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3. TROISIÈME CHAPITRE : MÉTHODOLOGIE

3.4. Méthode de collecte de données

L’étude de cas fait le plus souvent appel à des méthodes qualitatives, dont l’entrevue, le recueil de documents, les notes de terrain, le journal de bord et l’observation (Fortin, 2010). Pour cette recherche, nous avons effectué des entrevues semi-dirigées d’une heure et demie environ et réalisé des observations participantes échelonnées sur 6 mois pour collecter toutes les informations essentielles à l’établissement d’un portrait de la situation et afin de répondre à la question de recherche. Notons que cette diversité des méthodes pour la cueillette des données favorise la triangulation, ce qui diminue les problèmes de biais potentiels inhérents à la posture interprétativiste (Prévost et Roy, 2012).

3.4.1. Entrevues semi-dirigées

Un des principaux modes de collecte de données primaires en recherche qualitative est l’entrevue individuelle semi-dirigée (Baumard, Donada, Ibert et Xuereb, 2007). En effet, l'entrevue est une méthode de collecte de données appropriée considérant la posture interprétativiste de cette recherche (Savoie-Zajc, 2007). Un guide d’entrevue a été créé afin de bien identifier les thèmes devant être abordés lors de cet entretien. Ces thèmes ont été déterminés à la suite de la revue de littérature effectuée par le chercheur. Les entrevues réalisées ont été d’une durée comprise entre 60 à 90 minutes et le moment de l’entrevue a été convenu avec le participant, selon ses disponibilités. De plus, les entrevues ont été enregistrées, avec le consentement des

Type d’organisation Répartition

Organisme de développement économique 4

Établissement d’enseignement 2

participants (voir Annexe B). Notons aussi que dû à la logique inductive, les thèmes du guide d’entrevue se sont modifiés au fur et à mesure de l’évolution de la recherche.

Quant au déroulement de l'entrevue, à la suite d’une brève présentation du chercheur, du futur bâtiment et du projet de recherche-mémoire, les aspects de confidentialité et de consentement libre et éclairé ont été abordés, le tout appuyé par les formulaires préparés à cet effet. Afin de créer un climat de confiance et de mettre les participants à l’aise, les aspects éthiques et de confidentialité ont été systématiquement abordés dès les premières minutes de l’entretien. Nous avons par la suite demandé à l’autorisation d’enregistrer les entrevues tout en mentionnant aux participants qu’ils pouvaient en tout temps demander l’arrêt de l’entrevue.

Par la suite, nous avons débuté l’entrevue avec des questions dites d’ouverture, soit des questions factuelles et descriptives. Il est important pour le chercheur d’instaurer ce climat de confiance, s’il veut collecter le maximum d’informations. En effet, comme le souligne Prévost et Roy (2012, p. 15) « le chercheur doit montrer de l’empathie et de l’écoute envers la personne interrogée » de cette façon la collecte des données est plus substantielle, l’individu ayant tendance à davantage s’ouvrir dans un climat de confiance (Fortin, 2010). Ensuite, nous avons interrogé les participants sur leur créativité, la place de celle-ci ainsi que celle de l’innovation dans leurs activités. Afin de bien comprendre la nature de leur relation avec la créativité et l’innovation, les participants ont été invités à parler de leur processus de création. Puis, nous avons abordé les thèmes des environnements physiques de travail, des besoins des acteurs et des utilisateurs et de leur vision du futur bâtiment (voir Annexe D).

3.4.2. Observation participante

Dans le cadre de cette recherche, nous avons procédé par observation participante lors des réunions d’une table de concertation, formée d'une dizaine de

membres représentant des organisations s'intéressant au développement du secteur et des partenaires qui seront installés dans le nouveau bâtiment. Ces observations ont eu lieu afin de mieux comprendre le projet ainsi que de bien regrouper les différents éléments du contexte de ce projet. Il y a aussi eu une activité d’une journée où le chercheur a participé à de l’observation participante, lors de visites de lieux de travail réputés pour leur caractère créatif et innovant. Dans l’observation participante, le chercheur participe au phénomène social qu’il étudie (Prévost et Roy, 2012). Il veut investiguer de l’intérieur le phénomène observé en partageant des moments plus ou moins longs avec les individus dont il veut comprendre le comportement (Fortin, 2010). L’observation participante est tout à fait en accord avec la recherche inductive (Prévost et Roy, 2012). L’observation est, par ailleurs, aussi abordée de manière inductive lors des rencontres du comité et à l’aide de notes de terrain, la chercheure souhaite comprendre les interactions, le contexte social et les comportements en fonction de la réalité des participants.

Les observations participantes ont commencé à partir du moment où le terrain a été déterminé (mars 2017), ce qui a amené le chercheur à assister à 5 réunions du comité consultatif d’une durée approximative de 3 heures chacune et d’une journée de visites de lieu de travail. Dû aux présences répétées de la chercheure lors des réunions, le niveau de confiance et l’ouverture des participants devenaient de plus en plus présents et perceptible ce qui a contribué à la profondeur des discussions lors des entrevues semi-dirigées qui ont eu lieu par la suite.

3.4.3. Visite d’autres lieux de travail

De plus, dans le cadre des activités du comité, nous avons effectué, le 28 avril 2017, des visites de lieux de travail situés à Montréal et reconnus pour soutenir la collaboration, la créativité et l’innovation. Ces lieux, soit les bureaux de Deloitte, la

maison du développement durable, WeWork et l’espace CDPQ avaient été présentés et décrits dans un premier rapport fourni par la chercheure pour ce comité. Plusieurs notes d’observations ont été prises lors de ces visites et ont servi pour cette recherche.

Une grille d’observation a été réalisée pour les observations qui ont eu lieu lors des visites à Montréal (voir Annexe C). La chercheure, effectuant de l’observation participante et voulant recueillir le maximum de données probantes, a réalisé ce guide d’observation et l’a distribué aux participants pour qu’ils soient conscients des éléments à observer et ainsi pouvoir recueillir leurs impressions. La chercheure pouvait, à partir de ces visites, observer les réactions et commentaires des participants et collecter diverses notes d’observation.