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Systèmes non linéaires

2.1 Rappels et notations de calcul différentiel

2.2.4 Méthode de Newton dans IR

On va étudier dans le paragraphe suivant la méthode de Newton pour la résolution d’un système non linéaire. (En fait, il semble que l’idée de cette méthode revienne plutôt à Simpson4Donnons l’idée de la méthode de Newton dans le casn = 1 à partir des résultats de la proposition précédente. SoitgC3(IR,IR)etx¯ ∈ IR tel que

gx) = 0.On cherche une méthode de construction d’une suite(x(k))k∈IN ⊂IRnqui converge versx¯de manière quadratique. On pose

f(x) =xh(x)g(x)avechC2(IR,IR)tel queh(x)6= 0 ∀x∈IR,

et on a donc

f(x) =xg(x) = 0.

Si par miraclefx) = 0, la méthode de point fixe surf va donner (pourx(0)Iαdonné par la proposition 2.16) (x(k))n∈IN tel quex(k)x¯de manière au moins quadratique. Or on af(x) = 1−h(x)g(x)−g(x)h(x)et doncfx) = 1−gx)hx).Il suffit donc de prendrehtel quehx) = 1

gx). Ceci est possible sigx)6= 0. En résumé, sigC3(IR,IR)est telle queg(x)6= 0etgx) = 0, on peut construire, pourxassez proche de¯x, la fonctionfC2(IR,IR)définie par

f(x) =xgg((xx)).

Grâce à la proposition 2.16, il existeα >0tel que six(0)

Iαalors la suite définie par

x(k+1)=f(x(k)) =x(k)g(x

(k))

g(x(k)) converge versx¯de manière au moins quadratique.

Remarquons que dans le casn = 1, la suite de Newton peut s’obtenir naturellement en remplaçant l’équation

g(x) = 0parg(x(k+1)) = 0, etg(x(k+1))par le développement limité enxk:

g(x(k+1)) =g(x(k)) +g(x(k))(x(k+1)x(k)) +|x(k+1)x(k)|ǫ(x(k+1)x(k)).

C’est le plus sûr moyen mnémotechnique pour retrouver l’itération de Newton :

g(x(k)) +g(x(k))(x(k+1)x(k)) = 0ou encoreg(x(k))(x(k+1)x(k)) =−g(x(k)). (2.10) Comparons sur un exemple les méthodes de point fixe et de Newton. On cherche le zéro de la fonctiong:x7→x2

− 3surIR+. Notons en passant que la construction de la suitex(k)par point fixe ou Newton permet l’approximation effective de√

3. Si on applique le point fixe standard, la suitex(k)s’écrit

x(0)donné, x(k+1)=x(k)

−(x(k))2+ 3.

4. Voir Nick Kollerstrom (1992).Thomas Simpson and “Newton’s method of approximation” : an enduring myth, The British Journal for the History of Science, 25, pp 347-354 doi :10.1017/S0007087400029150 – Thomas Simpson est un mathématicien anglais du 18-ème siècle à qui on attribue généralement la méthode du même nom pour le calcul approché des intégrales, probablement à tort car celle-ci apparaît déjà dans les travaux de Kepler deux siècles plus tôt !

Si on applique le point fixe avec paramètre de relaxationω, la suitex(k)s’écrit

x(0)donné, x(k+1)=−x(k)+ω(−x(k))2+ 3) Si maintenant on applique la méthode de Newton, la suitex(k)s’écrit

x(0)donné,

x(k+1)=−(x

(k))2−3 2x(k) .

Comparons les suites produites par scilab à partir dex(0) = 1par le point fixe standard, le point fixe avec relaxation (ω=.1) et la méthode de Newton.

