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Lupus érythémateuse aigu disséminé (LED) ou systémique (LES):

CHAPITRE III: ASPECTS DIAGNOSTIQUES

SPECIFIQUE D’ORGANE:

2.1. Lupus érythémateuse aigu disséminé (LED) ou systémique (LES):

Maladie inflammatoire d’origine auto immune touchant un grand nombre d’organes, SYN lupus systémique, maladie lupique, ABR, LED. [27]

Le lupus érythémateux disséminé, ou LED, fait partie des maladies systémiques (autre fois appelées connectivites ou collagénoses), c’est une maladie à forte prédominance féminine (8 femmes pur 2 hommes), dont la fréquence maximale se situe entre 20 et 30 ans, il apparait, estime-t-on, 2 à 5 nouveaux cas annuels pour 100 000 femmes, cette affection auto immune, non spécifique d’un seul organe est probablement causée par de multiples facteurs, le terrain génétique étant sans doute le plus important. [28, 29, 30]

2.1.1. Symptômes et signes:

Ils varient beaucoup d’un malade à un autre, les singes généraux présents pendant les poussées de la maladie, associent une fièvre une perte de l’appétit et un amaigrissement, les manifestations articulaires (arthrite aigue, subaigüe ou chronique, ou encore simples douleurs articulaires), s’observent chez 90 ℅ des maladies en revanche, une ostéonécrose (nécrose

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osseuse) ne se développe que chez 5℅ d’entre eux, les manifestations cutanées sont très diverses, érythème du visage en ailes de papillon ou en forme de loup (masque couvrant le haut du visage d’où le nom donné à la maladie), lésions de lupus érythémateux chronique (plaques rouges comportant des croutes), vascularité lésions de type engelure, augmentation ou diminution de la pigmentation [27]. L’atteinte rénale est une complication fréquente (lupus de 50℅ des cas), elle se manifeste soit par des anomalies urinaires simples (protéinurie, hématurie microscopique), soit par un syndrome néphrotique et correspond à une destruction des glomérules (glomérulonéphrite), elle peut évoluer vers une insuffisance rénale, la biopsie rénale est souvent utile pour préciser les lésions, le système nerveux peut aussi être touché, crises convulsives paralysie, migraine, troubles du comportement. Enfin, on observe également des troubles cardiovasculaires (péricardite, myocardite, endocardite, thrombose artérielle ou veineuse, hypertension) respiratoires (pleurésie) et hématologiques (leucopénie, thrombopénie, anémie hémolytique, voire hypertrophie ganglionnaire, augmentation de volume de la rate). La grossesse et la période suivant l’accouchement favorisent les poussées de la maladie, les avortements spontanés sont fréquents. [28, 29, 30]

Fig 6: Lupus, érythème malaire.

2.1.2. Diagnostic et évolution:

L’établissement du diagnostic repose sur l’association de manifestations cliniques ( extrêmement variables, pouvant aller de quelques lésions cutanées à une atteinte sévère et généralisée) et d’anomalies immunobiologiques telles que la présence d’anticorps antinucléaires (dirigés contre les noyaux des cellules), d’anticorps anti ADN, ou encore une diminution des taux plasmatiques des fraction C3 et C4 du complément ON retrouve parfois des anticorps ( anti-

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phospholipides) dirigés contre les facteurs de la coagulation et qui favorisent les thromboses et les avortements spontanés. [27, 28]

Une biopsie des lésions cutanées ou une biopsie rénale peuvent également contribuer au diagnostic. L’évolution est lente, le plus souvent imprévisible, pouvant s’étendre sur 20 ou 30 ans, elle procède spontanément par poussées entrecoupées de rémissions complètes de durée variable (de plusieurs mois à plusieurs années). [29, 30]

2.1.3. Traitement:

Le lupus érythémateux disséminé nécessite une prise en charge globale du malade, le repos est utile pendant les poussées de la maladie et l’exposition au soleil, contre-indiquée. Les indications thérapeutiques sont adaptées en fonction des symptômes [27, 28]. Les formes bénignes (essentiellement cutanées, articulaires et pleurales) sont traitées par des anti-inflammatoires non stéroïdiens ou par l’aspirine, associée à des antis malariques de synthèse parfois, une courte corticothérapie est nécessaire. Les formes les plus sévères (atteinte du système nerveux central ou atteinte rénale grave) sont traitées par de fortes doses de corticostéroïdes, parfois associés à des médicaments par hémodialysez, voire à une transplantation rénale. Toute grossesse chez une femme souffrant de nécessite une surveillance particulière [29]. Les progrès dans les traitements permettent une augmentation constante de l’espérance de vie. [30]

