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Il semblerait que les catholiques, bien que bons citoyens, n’aiment pas la politique, du moins l’action politique. Ils sont bénévoles, élec-teurs mais rarement élus. Au pays de la laïcité, les statistiques sur les élus sont nombreuses mais elles restent discrètes sur l’appartenance reli-gieuse. Si certains observateurs de la vie politique ont pu parler d’élec-torat catholique, les élus catholiques, eux, comptent pour du beurre.

L’opinion peut à peine citer quelques figures comme le député euro-péen François-Xavier Bellamy, la députée de l’Oise Agnès Thill… et c’est presque tout. Pourtant, nombreux sont les élus locaux qui fré-quentent les bancs de l’église le dimanche. C’est comme si, au pays des Lumières et de la raison, être élu et se reconnaître d’une religion était un blasphème à l’égard de la République.

UN  ÉLECTORAT REMARQUÉ POUR UN ENGAGEMENT ÉLECTIF DISCRET

Un article de Libération titrait en août 20195 : « Chez les députés, la foi jette un froid » et d’expliquer que « si plusieurs élus de l’Assemblée nationale pratiquent assidûment la religion catholique dans le privé, ils sont néanmoins réticents à l’afficher publiquement, de peur d’être

5. « Chez les députés, la foi jette un froid », Libération, 15 août 2019.

considérés comme des réactionnaires ». La chose est dite : être chrétien en politique, c’est être nostalgique d’un autre temps et refuser le pro-grès. Par crainte de l’étiquette et de tout amalgame, les élus restent donc très pudiques sur leur foi, même si aucune loi, pas même celle de 1905, ne les y contraint.

Discrets et certainement pas très nombreux. Pour pallier l’absence de chiffres, il suffit de faire un rapide calcul. D’après le ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, notre pays compterait 520 000 élus locaux auxquels il faut ajouter les 925 parlementaires et les 79 députés européens. Le total de 53 004 est une surévaluation en raison des mandats cumulés, il faut donc le revoir à la baisse. Une étude commandée par La Croix et Pèlerin et publiée en janvier 20176, a révélé que 53 % des Français se considèrent comme catholiques, 23  % comme « catholiques engagés », c’est-à-dire qu’ils se sentent rattachés à la vie de l’Église d’une manière ou d’une autre, et 5 % comme catholiques pratiquants. Pour que la proportion d’élus catholiques pratiquants respecte la proportion de catholiques au sein de la population française, un rapide calcul indique qu’ils devraient être environ 26 000. Pourtant chaque année, le Pèlerinage chrétiens élus publics, organisé à Lourdes, ne regroupe qu’une petite soixantaine de participants. La comparaison est fallacieuse, il faut le reconnaître, car ce dernier chiffre est certainement très éloigné de la réalité de l’engage-ment des catholiques en politique. Pourtant la comparaison, pour peu flatteuse qu’elle est, est un indice de sous-représentativité.

Cependant les catholiques ne sont pas absents du champ politique et, lors des élections présidentielles de 2017, bien que minoritaires, ils sont apparus, pour la droite et l’extrême droite, comme une force poli-tique non négligeable. Car si les catholiques ne s’engagent que très peu

6. « Qui sont vraiment les catholiques de France ? », La Croix, 11 janvier 2017.

dans la bataille des élections, ils sont de bons citoyens qui, à l’heure de la rupture du lien de confiance entre les électeurs et leurs dirigeants, ne jouent pas la carte de l’abstention et continuent de voter. D’ailleurs, plus les catholiques se disent pratiquants, moins ils ont tendance à voter aux extrêmes et notamment à l’extrême droite. Les catholiques ont bien conscience que leur poids dans les urnes est celui d’une minorité sans unité partisane. La défaite de François Fillon, suivie du second tour des élections présidentielles qui les a condamnés à choisir entre le libéra-lisme et le populibéra-lisme a achevé de convaincre ces derniers qu’il ne leur est plus possible de voter positivement pour un candidat. À l’exception peut-être des élections municipales.