— point fixe standard : 1. 3. - 3 - 9 - 87 - 7653 - 58576059 - 3.431D+15 - 1.177D+31 — point fixe avec relaxation :

1. 1.2 1.356 1.4721264 1.5554108 1.6134805 1.6531486 1.6798586 1.6976661 1.7094591 1.717234 1.7223448 1.7256976 1.7278944 1.7293325 1.7302734 1.7308888 1.7312912 1.7315543 1.7317263 1.7318387 1.7319122 1.7319602 1.7319916 1.7320121 1.73204 1.7320437 1.7320462 1.7320478 1.7320488 1.7320495 1.73205 1.7320503 1.7320504 1.7320506 1.7320507 1.7320507 1.7320507 1.7320508 — Newton : 1. 2. 1.75 1.7321429 1.7320508 1.7320508

Remarque 2.17(Attention à l’utilisation du théorème des accroissements finis. . . ). On a fait grand usage du théorème des accroissements finis dans ce qui précède. Rappelons que sous la forme qu’on a utilisée, ce théorème n’est valide que pour les fonctions deIRdansIR. On pourra s’en convaincre en considérant la fonction deIRdans IR2définie par : ϕ(x) = sinx cosx .

On peut vérifier facilement qu’il n’existe pas deξ∈IRtel queϕ(2π)−ϕ(0) = 2πϕ(ξ).

2.2.5 Exercices (méthodes de point fixe)

Exercice 80(Calcul différentiel). Suggestions en page 159, corrigé détaillé en page 159 SoitfC2(IRn,IR).

1. Montrer que pour toutx∈IRn, il existe un unique vecteura(x)∈IRntel queDf(x)(h) =a(xhpour tout

h∈IRn.

Montrer que(a(x))i =if(x).

2. On pose∇f(x) = (1f(x), . . . , ∂1f(x))t.Soitϕl’application définie deIRn dansIRnparϕ(x) = ∇f(x).

Montrer queϕC1(IRn,IRn)et que(x)(y) =A(x)y, où(A(x))i,j=2

i,jf(x).

Exercice 81(Calcul différentiel, suite). Corrigé en page 160

1. SoitfC2(IR2,IR)la fonction définie parf(x1, x2) =ax1+bx2+cx1x2,a,b, etcsont trois réels fixés. Donner la définition et l’expression deDf(x),∇f(x),Df,D2f(x),Hf(x).

2. Même question pour la fonctionfC2(IR3,IR)définie parf(x1, x2, x3) =x2 1+x2

1x2+x2sin(x3).

Exercice 82(Point fixe dansIR). Corrigé en page 161

1. Etudier la convergence de la suite(x(k))k∈IN, définie parx(0)

∈[0,1]etx(k+1)= cos 1 1 +x(k) .

2. SoitI= [0,1], etf :x7→x4. Montrer que la suite des itérés de point fixe converge pour toutx∈[0,1]et donner la limite de la suite en fonction du choix initialx(0).

Exercice 83(Point fixe et Newton). Corrigé détaillé en page 161. 1. On veut résoudre l’équation2xex= 1.

(a) Vérifier que cette équation peut s’écrire sous forme de point fixe :x=1 2ex.

(b) Ecrire l’algorithme de point fixe, et calculer les itérésx0,x1,x2etx3en partant depuisx0= 1. (c) Justifier la convergence de l’algorithme donné en (b).

2. On veut résoudre l’équationx2−2 = 0,x >0.

(a) Vérifier que cette équation peut s’écrire sous forme de point fixe :x=x2.

(b) Ecrire l’algorithme de point fixe, et tracer sur un graphique les itérésx0,x1,x2 etx3 en partant de

x0= 1etx0= 2.

(c) Essayer ensuite le point fixe surx= x2+2

2x . Pas très facile à deviner, n’est ce pas ?

(d) Pour suivre les traces de Newton (ou plutôt Simpson, semble-t-il) : àxnconnu, écrire le développement limité deg(x) = x2

−2 entrex(n)etx(n+1), remplacer l’équationg(x) = 0parg(x(n+1)) = 0, et

g(x(n+1))par le développement limité enxn+1 , et en déduire l’approximationx(n+1) = x(n)

g(x(n))

g′(x(n)). Retrouver ainsi l’itération de la question précédente (pourg(x) =x2 −2). Exercice 84(Méthode de monotonie). Suggestions en page 159, corrigé détaillé en page 162.