2.2. Sclérodermie: [53]

Maladie auto immune caractérisée par une sclérose progressive du derme et, dans certains cas des viscères, la sclérodermie est une maladie rare le nombre de nouveaux cas chaque année étant d’environ 2 à 16 par million d’adultes. Elle est plus fréquente chez la femme et débute le plus souvent entre 40 et 50 ans.

Mécanisme:

La cause de la sclérodermie est inconnue mais son mécanisme est en partie élucidé : il consiste en une altération du tissu conjonctif, dont les faisceaux de fibres de collagène augmentent en taille, et en une atteinte des artérioles, il existe deux grands types de sclérodermie, la forme localisée et la forme systémique

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Sclérodermie localisée:

C’est une fibrose atteignant essentiellement le derme, dans certains cas les tissus sous-jacents (aponévroses et muscles), mais respectant les viscères.

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Page 39 2.1.1. Différente types de sclérodermie localisée:

 La sclérodermie en bandes: forme des bandes bien limitées de tissu scléreux, ferme et induré, d’un blanc nacré li mité par une fine bordure lilas, qui siègent surtout sur les membres, le visage ou le cuir chevelu; on parle dans ces derniers cas de sclérodermie en coup de sabre, les lésions peuvent laisser d’importantes séquelles esthétiques et fonctionnelles (limitation des mouvements articulaires).

 La sclérodermie en gouttes: se traduit par de petits éléments arrondis, d’un blanc nacré, qui touchent surtout la nuque, le cou, les épaules et le haut du thorax.

 La sclérodermie en plaques: forme des plaques cutanées ou Morphée, de couleur et de consistance identiques aux lésions de la sclérodermie en bandes, les plaques peuvent persister durant plusieurs années avant de guérir en laissant des cicatrices peu marquées.

A. Diagnostic:

Il repose essentiellement sur l’examen clinique, les examens biologiques étant normaux, l’examen histologique confirme le diagnostic, montrant l’amincissement de l’épiderme et surtout la sclérose du derme.

B. Traitement:

Il est assez peu efficace, qu’il s’agisse des corticostéroïdes locaux ou des scléroses (vitamine E, extraits d’huile d’avocat, corticostéroïdes dans les formes extensives).

Une rééducation active (kinésithérapie) est nécessaire en cas de séquelles fonctionnelles (rétractions musculaires, retard de croissance) occasionnées par les lésions aponévrotiques et musculaires.

2.1.2. Sclérodermie systémique:

Elle associe, à des signes cutanés variables mais tous caractérisés par un épaississement induré du tégument, des manifestations viscérales multiples.

A. Symptômes et signes:

La première manifestation en est presque toujours un syndrome de Raynaud par temps froid, les vaisseaux sanguins irriguant les doigts se contractent brusquement; les doigts deviennent alors blancs comme du marbre, puis violets, avant de revenir à leur couleur normale. L’évolution se fait ensuite vers deux formes différentes, la forme limitée ou la forme diffuse.

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Page 40 B. La forme limitée:

Associe au syndrome de Raynaud une ou plusieurs autre anomalies sclérodéctylie (sclérodermie des doigts) la peau devient lisse, rigide, impossible à pincer, les doigts prennent une forme effilée et se fixent progressivement en flexion irréductible télangiectasies (dilatation des petits vaisseaux sanguins cutanés) siégeant sur le visage, les mains et les pieds, calcinose (petites masses dermiques calcifiées favorisant l’ulcération de la peau sus jacente) sur les mains et les pieds, atteinte motrice de l’œsophage confirmée par la manométrie œsophagienne, altérant la motricité de ce organe et entrainant une dysphagie ( gène à la déglutition). L’ensemble de ces troubles est parfois dénommé C.R.E.S.T. syndrome abréviation anglo saxonne de calcinose, Raynaud, atteinte œsophagienne, sclérodactylie, télangiectasies, des arthralgies et une péricardite s’observent dans certains cas le pronostic est assez favorable, mai un passage vers la forme diffuse est possible.