapport à risque pour l’une ; jusqu'à 5 jours pour l’autre.

Les effets secondaires sont nausées, des maux de tête, de ventre, de petits saignements…

Ils sont sans gravité et disparaissent en général rapidement. Il est impératif d’utiliser des préservatifs durant au moins 7 jours après la prise de la pilule du lendemain.

La pilule du lendemain est en vente libre, sans ordonnance et de manière anonyme, sous le nom de Norvelo® ou Postinor® dans les pharmacies. Elle coûte entre 8 et 25€. Pour les femmes de moins de 21 ans en ordre de mutuelle et sur présentation de leur carte d’identité et d’une prescription, la pilule du lendemain est gratuite ou coûte moins d’1€. Elles peuvent également être disponibles gratuitement sous certaines conditions dans les centres de planning familial.

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2.2 Interruption volontaire de grossesse (IVG)

L’IVG, qui signifie interruption volontaire de grossesse, est une méthode contragestive, aussi appelée avortement. Cette méthode doit obligatoirement être pratiquée avant la 12e semaine de grossesse, soit un maximum de 14 semaines d’aménorrhée (absence de règles).

Il y existe deux manières de procéder pour interrompre une grossesse non désirée, mais, dans les deux cas, il y aura toujours trois rendez-vous : un entretien préalable, généralement en présence d’un psychologue, l’IVG proprement dite et un rendez-vous de suivi. Attention, le premier entretien est suivi d’un délai de 6 jours de réflexion, imposé par la loi.

a. Médicamenteuse

L’interruption de grossesse par voie médicamenteuse consiste en la prise de deux médicaments distincts :

− Le premier médicament absorbé, en présence d’un médecin, s’appelle le Mifegyne.

Les comprimés de MIFEGYNE contiennent de la mifépristone, une anti-hormone qui bloque l'action de la progestérone en se fixant sur ses récepteurs. Or la progestérone est une hormone nécessaire au maintien de la grossesse (voir chapitre 2). Ce

médicament empêche donc l’embryon de se maintenir dans l’endomètre et la grossesse d’évoluer. De plus, il provoque une dilatation du col de l’utérus.

− Le deuxième, absorbé entre 36 et 48h plus tard, est analogue de la prostaglandine qui provoque des contractions et l’élimination de l’embryon. Ce médicament est lui aussi absorbé en présence d’un professionnel. Ce rendez-vous dure généralement 4 heures, durant lesquelles le professionnel peut observer la réaction de la patiente (douleurs, chutes de tension, etc), l’évolution de l’expulsion et peut-être la constater.

Cependant, il est possible que l’expulsion survienne plus tard, le soir ou le lendemain.

Elle doit se dérouler avant la fin de la 5e semaine de grossesse (7 semaines d’aménorrhée)1. Attention, car elle doit être précédée d’un entretien médical et psychologique et d’un délai de réflexion de 6 jours.

Quels sont ses avantages/inconvénients ?

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1 Dans certains cas, l’IVG médicamenteuse peut être pratiquée jusqu’à la 7e semaine de grossesse, mais uniquement en hopital et avec un protocole spécifique.

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b. Chirurgicale

La méthode chirurgicale est pratiquée sous anesthésie locale ou générale (suivant où elle est pratiquée) et consultation et de réflexion que l’IVG médicamenteuse est de mise.

c. Informations générales

Où ? Tu peux en parler à un(e) médecin ou à un(e) gynécologue de ton choix. Tu peux aussi te rendre dans un hôpital ou dans un centre de planning familial. L’important est de trouver le lieu où tu te sentiras la plus à l’aise… Ce que tu dois savoir, c’est que tous les hôpitaux et les centres de planning familial ne pratiquent pas nécessairement l’avortement (soit par conviction, soit parce que la structure ne permet pas de pratiquer d’IVG).

Pour qui ? Pour toutes, tant que les délais légaux sont respectés. Si la femme a moins de 18, elle n’a pas besoin d’être accompagnée ou d’avoir une autorisation parentale.

Cependant, les établissements de soins pratiquant l’IVG vont évaluer la maturité de la jeune fille au cours des différents entretiens et l’inviter à venir avec une personne de confiance, mais ils respectent toujours son choix final. Rappelons également que les médecins et psychologues sont tenus au secret médical. Notons enfin que les délais légaux ne sont pas d’application si la santé de la mère est en danger ou si le développement fœtal présente des anomalies (trisomie ou autre, voir page 16).

Combien ? Le coût d’un avortement est évalué à +/- 450€. Cependant, il sera pris en charge par l’INAMI à condition que tu sois en ordre de mutuelle. Ainsi, en centre de planning familial, en dehors des consultations médicales classiques, l’IVG te coûtera alors 2 x 1.80€ (si tu es en ordre de mutuelle).