On suppose quefC1(IR,IR),f(0) = 0et quef est croissante. On s’intéresse, pourλ > 0, au système non linéaire suivant denéquations àninconnues (notéesu1, . . . , un) :

(Au)i=αif(ui) +λbii∈ {1, . . . , n},

u= (u1, . . . , un)t∈IRn, (2.11)

αi>0pour touti∈ {1, . . . , n},bi≥0pour touti∈ {1, . . . , n}etA∈Mn(IR)est une matrice vérifiant

u∈IRn, Au≥0⇒u≥0. (2.12)

On suppose qu’il existeµ >0t.q. (2.11) ait une solution, notéeu(µ), pourλ=µ. On suppose aussi queu(µ) ≥0.

Soit0< λ < µ. On définit la suite(v(k))n∈IN ⊂IRnparv(0)= 0et, pourn≥0,

(Av(k+1))i=αif(vi(k)) +λbii∈ {1, . . . , n}. (2.13)

Montrer que la suite(v(k))n∈IN est bien définie, convergente (dansIRn) et que sa limite, notéeu(λ), est solution de (2.11) (et vérifie0≤u(λ)u(µ)).

Exercice 85(Point fixe amélioré). Suggestions en page 159, Corrigé en page 163 SoitgC3(IR,IR)etx∈IRtels queg(x) = 0etg(x)6= 0.

On se donneϕC1(IR,IR)telle queϕ(x) =x. On considère l’algorithme suivant :

  x0∈IR, xn+1=h(xn), n≥0. (2.14) avech(x) =xg(gϕ(x(x)))

1) Montrer qu’il existeα >0tel que six0∈[xα, x+α] =Iα, alors la suite donnée par l’algorithme (2.14) est bien définie ; montrer quexnxlorsquen→+∞.

2) Montrer que la convergence de la suite(xn)n∈INdéfinie par l’algorithme (2.14) est au moins quadratique. 3) On suppose queϕest lipschitzienne et queϕ(x) = 1

2. Montrer que la convergence de la suite(xk)k∈INdéfinie par (2.14) est au moins cubique, c’est-à-dire qu’il existec∈IR+tel que

|xk+1x| ≤c|xkx|3,k≥1.

4) Soitβ∈IR+tel queg(x)6= 0 ∀xIβ=]xβ, x+β[; montrer que si on prendϕtelle que :

ϕ(x) =x2gg(x(x)) sixIβ,

alors la suite définie par l’algorithme (2.14) converge de manière cubique. Suggestions

Exercice 80 page 157 (Calcul différentiel) 1. Utiliser le fait queDf(x)est une application linéaire et le théo-rème de Riesz. Appliquer ensuite la différentielle à un vecteurhbien choisi.

2. Mêmes idées...

Exercice 84 page 158 (Méthode de monotonie) Pour montrer que la suite(v(k))n∈INest bien définie, remarquer que la matriceAest inversible. Pour montrer qu’elle est convergente, montrer que les hypothèses du théorème du point fixe de monotonie vu en cours sont vérifiées.

Exercice 85 page 158 (Point fixe amélioré)

1) Montrer qu’on peut choisirαde manière à ce que|h(x)|<1sixIα, et en déduire queg(ϕ(xn)6= 0six0 est bien choisi.

2) Remarquer que |xk+1x|= (xkx)(1−(xg(xk)g(x) kx)g(ϕ(xk)). (2.15) En déduire que |xn+1x| ≤ ε1|xnx|2 sup x |ϕ(x)| sup x |g′′(x)|.

3) Reprendre le même raisonnement avec des développements d’ordre supérieur. 4) Montrer queϕvérifie les hypothèses de la question 3).