CATHOLIQUES, À DROITE TOUTE ?

Les catholiques continuent de voter, malgré leurs objections, pour les candidats qui leur sont proposés parce qu’ils sont de bons citoyens. Ils ont le goût du bien commun, comme l’a révélé la mobilisation contre le mariage pour tous en 2013. La Manif pour tous a su réveiller les catholiques de droite et plus largement. Elle leur a fait vivre le frisson de la militance, que leurs camarades de gauche connaissaient si bien mais qu’ils avaient tendance à laisser de côté. Près de sept ans plus tard, le réveil d’un catholicisme conservateur semble pourtant s’être essoufflé.

La révision des lois de bioéthique, dont le débat public a commencé par des États généraux en 2018, révèle la lassitude d’un mouvement qui peine à se faire entendre et à mobiliser. Pas étonnant quand on sait le virage que cet électorat de droite a opéré ces dernières années. En 2017, au premier tour des élections présidentielles, il plébiscitait François Fillon et en faisait le candidat qui récoltait le plus de voix parmi les catholiques pratiquants réguliers, soit 44 % de leurs suffrages selon le sondage Harris Interactive pour la La Croix7. Pourtant, aux élections

7. Détails de l’étude disponibles : http://harris-interactive.fr/wp-content/uploads/sites/6/2017/04/

Rapport-vote-catholiques-la-croix-25042017.pdf

européennes, alors que la fameuse révision des lois de bioéthique est encore en débat, 37 % des catholiques pratiquants ont voté pour la liste Renaissance de la majorité présidentielle et ce chiffre monte à 43 % chez les catholiques pratiquants réguliers. Résultats très au-dessus des moyennes nationales. La revendication de l’abrogation de la loi Taubira est bien définitivement tombée aux oubliettes.

Pourtant, le mouvement social né dans le sillage de La Manif pour tous a montré que les catholiques faisaient preuve d’un véritable intérêt pour l’action politique. Mais plus pour l’engagement dans la cité que pour l’engagement électoral. Du mouvement social de 2018, est née toute une série de vocations d’engagement sur le champ culturel. Les catholiques de droite ont analysé l’échec législatif de leur mobilisation en s’appropriant les concepts de penseurs socialistes comme Orwell8 et Gramsci9 tout en les cuisinant à la sauce conservatrice. Convaincus que l’opinion publique, dans sa décence commune, n’adhérait pas aux progrès sociétaux proposés par ses dirigeants, ils devaient poursuivre la bataille culturelle qu’ils avaient initiée. Colloques, conférences et essais n’ont alors cessé d’inviter les enfants de mars 2013 à renouer avec les métiers de la parole  : enseignement, journalisme… Les plus investis ont créé des écoles, des associations, des journaux… Les étudiants ont fait leur année d’humanitaire en France dans les cités ou les territoires ruraux. L’engagement s’est voulu service et a souvent pris ses racines dans la démarche de la nouvelle évangélisation. Une grande partie des mouvements et associations existait avant 2013 mais le mouvement social leur a donné un souffle nouveau et leur action a été perçue non plus comme une simple œuvre de charité mais comme un préalable fondamental à la construction d’une société du bien commun.

8. George Orwell postule une décence des classes ordinaires qui serait un sens inné de l’entraide et de la morale.

9. Antonio Gramsci affirme que la conquête du pouvoir passe, au préalable, par l’hégémonie cultu-relle au sein des représentations, des croyances et des pratiques.

