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Une méthode originale adaptée à un terrain particulier : les blogs politiques

blogs politiques français à l’occasion de l’élection présidentielle de mai

2012

Définir l’objet de notre recherche, les blogs politiques, nous a permis d’identifier les problèmes méthodologiques liés à ce terrain particulier et de réfléchir à une méthode à même de les surmonter.

Définition des blogs

Par « blog politique », nous entendons ici tout blog dont le thème principal est le fonctionnement du champ politique, c’est-à-dire le suivi de la compétition politique et du travail des acteurs politiques. On retrouve cette définition du politique chez différents auteurs, notamment chez Daniel Gaxie, dans son ouvrage Le Cens caché218. Elle peut être perçue comme restrictive car appuyée sur une conception institutionnelle et en quelque sorte « officielle » de la politique. Elle s’oppose d’ailleurs à certaines analyses qui proposent de définir le niveau de politisation d’un discours non pas d’un point de vue technique (par le lien du propos à l’univers professionnel de la politique) mais à partir de certaines caractéristiques du discours des individus, en fonction de leur niveau de montée en généralité et de conflictualité par exemple219. Prenant acte de la défiance vis-à-vis du personnel politique et de l’effritement de la confiance des citoyens

218

Gaxie Daniel, Le Cens caché, Paris, Seuil, 1977. 219

Dormagen Jean-Yves, Mouchard Daniel, Introduction à la sociologie politique, Bruxelles, De Boeck, 2007, p. 95.

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des démocraties occidentales à l’égard des modalités de participation au pouvoir qui leur sont réservées, certains auteurs affirment en effet qu’il devient nécessaire de renouveler les manières d’appréhender le politique. Florence Haegel et Sophie Duchesne proposent ainsi de ne « pas réduire le système politique au champ de la compétition électorale et partisane, et de prêter une attention équivalente aux éléments d’action publique contenus dans les logiques individuelles de politisation220 ».

Si cette seconde définition du politique est stimulante à bien des égards, la première a l’avantage de rattacher l’utilisation explicite des catégories politiques – et elle seule – à un indice de politisation. Or, dans la mesure où l’un des objectifs de cette étude est d’interroger le phénomène de la démocratisation de la prise de parole politique publique grâce au numérique, et par là l’impact de l’apparition des blogs politiques sur le champ politique traditionnel, il nous semble nécessaire d’adopter une définition du politique se rapprochant de celle utilisée dans le langage propre aux acteurs du champ politique formel. En effet, pour savoir si le nombre d’individus prenant part au débat politique public traditionnel s’élargit, il convient d’adopter une définition stricte de la discussion politique. En ne le faisant pas, le danger est d’interpréter la création d’un nouvel espace de discussion, parallèle au champ politique traditionnel mais sans interaction avec lui, comme une extension de l’espace politique initial. Le risque est alors de nommer "démocratisation de l’espace politique" ce qui n’est finalement que la naissance d’une arène de discussion n’entrant pas directement en relation avec cet espace.

Par ailleurs, le choix d’une définition étroite du politique présente aussi l’avantage de permettre une sélection stricte et précise de la population susceptible d’être retenue en fonction de ce critère. C’est d’ailleurs pour répondre à cette nécessité de constituer une

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Duchesne Sophie, Haegel Florence, « La politisation des discussions, au croisement des logiques de spécialisation et de conflictualisation », Revue française de science politiqu, 6/ 2004 (Vol. 54), p. 877- 909, p. 878.