Corrigés

Exercice 80 page 157 1. Par définition,T =Df(x)est une application linéaire deIRn dansIRn, qui s’écrit donc sous la forme :T(h) =Pn

i=1aihi=a·h.Or l’applicationTdépend dex, donc le vecteuraaussi. Montrons maintenant que(a(x))i =if(x),pour1 ≤inSoith(i)∈ IRndéfini parhj(i)=i,j, oùh > 0 etδi,jdésigne le symbole de Kronecker, i.e.δi,j = 1sii=jetδi,j = 0sinon. En appliquant la définition de la différentielle avech(i),on obtient :

f(x+h(i))−f(x) =Df(x)(h(i)) +kh(i)kε(h(i)),

c’est–à–dire :

f(x1, . . . , xi−1, xi+h, xi−1, . . . , xn)−f(x1, . . . , xn) = (a(x))ih+(h(i)).

En divisant parhet en faisant tendrehvers 0, on obtient alors que(a(x))i =if(x).

2. CommefC2(IRn,IR), on a ifC1(IRn,IR), et doncϕC1(IRn,IRn). Comme (x) est une application linéaire deIRn dansIRn, il existe une matriceA(x)carrée d’ordrentelle que(x)(y) = A(x)y

pour touty ∈IRn. Il reste à montrer que(A(x))i,j =2

i,jf(x).Soith(i) ∈IRn défini à la question préceédente,

pouri, j = 1, . . . , n,on a ((x)(h(j)))i = (A(x)h(j))i= n X k=1 ai,k(x)hk(j)=hai,j(x).

Or par définition de la différentielle,

ϕi(x+h(j))−ϕi(x) = ((x)(h(j)))i+kh(j)kεi(h(j)),

ce qui entraîne, en divisant parhet en faisant tendrehvers 0 :jϕi(x) =ai,j(x).Orϕi(x) = if(x),et donc (A(x))i,j=ai,j(x) =2

i,jf(x).

Exercice 81 page 157 (Calcul différentiel, suite)

1.Df(x)est la différentielle def enx, c’est-à-dire l’application linéaire telle quef(x+h)−f(x)−Df(x)h=

(h)pour touth∈R2, oùε(h)tend vers 0 lorsque|h|tend vers 0. Calculons les dérivées partielles def.

1f(x1, x2) =a+cx2, 2f(x1, x2) =b+cx1.

Df(x)est donc l’application linéaire qui a(h1, h2)∈R2associe1f(x1, x2)h1+2f(x1, x2)h2= (a+cx2)h1+ (b+cx1)h2.

Par définition du gradient, on a :Df(x)h=∇f(xhet ∇f(x) = 1f(x1, x2) 2f(x1, x2) = a+cx2 b+cx1

Df est la différentielle def, c’est-à-dire la fonction de R2 dansL(R2,R)qui ax = (x1, x2)associeDf(x) définie plus haut.

La différentielle d’ordre 2 def enxest une application linéaire deR2 dansL(R2,R), telle queDf(x+h)−

Df(x)−D2f(x)(h) =|h|ε(h)pour touth∈R2, oùε(h)tend vers 0 lorsque|h|tend vers 0 (noter queε(h)∈ L(R2,R)). Elle vérifie, pourh, y∈IR2,D2f(x)(h)(y) =Hf(x)h·y,Hf(x)est la matrice hessienne defen

x, donnée par les dérivées partielles secondes :Hf(x)i,j =2

i,jf(x), pouri, j= 1, . . . ,3. Calculons maintenant les dérivées partielles secondes :

2

1,1f(x) = 0, ∂2

1,2f(x) =c, 22,1f(x) =c, ∂22,2f(x) = 0.

2. Calculons les dérivées partielles def.

1f(x1, x2, x3) = 2x1(1 +x2), 2f(x1, x2, x3) =x2

1+ sin(x3), 3f(x1, x2, x3) =x2cos(x3).