L’engagement politique est resté le parent pauvre. La naissance de Sens commun, en 2013 au sein des Républicains, a suscité autant d’en-thousiasme que de méfiance. Lors des débats législatifs sur le mariage pour tous, les députés montés au créneau ont paru bien trop peu nom-breux aux yeux des militants de La Manif pour tous. L’idée était donc bonne, non de créer un parti, mais d’être le levain dans la pâte d’un parti historique. L’idée pouvait apparaître aussi comme utopique. Comment les 9 000 adhérents revendiqués entre 2013 et 2018 pourraient-ils avoir du poids dans un parti qui en revendiquait un peu plus de 230 000 en 2015 ? Entrer au sein des LR signifiait sortir de l’ornière des sujets de bioéthique et être capable de se faire entendre sur les autres. Mais sur-tout faire sa place dans un mouvement politique qui réunit des cadors, plus par une pratique de la politique que par une pensée commune, c’était prendre le risque, au mieux, de se faire marcher sur les pieds, au pire, de n’avoir aucune existence. L’épreuve du feu des élections municipales de 2014 a achevé de convaincre les méfiants : intégrer une liste où la tête et le programme étaient totalement en adéquation avec les principes de Sens commun a été mission impossible. Les candidats conservateurs ont été vus par leurs collègues des Républicains comme une belle caution « famille » capable d’attraper au vol un électorat qui s’était révélé en descendant dans la rue le dimanche après-midi.

C’est ainsi qu’au lendemain des élections municipales de 2014, Sens commun revendique une cinquantaine d’élus. Depuis, six d’entre eux ont été investis aux élections législatives de 2017, sans qu’un seul soit élu. La défaite de François Fillon a signé l’éclipse, au moins jusqu’en 2022 d’un courant conservateur au sein des Républicains, et ainsi de l’engagement de catholiques affirmés.

Pourtant, certains catholiques de droite rêvent encore à l’homme providentiel qui emporterait leur adhésion avec un programme en pure adéquation avec leurs convictions profondes. Ils n’attendent plus grand-chose des leaders de la droite républicaine, dont une grande partie joue

à chat avec la majorité d’Emmanuel Macron, en fonction des sondages d’opinion. La tentation d’un vote à l’extrême droite n’est pour cette partie catholique de droite qu’un pis-aller. Marine Le Pen n’emporte pas leur adhésion : son débat lors du second tour des élections prési-dentielles en 2017 a confirmé qu’elle ne méritait leur bulletin de vote que par dépit. Ils ont compris que son combat pour une restriction de l’immigration était bien le seul qu’ils partageaient. En faisant, dès 2002, de la lutte contre l’avortement un sujet secondaire, elle leur avait envoyé un signal fort. Au sein du Rassemblement national, les catho-liques sont peu nombreux et ils portent la mauvaise réputation d’être là en attendant le retour de la nièce de Marine Le Pen. Car si certains catholiques de droite rêvent encore à l’homme providentiel, c’est plutôt à la femme providentielle ! Marion Maréchal Le  Pen est devenue la figure emblématique des catholiques conservateurs qui voient en elle la Jeanne d’Arc du xxie siècle. Seul problème : la petite-fille de Jean-Marie Le Pen semble n’avoir aucune envie de revenir en politique, du moins pour le moment.

Si, à l’échelle nationale, les catholiques de droite apparaissent comme orphelins et que la majorité d’entre eux, certes les moins conservateurs, ont rallié la majorité présidentielle, à l’échelle locale, le maillage ter-ritorial des maires de droite et de centre droit résiste bien. La  perte de grandes métropoles comme Marseille et Bordeaux ne doit pas faire oublier leur résistance dans les territoires ruraux et leur forte implan-tation dans les villes moyennes. C’est là que les catholiques investis en politique sont les plus nombreux, qu’ils soient adhérents aux Républi-cains ou sans étiquette. Les études manquent sur le sujet. Dommage !

LA SURVIVANCE DU CATHOLICISME DE GAUCHE

À gauche, la tradition d’un engagement politique fondé sur la ques-tion sociale est plus ancrée : depuis la Libéraques-tion, le militantisme catho-lique a été idéologiquement de gauche. En  simplifiant à très grands

traits, il possible de dire qu’à l’exception des grandes mobilisations comme celle de l’opposition à la légalisation de l’avortement en 1974 et de celle de l’École libre de 1984, le terrain des idées et des débats politiques était réservé aux catholiques de gauche tandis que sur le ter-rain, les catholiques de droite et divers droite investissaient les mandats locaux. Dans les années 1980, le ralliement des catholiques de gauche à François Mitterrand avec l’union du centre droit et du centre gauche initie le lent déclin de leur identité propre en politique. Formés par l’Ac-tion catholique, avec des personnalités comme Jean-Marc Ayrault au Mouvement rural de la jeunesse chrétienne ou Jean-Yves Le Drian à la Jeunesse ouvrière chrétienne, les catholiques de gauche se sécularisent et réduisent ainsi leur action politique à son fondement social. Le mouve-ment de 2013 change la donne et fera dire au politologue Gaël Brustier :