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population clairement définie que nous avons ajouté un indicateur technique permettant de déclarer qu’un blog était politique ou pas : le nombre de messages politiques minimal qu’un blogueur doit avoir publiés pour définir son blog comme étant un blog politique. Nous considérons a priori qu’au moins la moitié des billets d’un blog doivent traiter de politique pour que ce blog soit qualifié de blog politique. Vérifier empiriquement qu’au moins 50% des billets d’un blog abordent la politique peut s’avérer extrêmement fastidieux, surtout si le blog compte un nombre important de billets. C’est pourquoi nous avons construit un indicateur technique permettant de vérifier le taux de billets politiques sur un blog. Concrêtement, nous avons pour cela sélectionné un échantillon de 100 blogs affichant au minimum un billet politique sur les dix derniers billets publiés. Pour chacun de ces 100 blogs, nous avons calculé le taux de billets politiques publiés parmis les 10 derniers billets. Si ce taux était supérieur à 50% (soit plus de 5 billets politiques parmi les 10 derniers billets publiés), nous avons estimé que le blog pouvait être qualifié de politique. Le tableau ci-dessous en présente les résultats :

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Tableau 1 : Nombre de billets traitant de politique (parmi leurs 10 derniers billets publiés pour 100 blogs)

Nombre de Billets politiques sur les 10 derniers billets publiés % de blogs

1 0 2 0 3 2 4 1 5 4 6 7 7 2 8 5 9 13 10 50 Non Renseigné 16 Total 100

Neihouser Marie, « Panel Blogs Politiques », 2012.

On constate que seuls 3% des blogs de l’échantillon comptent entre un et quatre billets politiques sur les dix billets analysés. La majorité (68%) en compte entre huit et dix. Dans ces conditions, nous considérons que, dès qu’un billet politique a été publié sur un blog, ce blog peut être considéré comme un blog politique. En effet, notre indicateur permet d’affirmer, en suivant le tableau, que seul 3% des blogs ayant publiés un billet politique ne sont pas des blogs majoritairement politiques.

Mais la nécessaire qualification de leur thématique principale n’est pas le seul critère ayant dirigé notre sélection des blogs étudiés. Les blogs devaient aussi se présenter221 comme individuels, c’est-à-dire être apparemment tenus par un seul auteur. En

221

Ou ayant l’apparence d’être individuels : ex : signature des billets par un auteur unique, présentation du blog sous la formule « le blog de X », emploi du « je », etc.

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sélectionnant des blogs dits « collectifs », le risque aurait été grand d’inclure dans notre corpus des sites se rapprochant plus, dans leur forme, leur organisation et leur contenu, de sites de média que de blogs au sens premier du terme. Or, nous reprenons ici la définition des blogs telle que proposée par Aaron Barlow dans son livre Blogging America222 : « at its simplest, a blog is a personal chronicle generally presented with the most recent entry first and usually allowing room for comment »223. C’est à partir de cette définition, qui insiste sur le caractère personnel des blogs que nous avons établi notre critère. En termes de coûts de production, un blog peut en effet être considéré comme un petit média individuel qui autorise la personnalisation et la subjectivation approfondie de son contenu, en opposition aux médias mainstream considérés comme beaucoup plus impersonnels, et comme le produit d’un travail collectif. Un autre élément a par ailleurs orienté notre choix de ne retenir que les blogs annoncés comme individuels : le rattachement possible de chacun de ces blogs à la position sociale et politique de leur auteur. Il est beaucoup plus aisé de recueillir des informations sur un auteur unique et souvent bien identifié, que sur l’ensemble des auteurs (souvent bien moins identifiés) d’un blog collectif.

Les blogs retenus devaient en outre être écrits en français, et plus particulièrement, être tenus par des auteurs français. Le choix de la sélection par la langue s’explique par des raisons méthodologiques : le traitement des données est largement simplifié par l’unité idiomatique. Le choix d’un critère de nationalité des auteurs permettait par ailleurs de sélectionner des blogs d’individus focalisés sur un même espace géographique

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D’après Rebecca Wood, c’est Jorn Barger aurait inventé le terme “weblogs” en décembre 1997. En 1999, Peter Merholz propose de le prononcer « wee-blog », qui sera bientôt raccourci en « blog », dont l’éditeur est désormais un « blogger » (blogueur en français). Cf. Blood Rebecca, “Weblogs: a history and perspective”, in Rodzvilla John (ed.), We’ve Got Blog. How Weblogs are Changing Our Culture. Op. cit., p.7.