On a donc∇f(x) = (2x1(1 +x2), x2

1+ sin(x3),x2cosx3))t.L’applicationDf(x)est une application linéaire deR3dansR, définie par

Df(x)(y) = (2x1(1 +x2))y1+ (x12+ sin(x3))y2x2cos(x3)y3. (2.16) L’applicationDfappartient àC1(R3,L(R3,R), et àx∈R3, elle associeDf(x)∈L(R3,R).

2 1,1f(x) = 2(1 +x2), ∂2 1,2f(x) = 2x1, 2 1,3f(x) = 0, 2 2,1f(x) = 2x1, 2 2,2f(x) = 0, 2 2,3f(x) = cos(x3)), 2 3,1f(x) = 0, 2 3,2f(x) = cos(x3), ∂2 3,3f(x) =−x2sin(x3).

La matriceHf(x)est définie parHf(x)i,j =i,j2 f(x), pouri, j = 1, . . . ,3. L’applicationD2f(x)est une appli-cation linéaire deR3dansL(R3,R), définie parD2f(x)(y) =ψx,yet(D2f(x)(y))(z) =ψx,y(z) =Hf(x)y·z.

Enfin, l’applicationD2 est une fonction continue deR3dansL(R3,L(R3,R)),définie parD2f(x)(y) = ψx,y

pour toutx, y∈R3.

Corrigé de l’exercice 83 page 158 (Point fixe dansIR) 1. On vérifie que l’applicationf : x 7→ cos

1 1 +x

est une application de[0,1]dans lui-même qui est contractante. En effet,0< 1

1 +x ≤1≤ π

2 pour toutx∈[0,1], doncf(x)∈[0,1]pour toutx∈[0,1]. De plus,f(x) = 1 (1 +x)2sin 1 1 +x

. On voit quef(x) ≥0pour toutx∈ [0,1]etf(x) ≤sin(1) <1. On peut donc appliquer le théorème de point fixe de Banach pour déduire quef admet un unique point fixe dans l’intervalle[0,1]qui est limite de toutes les suites définies parx(0)

∈[0,1],x(k+1)=f(x(k)). 2. La suite des itérés de point fixe est définie parx0∈[0,1]etxn+1= (xn)4.

(a) Six0= 0, la suite est stationnaire et égale à 0. (b) Six0= 1, la suite est stationnaire et égale à 1. (c) Six0∈]0,1[, on montre par une récurrence facile que

i. xn+1< xn, ii. xn+1∈]0,1[.

On en déduit que la suite converge vers une limite, et en passant à la limite surxn+1 = (xn)4, on obtient= 0ou 1. Commex0<1, on en d´duit que= 0.

Corrigé de l’exercice 83 page 158 (Point fixe et Newton) 1. Résolution de l’équation2xex= 1.

(a) Commeexne s’annule pas, l’équation2xex= 1est équivalente à l’équationx= 12ex, qui est sous forme point fixex=f(x)avecf(x) = 12ex.

(b) L’algorithme de point fixe s’écrit

x(0)donné (2.17a) x(k+1)=f(x(k)). (2.17b) Scilab donne : 1 x = 1 . 2 x = 0 . 1 8 3 9 3 9 7 3 x = 0 . 4 1 5 9 9 3 0 4 x = 0 . 3 2 9 8 4 2 5

Notons que la suite n’est pas monotone. (c) On a f(x) = −1

2ex et donc|f(x)| ≤ 1

2 pourx ∈ [0,1]. De plus f(x) ∈ [0,1]six ∈ [0,1]. L’applicationx7→f(x) = 1

2exest donc strictement contractante de[0,1]dans[0,1], et elle admet donc un point fixe, qui est limite de la suite construite par l’algorithme précédent.

(a) On se place sur l’intervalle]0,4[. L’équationx2−2 = 0est manifestement équivalente à l’équation

x=x2, qui est sous forme point fixex=f(x)avecf(x) = 2x.