« Les milieux catholiques conservateurs proposent davantage que la gauche une réponse aux angoisses du temps présent. Au pouvoir ou plus radicale, la gauche dont une partie est tombée dans le social conserva-tisme, semble saisie par la trouille10. » Les catholiques engagés sur le front politique à gauche ont suivi le lent mais inexorable déclin des Partis socialistes et communistes. Au premier tour des élections présidentielles de 2012, seulement 14 % des catholiques pratiquants avaient voté pour François Hollande contre 47 % pour Nicolas Sarkozy.

2013 somme les catholiques de gauche de se positionner dans le débat sur le mariage pour tous avec, pour chacune des positions possibles, une immense difficulté. La doctrine sociale de l’Église est très claire sur les questions de morale et la redécouverte de la théologie du corps de saint Jean-Paul II ne laisse aucun doute : être en faveur du mariage pour tous signifie être en désaccord avec le magistère de l’Église. Les prises de parole des évêques français à cette occasion n’ont fait que le confirmer.

10. Gaël Brustier, « La force de La Manif pour tous est de donner une explication du monde », Libération, 13 novembre 2014.

Quant à s’y opposer, ce n’est pas plus facile. Cela implique d’être une voix minoritaire et discordante dans sa propre culture et son propre mouvement politique, accessoirement au pouvoir, et donc de renoncer à appartenir au camp du bien. Quelques-uns ont osé comme le député divers gauche de Martinique, Bruno Nestor Azerot, ou encore le député socialiste de Meurthe-et-Moselle, Dominique Potier.

À cette occasion, le mouvement des Poissons roses est sorti de l’ombre en annonçant publiquement son soutien à La Manif pour tous.

Bien que ne s’affichant pas comme chrétiens, les Poissons roses sont des cathos de gauche ! La rencontre avec le pape François en 2016 enfonce le clou d’un corpus idéologique inspiré de la doctrine sociale de l’Église tout en étant, sur l’échiquier, proche du Parti socialiste. Avec à peine 450 adhérents en 2016, les Poissons roses ne sont pas parvenus à incar-ner une voix sur la scène politique et leur action s’apparente plus à celle d’un think-tank.

Aujourd’hui, le catholicisme de gauche retrouve une petite jeunesse autour de la question de l’environnement. La publication de l’ency-clique Laudato si’ sur la sauvegarde de la maison commune par le pape François et son discours d’accueil des migrants ont montré que l’Église catholique est capable de s’emparer des grands sujets de société. Cette parole publique proche de la doctrine politique traditionnelle des partis de gauche français a décomplexé. Les tenants d’une critique acerbe du libéralisme ont rejoint les rangs de La France insoumise, les défenseurs de l’environnement Europe Écologie-Les Verts (EELV). Il ne s’agit que d’une infime minorité absolument pas représentative d’un mouvement de fond car l’engagement des catholiques dits de gauche est lui aussi bien plus un militantisme associatif que partisan et électoral.