Deuxième partie : quand on souhaite avoir un enfant

Lorsqu’une personne ou un couple décide d’avoir un enfant, il faut souvent être un peu patient. En effet la probabilité pour une femme de 20 ans de concevoir lors d’un cycle est d’environ 18% et il lui faut, en moyenne, 5 à 6 cycles de rapports non protégés pour tomber en enceinte. De plus, la fécondité diminue à partir de 30 ans pour une femme. On ne doit donc considérer comme stériles que les couples qui n’ont pas d’enfant après deux ans de rapports réguliers sans contraception. Dans ce cas, quelles sont les causes de stérilités et qu’est-il possible de faire ?

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1. Causes de stérilité

1.1 Chez la femme a. Stérilités hormonales

Le trouble peut se situer :

- Au niveau des commandes hypothalamo-hypophysaires. Dans ce cas, il n’y a pas d’ovulation.

- Au niveau de l’ovaire qui ne contient pas de follicule.

- Au niveau du corps jaune : il y a bien eu ovulation, mais le corps jaune est défaillant et ne produit pas (ou pas assez) de progestérone. Dans ce cas, un œuf peut être formé, mais il ne pourra pas s’implanter.

Ces troubles sont généralement accompagnés de troubles au niveau des règles, qui peuvent alerter la femme. Une courbe des températures permet également de signaler ce type de problème, qui pourra ensuite être exploré via un dosage sanguin des différentes hormones impliquées.

b. Stérilités mécaniques

L'obstruction des trompes est le problème le plus fréquent. Les trompes sont bouchées ce qui empêche la rencontre entre l’ovocyte et les spermatozoïdes. Cette obstruction est généralement causée par une infection. Seule la chirurgie est efficace (entre 30 et 70 % des cas).

L'endométriose est une autre cause possible de stérilité. Elle se caractérise par la présence de cellules de la muqueuse utérine dans les trompes ou dans l'ovaire et se manifeste généralement par des règles très douloureuses. Elle nécessite l'ablation chirurgicale de ces cellules.

c. Les troubles de la réceptivité du sperme

La glaire cervicale est soit absente soit infectée donc l'ascension des spermatozoïdes se fait mal. Dans d’autres cas, elle semble normale, mais est hostile aux spermatozoïdes du conjoint pour des raisons immunologiques.

1.2 Chez l’homme

Un sperme fécondant est un sperme contenant minimum 60 millions de spermatozoïdes par cm3 et maximum 40% de spermatozoïdes atypiques. On peut distinguer deux catégories de causes de stérilité chez l’homme :

− les anomalies dans le nombre de spermatozoïdes,

les anomalies fonctionnelles (le nombre est bon, mais problème de mobilité ou de fécondance).

5e Sc6h – UAA7 de biologie 11 1. Absence ou nombre insuffisant de spermatozoïdes : Se caractérise par une production de spermatozoïdes insuffisante (dans ce cas, on n’est pas stérile, mais on a moins de chances de féconder) ou nulle. Les causes peuvent être diverses : lésion hypophysaire, atteintes infectieuses (oreillons) ou défauts dans le transport des spermatozoïdes (obstructions des canaux déférents) ou encore dans la mécanique éjaculatoire.

2. La mobilité des spermatozoïdes est aussi importante que leur nombre. Un défaut dans la structure du flagelle peut empêcher le mouvement du spermatozoïde et, donc, toute possibilité de fécondation de l’ovocyte. Un des premiers examens proposés à un couple diagnostiqué stérile est l’examen au microscope des spermatozoïdes afin de vérifier leur nombre et leur mobilité.

3. Les anomalies de la fécondance : les spermatozoïdes sont nombreux et mobiles, mais ne fécondent pas l’ovocyte. Ces anomalies sont très difficiles à évaluer à cause de l'ignorance des diverses caractéristiques du spermatozoïde fécondant.

Il existe divers tests permettant d’identifier le problème, notamment :

− Le spermogramme, c’est-à-dire une observation au

microscope des spermatozoïdes afin d’évaluer leur nombre, leurs caractéristiques morphologiques et leur mobilité.

− Le test de Huhner qui consiste à rechercher le nombre et la mobilité des spermatozoïdes présents dans la glaire cervicale de la femme 6 à 20 heures après un rapport. Cela permet d’étudier la capacité qu’ont les spermatozoïdes à migrer dans le mucus du col de l’utérus.

− Les dosages hormonaux.

− La biopsie testiculaire.

− Etc.

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