(b) L’algorithme de point fixe s’écrit toujours (2.17), mais si on part dex0 = 1oux0= 2, on obtient une suite cyclique (1, 2, 1, 2, 1, 2. . . ) ou (2, 1, 2, 1, 2, 1, 2. . . ) qui ne converge pas.

(c) Scilab donne % x = 1. % x = 1.5 % x = 1.4166667 % x = 1.4142157 (d) Le développement limité deg(x) =x2 −2entrex(n)etx(n+1)s’écrit : g(x(n+1)) =g(x(n)) + (x(n+1)x(n))g(x(n)) + (x(n+1)x(n))ε(x(n+1)x(n)),

avecε(x)→0lorsquex→0. En écrivant qu’on cherchex(n+1)tel queg(x(n+1)) = 0et en négligeant le terme de reste du développement limité, on obtient :

0 =g(x(n)) + (x(n+1)x(n))g(x(n)),

Pourg(x) =x2−2, on ag(x) = 2xet donc l’équation précédente donne bien l’itération de la question précédente.

Corrigé de l’exercice 84 page 158 (Méthode de monotonie) Montrons que la suite v(k) est bien définie. Supposonsv(k)connu ; alorsv(k+1)est bien défini si le système

Av(k+1)=d(k),

d(x)est défini par : d(ik) = αif(vi(k)) +λbi pouri = 1, . . . , n, admet une solution. Or, grâce au fait que

Av≥0⇒v≥0, la matriceAest inversible, ce qui prouve l’existence et l’unicité dev(k+1).

Montrons maintenant que les hypothèses du théorème de convergence du point fixe de monotonie sont bien satis-faites.

On poseRi(λ)(u) =αif(ui) +λbi. Le système à résoudre s’écrit donc :

Au=R(λ)(u)

Or0est sous–solution car0≤αif(0) +λbi(grâce au fait quef(0) = 0,λ >0etbi≥0). Cherchons maintenant une sur–solution, c’est–à–direu˜∈IRntel que

˜

uR(λ)u).

Par hypothèse, il existeµ >0etu(µ)

≥0tel que

(Au(µ))i=αf(u(iµ)) +µbi.

Commeλ < µetbi ≥0, on a

(Au(µ))iαif(ui(µ)) +λbi=Ri(λ)(u(µ)).

Doncu(µ)est sur–solution. Les hypothèses du théorème dont bien vérifiées, et doncv(k)

u¯lorsquen→+∞, oùu¯est tel queAu¯=Ru).

Corrigé de l’exercice 85 page 158 (Point fixe amélioré)

1) La suite donnée par l’algorithme (2.14) est bien définie si pour toutn ∈ IN,gϕ(xn) 6= 0. Remarquons d’abord quegϕ(x)6= 0.Or la fonctiongϕest continue ; pourε > 0fixé, il existe doncβ ∈ IR+tel que |gϕ(x)| ≥εpour toutx∈[xβ, x+β] =Iβ. Remarquons ensuite queh(x) = 1−((ggxx))))22 = 0.Orhest aussi continue. On en déduit l’existence deγ∈IR+tel que|h(x)|<1pour toutx∈[xγ, x+γ] =Iγ. Soit maintenantα= min(β, γ); six0Iα, alorsgϕ(x0)6= 0. Commehest strictement contractante surIα(et queh(x) =x), on en déduit quex1Iα, et, par récurrence surn,xnIαpour toutn∈IN(et la suite est bien définie). De plus, commehest strictement contractante surIα, le théorème du point fixe (théorème 2.5 page 148 donne la convergence de la suite(xn)n∈INversx¯.