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minimal : la France (tous les blogs devaient aborder au moins quelques fois des problématiques liées à la politique au niveau national).

Enfin, dernier critère de sélection des blogs, leur activité. Nous avons choisi de n’étudier que des blogs définis comme « actifs » lors de la constitution de notre corpus. Cela permet d’écarter les blogs abandonnés par leurs auteurs. Vu l’importance des coûts de production d’un blog224, il était nécessaire d’obtenir une preuve d’activité des blogs étudiés : certains blogs, sans doute estimés trop coûteux en termes de production, ont ainsi disparus pour être probablement remplacés par l’ouverture de comptes sur des réseaux sociaux par leur auteur225. L’indicateur d’activité choisi devait à la fois tenir compte de la fréquence variable de publications des blogueurs (certains auteurs, sans pour autant abandonner leur blog, n’y publient que très rarement) et de la nécessité d’exclure de manière la plus précise possible les blogs devenus inactifs. Nous avons donc opté pour un indicateur pragmatique : pour être sélectionné, un blog devait avoir été mis à jour au moins une fois dans les six mois précédents la date de sa collecte. Cette date a par ailleurs été définie au 6 mai 2012, jour du second tour de l’élection présidentielle – la recherche d’exhaustivité dans la construction de notre corpus nous contraignant à définir une date précise à laquelle notre corpus pourrait être considéré comme exhaustif.

On le constate, ces choix effectués lors de l’entreprise de définition des blogs politiques susceptibles d’être intégrés à notre corpus comportent des enjeux très importants pouvant fortement influencer la suite de ce travail. Il existe tout d’abord un enjeu en termes d’impact de ces critères sur la dimension de la population des blogs politiques étudiés. Suivant le degré de précision de ces critères, ainsi que leur nature, cette

224

Ces coûts ont déjà été abordés dans l’introduction. 225

Nous faisons ici référence à la disparition des Skyblogs, remplacés dans certaines catégories de la population par l’ouverture de comptes sur des réseaux sociaux, Facebook en particulier. Cf. introduction.

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population sera en effet plus ou moins nombreuse. Plus important encore, le choix des critères – et c’est certainement ce qui est le plus déterminant lorsqu’on cherche, comme nous, à appliquer des méthodes propres à la sociologie à un terrain de recherche – détermine indirectement les origines et positions sociales des blogueurs sélectionnés. En effet, à la suite des thèses développées notamment par Daniel Gaxie226, on peut émettre l’hypothèse selon laquelle le degré de précision des critères, notamment ceux permettant de définir le caractère politique (ou pas) des blogs, aura des conséquences sur la composition sociale des individus membres du corpus. Plus ces critères feront référence à une définition restreinte de la politique, plus il est probable que la population sélectionnée comporte des spécificités sociales importantes, assez différentes de celles de la population française en général.

En dernier lieu, il convient de garder à l’esprit que, d’après nos critères de sélection, le corpus obtenu représentera une photographie de la blogosphère politique française à un moment précis, le 6 mai 2012. Seule cette population de blogs politiques, ceux déclarés actifs au 6 mai 2012, sera donc étudiée dans ce travail.

Un matériau inédit et décontextualisé

Les terrains numériques présentent cependant des caractéristiques susceptibles d’entraver a priori le travail scientifique. Ces terrains, et les blogs politiques plus spécialement, offrent tout d’abord un matériau assez décontextualisé. Si l’on a vu plus haut que certains indices périphériques aux publications pouvaient devenir des éléments précieux d’un point de vue sociologique, il n’en reste pas moins que les conditions

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générales de production des publications restent à première vue inconnues de l’analyste. Seuls très peu d’indices directs permettent par exemple d’identifier l’environnement dans lequel un billet est publié, ses conditions de publication, les objectifs de son auteur, etc.