Il faut toutefois ne pas négliger le rôle que pourrait jouer EELV dans la résurgence d’un catholicisme de gauche. Certes, l’engagement des catholiques dans les partis écologiques n’est pas nouveau et remonte

aux années 1970, mais il a eu tendance à faire son coming-out ces der-niers temps. Les élections municipales de 2020 ont révélé que le parti écologique avait su récupérer une partie des déçus du socialisme qui ont définitivement quitté les banquets du PS suite au quinquennat de François Hollande et des quatre années de Manuel Valls au gouver-nement. L’ancien député Alain Lipietz l’explique très bien : « Ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. Il y a un fil qui va du monde catho à la gauche au nom de la solidarité. À partir des années 1980-1990, avec son tour-nant libéral, le PS a mis de côté le souci des pauvres, donc les chrétiens sont allés vers les Verts11. » Vis-à-vis d’un parti très actif sur les ques-tions sociétales, l’encyclique a fait sauter les verrous. Les catholiques qui s’y engagent trouvent une ligne proche de leurs préoccupations sociales : lutte contre les injustices et les discriminations, défense des droits de l’homme et des migrants et évidemment préservation de l’en-vironnement. Le texte du pape a aussi changé le regard des militants écologistes, comme le reconnaît l’ancienne députée, Cécile Duflot. Être catholique n’est donc plus totalement incompatible avec l’idée écolo-giste du progrès. La preuve ? Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, ne se cache pas pour dire que son engagement politique a été inspiré par le théologien protestant Jacques Ellul et par le pape François. Le nouveau maire se reconnaît de culture catholique et, dans une interview au jour-nal La Croix, il n’hésite pas à dire que sa « foi irrigue son engagement ».

Cependant il s’affiche comme catholique peu pratiquant et, comme la très grande majorité des catholiques engagés en politique, il revendique de ne pas confondre les deux. « Je suis par ailleurs un paroissien discret, très attaché à la laïcité, conquête républicaine majeure. Mes adversaires m’ont qualifié de “catho basque”… Mais je n’ai jamais mélangé les deux tableaux. La foi est une question personnelle12. »

11. « Écologistes : et Dieu créa leur flamme », Libération, 14 septembre 2020.

12. « Pierre Hurmic : “Laudato si’, un moment d’émerveillement” », La Croix, 3 septembre 2020.

LA FAIBLESSE D’UNE TRADITION DÉMOCRATE-CHRÉTIENNE

Cette difficulté à associer foi personnelle et engagement politique prend racine dans une lecture biaisée de la laïcité, elle-même influen-cée par la philosophie des Lumières. L’idée d’une opposition entre foi et raison perdure d’autant plus fortement que la menace d’un islam politique est aujourd’hui dans toutes les têtes. Reconnaître sa foi tout en étant engagé politiquement, c’est prendre le risque non seulement d’être traité de réactionnaire mais aussi celui de vouloir faire de sa reli-gion un programme politique qui s’imposerait à tous par-delà la liberté de conscience. Si la France a été leader dans la réflexion sur le catholi-cisme social, elle n’a, contrairement à ses voisins italien ou allemand, pas une grande expérience de la démocratie chrétienne.

Dès les années 1830, des hommes comme Montalembert, Lamennais, Lacordaire ou encore Ozanam ont cherché à réconcilier les catholiques avec les acquis libéraux de la Révolution française. Tandis que l’un veut fonder la liberté religieuse sur les libertés publiques, les autres sont convaincus que le triptyque « liberté, égalité, fraternité » est d’essence évangélique, ou encore que seul l’engagement des catholi-ques en politique peut apporter une réponse à la catholi-question sociale.

Cette réflexion se traduit dans un engagement politique électif pour Montalembert, Lamennais et Lacordaire sans que le statut sacerdotal des deux derniers soit un réel obstacle. Toutefois, cette démarche, qui cherche à allier action religieuse et action politique, tourne court en 1910 avec la condamnation par saint Pie X des idées diffusées par Marc Sangnier et ses disciples dans la revue Le Sillon. Cette condamnation,

Cette réflexion se traduit dans un engagement politique électif pour Montalembert, Lamennais et Lacordaire sans que le statut sacerdotal des deux derniers soit un réel obstacle. Toutefois, cette démarche, qui cherche à allier action religieuse et action politique, tourne court en 1910 avec la condamnation par saint Pie X des idées diffusées par Marc Sangnier et ses disciples dans la revue Le Sillon. Cette condamnation,

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