2) Remarquons d’abord que siϕC2(IR, R), on peut directement appliquer la proposition 2.16 (item 2), car dans ce cashC2(IR,IR), puisqu’on a déjà vu queh(x) = 0.Effectuons maintenant le calcul dans le cas où l’on n’a queϕC1(IR, R). Calculons|xk+1x|. Par définition dexk+1, on a :

xk+1x=xkxg(gϕ(x(xk)

k)), ce qui entraîne que

xn+1x= (xnx) 1−(xg(xn)g(x) nx)g(ϕ(xn)) . (2.18)

Or il existeθnI(x, xn), oùI(x, xn)désigne l’intervalle d’extrémitésxetxn, tel que

g(xn)−g(x)

xnx =g

(θn).

Mais commegC3(IR,IR)il existeζnI(θn, ϕ(xn))tel que :

g(θn) =g(ϕ(xn)) + (θnϕ(xn))g′′(ζn).

On en déduit que

xn+1x= (xnx)(θnϕ(xn)) g′′(ζn)

g(ϕ(xn)). (2.19)

Par inégalité triangulaire, on a :

|θnϕ(xn)| ≤ |θnx|+|xϕ(xn)|=|θnx|+|ϕ(x)−ϕ(xn)|.

CommeθnI(x, xn), on a donc|θnx| ≤ |xnx|; de plus :|ϕ(x)−ϕ(xn)| ≤supxIα|ϕ(x)||xnx|. On en déduit que |θnϕ(xn)| ≤ |xnx| 1 + sup x |ϕ(x))| .

En reportant dans (2.19), on en déduit que :

|xn+1x| ≤ 1ε|xnx|2 1 + sup x |ϕ(x))| sup x |g′′(x)|,

εest donné à la question 1 par choix deα.

On a ainsi montré que la convergence de la suite(xn)n∈INdéfinie par l’algorithme (2.14) est au moins quadratique. 3) Reprenons le calcul de la question précédente en montant en ordre sur les développements. Calculons|xn+1x|. Ecrivons maintenant qu’il existeµnI(x, xn)tel que

g(xn) =g(x) + (xnx)g(x) +1

De (2.18), on en déduit que xn+1x= (xnx) 1−(xnx)g (x) +12(xnx)g′′(µn) (xnx)g(ϕ(xn)) .

Or il existeνnI(x, ϕ(xn))tel que

g(ϕ(xn)) =g(x) + (ϕ(xn)−ϕ(x))g′′(νn). On a donc : xn+1x= xnx g(ϕ(xn)) (ϕ(xn)−ϕ(x))g′′(νn)−12(xnx)g′′(µn) .

Ecrivons maintenant queϕ(xn) =ϕ(x) +ϕ(ξn)(xnx), oùξnI(x, xn). Commeϕ est lipschitzienne, on a

ϕ(ξn) =ϕ(x) +ǫn= 12+ǫn, avec|ǫn| ≤M|xnx|,M est la constante de Lipschitz deϕ. On a donc :

xn+1x= xnx g(ϕ(xn)) (xnx)(1 2 +ǫn)g ′′(νn)−12(xnx)g′′(µn) ,

et donc (avecεdonné à la question 1 par choix deα) : |xn+1x| ≤ 1ε|xnx|2 (1 2(g ′′(νn)−g′′(µn)) +ǫng′′(νn) .

Mais de même, commegC3(IR,IR),et queµnetνnI(x, xn), on a |g′′(µn)−g′′(νn)| ≤ sup

x

|g′′′(x)||xnx|.

On en déduit finalement que :

|xn+1x| ≤C|xnx|3, avecC= 1 2εxsup

|g′′′(x)|+M

ε xsup

|g′′(x)|.

4) Pour montrer que la suite définie par l’algorithme (2.14) converge de manière cubique, il suffit de montrer queϕvérifie les hypothèses de la question 3). On a évidemment ϕx) = ¯x. CommegC3(IR,IR)et que

g(x)6= 0,xIβ, on en déduit queϕC2(IR,IR). De plus

ϕ(x) = 1−12g(x)

2g′′(x)g(x)

g(x)2 = 1

2. La fonctionϕvérifie donc bien les hypothèses de la question 3.

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