Plus encore, l’origine sociale des producteurs est dans un premier temps inaccessible : qui parle ? Quelle est sa position sociale ? Quel public l’auteur vise-t-il ? Autant de questions susceptibles de rester sans réponse sans une étude plus approfondie. En effet, le recueil des traces numériques laissées en ligne par l’auteur (sa présentation dans l’onglet « A propos » du blog, l’étude de ses éventuels comptes sur les réseaux sociaux, etc.) évoqué plus haut ne permet bien souvent que d’esquisser a minima le profil sociologique des individus étudiés. Les informations obtenues demeurent floues et généralement incomplètes. Nous nous trouvons alors non seulement face à une production non contextualisée, mais en outre face à des producteurs non situés socialement.

C’est ainsi la nouveauté de la nature et des formes de données à traiter qui devient un obstacle. Certaines des données les plus basiques et les plus accessibles dans le cadre d’entretien ou de passation de questionnaires deviennent des inconnues. Il faut alors opérer un travail de remise en question et d’adaptation de la « boite à outils » d’analyse sociologique traditionnelle afin d’être en mesure d’appréhender au mieux un terrain aux caractéristiques inédites.

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Méthodes

Dans le cadre de cette recherche, nous tentons d’allier analyse positionnelle et analyse des discours produits par les blogueurs. Nous avons pour cela opté pour une méthode mixte. Elle combine différents outils : la panélisation des blogs politiques, la distribution de questionnaires aux blogueurs du panel, l’entretien semi-directif avec certains d’entre eux, et des périodes d’observation participante.

Panéliser la blogosphère politique française permet de tirer parti des avantages des données numériques sans en subir les limites. Plus précisément, constituer un panel de blogs politiques nous permet d’observer directement l’activité de ces blogs politiques et leur contenu sur le long terme, sans entrer en relation avec les blogueurs. Nous sommes ainsi en mesure d’observer des données « naturelles », que nous n’avons pas suscitées. Par ailleurs, la panélisation nous permet d’associer systématiquement ces données aux caractéristiques socio-démographiques et politiques de leurs auteurs telles que nous les observons en ligne. La distribution de questionnaires offre quant à elle la possibilité de compléter les informations directement recueillies en ligne. On pense notamment ici aux caractéristiques sociodémographiques des blogueurs. Complétées par les entretiens, les réponses à ces questionnaires permettent par ailleurs de retracer précisément les trajectoires des blogueurs, ainsi que leurs perceptions des blogs. L’observation participante, en dernier lieu, permet d’observer les blogueurs dans leur activité. Elle offre par exemple la possibilité d’étudier leur manière d’agir en fonction du contenu de leur blog et de leurs caractéristiques sociodémographiques (et inversement). Plus encore, il devient possible de confronter leurs différentes actions aux déclarations qu’ils ont faites dans les questionnaires ou en entretien.

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Le « Panel Blogs Politiques » a été élaboré en plusieurs étapes. Il a tout d’abord fallu déterminer sa date de constitution. Cette précaution nous permet de viser l’exhaustivité du panel à cette date précise. Comme nous l’avons déjà précisé, nous avons choisi le 6 mai 2012, jour du second tour de la dernière élection présidentielle comme date de constitution du panel. 3509 blogs politiques ont été répertoriés. Ils répondaient aux conditions de sélection que nous avions établies : être tenus par un auteur individuel et de langue française, avoir publié au moins un billet dans les six mois précédents et avoir abordé au moins une fois un sujet politique.

Pour trouver les blogs susceptibles d’intégrer le « Panel Blogs Politiques », nous avons multiplié les modes et les répertoires de recherche. Nous avons d’abord inventorié l’ensemble des hébergeurs de blogs repérables en ligne. Une exploration manuelle de tous les blogs mentionnés par ces sites se rapprochant de la thématique politique (les blogs y sont souvent regroupés par thématiques) a été menée. Les blogs correspondant aux critères d’entrée dans le panel ont alors été sélectionnés. L’exploration manuelle de classements de blogs, en fonction de leur influence notamment (type Teads227), a aussi permis d’identifier et de sélectionner de nouveaux blogs. En parallèle, une recherche à partir du moteur de recherche Google a été menée. Nous avons inclus dans le panel les nouveaux blogs trouvés à partir de la requête « blog politique » et correspondant à nos critères. Après inventaire et exploration des sites de médias proposant des blogs, d’autres blogs recevables ont encore été ajoutés au corpus. Par ailleurs, la reprise de l’ensemble des blogs déjà panélisés et surtout de leur blogroll a encore permis d’agrandir le panel. En vérifiant manuellement chacune des blogrolls, on a sélectionné les blogs pertinents présents dans les blogrolls non encore panélisés. A leur tour, les blogrolls de ces nouveaux blogs ont été vérifiées de manière à indexer le plus grand

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Anciennement Wikio puis Ebuzzing. Il s’agit d’une entreprise qui propose, entre autres, un classement mensuel thématique des blogs les plus « influents ».

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nombre de blogs possible correspondant à nos critères. Ainsi, le total des blogs ayant été intégré au « Panel Blogs Politiques » s’élève à 3509.

L’objectif initial était de construire un panel des blogs politiques français qui soit exhaustif. En effet, il nous est vite apparu que le nombre de blogs éligibles selon nos critères se chiffrait à quelques milliers. Dans ces conditions, la recension de la totalité de ces blogs dans le cadre de ce travail doctoral devenait non seulement possible, mais surtout souhaitable, un tel travail n’ayant à notre connaissance jamais été entrepris. L’intérêt principal de cette démarche était de révéler la structure, mais aussi la composition et les processus de fonctionnement d’un espace numérique dans sa totalité et de ne pas se concentrer, pour des raisons logistiques, sur un groupe de blogueurs particuliers ou sur les blogueurs les plus visibles. C’est l’ensemble des dynamiques de l’espace des blogs politiques français qui devaient être étudiées, afin notamment de déterminer le degré d’homogénéité des producteurs et des pratiques.

C’est pourquoi le panel de blogs obtenu a été manuellement vérifié et comparé à une base déjà existante : celle établie par l’entreprise Linkfluence228 : « La blogosphère politique en France 01/12 ». Ce travail nous a permis de tester la pertinence de notre « Panel Blogs Politiques » par rapport à des données faisant référence parmi les observateurs de la blogosphère politique française. Néanmoins, notre panel comporte plusieurs spécificités par rapport à la base de « blogs » proposée par Linkfluence. En effet, les auteurs de cette dernière envisagent le terme blog de manière très extensive : certains sites de parti politique (lepartidegauche.fr, pcf.fr, eelv. Fr, etc.) sont par exemple inclus dans cette base. De même, certains sites figurant dans la base ne sont plus actifs en 2012, lors de sa publication.

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Cf. l’article de Guilhem Fouetillou, cofondateur de Linkfluence, sur le blog Politicosphère, le 02.02.2012, .http://politicosphere.blog.lemonde.fr/2012/02/02/la-blogosphere-politique-en-3-cartes/

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C’est pourquoi il convient de préciser que la comparaison entre notre panel et cette base ne constitue qu’un test, et n’a pas valeur de preuve formelle de l’exhaustivité de notre panel. Elle nous permet simplement d’affirmer que tous les blogs « politiques » de la base correspondant à nos critères de sélection figurent dans notre panel. Notre panel contient en plus des blogs qui ne figurent pas dans la base de Linkfluence.

La confrontation de notre panel à cette base tend ainsi à confirmer (sans que l’on en soit véritablement certain) que nous n’avons pas oublié de blog politique français entrant dans nos critères et ayant un minimum de visibilité en ligne en 2012. Il devient possible de considérer comme exhaustif notre panel de blogs politiques français, d’après les critères que nous avions établis, au 6 mai 2012. Tout au moins, il paraît fort peu probable qu’un blog éligible un tant soit peu actif et/ou visible en ligne nous ait